Aujourd'hui, j'étais de sortie, j'en avais marre de rester dans cet immense manoir à moi tout seul.

Je sentais sa colère qui montait. J'avais déjà fait 60% du chemin. Mais pourquoi m'acharner sur elle ? J'en avais aucune idée, mais tout ce que je voulais c'était de la voir tomber. Lady Mary était une femme que j'appréciais, mais je savais que je pouvais l'apréciais plus si elle rejoignait mes rangs. J'avais une longueur d'avance sur elle car elle ne savait pas que j'avais complètement embrassé ma destiné du mal. Elle pensait que j'étais tiraillé entre les deux.

Elle essayait de se débattre, en vain, pourtant il n'y avait aucune force dans mes mains. Puis il y a eu sa réponse. Je m'y attendais, et cela me faisait sourire car je l'avais blessé et sa colère montait. Elle faisait un mouvement brusque pour que je la lâche et elle partait pour s'éloigner quelque peu de moi.

Moi, je faisais des tours autour d'elle tout en lui répondant :

- Lady Mary, je sens votre colère en vous, mais vous ne l'utilisez pas.Vous savez que faire partie du mal apporte ses avantages. En effet, le mal est généreux, le mal est patient, le mal gagne toujours. Je ne suis pas naïf, vous savez, je suis toujours vainqueur car je me tue à la tâche pour l'être. Ne trouvez vous pas bizarre qu'à 30 ans je ne sois pas marié ? Je n'ai besoin de personne, je me suffis à moi même et ma soif de vaincre est plus forte que tout.

Je m'arrêtais pour la regarder dans ses yeux. Ses yeux bleu océan qui m'interdisais de l'approcher ou de la tenter. Un rictus se dessinais alors sur mes lèvres.

- Dites moi quels sont vos forces ? L'amour ? Je vais vous apprendre quelque chose Lady Mary, l'amour peut être désastreux, c'est un sentiment illusoire crée de toute pièce par l'être humain pour se donner l'impression d'être supérieur aux animaux qui contribuent à la pérennité de leur espèce sans sentiments aucun. Voilà, pour moi ce que c'est que l'amour et pourtant Lady Mary, il faut me croire j'ai essayé.

J'essaye la troisième personne

Il ricanait. Il trouvait Lady Mary tout à fait charmante dans ses propos, mais il se décidait quand même à se calmer et ne pas trop dévoiler son vrai visage car ça pourrait lui porter préjudice de trop dire ses idées qu'il essayait de cacher devant les yeux de la sociètè. Car un homme qui tient ses propos à une jeune fille de 19 ans pourrait être très mal vu et Alexander le savait. Donc, de sa voix douce il répondait :

- Lady Mary, sans paraitre misogyne je ne crois pas que vous puissiez être encore célibataire à l'âge de 30 ans, votre famille ne vous le permettrais pas malheureusement. Et je ne suis pas lâche comme vous le dites car j'ai été dans une relation durant 10 ans avant que la mort nous sépare, ce n'est pas de la lâcheté.

Il la regardait avec un rictus au coin de ses lèvres alors qu'elle était au bord de l'explosion, il savourait, le processus était en marche.

- La haine n'est pas illusoire, justement elle vous permet d'être réaliste et de ne pas souffrir comme fait l'amour qui soi disant est le bonheur alors que tout ce qu'il apporte est le malheur. Au moins, la haine ne vous prend pas par surprise, lorsque vous êtes dedans vous savez ce que c'est, chose qu'on ne peut pas dire de l'amour.

Et là vient où lady Mary, cite un texte littéraire pour approfondir la thèse. Je levais les yeux au ciel, vraiment ça en devait pathétique.

- Lady Mary c'est une FICTION, moi je vis dans la réalité et encore la fiction vous donne plus d'illusions. J'aimerais tellement briser cette bulle de naïveté qui vous entoure !

J'écoutais ce que me disait Lady Sringbury, elle avait imaginé un scénario de ma vie digne d'un roman à l'eau de rose. Je roulais des yeux encore une fois. Et là un sourire narquois se dessinait sur mes lèvres. Je m'approchais d'elle et la colla sur mon corps, la prenant totalement prisonnière. Elle râlait, mais elle n'y pouvait rien y faire.

- Vous savez Lady Mary, vous avez rendu mon histoire comme un comte de fées, rempli d'illusions, encore une fois. Vous ne saurez jamais ce qui s'est passé dans ma vie antérieure, je n'ai jamais changé, j'ai essayé de combattre le mal que j'avais en moi presque toute ma vie, mais durant ses cinq dernières années j'avoue ne plus y arriver et je découvre des choses que si j'avais été naïf je n'aurais point vu.

Je lui caressais le visage, toujours avec mon sourire qui ne me quittait pas.

- J'aime votre naïveté, c'est vraiment...mignon, et vous ? Où en êtes vous avec l'amour ? Avez vous un prince charmant qui vous attend patiemment dehors ? Ou dans votre livre que vous êtes en train de lire ?


