Remember Austen, RPG du XIXe
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You only live twice [ Virtuous Mary ]

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MessageSujet: You only live twice [ Virtuous Mary ] You only live twice [ Virtuous Mary ] EmptyJeu 27 Mai - 17:06

Le manoir Springbury. La chambre de Charles. Le long couloir qui y menait. Le pas rapide des domestiques. Les talons des demoiselles qui claquaient contre les lames de parquet. Ses yeux rivés sur la porte comme si elle allait s'ouvrir mue par une volonté propre. Ses mains jouaient avec un gant en cuir, le maltraitaient alors que son regard se faisait plus insistant. Comme s'il attendait quelque chose. Entrer ou ne pas entrer. Le père de Mary pouvait l'aider. Il le devait. Le dos de Lord Fieldway s'appuya contre le mur alors que ses yeux ne quittaient pas la barrière de bois qui le séparait de l'homme. Cette situation avait rien d'agréable. Mendier de l'aide était comme une magnifique entaille dans son ego. Malgré ses actes, sa fierté était restée intacte. Heureusement, qu'il n'était point vaniteux, sinon il aurait sans doute déjà sombré bien plus. Délaissant l'accessoire, David passa une main sur son visage. Il aurait du écrire, se débarrasser de toutes ses pensées avant de venir. Coucher toutes les traces du passé, penser au futur. Un mince sourire fila sur ses lèvres. Comment penser au futur alors qu'il lui semblait être enchainé de tout part à cette bâtisse ? Lentement, son corps glissa sur le côté. Devant la porte, une figure se dressait. Un visage austère. Des voix montaient dans son esprit. Tout cela n'était qu'illusion, mais une autre partie de lui reprenait le dessus. Elle tremblait et acceptait ce qu'il était advenu d'Eux.

Lord Fieldway n'aimait pas cet état. Cette sensation de nager à entre deux eaux mais ce qui l'angoissait davantage était qu'une personne puisse le surprendre dans un tel moment. Il n'acceptait de montrer ses faiblesses. Encore moins dans cet endroit maudit. Si son coeur avait été aussi rongé par le mal, il l'aurait transformé en feu de paille. Il en aurait fait leur dernier demeure. Comme il l'avait tant rêvé adolescent et tout le monde aurait appelé la propriété, le Brasier. Mais très vite, il avait compris qu'il n'avait pas l'étoffe du meurtrier. Non, être un escroc lui convenait et chaque soir, son sommeil n'était point troublé par le sort de ses victimes. Dont la plupart avait trop d'orgueil pour admettre leur manque de vigilance. S'il avait pu partir à Londres, peut-être se serait-il engouffré dans la vie politique ? À moins qu'un riche industriel intéressé par ce talent l'aurait embauché afin qu'il l'aide à conclure des contrats. Pour David, la manipulation se voulait un talent comme un autre. Et comme tous les talents, il y avait des bons et des mauvais usages. Cependant dans une famille en apparence aussi parfaite que celle des Springbury, il ne faisait pas bon d'user de telle chose. Avec un peu de chance, s'il s'esquivait assez vite, il pourrait éviter un ou une représentante de cette vieille morale aristocratique. À croire que chez les Springbury, il était de rigueur d'afficher le comportement d'un saint. Sa silhouette disparut du couloir et Lord Fieldway se pressa à emprunter les escaliers.

Arrivant au rez-de-chaussée, il ne put retenir une légère grimace en voyant sa très chère nièce. Sainte Mary. Si elle mourrait dans un terrible accident, elle serait probablement sanctifiée par tout Meryton. Et Henry pleurerait toutes les larmes de son corps. Pour être épris d'une Springbury était-il réellement son fils ? Elizabeth n'avait-elle pas eu plutôt un amant dont le jeune homme serait le fruit ? Il aurait préféré qu'elle lui dise. Il aurait même pu payer cet homme pour la kidnapper. Par une belle nuit d'été, il serait venu la chercher et lui aurait soufflé qu'il l'emmenait loin de son tyrannique époux. Kill two birds with one stone. Mais rien d'aussi romanesque, d'aussi rassurant. Pourtant les femmes adoraient ce genre de choses, non ? Mettez-les au centre de votre coeur, couvrez-les de toutes les attentions, offrez-leur ce qu'il y a de plus excitant. S'il avait été amoureux, il aurait agi ainsi. Et tout en adressant, un regard désapprobateur à la jeune femme, il espérait qu'Henry ne ferait jamais cela avec Blanche Colombe. Ou alors qu'on lui cacherait. Il préférait encore se réveiller avec une espèce de gueule de bois plutôt que de vivre un cauchemar. Il échapperait à bien des tourments.

