Remember Austen, RPG du XIXe
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Partagez|

Prayer in C ; Yelizaveta V.W.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
InvitéInvité
Prayer in C ; Yelizaveta V.W. Empty
MessageSujet: Prayer in C ; Yelizaveta V.W. Prayer in C ; Yelizaveta V.W. EmptyLun 20 Déc - 23:01

La soirée était plutôt mouvementée chez les Tiddlers ce jour-là. Le dîner avait vu apparaître un vieil ami de la famille que l’on avait invité chaleureusement à la table. La cuisinière s’était démenée et avait concocté un repas digne des plus grandes fêtes. Tous étaient heureux et bavardaient dans la joie et la bonne humeur. Attablé entre Elizabeth Forbes et Lydia Shatterney, Audric n’avait guère le temps de s’ennuyer. Les deux jeunes femmes étaient plutôt prolixes et lui posaient sans cesse des questions auxquelles il s’efforçait de répondre sans trop attirer l’attention. En effet, les deux Miss étaient friandes de mystères et d’évènements étranges. Connaissant l’intérêt particulier que le médecin portait à ces choses-là, elles en profitaient pour le questionner tant qu’elles le pouvaient. Audric aurait tout fait pour pouvoir quitter la table, mais malheureusement, ce soir, le menu comprenait trois passages, et il serait forcé de rester jusqu’au dessert, qu’il mangerait plus par politesse que réel appétit. Il avait eu une journée fatigante et avait vu beaucoup de malades. Par ailleurs, il sortait tout juste d’un mauvais rhume qui l’avait cloué au lit pendant quelques jours. Par chance, une jeune domestique répondant au nom de Margaret avait pris soin de lui. Ou plus exactement, elle avait suivi ses ordres. Le médecin brûlait de tester un remède qu’il avait découvert dans un vieux livre poussiéreux de la bibliothèque de Meryton. La potion devait faire baisser la fièvre. Il aurait préféré concocter le mélange lui-même, mais il était beaucoup trop abattu par son refroidissement que pour lever le petit doigt. Ses bras et ses jambes le faisaient souffrir à chaque mouvement et son dos douloureux l’empêchait de se tenir debout. Il avait donc demandé à la jeune Margaret de suivre la recette de la potion et de la lui administrer. Pour le plus grand bonheur du médecin, et de la domestique –fière de ses exploits, l’élixir avait fait son effet et, très vite, Audric se retrouva sur pieds pour aller visiter ses patients. Il se promit de ne plus se promener dans la campagne sans une épaisse écharpe et un manteau de laine pour lui tenir chaud, car c’était certainement de cette façon qu’il avait été refroidi. Ainsi donc, l’ambiance à table n’arrivait pas à tenir le jeune homme dans une forme suffisante que pour en profiter comme il se devait. De plus, les questions incessantes des deux demoiselles à ses côtés commençaient à le fatiguer. Mais par politesse et tact envers elles, qu’il appréciait fort, il faisait de son mieux pour paraître en forme.

Une domestique vint ramasser les assiettes du plat et, quelques instants après, reparut avec le dessert, une sorte de gâteau aux fruits. On servit du café pour accompagner cette délicieuse viennoiserie et, au moment où la domestique s’apprêtait à en donner une tasse au jeune médecin, Margaret entra dans la pièce, porteuse d’un petit message qu’elle vint lui apporter. Elle lui souffla à l’oreille qu’une jeune dame l’attendait dans l’entrée et lui avait remis ce petit mot. Audric, intrigué, déplia le morceau de papier et, voyant que ses deux voisines lançaient des regards curieux sur le message, le replia aussitôt avant qu’elles n’aient eu le temps de lire quoi que ce soit. Il s’excusa et quitta la table, lisant le mot tout en se dirigeant vers la sortie. L’écriture était soignée, presque calligraphiée. Cela eu le don d’éveiller l’intérêt chez le jeune homme, peu habitué à une écriture aussi soignée parmi les gens qui le faisaient demander. Dans le hall d’entrée, assise dans un des divans destinés aux invités non annoncés, patientait une jeune femme d’une élégance et d’une distinction assez rares dans la région. En effet, Meryton était une petite ville de campagne, beaucoup moins sophistiquée que la capitale, par exemple, ou des villes comme Brighton. La visiteuse semblait ne pas être originaire de la petite ville et, dans le hall d’entrée pourtant richement décoré, elle paraissait presque une erreur. Sa grâce ne convenait absolument pas à cet endroit. « Soit, pensa-t-il, elle m’a fait demander, je n’ai pas à me préoccuper de ses origines. » Il s’avança vers elle, tenant toujours dans sa main gauche le mot qu’elle lui avait fait porter. Elle se leva à son approche et il lui fit un baisemain. Elle avait l’air particulièrement en forme, aussi le médecin supposa-t-il qu’elle n’avait peut-être pas besoin de lui et venait en émissaire de quelque autre personne.