J'approchais mon visage du sien, je sentais sa peur, elle essayait de se débattre sans réussir. J'étais trop fort pour elle. Je m'approchais de plus en plus jusqu'à atteindre sa bouche, et je commençais à l'embrasser. Bizarrement elle se laissée faire,je respirais son cou parfumé et là je me décidé de la lâcher; j'avais gagné.

- Laissez moi vous apprendre l'amour, pas l'amour filial, non l'amour que vous rêvez de connaitre tous les soirs avant de vous coucher

Mary était une jeune femme qu'on pouvait plus classer dans la case prude que libérée, mais même son rang et son éducation, quelque fût son caractère, ne lui dictait pas d'approuver un quelconque contact, qui n'aurait pas été souhaité, avec un homme qui n'appartenait pas à sa famille. Aussi, quand Lord Chesterfield l'emprisonna dans une étreinte de faire, son indignation lui arracha des gémissements de désapprobation et de détresse, et la poussa à se débattre, en vain. Il était beaucoup trop grand et trop fort pour elle, mais elle ne se lassa pas de forcer sur ses bras, ne voulant pas qu'une quelconque retraite passe pour de l'approbation. Elle se perdait donc en "Monsieur, lâchez moi ! Je vous en prie..." et autres babillages quand elle se tut pour l'écouter parler.

"Un prince charmant ?" Mais de qui parlait il ? Il ne l'avait pas écouter. Ce genre d'amour ne l'intéressait pas ! Elle aimait la tendresse et l'affection tant que cela se limitait à la plus grande civilité. Elle n'imaginait ni le mariage ni la nuit de noce qui pourrait l'accompagner. La chasteté n'était pas une condamnation, pas plus que l'absence d'un amour passionné. Elle se débattait de plus belle et s'apprêtait à répondre lorsque Lord Alexander rapprocha son visage du sien. La peur dilata les pupilles dans les yeux clairs de Mary. Qu'essayait il de faire ? Elle s'efforça de se libérer de plus belle, mais elle battit en retraite lorsque ses lèvres atteignirent les siennes. Éberluée, indignée, elle n'eut plus la force de se battre.

Mary frissonna. Elle devait reconnaître que ce n'était pas désagréable. Absolument pas. Et si elle avait éprouvé quelque chose pour Lord Chesterfield, sans doute aurait elle été tentée de recommencer. Ou même s'en éprouver quoique ce soit. Ce baiser, avec sa force pour faire tomber les barrières qu'opposait la tendre Mary avait fait naître en elle de bien nouvelles sensations. Quelque chose d'étrange dans le ventre. Interloquée, surprise et résignée à la fois, elle fixa résolument son regard troublé dans celui de l'homme qui lui faisait face et déclara, s'abandonnant par dépit dans ses bras :

"Je ne veux pas connaître cela."

Je la regardais, satisfait, elle se laissait aller, elle s'abandonnait à lui. C'était trop facile, vraiment trop; Allait-elle se ressaisir ? Je ne pensais pas, ce baiser l'avait assommé, quelque chose en elle s'était réveillée, la fille prude que je connaissais commençait à petit feu à disparaitre. J'étais pleinement satisfait. Je la repris dans mes bras, elle avait arrêté de se débattre, je pouvais maintenant tout lui faire. Mais je ne franchirais pas cette limite, en tout cas pas aujourd'hui. Lorsqu'elle me disait qu'elle ne voualit pas connaitre cela, je souriais et lui répondit :

- Vous mentez, aucun être humain ne veut pas connaitre l'amour. Même la personne la plus méchante et plus horrible sur terre a connu l'amour ou fond de lui veut connaitre cela. Vous savez connaitre l'amour ne veut pas forcément dire mariage. Laissez moi vous faire découvrir cela Lady Mary, vous me comprendrez mieux par la suite. Et je sais que vous mourrez d'envie de me connaitre.

Je caressais son visage avec un léger rictus sur mes lèvres et lui murmurer.

- Embrassez moi Lady Mary, je sais que vous avez apprécié notre baiser, vous ne pouvez le nier, je l'ai senti. Embrassez- moi.

En réalité Mary Springbury ne voulait pas se marier, elle avait déja un côté libéral en elle, moi je voulais la dévergondée, je voulais qu'elle perde sa virginité hors mariage et qu'elle devienne méchante. Pourquoi ? J'en avais marre de ces filles prudes de Meryton qui n'attendent qu'une chose qu'on les libère.

Mary était dépitée, déçue. Elle croyait pouvoir battre Alexander Chesterfield, lui faire comprendre qu'il n'y a rien de plus beau qu'un bonheur simple et un amour spirituel, mais lui n'entendait pas son langage. Et pire, elle sentait que lui avait gagné au moins une bataille contre elle en l'embrassant et en lui faisant même apprécier ce baiser. Mais elle ne s'abaisserait pas plus loin. Certainement pas. Elle approcha son visage fâché du sien, cédant au plaisir de renouveler l'exercice, et l'embrassa furtivement à son tour. Puis, elle s'éloigna brusquement, pas assez cependant pour se libérer des bras de Lord Chesterfield.

"Voilà bien la seule et la dernière chose que vous pourrez jamais avoir de moi. Car je ne désire ni n'ai le droit de vous en donner plus. Mon éducation comme mon cœur me l'interdisent, tout comme votre cœur au moins le fait pour vous. Ne croyez certainement pas que vous avez gagné aujourd'hui plus que m'arrachez un simple baiser, par la force pour le premier et par reconnaissance de ma défaite pour le deuxième. Vous estimez mon cœur plus faible qu'il ne l'est, et vous avez grand tort. J'ose espérer que vous me ferez l'honneur de ne parler de cet 'incident' à personne d'autre qu'à votre conscience. Cela est bien quelque chose que vous me devez, n'est ce pas ?"

Elle leva ses yeux vers Alexander, se rendant compte qu'elle aurait préféré un tout autre visage que le sien, d'autres bras qui l'enlaceraient, et elle se dit que peut-être, peut-être, Lord Chesterfield n'avait pas tort tout le temps. Elle fixa sans ciller les yeux de l'homme, attendant une réponse.

Je savourais ma victoire, mais je restais réaliste, j'avais gagné une bataille, pas la guerre. Je savais Lady Mary faible mais elle était tout de même résistante. Je la fixais des yeux jusqu'à ce qu'elle m'embrassa furtivement. Un rictus se dessina sur mes lèvres, très furtif. En effet, il fallait que je la mette en confiance. Puis, je l'avais embrassé car je ne me voyais pas débattre sur le bien & le mal jusqu'à demain. Les discours m'ont toujours ennuyé. J'ai toujours préféré les actions, et les actions réfléchie. J'écoutais ce qu'elle me disait d'une oreille mais je répondis tout de même :

"Ne vous en faites pas je ne dirais rien de ce qui vient de se passer. Je ne suis pas un monstre vous savez. Mais tout de même vous m'avez dit "Mon éducation comme mon coeur me l'interdisent" vous placez votre éducation, votre devoir avant même votre coeur et je trouve cela triste. La vie devrait être vécue sans contrainte, mais vous, vous vous placez des limites, des codes qui vous enferment dans un monde où vous n'êtes pas heureuse. Ne me dites pas le contraire, je le voie. Vous ne devriez pas avoir honte de nos baisers.

Je lui caressais le visage, et je remarquais que cela faisait assez longtemps que je ne la tenais pas aussi fort, mais elle semblait ne pas vouloir quitter mes bras. Cela ne me dérangeait point,

Mary se dégagea de manière maladroite de l'emprise de Lord Alexander. Elle déchira sa manche en mousseline blanche en s'écartant de manière trop vive de l'homme et soupira en le constatant. D'autant plus que son écart avait non seulement abîmé sa robe, mais avait aussi emporté l'un des boutons qui ornait la manche de Mr. Chesterfield, accrochée dans les replis de dentelle de sa manche. Elle pâlit puis rougit, s'excusant platement et perdant tout à fait le fil de sa pensée.

"Oh mon dieu, veuillez m'excuser, je..."

Toute l'absurdité de la situation sauta aux yeux de la jeune femme. Alors qu'elle était furieuse contre lui parce qu'ils s'étaient compromis, elle se mettait en quatre pour s'excuser à propos d'un simple bouton que la couturière ne mettrait qu'une seconde à recoudre. Elle se reprit alors, et leva la tête dignement :

"Pardonnez moi, Monsieur, pour ce bouton. Quant à notre affaire, sachez que je suis parfaitement heureuse et que je mène la vie qui me convient. Vous n'avez pour comprendre cela ni à étudier mon comportement ou mes paroles, vous n'avez même pas besoin de preuves. Je suis parfaitement heureuse."

Et tandis qu'elle disait ses mots, elle tentait, fébrile, de décrocher ce maudit bouton de sa manche.

Lorsqu'elle s'était séparée de mes bras, j'entendis un craquement de tissus. Mon bouton s'était accroché à sa robe déchiré. Un sourire franc se dessina, je me fichais du bouton, j'étais assez riche pour en avoir autant que j'en voudrais, mais le fait est qu'elle s'était excusée pour cela. Cela voulait dire qu'elle n'était pas du tout fâchées contre moi et que cet échange, elle avait aimé, un autre bon point our moi !

"Ne vous en faites pas, vous pouvez garder ce bouton en guise de...souvenir..."

Lorsqu'elle était en train de parler, j'écoutais que brièvement ce qu'elle me disait, cela ne m'intéressait pas du tout, donc je lui caressais le visage avec ma main et le lui dit.

"Chuuut...je déteste les échanges privées dignes des conventions que je mène. sachez que pour ma part le seul souvenir qui me restera de cette rencontre sera ceci"

Et je l'embrassais encore, elle se laissait faire, ç'en été presque désespérant.

"Au revoir Lady Springbury"

Et je partais des bois pour retrouver mes conventions et surtout pour avoir le dernier mot.