« - Il me semble que vous vous portez à merveille, ma chère. Avez-vous rendu une petite visite à Lord Handilton afin de le féliciter de son mariage ? »

Avec Mary, le sujet était évidemment bien trop tentant, mais pas trop d'un coup. Il fallait y aller avec douceur. La précipitation gâchait tout plaisir. Un sourire malicieux ourla ses lèvres. Remuer le couteau dans la plaie lui plaisait. Surtout qu'avec cette union, finalement, James gagnait – David supposait - une charmante épouse et récupérait l'intégralité de sa fortune. De quoi se plaignait-il ? Il y avait des hommes qui perdaient tout et leur pauvreté ne leur permettait même pas de se marier. Les femmes cherchaient leur mari en fonction de leurs revenus annuels et les hommes cherchaient juste une belle épouse. Mais tout le monde jugeait cela très normal. Il n'y avait pas plus hypocrite qu'un aristocrate. Fait numéro dans l'esprit de David Fieldway. Cependant il ne fallait pas s'inquiéter, ceux-là étaient toujours les premiers sur les bancs de l'Eglise à chanter les louanges du Seigneur. Un peu comme la jeune femme au fond.

« - Votre pureté aurait pu toucher cet homme. Assurément... » Il s'approcha d'elle et ajouta. « Vous auriez pu être vestale, votre dévotion envers votre père est semblable à celle de ses jeunes enfants entretenant le feu sacré... » Son expression se fit soudainement plus dure. Ses yeux se plantèrent dans les siens. « Le feu filial. »

S'éloignant, David se posta près d'une fenêtre. Il regarda un instant le ciel. La soirée serait dédiée à une balade et il espérait que la pluie ne l'accompagne pas. Ses sourcils se froncèrent. Le but de sa visite lui revint à l'esprit. Peut-être devrait-il prendre des nouvelles. Le vieux Charles avait intérêt à vivre jusqu'à temps que cette histoire se finisse.

« - Comment se porte monsieur votre père ? »

La santé de Lord Springbury ne l'intéressait que pour une seule raison. Qui ne regardait pas sa fille.
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Mary Springbury
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MessageSujet: Re: You only live twice [ Virtuous Mary ] You only live twice [ Virtuous Mary ] EmptyJeu 27 Mai - 18:57

Mary était de fort mauvaise humeur, et pour la jeune femme, cela équivalait à un soupir environ une fois toutes les deux heures accompagné d'un léger froncement de sourcils. On avait oublier de la réveiller et elle n'avait pu veiller comme elle le voulait sur son père dés la première heure. Cela n'aurait pas suffit à la contrarier, si elle n'avait pas trouvé son père plus souffreteux que d'habitude, enfoncé dans son fauteuil, le souffle un peu trop court. L'inquiétude d'une fille toute dévouée à son père valait toutes les tempêtes, et il en fallut de peu pour que Mary ne reprochât à sa domestique l'état aggravé de son père. Elle n'en fit rien cependant, et se pencha avec tendresse sur son père pour l'entourer des soins les plus pressants.

Mais même pour une fille dévouée, il vient un temps où l'atmosphère renfermé d'une chambre secoué par la mauvaise humeur d'un malade finit par devenir insupportable. Et d'autant plus lorsqu'il s'agit d'une fille de dix neuf ans qui commence à goûter à la liberté. Oh, bien sûr, il n'était pas question pour Lady Mary de cesser de veiller sur son père, mais elle aurait aimé ne point être la seule à se consacrer à cette tâche. A cette pensée, Mary se sentit bien ingrate et se fustigea. Sa tante ne manquait pas de se soucier de la santé de son père, et Henry lui-même commençait grâce à sa douce influence, à s'enquérir de l'état du patriarche. Mary retint un sourire et demanda la permission de prendre l'air quelques minutes.

