Cela se passait en septembre 1815 dans la petite ville de Bath. Une ville où différentes classes sociales vivaient et où les écart entre les riches et les pauvres étaient très grands. Ils l'étaient encore plus qu'ils ne l'avaient été à Meryton. Ceux qui n'avaient que peu de moyens quand il vivaient à Meryton s'étaient appauvris en déménageant à Bath. Ils avaient dû laisser leur maison, leurs bêtes et une partie de leurs biens et de leur récolte derrière eux. De fermiers qu'ils étaient ils avaient dû trouver un autre moyen de subsister. Comme vous devez vous en douter avec une telle introduction, c'est à une personne de ce milieu que nous allons nous intéresser. Pour cela il faut traverser toute la ville et diriger vers les Sheds, le quartier pauvre de la ville. Là-bas, dans une petite maison, une fillette dormait encore. Vu sa petite taille et ses traits enfantins on ne lui aurait donné guère plus de dix ans. Ses cheveux bruns arrivaient un tout petit peu en dessous de ses épaules. Dans la chambre où elle dormait, il y avait deux autres lits mais ils étaient vides. Elle était toute seule. Enfin... Si elle était seule dans la pièce, elle ne l'était pas dans la maison. En effet, un très grand fracas se fit entendre et la petite se réveilla en sursaut. Elle se releva, les yeux grands ouverts, se demandant ce qu'il se passait. Elle fut inquiète en voyant que ses soeurs n'étaient pas dans leur lit. C'était mauvais signe. Elle quitta son lit et revêtit ses habits qui étaient près de celui-ci. Une fois qu'elle eut noué son châle sur ses épaules, elle se dirigea très prudemment vers la porte qu'elle ouvrit le plus discrétement possible avant de jeter un coup d'oeil à l'extérieur. Il n'y avait personne dans son champs de vision. Cependant, la fillette, qui répondait au nom de Mary Wyatt, ne fut pas plus rassurée pour autant. En effet, de là où elle était, elle pouvait voir que des couvert en bois, des chaises et mêmes des bouteilles vides jonchaient le sol. C'est vraiment très mauvais signe. Très très mauvais signe même. Cela voulait dire que son père était déjà en train de boire et qu'il était probablement ivre. De plus, si personne n'avait encore ramassé ce qu'il y avait sur le sol, cela signifiait qu'il n'y avait personne d'autre dans la maison. L'idée de se retrouver seule avec son père effrayait beaucoup la petite. En même temps, la ville de Bath qui était si grande et si peuplée lui faisait peur elle aussi. Elle qui passait son temps dans la nature avec ses amis animaux quand elle était à Meryton n'avait pas pu s'habituer à la vie à Bath malgré les mois qui étaient passés depuis leur arrivée à sa famille et elle. Elle se demandait quoi faire quand tout à coup elle se rappela d'une discussion qu'elle avait entendu la veille. Ses soeurs avaient l'intention d'aller au marché. Peut être qu'elle avait encore le temps de les rattraper avant qu'elles ne soient trop éloignées. Moins de cinq minutes après avoir pris cette décision, Mary était dehors. Elle avait réussit à quitter la maison sans croiser son père. Une fois dehors, elle se mit à marcher tout en essayant de se rappeler le chemin qu'elle avait emprunté avec ses soeurs quand elle avait été au marché avec elle auparavant. Hélas, elle n'y était allée que deux fois et elle avait du mal à se repérer dans Bath. Elle trouvait que toutes les rues et les maisons se ressemblaient. Vous allez rétorquer que dans la nature tous les arbres se ressemblent je sais. Oui mais voilà: Mary était née à Meryton. Il était normal qu'à dix ans elle ne se perde plus dans les endroits qu'elle avait l'habitude de fréquenter depuis des années. Ses ballades dans la nature faisaient qu'elle était en communion avec elle. Pour elle, les arbres n'étaient pas tous pareils. Plus les minutes passaient, plus l'angoisse qui habitait Mary depuis qu'elle s'était levée montait. Elle avait peur de s'être perdu. Quand elle apperçut un pont non loin devant elle, elle crut qu'elle avait finalement trouvé le bon chemin et ses angoisses s'apaisèrent. Normalement le marché était de l'autre côté du pont. Hélas, quand elle fut sur le pont, la petite dû bien se rendre à l'évidence qu'elle était tout à fait perdue. De l'autre côté du pont il n'y avait pas de marché mais une succession de rues et de ruelles. Que faire? Mary n'était même pas sûre de retrouver le chemin qu'elle avait pris pour arriver jusque là. C'est donc avec un regard angoissé qu'elle tourna la tête de tout côté pour voir si elle n'appercevait pas un membre de sa famille.
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