La jeune femme lui demanda s’ils pouvaient s’entretenir en privé, dans un endroit où personne ne pourrait entendre leur conversation. Intrigué, Audric fronça les sourcils, mais l’invita à la suivre poliment. Il la mena jusqu’au petit salon où un feu brûlait dans la cheminée, dispensant une agréable chaleur. Il demanda des bougies pour éclairer la pièce et, aussitôt que Margaret –qui ne quittait désormais plus le médecin d’une semelle- fut sortie, il s’adressa à sa jeune et mystérieuse visiteuse.

« En quoi puis-je vous être utile, Madame ? »

La question était maladroitement posée, mais étant données les circonstances plus qu’étranges dans lesquelles elle voulait être entendue, Audric ne savait comment s’adresser à elle. Il ne connaissait rien d’elle, sinon son écriture soignée. Elle n’avait même pas pris la peine de signer de son nom et ne s’était pas présentée lorsque le médecin l’avait saluée. Elle était une énigme. Et comme tout médecin ou scientifique, il était intrigué et fort désireux de percer son mystère.
Revenir en haut Aller en bas
Yelizaveta von Wurtemberg
Yelizaveta von Wurtemberg
Ton prénom : Stéph
Célébrité : Natalia Vodianova
© : IrishBreath
Messages : 204
Date d'inscription : 06/12/2010

Reputation
Famille: Handiltons
Age du personnage: 23
Relations :
Prayer in C ; Yelizaveta V.W. Empty
MessageSujet: Re: Prayer in C ; Yelizaveta V.W. Prayer in C ; Yelizaveta V.W. EmptyLun 20 Déc - 23:53

    C’était un cauchemar ! Elle avait réussi à échapper à l’empire qu’exerçait sur elle son mari depuis des années, et voilà que le sort s’acharnait contre elle… Comment une telle chose était possible ? Elle faisait tous les efforts possibles et imaginables pour éviter de partager la couche de son mari depuis si longtemps… Le mois qui avait précédé son embarcation sur un bateau en direction de l’Angleterre il ne s’était aventuré à la prendre qu’une fois… Était-il possible qu’une seule et petite fois ait suffit à la rendre grosse ? Dire que pour tomber enceinte la dernière fois il lui avait fallu endurer les sales pattes d’Ulrich sur son corps pendant des mois… rien que d’y repenser lui donnait la nausée. Comment allait-elle s’en sortir ? Le jour de son mariage, sa mère lui avait fait certaines recommandations lorsque son père avait eu le dos tourné, lui avouant qu’il existait des moyens de mettre terme à une grossesse non désirée, mais comment pouvait-elle y arriver si loin de chez elle ? Elle n’avait pas d’amies ici, elle ne connaissait personne, elle venait à peine d’arriver ! Et le temps qu’elle écrire une lettre et que sa mère la reçoive et lui réponde en retour prendrait des mois, et c’était bien trop, le bébé serait là avant que sa mère ne puisse faire quoi que ce soit pour elle…Elle devait donc se débrouiller : pour son bien et pour celui de Franziska. Si par malheur elle mettait un fils au monde, elle pouvait être sœur qu’au moins l’une des personnes qui l’avait suivie dans son voyage préviendrait son mari et que celui-ci viendrait rechercher son dû sans qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit… C’était bien trop risqué, elle ne survivrait pas à une nouvelle confrontation avec cet horrible personnage. Elle devait donc réfléchir et trouver une solution… ‘Réfléchis, réfléchis’ se répétait-elle, mais elle était bien trop paniquée, ses esprits n’étaient pas suffisamment nets pour qu’elle réussisse à trouver comment sortir de cette situation…Frustrée, anxieuse, elle se jeta sur son lit et se mit à pleurer à chaudes larmes. Elle ne pleurait jamais, une princesse, une reine ne pouvait se permettre de laisser libre cours à ses sentiments…Elle se sentait tellement faible…. Elle avait passé un mois en mer, survécu à une tempête, et voilà que le sort s’acharnait contre elle… Qu’avait-elle fait pour mériter ça ? Pour la première fois, elle se montrait faible… preuve qu’elle était humaine après tout…