Elle sortit et s'appuya contre la rambarde de l'escalier de marbre dans le hall, respirant avec plaisir l'air pur qui filtrait du dehors par une fenêtre entrouverte. Elle était toute entière à ses douces pensées, peuplées de serment d'amour et d'une valse un soir d'avril, quand des pas claqués sur le marbre blanc la forcèrent à se redresser à se retourner vers le nouvel arrivant, portée par l'espoir que cela soit son cousin. Malheureusement il s'agissait d'un individu qui ne lui ressemblait que trop. Mary dut résister pour que son visage ne prenne pas une désagréable moue de mépris. Son oncle. Le pire individu qu'elle ait eu l'occasion de cotoyer. Cela était d'autant plus douloureux qu'elle chérissait son épouse et son fils. Ses sentiments à l'égard de son oncle étaient naturellement... réciproques.

Mr. Fieldway s'adressa à elle, et son hypocrisie mielleuse et sournoise confirma l'opinion piètre qu'en avait Mary, tout comme son regard qui la jaugeait de haut en bas. Ils savaient tous deux qu'ils se détestaient, mais il semblait que ni l'un ni l'autre ne veuille se départir de leur bonnes manières (en supposant que Mr. Fieldway en eût). Comme une sorte de bras de fer. Mais son oncle se montrait plus cruel qu'elle n'en aurait été capable. Elle s'efforça de ne montrer aucune réaction à sa question. Le mariage de James Handilton l'avait fort contrariée, qu'un homme qui paraissait si digne d'intérêt s'allie à une femme pour de telles raisons -et à cause même de David Fieldway-, cela la mettait hors d'elle, même si contrairement à ce que supposait son oncle, elle n'avait pas de prétention quant à James Handilton. Cela la mettait en colère. Réellement. Mais cela, Lady Mary ne voulait pas le montrer de peur de faire trop plaisir à son oncle. Elle répondit d'une voix qu'elle aurait voulu glaciale, mais qui malheureusement ne pouvait se départir de sa coutumière douceur.

"Vous êtes perspicace car en effet je vais fort bien, et j'espère qu'il en est de même pour vous, mon oncle. Et je suis naturellement allée rendre visite aux Handilton pour les féliciter de cette heureuse alliance. Lady Handilton a assurément gagné à voir se mariage accompli, et j'espère que nous découvrirons qu'il en est de même pour Lord James."

Elle frissonna lorsque l'expression doucereuse de son oncle changea, mais elle se força à ne point détourner le regard et même, à légèrement relever le menton. Le feu filial, voilà une prétention que Mr. Fieldway ne pourrait jamais se permettre. Son fils le haïssait et seule sa peste de fille éprouvait une admiration irrationnelle pour son père. La nuance de condescendance qui agita une seconde le regard de Mary dut suffire à son oncle, et elle ne répondit pas, ce qui lui semblait superflu. De dos, le père ressemblait tellement à son fils que Mary sentit son courage vaciller. Elle s'en voulait de haïr un homme qu'elle aurait aimé pouvoir chérir autant qu'un père, en vertu de l'affection qu'elle éprouvait pour Henry, mais cela était simplement au-dessus de ses forces. L'émotion que provoqua cette pensée perça dans sa voix lorsqu'elle répondit :

"Malheureusement, il ne va pas aussi bien que je l'aurais aimé... Je lui ferais part de votre intérêt pour sa santé, je suis sûre que cela sera d'une très grande importance pour lui que de se rendre compte que son beau-frère s'inquiète de son état..."


Et Mary pensait tout à fait ce qu'elle disait. Ce soudain intérêt était bien étrange, et son père sans doute saurait mieux que quiconque de quoi il en retournait.
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