Si vous voulez bien me détester | PV CASSIE

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Toutes les femmes Handilton avaient été conviées à un pique nique qui prendrait place au Randalls Park. Il était d'ailleurs hors de question qu'on puisse se défiler, du moins pas cette fois, c'est ce que m'avait assuré la gouvernante de la maison et également le maître de notre demeure. Ce cher Handilton maître avait également souligné ma faible participation aux événements mondains depuis mon arrivée à Meryton. Je m'étais surprise à pensé que je devrais peut-être lui faire une esquisse du tableau de ma situation afin qu'il comprenne dans quelle situation je me trouvais...Je m'étais tue, bien heureusement gardant toutes ses réprimandes envers le monde entier en pensées seulement.

Me voilà donc vêtue d'une robe bien simple, crème et les cheveux noués très simplement à l'aide d'un ruban, on m'avait dit que toutes les classes se trouveraient présentes à ce petit pique nique annonciateur du beau temps pour Meryton. J'avais donc cru bon de ne pas faire étalement de manières, surtout lorsqu'on note qu'en fait Crystal Handilton, soit moi, n'a plus grand chose lui appartenant mis à part une généreuse dot...Bref, j'ai songé qu'il serait plus respectueux de ne pas porter tout un attirail de fanfreluches. Je m'installe aux côtés de quelques femmes croisées dans la Mansion en portant un regard sur l'Aristocratie présente, elles, par contre, n'avaient pas cru bon de faire usage de modestie. Au contraire même...Je soupire devant la petitesse de leur esprit puis porte mon regard au loin, observant le paysage et quelques fillettes se chamailler à l'ombre d’un saule. Ce temps me paraissait si loin à présent que je suis en âge de me marier et de fonder une famille...Enfant, je croyais qu'à cet instant de ma vie j'aurais déjà rencontré le prince charmant...Au lieu de quoi, voilà que j'ai perdu tout mon monde...

J'empoigne un petit pain que me tend ma cousine en la remerciant d'un signe de tête, je mors dedans alors que je reçois un incroyable coup derrière la nuque...Probablement un accident. Je me retourne et aperçois Miss Wyatt...Mon sourire s'envole d'un coup et je lui lance un regard digne des pires ennemies. Je doute à présent que le geste soit un accident. Ses petites prunelles me renseignent également sur la nature de son geste. Je tente tout de même de rester calme, désirant tout de même recevoir quelques excuses si possibles.

- Chère Miss Wyatt, je crois bien que votre maladresse vient de faire des siennes.

Je souris faussement à la jeune femme. J'ai fait la connaissance, bien malheureuse, de cette jeune femme au village alors qu’un peu gauchement j’ai heurté cette Miss. J’ai bien tenté, en premier lieu, de demander pardon. Mais cette chère Cassie s’était empressée de diriger une foule d’insultes vers ma personne. Mon envie de politesse s’était bien vite envolé, et un peu à fleur de peau dernièrement, j’avais fait en sorte de la remette à sa place avec quelques répliques à ses injures. Triste fait, la demoiselle n’était guère du genre à se laisser faire et avait renchérit. Depuis, je dois bien avouer bien que ce ne soit pas digne de moi, que je voue une certaine haine envers la personne de cette miss Wyatt…

Invité

Par une belle journée ensoleillée, alors que la plupart des habitants riaient, bavardaient et s'amusaient au pique nique organisé au Randalls Park, Cassie boudait contre un arbre. Était-ce du à l'ennui profond qu'elle éprouvait ou aux rires hypocrites de Amy, elle n'aurait su le dire. Ce dont elle était sûre en revanche c'est qu'elle n'avait aucune envie d'être ici. Tout ces sourires, toute cette fausse joie à profusion la rendait malade. Elle supportait encore moins de voir sa famille faire semblant d'être heureuse comme s'ils s'entendaient tous à merveilles. Mais après tout ce genre de mondanité consistait à ça : faire semblant de s'apprécier, montrer ses plus belles parures et parler de choses aussi futiles que le beau temps. Cassie n'avait rien de tout ça. Elle avait sorti sa robe du dimanche sous la pression de sa sœur Jane, une simple robe blanche ceinte d'un ruban bleu en dessous de la poitrine. Elle n'avait en revanche fait aucun effort pour sa coiffure et les avait laissé tel quel. Il avait fallu plus d'une heure à son père pour la convaincre de venir. A la fin, il cria tellement fort que Cassie pensa un instant que tout le village l'avait entendu. Elle se résigna et se dit qu'elle trouverait bien un moyen de s'esquiver une fois là bas. Jane et son père l'avait donc trainé jusqu'au parc comme ils l'auraient fait avec un âne obstiné à ne pas bouger. Le soleil lui agressait les yeux, les rires lui faisaient mal aux oreilles, elle sentait déjà poindre un affreux mal de tête. Elle s'affaissa contre le premier arbre venu et commençait à faire la tête quand elle aperçut quelqu'un qui lui arracha un sourire.
Crystal Handilton. Cette jeune femme lui était rentrée dedans un jour alors qu'elle se promenait en ruminant. Elle n'avait pu retenir sa colère et avait tout lâché sur la pauvre jeune femme. En temps normal, elle se serait sûrement contentée d'un regard noir et d'un soupir mais ce jour là n'était pas comme les autres. C'était l'anniversaire de la mort de sa mère et comme à chaque fois, elle était dans une colère noire et supportait encore moins les gens que d'habitude. Elle avait espéré se trouver un petit coin tranquille où elle aurait pu ruminer sa rage toute seule jusqu'à ce que Crystal la heurte par mégardes. Quand elle y repensait elle avait presque honte, presque. Parce que depuis, elle prenait un malin plaisir à embêter la jeune femme juste parce qu'elle ne l'aimait pas.
Quand Cassie l'aperçut ce jour là, ses yeux étincelèrent. Prenant une pomme dans un panier, elle se leva nonchalamment et s'approcha de sa cible. Elle réfléchissait à son entrée en scène quand la réponse lui parut claire comme de l'eau de roche. Elle se rapprocha à pas feutré, prenant garde à ce que personne ne la voie, et elle jeta sa pomme sur sa victime. Elle retint un rire en voyant sa réaction. Elle se rapprocha encore, un sourire espiègle au bout des lèvres.

« A moins que ce ne soit votre incroyable capacité à attirer les catastrophes qui vous fasse des tours encore une fois, Lady Handilton. »

Elle haussa les sourcils, l'air faussement innocente. Elle jubilait d'avance. Elle réfléchissait déjà à un autre moyen d'ennuyer la jeune femme.

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- A moins que ce ne soit votre incroyable capacité à attirer les catastrophes qui vous fasse des tours encore une fois, Lady Handilton.

Je serre les dents devant sa réplique plus ou moins approprié. Je baisse les yeux vers le fruit tombé à côté du papier en osier de nos victuailles et je le devine être le responsable de mon malaise...Ou plutôt l'objet qu'avait utilisée la jeune paysanne afin de me déranger. J'inspire un moment, gardant mon calme, il n'était pas le temps pour moi de m'énerver, les yeux de toutes les dames de ma famille étaient fixés sur ma personne, ça leur ferait bien trop plaisir que la petite nouvelle dérangée à l'air triste s'emporte en public et devienne la risée du village. Une raison pour elles de me renvoyer d'où je viens ou de me mépriser davantage. Je lève le menton et soutient le regard de la jeune fille. Mais n'a-t-elle donc rien de mieux à faire que de m'embêter?

- Peut-être bien, mais c'est que vous n'êtes pas le trèfle à quatre feuille qui me porte chance chère Cassie...

En d'autres mots, à chaque fois qu'elle se trouve dans les alentours, je me retrouve dans de drôles de situations plus ou moins plaisantes! Un silence pesant s'installait entre les dames m'entourant...J'en suis à me demander la compagnie de qui je préfère, celle de la petite bête farouche ou bien celle de ces dames faussement distinguées dont l'hypocrisie est aussi évidente que le nez en plein milieu d’un visage! Je repose le pain dans lequel je venais de mordre il y a de cela quelques minutes, puis plonge la main dans notre panier en offrant à la demoiselle un de ces petits pains, en faux gage de paix, voyons voir ce qu'elle déciderait de faire ensuite, je ne doute pas que son esprit est présentement à la recherche de d’autres moyens de m'embêter en cette si belle journée de début de printemps!

- Joignez-vous donc à nous Miss Wyatt, prenez ce pain.

Un sourire innocent se dessine sur mon visage, tout comme un se dessinait il y a deux minutes de cela sur le visage de la petite brunette. Je fais signe à mes cousines de laisser un peu de place sur le drap à notre amie, puis incline la tête, attendant de voir la réaction de la demoiselle. Elle ne se laisse pas démonter par si peu, puis relève le menton et ses jupes avant de s’installer farouchement à mes côtés, elle me prend le petit pain des mains et mort dedans en gardant son regard bien fixé dans le mien. Je souris malicieusement ;

- C’est un plaisir pour nous toutes de vous avoir avec nous en cette si belle journée.

Je ne sais trop si je défiai par le fait même la jeune demoiselle ou bien les Handilton eux-mêmes, chose certaine tout cela n’avait rien de bon augure, je me doute bien que Miss Wyatt n’allait pas s’en laisser imposer. Voilà qu’une de mes tantes s’adresse à elle en mentionnant son accoutrement. Je fronce les sourcils, était-ce réellement nécessaire. Je scrute la robe de la miss en question, un tissu pas très couteux certainement, mais le vêtement était de bon gout, simple, mais lui seyait à merveille je me vois contrainte de l’Avouer. Miss Wyatt ne tarde pas à envoyer balader ma tante, et un mince sourire apparait sur mon visage, sourire qui s’envole aussitôt que la petite impolie se retourne vers moi.

» *~♥~* Crystal Radcliffe ♥ Vous adorerez la détester ! *~♥~*» Vous en avez rêvé sans oser y croire... Hé bien si, DARIN REVIENT !» Si j'étais vous je resterai à une distance raisonnable. Bien sur ça reste un simple conseil.» Je vous méprise, mais vous êtes encore là.» Soulstorm • Cassie/Kenneth/Timothy

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