    « - Yelizaveta ? Vous ne vous sentez pas bien ? »

    Rapidement, elle sécha ses larmes et observa Isabelle qui venait d’entrer dans sa chambre, reconnaissante.

    « -Non, pas vraiment… »
    « -Vous devriez peut-être aller voir le médecin… Voulez vous que j’envoie quelqu’un le quérir ? »
    « -Non, je vais y aller moi-même, sortir me fera du bien… »


    C’était un signe du destin… Isabelle Handilton devait être un ange venue du paradis, prête à l’aider. Reconnaissante, elle s’apprêta rapidement et respira un peu mieux lorsqu’elle arriva enfin devant la résidence des Tiddler, où d’après Isabelle, elle trouverait un certain Docteur Wesley. Un docteur, c’était justement tout ce dont elle avait besoin… un homme compétent, mais sans le sou, qu’une jolie somme d’or parviendrait à convaincre de commettre l’irréparable : reprendre une vie. Elle demanda au cocher de l’attendre à l’intérieur, ainsi que la soubrette qui l’accompagnait. Elle devait être seule pour discuter de ‘cette’ chose.
    Le majordome fut étonné en lui ouvrant la porte, il ne devait sans doute pas être habitué à rencontrer des personnes de son importance dans cette bourgade provinciale, parée de diamants.
    Elle aurait peut-être dû mettre des perles, cela aurait sans doute mieux convenu aux circonstances….au moins, songea-t-elle, elle n’avait pas mis de tiare, inutile d’attirer encore plus son attention.
    Une jolie et jeune domestique lui proposa son aide. Elle lui sourit gentiment : elle ne désirait pas se faire des ennemis en ces lieux, une chose trop importante devait être accomplie, et écrit un petit mot à l’attention du docteur, en faisant bien attention de ne pas apposer sa signature dessus. Personne ne devait savoir.
    Puis, suivant les indications de la domestique, elle s’assit sur un fauteuil et attendit. Elle n’eut pas à attendre longtemps, un jeune homme vint rapidement à sa rencontre. Elle marqua une hésitation, lissa sa jupe du plat de ses mains, puis se releva et lui tendit sa main, comme les usages le recommandaient. Sceptique, elle l’observa attentivement : il n’avait rien d’un médecin. Celui qui s’occupait de sa famille en Russie était si âgé… et celui qui s’occupait de la famille von Wurtemberg depuis des années lui ressemblait comme deux gouttes d’eau : absolument rien à voir avec le Docteur qui lui faisait face. Il paraissait si jeune…et ses manières laissaient à désirer. Il ne s’était même pas présenté, ne lui avait même pas souhaité un ‘bonsoir’. Elle ravala les paroles acerbes qui lui montaient aux lèvres, elle devait à tout prix garder les esprits claires et ne pas se mettre à dos ce ‘docteur’.
    Elle hésitait, regardant autour d’elle…Le majordome semblait stoïque et regarder fixement un point du mur, la domestique qui avait porté son message avait disparu, mais elle était méfiante. Elle ne pouvait parler en leur présence. Elle n’avait confiance en personne, et même dans ce coin reculé, qui sait ce qui pourrait parvenir à son époux de l’autre côté de la Manche ? Mieux valait se tenir sur ses gardes.

    « - Les murs ont des oreilles, avez-vous un endroit où nous pouvons parler tranquillement ? … sans domestiques. »

    Son accent était fort marqué lorsqu’elle parlait anglais, bien plus que lorsqu’elle utilisait l’allemand ou le français.

Revenir en haut Aller en bas
http://remember-austen.forumactif.com/t921-une-princesse-en-fuite-yelizaveta http://remember-austen.forumactif.com/t952-la-reine-de-glace-yelizaveta
InvitéInvité
Prayer in C ; Yelizaveta V.W. Empty
MessageSujet: Re: Prayer in C ; Yelizaveta V.W. Prayer in C ; Yelizaveta V.W. EmptyMar 28 Déc - 14:10

La jeune femme qui s'était présenté au médecin avait tout d'une aristocrate, son air supérieur et ses manières plus que distinguées la trahissaient. Audric n'avait pas tout à fait l'habitude de fréquenter des gens de la très haute société. Les Tiddlers étaient une riche famille de nobles, et bien qu'aristocrates eux-mêmes, n'étaient pas aussi distingués que l'invitée surprise de ce soir. Le jeune médecin eut donc beaucoup de mal à accepter la façon dont la jeune femme le toisait. Il sentit bien que ses manières n'avaient pas plus à son invitée, mais malheureusement, il se sentit incapable de s'en excuser. Plus par principe que par réelle incapacité physique. Cette femme n'avait pas pris la peine de se présenter, aussi ne lui devait-il pas plus de respect qu'à ses patients habituels. Il la regarda de haut en bas, discrètement, détaillant la riche tenue qu'elle portait. Elle devait venir de quelque riche famille de la capitale, ou du continent, à en juger par ses manières et le modèle de robe qu'elle arborait. Si Audric n'était pas un expert en matière d'habillement -vivre à la campagne n'était pas favorable à développer un goût particulier pour la mode vestimentaire- il savait néanmoins reconnaître que cette robe était d'une qualité bien supérieure à tout ce qu'il avait vu jusque là, hormis peut-être à la Cour d'Angleterre qu'il avait eu l'honneur de fréquenter pour avoir guéri la fille d'un Lord haut placé de Londres. La jeune femme l'avait suivi dans le petit salon, assez réticente et mal à l'aise, semblait-il. Elle regardait les domestiques d'un air méfiant et jeta un regard froid au majordome qui avait décidé de rester dans un coin. Elle ne fit guère de manières lorsqu'elle demanda que les domestiques se retirent, aussi Audric lui accorda-t-il un vague sourire. Le médecin se tourna vers le majordome et lui ordonna de se retirer. " Que personne ne vienne nous déranger à moins que je n'en donne l'ordre. Me suis-je bien fait comprendre? " Si Audric semblait supérieur et autoritaire en s'adressant au majordome, c'est qu'il connaissait bien les petites habitudes des serviteurs de la maison. Ecouter aux portes était leur vice préféré, il en avait quelques fois payé le prix. Le majordome s'inclina et sortit de la pièce. Audric s'assura que personne ne rôdait aux alentours et verrouilla la porte. Il revint donc à son hôte et l'invita à s'asseoir près de la cheminée où ronflait un grand feu. La chaleur se diffusait dans toute la pièce et, s'il n'avait pas été aussi intrigué par cette mystérieuse apparition, Audric se serait certainement endormi. Après avoir été fermer les rideaux qui donnaient sur le parc, il prit place dans un fauteuil, à son tour.

" Vous pouvez parler librement. D'ici personne ne nous entendra, je vous en fais la promesse. Par ailleurs, comme vous l'avez remarqué, j'ai pris mes dispositions afin que personne ne vienne nous déranger. "

Néanmoins, la jeune femme semblait hésiter. Que pouvait-elle donc cacher de si important pour que toutes ces précautions lui semblent inutiles ? Le médecin n'aimait pas beaucoup cette situation, craignant de se retrouver au centre d'un quelconque complot ou d'une intrigue qui lui coûterait son intégrité morale. Il toussota pour s'éclairer la gorge.

" Avant toute chose, Madame, j'aimerais savoir à qui j'ai affaire. Pardonnez-moi cette audace, mais je n'ai pas l'habitude que l'on me demande de telles précautions et je me demande quelle affaire puisse demander un tel secret. "

Il était vrai qu'Audric n'avait jamais été mêlé à une quelconque histoire demandant le plus grand silence, même lorsqu'il se trouvait à Londres. Jamais aucun de ses patients n'avait réclamé à la voir dans la plus grande discrétion. Il se douta que son audace ne plairait pas à son invitée, mais elle était ici chez lui et ne s'était pas présentée. Peut-être s'il en savait plus sur son rang comprendrait-il toutes ces manigances. Par ailleurs, c'était son devoir d'en savoir le plus sur ses patients afin de découvrir la cause de leurs maladies ou de leurs maux pour être le plus à-même de les soigner.


Dernière édition par Audric Wesley le Sam 22 Jan - 16:48, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Yelizaveta von Wurtemberg
Yelizaveta von Wurtemberg
Ton prénom : Stéph
Célébrité : Natalia Vodianova
© : IrishBreath
Messages : 204
Date d'inscription : 06/12/2010

Reputation
Famille: Handiltons
Age du personnage: 23
Relations :
Prayer in C ; Yelizaveta V.W. Empty
MessageSujet: Re: Prayer in C ; Yelizaveta V.W. Prayer in C ; Yelizaveta V.W. EmptyJeu 20 Jan - 22:36

    Yelizaveta le suivit, et le laissa la guider vers un petit salon non loin de l’endroit où la domestique l’avait fait patienter. Elle eut un petit sourire crispé, mais néanmoins plein de reconnaissance lorsqu’il demanda à ne pas être dérangé. Elle espérait seulement que sa présence ne suscitera pas trop d’intérêt et qu’on la laisserait tranquille par la suite.
    Elle s’assit sur un fauteuil près du feu. Il régnait une atmosphère douce et chaleureuse dans ce lieu, ce qui n’avait rien à voir avec les pièces à la décoration froide et austère dont le château de son mari était rempli.
    Yelizaveta ouvrit la bouche pour parler, et lui expliquer le motif de sa venue, lorsqu’il enchaîna et lui demanda de décliner son identité. Elle leva les yeux en l’air en signe d’agacement. Il voulait savoir qui elle était, mais de quel droit ? Les médecins n’étaient-ils pas sensé se taire et faire ce qu’on leur demandait ? Connaître son nom, son prénom, son rang ne changerait rien à l’affaire qui les préoccupait. Allait-il réagir différemment s’il savait qu’elle était une reine et non une simple baronne de bas étage ? Elle était ennuyée, terriblement, car une fois son identité dévoilée, il lui serait très facile d’envoyer un émissaire en Prusse. Son mari le paierait probablement beaucoup plus grassement qu’elle ne pouvait se le permettre. Elle commença à jouer nerveusement avec l’une des bagues qui ceignait son index, et inspira lentement à plusieurs reprises avant de prendre la parole.

    « - Je me nomme Yelizaveta von Wurtemberg. Je suis logée chez les Handilton actuellement, et c’est Lady Isabelle qui m’a conseillé de venir vous voir. Votre curiosité malsaine et déplacée est-elle satisfaite ainsi ? »

    Elle n’avait pas mentionné son titre, ce qui était préférable, rien que de donner son nom représentait pour sa sécurité et celle de sa fille un réel danger. Le risque en valait-il la chandelle ? Avoir un troisième enfant de son mari était aussi effroyable que ce qu’elle imaginait ? Il ne lui fallu pas longtemps pour que son idée initiale soit confortée.

    « - Mais cessons de causer et parons au plus pressée. Je ne vais pas tourner autour du pot, et irai donc directement au but. Je suis enceinte, et je veux qu’on me débarrasse de cet enfant. Pouvez-vous m’aider ? »

Revenir en haut Aller en bas
http://remember-austen.forumactif.com/t921-une-princesse-en-fuite-yelizaveta http://remember-austen.forumactif.com/t952-la-reine-de-glace-yelizaveta
Contenu sponsorisé
Prayer in C ; Yelizaveta V.W. Empty
MessageSujet: Re: Prayer in C ; Yelizaveta V.W. Prayer in C ; Yelizaveta V.W. Empty

Revenir en haut Aller en bas

Prayer in C ; Yelizaveta V.W.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

Sujets similaires

-
» Around a cup of tea (feat Yelizaveta von W.)» Une princesse en fuite//Yelizaveta * » La reine de glace // Yelizaveta*
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Remember Austen, RPG du XIXe ::  :: Archives - Meryton :: Les Habitations-
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit