Remember Austen, RPG du XIXe
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

Partagez|

Tu quoque mi filia?! Lily Price VS John Price

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
InvitéInvité
Tu quoque mi filia?!        Lily Price VS John Price Empty
MessageSujet: Tu quoque mi filia?! Lily Price VS John Price Tu quoque mi filia?!        Lily Price VS John Price EmptyLun 27 Déc - 15:39

Recluse chez elle! Et ce à quelques jours à peine de Noël! Quel cadeau! Il ne restait plus qu'à espérer que le petit Jésus fasse des miracles d'ici là parce qu'une chose était certaine, elle deviendrait folle à rester enfermée ici avec pour seule compagnie l'abominable Mrs Jenning. Enfin si il fallait voir le bon côté des choses, c'était mieux que d'avoir à rester en tête à tête avec son père pendant trois heures entières. Là, la punition aurait été vue comme un véritable châtiment à l'image de ceux punissant la haute trahison!

Mais enfin, qu'allait elle faire pendant tout ce temps dans ce cottage, aussi sobre et dépouillé, avec une librairie qui n'aurait même pas satisfait le pauvre Job?! Elle qui détestait tout ce qui était travail d'intérieur, elle était vernie! Pour le coup la vieille bique avait bien fait son coup. Et puis pourquoi avait elle donc sifflé d'un air méprisant "une jeune fille comme vous, vous devriez avoir honte! Et votre pauvre père vous y pensez parfois?! Vous ne valez pas mieux que ces filles de la nuit!"

Apparemment elle devait cet enfermement à une histoire de flirt ou quelque chose impliquant un homme .. ou même plusieurs...en tout cas pas de doute c'était de nature à alarmer la Cerbère, placée à la botte du pasteur !Pourtant Lily ne se souvenait pas avoir eu un seul geste déplacé, et puis des hommes, elle n'en fréquentait pas tant que ça. A part Mr Leycester,le charmant professeur marié, son promis qu'elle ne voyait guère et puis ce militaire qu'elle avait rencontré un soir et qu'elle avait fui comme la peste, on ne comptait pas dans l'entourage de Lily plétore de mâles!

Oh bien sûr qu'elle fantasmait gentiment sur Leycester dans les yeux duquel elle rêvait de se noyer, oui bien sûr elle avait dû faire quelques rêves.. de ceux qu'elle préférait ne pas ébruiter et qui la faisait rougir, même à présent! Et pas qu'avec Leycester.. il y avait bien d'autres gentlemen dans les environs! A commencer par ce médecin aux moeurs un peu étranges certes, mais quel bel homme! Etait ce mal de rêver un peu?! Surtout quand on gardait tout ça pour soi?!Mais .. comment la Cerbère avait elle eu vent de tout ceci?! Elle n'en parlait jamais.. et la seule personne- enfin, si on pouvait parler vraiment de personne- au courant était son journal intime! Même Lucy n'en savait rien! Elle avait donc fouillé!Qu'avait elle pu découvrir d'autres?! Tous les mots incendiaires lancés contre son père?! Non impossible! Dieu merci, Lily croyait bien avoir détruit tout ce qui y faisait référence dans le précieux ouvrage!

Comme elle rêvait de se venger de cette traitresse qui l'obligeait à rester ainsi ,coincée dans ce lieu qui la rendrait folle par le silence et l'inactivité qui y régnait! Mais elle était impuissante à présent! Décoiffée,les joues rouges d'indignation, Lily Price décida de faire quelque chose qui pourrait la calmer et rassasier son envie de tout casser! Discrètement elle entra dans la chambre de son père, bien décidée à trouver quelque chose de compromettant , une histoire bien croustillante qui lui occuperait l'esprit et lui permettrait de sortir de cette maison saine d'esprit!
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Tu quoque mi filia?!        Lily Price VS John Price Empty
MessageSujet: Re: Tu quoque mi filia?! Lily Price VS John Price Tu quoque mi filia?!        Lily Price VS John Price EmptyJeu 30 Déc - 4:16

Le Révérend Price était excédé. Cette Jennings était une pauvre vieille truite sans rien sous la coiffe. Une dame de compagnie, voilà bien un meuble inutile à traîner après soi dans une bonne maison. Ses deux seules qualités – des prétentions salariales ridiculement basses, même selon les critères du pasteur, et une respectabilité de façade pour Meryton – tremblaient devant l’ennui que la malheureuse inspirait. Cela avait commencé par ses tentatives de conversation. A lui, qui lisait les dialogues socratiques dans le texte, je vous demande un peu. Le silence glacial qui avait suivi les interventions de la brave dame autour du plateau à thé avait heureusement eu un effet radical. Ensuite, elle avait cru utile de le consulter sur des questions théologiques. Là, mieux valait ne pas s’étendre sur l’usage que le Révérend Price eût pu lui conseiller de faire de ses commentaires sur la théorie du libre arbitre ; la vieille sotte n’avait peut être jamais vu de poire à lavement de sa vie. Il avait préféré s’en débarrasser en lui remettant un volume dépareillé des Sermons de Forsyth. Cela ne lui avait semble-t-il pas suffi comme lecture, puisque la mégère avait mis son long nez dans le journal de Lily. Evidemment, il avait alors fallu qu’elle vienne bêler auprès de lui en agitant le corps du délit:
« … indigne d’une jeune fille bien élevée… pensées peu chastes… consignée! … manifester son repentir… prière … modestie…. vertu… et son père… »
Cette femme suintait l’ennui. En plus elle s’était débrouillée pour le mettre en position d’intervenir. Or, quel intérêt d’avoir une dame de compagnie si c’était à lui de veiller à la morale – le mot lui inspira un rictus – des jeunes filles qui emplissaient le presbytère, et de finir par devoir aller leur faire la conversation ?
Il attrapa l’épais cahier couvert de tissu à ramages au moment où il passait près de lui dans les gestes désordonnés de la vieille barbe. Il fit un signe pour la congédier, et prit l’escalier. C’est alors que, pour son plus grand dégoût, il s’aperçut que l’ignoble bonne femme, ayant ramassé ses jupes, s’engageait à sa suite sur les marches en continuant à piailler de sa voix aigrelette :
« …mots inqualifiables… situations indélicates… compromise… morale…. »
La commère voulait sa part de la scène. Il soupira. Quel crampon.
« J’ai bien écouté et me suis pénétré de l’essence de votre propos, chère Madame. Je vais devoir parcourir cet écrit à tête reposée, et pour cela me retirer dans le calme... de ma chambre ».
Elle n’allait pas le suivre jusque là, tout de même. Tiens, pourquoi la porte en était-elle ouverte ? Il aurait juré l’avoir fermée. Il s’approcha ; il y avait quelqu’un. Qui avait osé?
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Tu quoque mi filia?!        Lily Price VS John Price Empty
MessageSujet: Re: Tu quoque mi filia?! Lily Price VS John Price Tu quoque mi filia?!        Lily Price VS John Price EmptySam 8 Jan - 16:19

Elle regarda d'abord sur le lit, mais comme à l'accoutumée, rien de suspect, il avait été fait correctement par Emily, leur jeune domestique, c'était à attendre! La chambre n'était pas très meublée, il ne restait donc plus qu'à vérifier le placard, la petite commode et le secrétaire en acajou, ce dernier était un vrai petit bijou et Lily se laissa aller à l'admirer , le couvant des yeux pendant 5 bonnes minutes avant de se remettre à la recherche d'informations. Ce meuble était sans aucun doute la seule pièce dans ce lieu avec une réelle valeur, tant monétaire que sentimentale. C'était en fait un héritage direct de la famille maternelle de la jeune fille. La mère de Lily l'avait apporté avec sa dot et son trousseau. Il avait appartenu au grand père Whitesmith,en son temps notaire à Londres, lorsque celui ci était mort, Sally Whitesmith, alors jeune mariée avait tenu à l'emporter avec elle, comme si elle y attachait une importance particulière. John Price, disait on, avait levé les yeux au ciel face à une telle fantaisie mais n'avait pas su dire non à sa femme, d'autant qu'un meuble de ce type pouvait toujours servir.

Il trônait donc ici, plus de 12 après la mort de Sally devenue Mrs Price. Aucune poussière dessus, les livres qui y étaient posés étaient disposés avec soin en pile et le nécessaire à écrire était en place, rien d'intéressant en soi. De ses agiles doigts de fée, Lily décida donc d'ouvrir les tiroirs du secrétaire, mais rien n'y fit, elle eut beau tirer, ils restèrent fermés, dissimulant les secrets qu'ils pouvaient contenir aux yeux de la bien trop curieuse jeune femme. De dépit elle soupira et passa au placard. Là encore elle ne trouva rien d'inhabituel, les habits de son père étaient suspendus avec soin...il y avait aussi une robe. Elle s'en empara. Celle ci était immaculée, sentant un peu le renfermé mais intact. Un ravissant travail de la dentelle désignait un ouvrage de qualité.Il ne fallut pas longtemps à Lily pour deviner de quoi il s'agissait. La robe de mariée de sa défunte mère. Qui aurait cru John Price sentimental?!

Bien sûr, on trouvait des tableaux de Sally dans pratiquement toutes les pièces, mais la fille du pasteur avait toujours cru qu'il ne s'agissait que d'une volonté feinte de se souvenir de feu Mrs Price, croyant que son père n'avait jamais éprouvé plus qu'une profonde affection de façade pour elle! Il était si froid, si cynique, si peu aimant.Et pourtant, en y repensant bien elle y voyait clair. Elle se souvint de ce jour fatidique, quand âgée de 8 ans, elle avait embrassé une dernière fois le front de sa mère, d'une pâleur marmoréenne et d'une froideur glaçante. C'est ce jour là que tout avait basculé, à l'époque elle n'avait pas compris les paroles qu'il leur avait lancé, elle n'avait compris ni leur sens, ni leur cause, et s'était empressé de les oublier, trop traumatisée de s'être faite crier dessus dans un moment aussi douloureux et convaincue que son père n'avait pas de coeur. Elle avait consolé sa petite soeur et n'y avait plus prêté attention.

Mais en y repensant, avant cela, le pasteur, même si peu paternel dans le fond, les regardait avec une lueur qu'elle n'avait jamais revu dans ses yeux par la suite, et parfois un sourire distrait, un de ceux qu'elle voyait si rarement. Un sourire sincère. Parfois même il caressait leurs petites joues et les embrassait lorsqu'elles avaient des cauchemars. Mais ces paroles haineuses ce jour là..oui, ces paroles haineuses montraient bien une chose. John Price avait éprouvé de la douleur 12 ans auparavant, une douleur suffisante pour changer son attitude vis à vis de la chair de sa chair. "vous l'avez tuée". Maintenant qu'elle s'était remémorer cet évènement, cette phrase résonnait en son cerveau et la troublait. Oui son père les détestait. Il les détestait profondément depuis 12 ans et son indifférence le lui rappelait chaque jour.

Un léger craquement du plancher. Lily sursauta. Quelqu'un arrivait! Elle n'eut pas le temps de ranger la robe, ni même de se cacher, car déjà, l'ombre de son père se dressait sur le seuil de la pièce. Et il la regardait! Sentant son courage faillir, Lily lâcha en bredouillant un:

-Bonjour Père. J'ose espérer que vous avez fait bonne promenade..je...je cherchais une de mes robes. Elle n'était pas dans mes affaires et je me demandais si Emily ne l'avait pas placé par mégarde dans votre chambre. Comme c'était ouvert, je me suis permis d'aller voir par moi même. Mais il semble que je me sois trompée.

La giflerait il?! Lui crierait il dessus comme ce jour là? Ou bien contiendrait il sa rage pour maintenir son indifférence la plus totale vis à vis de son ainée?! Lily n'en savait fichtre rien et lorsqu'elle croisa les prunelles, étonnées et peut être et même très certainement enragées de son père, elle se sentit fondre.Il lui fallut toute sa force pour s'empêcher de fondre en larme. Elle s'était déjà disputé violemment avec son père, mais bizarrement, avec cette robe à la main, surprise dans sa chambre, elle se sentit plus vulnérable. Elle savait qu'elle était dans son tort et qu'il le lui ferait payer.
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Tu quoque mi filia?!        Lily Price VS John Price Empty
MessageSujet: Re: Tu quoque mi filia?! Lily Price VS John Price Tu quoque mi filia?!        Lily Price VS John Price EmptyJeu 13 Jan - 17:11

Interdit, il s’arrêta à la porte entrouverte, terrassé par une apparition. Dans cette chambre où il était toujours seul, soudain, une petite silhouette fine, des cheveux haut relevés… Elle ! Elle effleurait le secrétaire, son secrétaire, de petits gestes précis, de sa façon unique de toucher les choses… Elle était revenue, elle n’était jamais partie. Sally… Ebloui, il n’osait plus bouger, de peur d’interrompre cet instant volé au passé. Elle alla au placard à vêtements, l'ouvrit et en sortit sa robe. Elle sembla rêver, se souvenait-elle comme lui de chaque instant de ce jour-là ? Elle la tint devant elle comme à chaque fois qu’elle jaugeait un vêtement avant de le mettre, et pencha la tête pour réfléchir en un geste tellement familier que John, éperdu, ne put s’empêcher de faire un pas vers elle. Le craquement du plancher la fit sursauter, elle leva les yeux vers lui, et se mit à parler :
« Bonjour Père. J'ose espérer que vous avez fait bonne promenade … »
Avec une lucidité horrible, il ressentit alors à nouveau le chagrin et l’absence qui le rongeaient en permanence. Bien sûr que Sally n’était plus, pour qui se prenait-il donc, pour un Orphée égaré dans un presbytère ?
La jeune fille continuait à parler mais il n’écoutait plus. Il regardait, fasciné, l’illusion se dissiper, les chers traits de la défunte se noyer dans le visage de sa fille aînée. Pour la première fois, il prenait conscience de cette ressemblance frappante avec sa mère. C’était plaisant et en même temps douloureux. Pourquoi le visage même de ses filles le hérissait-il tant ? Parce qu’il y reconnaissait le misérable qui apparaissait chaque matin dans son miroir, et qu’il haïssait davantage de jour en jour ? Ou parce qu’il y revoyait l’image de l’absente, et un rappel de ce manque insupportable que le temps ne comblait pas ?
On lisait autre chose sur le visage de sa fille aînée, quelque chose comme de la peur. C’était donc ainsi que le considérait son propre enfant : avec répulsion et crainte. Le pasteur soupira : il n’y avait décidément pas de limite au dégoût qu’on pouvait s’inspirer à soi-même. Lily tremblait, les mains crispées sur la robe ; sans un mot, elle se décida finalement à la suspendre dans le placard, où l'on eût dit un petit fantôme prisonnier. Sally… Le pasteur chancela ; il eut besoin de s’appuyer au chambranle de la porte.
« Attendez, Lily… »
La jeune fille se raidit, attendant le coup qui ne pouvait que suivre. Et John essaya de raffermir sa voix, qui tremblait malgré lui. Il savait qu’il regretterait ce qu’il allait dire.
« Je… Je vous la donne. Un jour, vous aurez envie de la porter, ou de la donner à votre fille. Prenez-la, mon enfant ».
Lily le considérait, bouche bée, semblant hésiter à prendre la fuite, ce qu’il aurait volontiers fait lui même tant la situation, si inhabituelle entre eux, le mettait mal à l’aise. Dans son dos, il entendit un glapissement furieux de pintade outragée :
« Oh, Révérend ! »

Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Tu quoque mi filia?!        Lily Price VS John Price Empty
MessageSujet: Re: Tu quoque mi filia?! Lily Price VS John Price Tu quoque mi filia?!        Lily Price VS John Price EmptyMar 18 Jan - 0:41

Son discours débité, Lily s'était attendue à de nombreuses réactions de la part de son père. Mais certainement pas cela. Il était resté coi... coi, lui, homme pourtant si prompt habituellement à la répartie , grand manitou dont les regards savaient se faire méprisant ou calculateurs, il était à présent comme figé sur place avec cet air bizarre qu'elle ne lui connaissait pas. La tête d'une personne qui venait de s'égarer dans une autre dimension et essayait encore de se remettre de ses émotions.

Glissant ses yeux sur la robe qu'elle tenait encore, la fleur bleue s'émerveilla encore de l'effet que celle ci semblait avoir sur son père. Un simple souvenir de sa mère suffisait à le plonger dans une espèce de paralysie. La colère était donc partie depuis tout ce temps, l'amertume ressentie par la perte de sa moitié était éteinte ?! Avait il donc tiré un trait sur le passé?!Non ce n'était pas possible... la veille encore il ronchonnait comme le dernier des pasteurs aigris et s'était disputé avec Lucy avec une véhémence peu commune, presque comme si elle était l'incarnation de Lucifer. La semaine précédente il leur avait à peine adressé un mot en privé.

Non , vraiment, ce ne pouvait être ça! Mais alors. Comment expliquer cette attitude ? Cherchant à se soustraire au regard lointain de ce père si perturbant, la jeune fille rangea avec délicatesse la précieuse relique là où elle l'avait trouvé. Lorsqu'elle se retourna, elle n'arriva pas à contenir ce léger tremblement qui l'assaillait face à cet inconnu qu'était ce John Price silencieux.
Un instant elle le vit glisser, s'affaisser...elle ne connaissait pourtant pas à son père de problème de santé. Inquiète elle faillit se rapprocher pour l'aider, mais fut soulagée de ne pas avoir à le faire.. il s'était repris lui même.

Elle n'attendait plus rien de cette scène. Mais elle avait tort!Car John Price fit quelque chose qu'il n'avait pas fait depuis une éternité. Il lui adressa tout à coup la parole, la prenant au dépourvu sur un ton indescriptible mais avec une voix dans laquelle elle pensait percevoir un léger trémolo:


Citation :
-Arrêtez Lily..

Que lui voulait il à présent? Avait elle fait quelque chose d'autre pour lui déplaire.. ou bien soudainement s'était il décidé à la réprimander pour ce qui était évidemment un mensonge éhonté, pour avoir envahi cet espace sacré et personnel dans lequel elle n'osait pas en temps normal s'attarder?!

Citation :
« Je… Je vous la donne. Un jour, vous aurez envie de la porter, ou de la donner à votre fille. Prenez-la, mon enfant ».

Les yeux exhorbités,marmonnant un merci incertain, elle le considéra comme si une troisième tête venait de lui pousser. Elle en oublia de refermer la bouche, donnant un spectacle d'elle même sans doute assez hilarant.A quand remontait la dernière parole gentille et sincère entre eux, depuis quand se souciait il de sa sensibilité et de ses envies? C'était tellement suspect.
Prenant son courage à deux mains, Lily posa sa paume sur l'épaule de son père et lui demanda d'une voix peu assurée:


-Père..vous ne semblez pas bien... Etes vous sûr de ne pas avoir de fièvre?!Voulez vous que je fasse venir le docteur?

Lily savait pertinemment les relations peu amicales qui avaient court entre les deux hommes. Si son père était vraiment malade, il se résignerait à accepter la chose.. si en revanche il arrivait à s'époumoner pour le seul plaisir de se voir épargner la vue de Mr Wesley, alors elle pourrait être certaine qu'il allait bien.. mais elle n'aurait alors aucune explication à ce changement si subite de caractère qui suscitait un étonnement et une curiosité profonde en elle.
Malheureusement le sort voulu que le dragon ,qui manifestement rôdait dans les parages ,accapara à ce moment l'attention de son père, trouvant sans doute que le pauvre pasteur s'attendrissait un peu trop avec le temps et s'apprêtant à faire valoir son point de vue sur la chose!

Avec un sourire, l'ainée des enfants Price pensa que la pauvre Mrs Jennings était bien sotte de penser que son père se souciait ne serait ce que d'une once de ses paroles.. elle, elle l'avait bien remarqué ce petit air dépité et agacé qui se reflétait dans les traits de celui ci à chaque fois que la commère tentait de se faire bien voir de lui.D'un air espiègle, Lily décida de la remettre en place aussi poliment que possible.. autant profiter du trouble relatif de Daddy pour prendre des aises!

-Mrs Jennings...Rassurez moi, vous êtes venue ici pour m'invectiver concernant ma conduite scandaleuse et pas pour montrer à mon père, comment selon vous il devrait me traiter?!Vous avez beau avoir une certaine autorité sur moi, je pense qu'il n'en va pas de même pour mon père qui n'a, si je ne m'abuse, guère l'âge d'être votre fils et qui de plus vous emploie! Quoiqu'il en soit, laissez moi vous rassurer.... Père n'est certainement pas venu ici dans la seule intention de me tenir compagnie gentiment et ma punition n'a pas été levée, je vais donc très certainement dépérir, comme vous semblez si avidement le souhaiter, seule dans ma chambre!

Lançant un regard déppréciateur à son père, qui laissait beaucoup trop de libertés à la vieille guenon à son goût, Lily hésita à repartir.. Elle n'avait pas récupéré la robe.. mais celle ci était aussi bien dans l'armoire de son père, c'était sa place.. du reste elle n'en aurait sûrement pas besoin avant très longtemps au train où ça allait!
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Tu quoque mi filia?!        Lily Price VS John Price Empty
MessageSujet: Re: Tu quoque mi filia?! Lily Price VS John Price Tu quoque mi filia?!        Lily Price VS John Price Empty

Revenir en haut Aller en bas

Tu quoque mi filia?! Lily Price VS John Price

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

Sujets similaires

-
» Nice to meet you ! ~Lily Price» L'hiver et ses inconvénients &John Price » La curiosité, malgré tous ses attraits, coûte souvent bien des regrets. ~John Price» My dirty laundry is nothing that she can't keep clean (Lily)» Une arrivée innatendue...- Lily & Lucy
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Remember Austen, RPG du XIXe ::  :: Archives - Meryton :: Les Habitations-
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit