Remember Austen, RPG du XIXe
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Tell me how to win your heart... again. ~William L.

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Pearl Forbes
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MessageSujet: Tell me how to win your heart... again. ~William L. Tell me how to win your heart... again. ~William L. EmptyMar 31 Mai - 7:03


Elle avait cru tout savoir, elle avait eu la prétention de prétendre tout connaître de la douleur humaine. Fatale erreur. Sa mère était morte... Trop jeune pour le comprendre, pour avoir pu la connaître réellement. Son père avait organisé un meurtre. Une trahison, un acte abominable finalement pas si difficile à encaisser de la part d'un homme qui ne l'avait jamais réellement aimé que comme une marchandise à troquer au plus offrant. Sa sœur ? Plus de rancœur et d'incompréhension que de peine après leur séparation... Mais à présent ! Ce n'était pas une vie difficile qu'elle menait, c'était un véritable enfer, et ce qui était arrivé ? Ca... Ca c'était douloureux.

Il l'avait tour à tour aimée, trahie, pleurée, de nouveau aimée, plus que jamais, au point de vouloir faire d'elle sa femme !... Et haïe. Il l'avait détestée si fort qu'elle en avait ressenti l'écho au point qu'elle même ne supportait plus son reflet, le son de sa voix, ses propres pensées ! Vivre était devenu un tel enfer qu'il n'était même plus question de vivre... Et si c'était vraiment cela, vivre, alors autant mourir. Chacune de ses pensées n'était que regret, colère, tristesse, encore encore et encore ! Un foutu mélange qui lui pourrissait la vie ! Car derrière chacun de ses sentiments se cachait toujours son visage. Ses lèvres douces, le bleu de ses yeux, cette étincelle dans son regard qui passait en quelques secondes de l'amour à la haine...

Elle se détestait. Elle détestait se retourner dans la rue en croyant avoir senti son odeur. Elle détestait sentir son coeur s'accélérait à chaque fois qu'elle pensait le reconnaître au détour d'une rue. Elle détestait ce vide dans sa poitrine aussi poignant que le manque de le sentir contre elle. Elle détestait s'entendre pleurer à longueur de journée et ne pas réussir à s'arrêter. Elle le détestait de l'avoir laissé l'aimer pour finalement la haïr si fort et plus que tout... Plus que tout elle se détestait de continuer à l'aimer, envers et malgré tout.

Oui, sa vie était devenue un enfer... Tout n'était plus que contradiction dans son esprit, féroce opposition entre haine et amour, colère et tristesse. Elle se levait chaque matin sans le moindre but, passait son temps à errer tel un fantôme, ruminer ses pensées et pleurer l'être perdu. Même son oncle avait abandonné l'espoir de la voir sourire à nouveau, car à quoi bon après tout ? Elle avait eu des journées où elle avait tenté de faire quelque effort, y était parvenue parfois... Et puis comme toujours, quelque chose venait lui rappeler pourquoi tout lui semblait si dur et en une fraction de seconde, tout était à refaire. L'avantage, c'est que contrairement à sa dernière dépression, le temps ne lui semblait plus s'écouler si lentement, tout au contraire. Elle s'asseyait sur le canapé, et puis comme s'il n'était passé qu'une minute, une domestique venait la chercher pour la reconduire à son lit car la nuit était déjà là. La voilà sa vie, un regard perdu durant des heures, des larmes le reste du temps. Oserez-vous encore prétendre qu'elle n'était pas en plein cauchemar ? Qu'elle n'avait pas payé assez pour avoir pris peur face à une demande des plus inattendues ?

Si ce n'est pas le cas, soyez satisfait, car ce matin là, la douleur fut ravivée plus que jamais. Ravivée tout autant qu'elle s'éclipsa soudainement, sans qu'elle ne comprenne trop ce que cela voulait dire ni ne sache réellement l'expliquer. Elle s'était simplement installée à table pour boire un thé auquel comme toujours elle ne toucherait pas. Puis il y avait eu ces voix dans le salon adjacent à celui où elle était, ces chuchotements plutôt... Son oncle et un autre homme qu'elle ne reconnaissait pas... Au début, elle ne s'en préoccupa pas, puis finit par s'en agacer car ils l'empêchaient de sombrer dans cet état second dans lequel elle se complaisait... Elle se leva bruyamment, pour souligner son mécontentement et s'apprêta à sortir lorsque... Elle capta une bride de conversation, un mot... Lefroy.

Son sang se glaça, son corps se figea. Elle ne fit plus un bruit, trop attentive à leur discussion pour même respirer. Il était question d'une invitation envoyée par Mrs Lefroy. Une grande réception, le soir même ! Se pourrait-il que... Qu'Il est proposé à sa mère de leur faire parvenir un mot en espérant qu'elle vienne, pour enfin arranger les choses ? Son coeur battait la chamade, si fort qu'elle dut s'avancer encore un peu pour être certaine de bien tout entendre... Son oncle voulait refuser ! Elle n'était soit-disant pas en état de sortir, il s'inquiétait trop de sa santé ! Balivernes ! Une planche craqua sous son pieds, puis plus un bruit. Réalisant qu'elle avait finalement était découverte, elle tenta de prendre un air naturel, détendu, et pénétra dans la pièce où ils étaient. Elle reconnaissait vaguement l'ami de son oncle, de vue, mais aurait été incapable de mettre un nom sur son visage. Après une petite révérence de circonstance et avoir noté que son oncle glissait rapidement la lettre dans son dos, et lança d'un air innocent.

- Mon oncle justement je tenais à vous voir ! J'ai cru entendre que les Lefroys donnaient une réception ce soir, peut-être serait-il temps de montrer à la société que nous existons toujours n'est-ce pas ? Je suis certaine que mes cousins seront aussi ravi que moi d'enfin sortir !

~~~

~~~

Elle avait passé la journée à se préparer. Dès que son oncle avait perçu son enthousiasme à l'idée de sortir, il n'avait perdu une seconde, elle non plus d'ailleurs. Si enfin une chance lui était donnée de s'expliquer, elle ne manquerait pas de la saisir. Quelle idiote elle avait fait l'autre fois de ne pas se précipiter vers lui ! Elle était descendue de cette fichue calèche et s'était laissée freinée par quoi ? Le fait de ne pas le voir étendu en travers de la route déjà en train de pleurer sa perte ? Elle avait été assez idiote pour le laisser partir, elle ne recommencerait pas ! Après une rapide sortie en ville et une nouvelle toilette dont les seuls faits qu'elle ne se soit montrée si enjouée depuis des semaines et qu'elle était à présent trop maigre pour toutes les sienne avaient pu convaincre son oncle de la lui offrir malgré le prix, elle s'était préparée comme si c'était à son mariage qu'elle allait assister. Ses plus beaux bijoux et sa nouvelle robe dont le bleu ciel faisait ressortir ses yeux noisettes lui donnaient presque l'impression d'aller mieux. Toute la poudre du monde ne put masquer ses joues creusées et son teint terne mais elle reprenait à peut près figure humaine.

Elle était prête pour le bal, pour lui. Restait à savoir si au fond, elle était réellement prête à assumer de souffrir à nouveau en le revoyant... Ce matin là elle avait souffert autant qu'elle s'était réjouie. Souffert de savoir qu'elle s'apprêtait peut-être à être confronté à un nouveau rejet, surement aussi violent que le premier, réjouie aussi d'enfin pouvoir oser espérer à nouveau. Il était une chose certaine, elle finirait la journée alors qu'un de ces sentiments ce serait éclipser à jamais... Était-elle alors aussi prête qu'elle l'imaginait ? Était-elle prête à faire face à une nouvelle réalité, peut-être plus cruelle encore que la précédente ? Un domestique ouvrit la porte de la diligence. Elle le saurait bien assez vite...

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William Lefroy
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MessageSujet: Re: Tell me how to win your heart... again. ~William L. Tell me how to win your heart... again. ~William L. EmptyMar 31 Mai - 15:51

    L’agitation était à son comble dans la demeure de Lefroy, durant toute la journée les domestiques s’étaient affairés sans relâche pour que tout soit parfait. Tout ça, sous l’œil peu commode et colérique de Mrs. Lefroy, qui était sans arrêt en train de livrer quelconques recommandations, ordres, plaintes, répliques cassantes. Mais cela se calmait enfin, il faut dire, qu’il n’y avait plus rien à faire dans le logis, tellement chaque chose, chaque détail avait été pensé, travaillé et géré. Ladite Catherine Lefroy s’autorisa même un petit sourire satisfait sur ses lèvres, elle avait fait un bon travail, non elle n’allait pas remercier les domestiques, tout ça, c’était totalement grâce à elle. Elle jeta un coup d’œil dans le grand miroir qui trônait dans l’entrée : elle respirait la classe, la dignité, la richesse, sa toilette était : on ne peut mieux !
    Elle regarda l’heure sur la grande pendule avec une certaine impatience, encore une petite demi-heure et les premiers hôtes arriveraient. Tout à coup, quand elle regardait autour d’elle, elle se sentit … seule. Elle était entourée de domestiques. Après une journée passée à s’affairer, enfin à commanditer, elle remarquait enfin qu’aucuns Lefroy, à part elle, n’étaient là. Scandaleux ! Quelle image véhiculerait-elle si elle se trouvait seule pour accueillir les invités. A présent, elle n’était plus du tout impatiente, mais totalement paniquée.
    « Mais où sont-ils ??? !!! » cracha-t-elle à un des laquais qui passait par là. Le pauvre, une fois la surprise effrayante passée, puis lui répondre. « Voulez-vous, Madame Catherine, qu’on aille préparer votre fille, Lady Alice ? »
    Catherine Lefroy pâlit et commença à agiter de l’air, pour faire du vent, comme si elle allait bientôt être victime d’un malaise.
    « ETES VOUS SOT A CE POINT ?? ! Bien sur que non ! Que cette petite impertinente reste enfermée dans sa chambre, une soirée de plus ou de moins ! Après 7 mois, ce n’est plus bien grave ! Et puis rendez-vous compte, que direz nos hôtes en ayant parmi eux une … chose, un semblant de personne comme Alice ! Non fichtrement non ! Il ne manquerait plus que ça ! Où est William ? Dites lui de se presser un peu ! »
    Alors que laquais s’en aller pour trouver William, une autre domestique les rejoint, l’air penaud, mal à l’aise.
    « Madame, Lord Lefroy n’est pas dans ses appartements, nous ne l’avons pas vu depuis hier soir. »
    « QUE DITES VOUS LA ?? MAIS … Oh … je me sens défaillir, si faible… quel scandale, notre famille va être couverte de honte ! RETROUVEZ-LE !! FOUILLEZ TOUTE LA VILLE S’IL LE FAUT MAIS RAMENEZ-LE ICI ! »
    De nouveau, ce fut l’agitation qui régna au sein des domestiques, ils se mirent à plusieurs pour chercher ledit Lord disparu.

    Tell me how to win your heart... again. ~William L. 1z4in2o


    DU RUHM, DES FEMMES ... Tell me how to win your heart... again. ~William L. 766328


    Après une bonne heure de recherche, un laquais fatigué jeta son dernier espoir et ultime tentative pour retrouver le Lord William sur une auberge réputée pour regrouper des gens peu fréquentables. Ou du moins, des gens saouls, de vrais ivrognes. En s’approchant, il entendant des rires bien entamés par l’alcool, et ça chantait à tue-tête là-dedans. Il hésita … comme si William Lefroy se trouverait là-dedans. Mais bizarrement, il entra, peut-être car il faisait un peu soif, les recherches ça creuse. Mais alors qu’il avait abandonné, bien parti pour lever plusieurs fois le coude, qui trouva-t-il accoudé au bar, au milieu de marines saouls, chantant tous à tue-tête ? Il resta immobile un instant, ne sachant quoi faire… il n’avait jamais vu son maître ainsi… il avait remarqué que ce dernier n’allait pas bien ses temps-ci, mais là il était descendu bien bas.

    « Lord Lefroy ! LORD !, il tapota le bras de William, puis haussa encore la voix pour recouvrir les chants. LORD LEFROY !! »

    - DU RHUM DES FEMMES C’EST CA QUI REND HEUREUX… oh !!! Je vous connais ! Mais d’où se connait-on cher monsieur ? Allez je vous offre un verre !


    « Je suis un de vos laquais Monsieur, je travaille pour vous ! Je suis.. JE SUIS VENU ICI POUR VOUS RAMENER AU BAL QUE VOUS ÊTES CENSÉS ORGANISER ! »

    - UN BAL ? Ahah… suis-je en état d’organiser un bal tel que vous me voyez là mon brave ? Quenini je vous dis ! Détendez-vous, vous avez l’air épuiser mon pauvre ! J’annule ce maudit bal en même temps, comme ça : pas de soucis ! ahhh qu..una.. matt…ah..tah. (xD)


    « Vous ne comprenez pas ! Le BAL A LIEU EN CE MOMENT ! », voyant que toute discussion mènerait à rien, il demanda l’aide de deux hommes, encore pas trop ivres pour porter William dans la diligence.

    C’est donc dans un état plus que pitoyable, le plus pathétique possible que William arriva au Royal Crescent. Le laquai avait eu la bonne idée, de ne pas employer l’entrée principale et avait utilisé l’entrée de service. William était à présent entrain de chanter dans la cuisine… « UN ACCORDON D’LA BIERE NON DE DIEU OH OH OH ON A RIEN TROUVE DE MIEUX ! » Les domestiques étaient presque tous rassemblés autour de lui, dans un état médusé : aucuns d’eux ne savaient quoi faire. Fallait-il le cacher de Catherine Lefroy ou … Non, Mrs Lefroy venait d’entrer dans la cuisine, le teint cramoisi et le nerf palpitant en observant son fils prodigue.
    « Se sont-ils ligués pour vouloir ma mort ? Ma propre chair… mon propre sang !!!, elle s’étrangle à moitié, QU’AI-JE FAIT POUR MÉRITER CECI !!! Fi ! J’en ai assez vu ! Prenez les escaliers de service, baignez le un moment, faites lui boire de l’eau, beaucoup d’eau, donnez lui à manger, faite en sorte que l’alcool s’en aille un peu avant de le redescendre ! »


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Pearl Forbes
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MessageSujet: Re: Tell me how to win your heart... again. ~William L. Tell me how to win your heart... again. ~William L. EmptyMer 1 Juin - 4:57


Il devait être là, quelque part, tout près. Son coeur palpitait d'impatience à l'idée de ce qui l'attendait, de celui qu'elle allait indéniablement retrouver ce soir. Elle avait imaginé cette rencontre des milliers de fois. Qu'avait-elle d'autre à faire de ses journées de toute façon ? Laisser son imaginaire s'emballer était sa seule issue à sa triste vie, la seule chose qui lui restait et lui permettait de ne pas totalement sombrer.

Elle l'avait vu au loin, alors qu'elle s'approchait timidement, jusqu'à ce qu'il la remarque. Là, pris par le remord de l'avoir si violemment rejetée, il se serait précipité dans ses bras, sans se soucier une seconde des apparences, de sa réputation, de devoir peut-être même essuyer un nouveau refus ! Il l'aurait attrapée dans ses bras et l'aurait fait tournoyer encore et encore comme si elle avait été légère comme une plume avant de déposer sur ses lèvres le baiser tant attendu, tant espéré ! Sur ce, il l'aurait reposé en douceur avant de s'agenouiller pour lui demander de nouveau sa main, qu'elle lui aurait offert sans plus une seconde d'hésitation !

Elle s'était imaginée contrainte de danser avec un inconnu, pour satisfaire son oncle comme toujours. Oui, un quadrille même ! Elle n'aurait prêté attention aux autres plus qu'à son cavalier, qu'elle importance s'Il n'était pas là après tout ? Mais voilà, il aurait été là ! Tournoyant dans sa danse, elle aurait soudain croisé son regard, se serait retrouvée face à lui ! Alors plus rien n'aurait compté, car elle aurait deviné dans son sourire, dans son regard, tout comme il l'aurait lu dans le sien, que plus rien n'avait d'importance car enfin ils étaient de nouveau ensemble ! Pas un mot, non, car ils étaient au-delà de ça ! Ce qu'ils vivaient, ce qu'ils avaient, ne s'exprimait pas par la parole car nulle phrase n'aurait su exprimer ce qu'un seul de leur regard aurait dit. Une simple danse, un simple regard...

Oui elle avait rêvé, toujours plus fou, toujours plus grandiose, toujours plus romantique. Un baiser, un regard, une petite bousculade avant une tendre étreinte, un frôlement, un soupir... Tant de scénarios dont chaque fin respirait le bonheur qu'elle même se trouvait incapable de vivre ! Elle avait rêvé, et tout s'arrêtait bien là. La vérité était bien loin de tout ça, mais elle refusait de l'admettre, le refuserait peut-être toujours jusqu'à un retour plus brutal à la réalité. Jusqu'à le revoir, pour de bon. Mais comment survivre sans espoir jusque là ? Et si cela ne menait à rien, si tout avait finalement était vain, et bien elle improviserait, mais plus tard. Pour l'instant, elle se sentait belle, et elle se sentait prête.

Un domestique prit le châle qu'elle lui tendit négligemment alors que déjà, elle abandonnait son oncle pour s'avancer dans la maison. Il y avait déjà foule et elle savait qu'il ne serait pas évident de le retrouver, mais quelle importance ! C'était lui qui avait demandé à ce qu'on leur envoie cette invitation, elle en était certaine pour la simple raison qu'elle n'avait jamais entendu parler d'une quelconque correspondance entre les Tiddlers et Mrs Lefroy ! Bon, elle n'avait certes jamais réellement prêté attention aux contacts de son oncle mais aucune importance. Pris de remords suite à la manière dont il l'avait traitée et abandonnée, il avait décidé de les convier afin de pouvoir lui parler et régler cette histoire une bonne fois pour toute. Il n'y aurait plus de larmes, de cris, de désespoir ! Ce soir, peut-être même qu'elle serait fiancée ! Elle s'y voyait déjà, rêvé de nouveau un peu trop grand certainement...

Elle le chercha, une dizaine de minutes, puis deux, et trois, et dut finalement se résoudre: au milieu de ce monde, elle ne le trouverait pas. C'était de plus sans compter sur le fait qu'elle devait s'arrêter tous les trois mètres pour saluer Lord Machin et la Duchesse de Bidule. Alors elle abandonna. Elle le verrait certainement plus tard, par hasard... Peut-être même que ce serait lui qui l'apercevrait et viendrait à sa rencontre sans qu'elle ne s'y attende ! Elle sentait son coeur s'emballer d'avance ! Mais en attendant, elle devait faire bonne figure... Enfin essayer. Alors elle se mit à déambuler, souriant à droite, à gauche... Pendant une minute. A peine avait-elle traversé une pièce que déjà, elle en avait assez et voulut rentrer, mais par chance, il lui sembla déceler un semblant d'animation dans la pièce où elle venait de pénétrer. En fait, il y avait même foule. Jouant des coudes, elle finit par percer l'épais cercle qui entourait ce qui faisait tant jaser... Et resta muette de surprise.

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MessageSujet: Re: Tell me how to win your heart... again. ~William L. Tell me how to win your heart... again. ~William L. EmptyVen 3 Juin - 4:11



    William n’avait jamais trouvé un bain si hilarant… enfin hilarant à voir. Il riait tout seul, il était indomptable, ceux qui s’occupaient de le « laver » de tout cet alcool ingurgité, avait une tâche bien difficile : et comme William n’arrêtait pas de bouger, de rire, de résister, les domestiques présents étaient totalement trempés, même plus propres que William. Bon certes, quand les domestiques forçaient William à immerger la tête : c’était nettement moins drôle. En effet, ce dernier trop ivre, ne comprenait pas assez vite ce qu’il lui arrivait, du coup il riait sous l’eau et buvait à chaque fois la tasse. Bref, une fois l’épreuve du bain passée, et une fois William beau comme un dieu, les domestiques suivirent les ordres de Lady Lefroy, et faisaient de leur mieux pour faire boire de l’eau à William, lui faire manger du pain, bref le dessaouler en fait. Mais il fallait se rendre à l’évidence, c’était peine perdue. Ils appelèrent Catherine Lefroy à l’étage, pour qu’elle puisse juger par elle-même de l’état pitoyable de son fils, et les autoriser à mettre au lit William, qui ne pouvait pas s’en tirer dignement de cette réception. Il était totalement incapable de faire bonne figure, et de faire croire qu’il était normal. En plus étant un personnage connu dans Bath et surtout étant l’hôte de la soirée, et étant aussi un beau Lord qui représentait le parti idéal pour de nombreuses jeunes Lady, il serait forcé d’échanger avec des personnes. Il ne pouvait même pas se contenter de se balader dans les pièces et n’adresser la parole à personne. Non, s’il assistait au bal, il était fichu.
    Mais Lady Catherine n’abandonne jamais, même quand la dignité de son fils est en jeu. Non, William devait faire acte de présence ! Il s’était mis dans cet état, il devait assumer. Donc elle ordonna aux domestiques d’entraîner William à paraître le plus sombre possible.

    Ainsi donc, William avait passé un long moment à marcher droit le long d’une ligne imaginaire, sauf que cela n’était pas concluant : soit il oubliait en cours de route quelle ligne il suivait, soit sa démarche était si incertaine qu’il se cognait dans les murs, les meubles, les domestiques. Une vraie catastrophe. Les domestiques le poussèrent à se tenir sur une jambe, la lever, passer son bras en dessous pour toucher ensuite son nez. William trouvait ce jeu assez divertissant, sauf qu’il finissait souvent étaler par-terre dans de grands éclats de rire.
    En dernier recours, les domestiques cherchèrent à l’entrainer à parler de façon plus ou moins normale, mais soit William les regardait avec des yeux ronds comme des billes, ne comprenant fichtrement aucun mot à la discussion, soit il riait pour rien, soit sa voix grave d’australopithèque le trahissait encore plus que sa posture. Cas désespéré. Et pourtant, les domestiques durent jeter William dans la fosse au loup.

    William arriva tout souriant dans la pièce principale, après la série d’exercices, de tests qu’il venait de vivre, il avait l’impression d’être dans une mission commando, où paraître normal et se faire discret était l’objectif. Au moins, il avait compris l’idée, mais il était plus facile de la mettre à exécution. William se trouvait bon, il marchait droit, il avait l’air serein… mais c’est ce qu’il croyait. L’image qu’il renvoyait de l’extérieur était beaucoup moins glorieuse : d’abord il ne marchait aucunement droit, ensuite il bousculait la plupart des invités se trouvant sur sa trajectoire ou sur le bord de sa trajectoire, et pour finir, il était incapable de distinguer d’où venait les voix qui l’appelait. Du coup, il cherchait une longue minute, pour savoir qui l’appelait, puis il haussait les épaules et repartaient, ne voyant même pas que la personne était juste à côté de lui.
    Et puis tout d’un coup, un domestique avec un plateau de petits fours passa près de lui, c’est à cet instant qu’il remarqua que son ventre criait famine ! Il avait faim, très faim. Du coup, il s’amusait à suivre tous les domestiques ayant des plateaux de nourriture, en s’amusant à être « discret » : par exemple, il tapota l’épaule du domestique du côté droit, et pendant ce temps, du côté gauche il prenait un petit four… sauf qu’il était grillé à 3km.
    A un moment, lassé de cette course-poursuite, il prit carrément le plateau, et alla s’assoir dans une pièce adjacente à la grande pièce. Les gens commençaient à parler, et certains d’entre eux s’étaient regroupés autour de ce William … très différent de d’habitude. C’est à ce moment, où quand il leva la tête, il vit Pearl parmi cette foule. Il lâcha son plateau et se leva difficilement. Il s’avança vers elle, d’une démarche chaloupante, et à un moment il se prit les pieds dans le tapis et badaboum il s’écroula parterre entrainant la pauvre Pearl dans sa chute. Il était arrivé au-dessus de Pearl, se rendant pas compte qu’il devait l’écraser, puis trop occuper à rire comme un perdu. C’est à ce moment là, que Lady Catherine accompagnée de domestiques fit irruption et que les domestiques relevèrent William de force et l’entrainèrent dans une pièce privée, fermés aux invités.

    Lady Catherine aida Pearl à se relever, et lui présenta milles excuses. La pauvre Lady Lefroy était totalement catastrophée et elle s’excusait toutes les 30 secondes, en demandant aussi, si Pearl ne souffrait pas, si elle allait bien. Lady Catherine l’entraina dans un petit salon, pour la mettre au calme et l’installa sur un petit guéridon pour qu’elle se repose. Mais ce repos fut de courte durer, car la porte s’ouvrit et un domestique trainant William entra pour l’assoir sur un des fauteuils.

    - Mère … ma chère mère ! Quelle réception ! Mais quelle réception ! Je n’ai jamais connu mieux ! C’est si divertissant ! Tellement divertissant.

    S’écria William en se relevant, décidé à ne pas se calmer. Il s’approcha en titubant de Pearl et caressa sa joue avec sa main.

    - Et puis… vous avez toujours le chic pour inviter les personnes les plus agréables de Bath ! Le genre de personne qui donnent envie de les aimer, de les épouser… mais qui eux n’en ont pas envie ! Ah ah ah ! Alors là oui, la liste des invités était parfaite !, William se recula et s’éloigna de Pearl, tout en marmonnant des phrases incompréhensibles. LAQUAIS ! Amenez –nous du champagne, j’aimerai porter un toast à Lady Forbes !

    Sur ces belles paroles, William trébucha sur son propre pied et s’affala sur un fauteuil xD

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MessageSujet: Re: Tell me how to win your heart... again. ~William L. Tell me how to win your heart... again. ~William L. EmptyDim 5 Juin - 6:41


Il était là, juste devant elle, à quelques mètres. C'était lui qui avait attiré cette foule ! Elle ne comprit d'abord pas, puis capta quelques murmures, et passa outre la surprise de le croiser ainsi au centre de l'attention, lui qu'elle avait cru connaître si discret, pour mieux l'observer. Il était... Ivre ? Oui ! Et pas qu'un peu à en juger par son désintérêt total des apparences, de sa posture, de son langage, du plateau qu'il avait dû voler à un domestique et dans lequel il piochait allégrement ! Elle en restait bouche bée, et ce n'était qu'un début. Évidement, il finit par se rendre compte qu'il avait attiré foule, et alors qu'elle s'était encore trouvée incapable d'esquisser le moindre mouvement, il releva la tête et croisa son regard.

Elle aurait voulu fuir, dépitée du spectacle qui s'offrait à elle, mais c'était impossible, il s'approchait déjà, titubait déjà vers elle plutôt ! Quelle sotte avait-elle fait de l'imaginer l'attendant, amoureux comme au premier jour. Était-ce seulement lui qui leur avait fait parvenir l'invitation ? Soudain elle en douta fortement... Pour ne pas dire qu'elle était même certaine du contraire. Toute l'aristocratie de Bath devait être réunie à cette petite sauterie ! Le fait que son oncle ait été convié ne devait être dû qu'au fait qu'il héberge une Lady dont longtemps on avait vanté les mérites à Meryton... Et quels mérites ! Comme elles les auraient volontiers échangés en ce moment pour ne pas se retrouver dans cette situation ! Elle l'avait retrouvé, c'était certain, mais à présent elle voulait fuir, loin ! Fuir ce regard vitreux et cette démarche qu'elle ne lui reconnaissait pas. Fuir ce qui l'attendait une fois qu'il serait à sa portée. Fuir tout ce qui pourrait bien lui échapper vu l'état dans lequel il se trouvait !

Tout ce qu'elle y gagna fut un plaquage au sol dans les règles de l'art. Ce n'était pas réellement la collision dont elle avait rêvé ! Pire encore, il semblait tant écroulé de rire qu'il ne se décidait à se relever et l'écrasait sans qu'elle ne puisse rien y faire. Elle sentait tous ces regards peser sur elle alors que plus que jamais elle aurait voulu disparaître. Elle se sentait honteuse au moins autant qu'il sentait l'alcool. Était-ce donc lui, ce William qu'elle avait tant pleuré ? Fallait-il qu'il lui arrache d'autres larmes en lui montrant à quel point elle avait pu détruire cet homme parfait ?

Et puis la délivrance vint, enfin. Elle avait un jour osé rêvé sentir son corps peser sur le sien... Mas pas de cette façon bien sûr ! Elle n'avait alors pensé que c'est ainsi que ses douces rêveries prendraient formes, elle n'avait alors pensé qu'une telle tristesse pourrait accompagner cette sensation ! Mais alors pourquoi le chercha-t-elle tout de même du regard lorsque les domestiques l'emportèrent au loin d'elle ? Elle n'eut guère le temps d'y songer car son hôte l'avait déjà relevé et se répandait en excuses dont elle se fichait totalement. En vérité, elle était tellement déboussolée qu'elle y prêta tout juste attention. Après lui avoir assuré une bonne trentaine de fois qu'elle était plus surprise que blessée, que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, elle finit tout de même par la conduire dans un petit salon désert où elle pourrait reprendre ses esprits en paix. Pour cela au moins elle fut reconnaissante mais un peu de silence l'aurait certainement aidé aussi !

Malheureusement, celui-ci s'installait enfin quand la porte s'ouvrit de nouveau. Elle releva un regard surpris vers les arrivants lorsque de nouveau, elle croisa son regard. Si elle ne vira pas rouge pivoine, elle vira plutôt au blanc cadavérique. Elle n'osait dire un mot, aurait préféré de loin retourner au milieu de la foule ! Mais ne serait-elle donc jamais au bout de ses peines ? Avait-elle été si cruelle avec lui que le destin décida de lui faire payer son refus indéfiniment ? Car alors le voilà qui s'approchait de nouveau... Mais il ne trébucha pas cette fois-ci, et ce fut pire. Cette caresse sur sa joue fut comme un électrochoc pour lui rappeler tout ce à quoi elle avait dit non. Combien de fois avait-elle espéré qu'un jour il puisse ainsi frôler son visage à nouveau ? Mais tout allait de travers ce soir...

Alors qu'il s'éloignait d'elle en réclamant du champagne, son regard le suivit un instant pour se poser de nouveau sur Lady Lefroy. Elle était médusée, littéralement ! Elle restait aussi muette qu'elle n'osait bouger. Venait-il réellement de dire ce qu'elle avait entendu ? Elle n'aurait su décrire le flot de sentiment qui passa sur le visage de son hôte plus qu'elle ne chercha à le faire d'ailleurs. Et puis elle se releva lentement, tel un automate, bien décidée à fuir le plus loin possible, pour de bon cette fois.

- Je... Pardonnez-moi, je dois retrouver mon oncle.

S'inclinant devant Lady Catherine, elle commença à se diriger vers la sortie, ne pouvant supporter de rester ici une seconde de plus. Elle avait été idiote, elle avait tout gâché, tout était fini, totalement. Mais rien ne devait se passer comme prévu ce soir là n'est-ce pas ? Alors qu'elle n'était plus qu'à quelques mètre de la porte, elle jeta un dernier regard empli de larmes à William. Seulement, à peine eut-elle le temps de retourner la tête vers la porte qu'elle s'ouvrait déjà pour dévoiler... Son oncle.

" Pearl ! Je vous ai cherché partout ! Tout le monde parlait de cette histoire fâcheuse à propos du jeune Lefroy qui se serait mal comporté avec vous et... Oh mais vous n'êtes pas seule !"

Son excuse partit directement à la poubelle alors que son oncle s'inclina pour saluer ses hôtes. Les choses n'étaient de toute évidence pas prêtes de s'arranger.
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MessageSujet: Re: Tell me how to win your heart... again. ~William L. Tell me how to win your heart... again. ~William L. EmptyMar 28 Juin - 3:14


    William était à présent dans un état végétatif, il était allongé, enfin plutôt affalé dans le fauteuil, à subir sa trop grande consommation d’alcool. Il fixait le plafond, la bouche entrouverte, et fronçait les sourcils. Sans qu’on ne sache pourquoi, des fois sa bouche s’étirait en un grand sourire, et à d’autres moments sa bouche se tordait en grimace. Il essayait de se concentrer sur la situation dans laquelle il était, mais il avait beaucoup de mal à se concentrer, et se redresser pour mieux observer les deux ladies présentes, lui était à présent impossible. Toute la salle tournait, sa tête trop lourde oscillait dangereusement pour enfin partir vers l’arrière pour s’appuyer sur le dossier du fauteuil.
    Il était tellement mal, tellement ivre, qu’il était très loin de saisir quelle bourde incommensurable, il venait de faire. Parler de sa demande à Pearl devant sa mère, était sans doute la pire idée à avoir. A côté de cela, boire pour finir bourré comme un coin, était fichtrement une bonne idée. Mais il était bien trop dans le mal, pour réaliser cela maintenant, il le comprendrait demain et tous les autres jours de sa pauvre vie d’amoureux rejeté (xD)… Car quand lady Lefroy est mêlée dans une histoire, c’est jamais une bonne chose.

    Par conséquent, il n’avait pas vu la réaction de sa mère, à cette révélation, Lady Catherine avait foudroyé du regard son fils –qui finit par s’effondrer sur le fauteuil- puis elle regarda à son tour Pearl, qu’elle foudroya du même regard. Elle fut coupée, ne sachant pas quoi dire, ni comment réagir : ce qui est vraiment extrême pour elle, qui est toujours entrain de tout contrôler. Elle commença à s’agiter pour se mettre dans un état d’excitation fou ! Avait-elle à ce point négligé son fils, pour qu’il déraille autant ? Il fallait qu’elle répare cela au plus vite ! Tel un vautour qui fend sur sa proie, elle fonça sur le fauteuil où l’ivrogne de William était installé.

    « Est-ce vrai ? William ! Etes-vous sérieux ? Vous l’avez demandé en mariage ? »

    Un sourire de soulagement apparut sur le visage de Lady Catherine, un sourire surprenant, inattendu, car William n’arrivait même plus à aligner un mot et riait pour on ne sait quelles raisons. Du coup, sa mère aurait du être d’autant plus navrée, mais non, elle était soulagée. Elle se retourna vers Pearl, car elle avait bien compris qu’il ne servait à rien de s’adresser à son pochetron de fils.

    « Vous savez, Lady Forbes, je suis rassurée ! En le voyant arrivé dans cet état ce soir, j’ai cru que mon fils aînée, mon William, était devenu un de ses ivrognes fous ! Je pensais qu’il était devenu faible, incapable de son contrôler, et heureusement ce n’est rien de tout cela ! Si vous saviez combien je me trouve soulagée ! Mais à présent, je comprends ! Il n’est pas devenu fou sans raison, mais c’est vous, c’est votre faute s’il est dans cet état ! Tout s’explique ! Je savais bien que mon enfant valait mieux que cela … »

    Lady Catherine s’arrêta quand Pearl prétendit devoir retrouver son oncle, mais quand ce dernier entra dans la pièce, elle se leva, avec un grand sourire pour l’accueillir, elle était aux anges il faut croire. Elle se précipita vers lui, et le salua dignement tout en priant un domestique de leur amener du thé, et surtout pas de champagne. Ensuite, elle l’invita l’oncle de Pearl à s’assoir, ne faisant même plus attention à la jeune femme.

    « Quelle soirée embarrassante ! Mais cet incident était nécessaire, maintenant tout va pour le mieux ! Saviez-vous que c’est votre charmante nièce qui est responsable de l’état de William ! Je savais bien qu’en le voyant dans cet état, qu'il se tramait quelque chose ! Et bien figurez-vous que mon incorrigible fils a fait sa demande à miss Pearl ? Grand merci à elle, elle a eu l’intelligence de dire non ! Voyez-vous, mon fils a de nombreuses qualités, mais il est rarement chanceux avec les histoires de femmes, et cela se confirme ! Je l’ai laissé faire ces erreurs, pour qu’il comprenne de lui-même, mais maintenant, après deux refus douloureux, il va enfin comprendre qu’il doit m’écouter ! Les jeunes gens qui croient trop en l’amour, sont vite dépassés, un mariage est avant tout un arrangement et j’espère que mon cher fils l’aura à présent compris ! De toute façon, cela n’est pas pour froissé votre nièce, mais j’avais de bien plus grand projet de mariage pour mon fils unique, donc la situation s’arrange finalement. »

    Et bla bla bla … Lady Catherine semblait ne jamais vouloir arrêter ses babillages incessants, et s’agrippait au bras du pauvre oncle, qui était obligé de l’écouter sans pouvoir en placer une. Lady Catherine était tellement bornée, tellement égoïste, tellement peu ouverte, qu’elle était enjouée, ravie, persuadée que cette fin était heureuse, elle ne remarquait même pas la mine déconfite de Pearl, ou l’air médusé de l’oncle. Elle s'écoutait parler, et profitait de son bonheur présent. La situation lui avait échappée, mais par chance tout se terminait bien pour ses plans, encore mieux que ce qu’elle avait prévu. Elle allait pouvoir reprendre le contrôle de la vie amoureuse de son fils, maintenant qu’il était faible, blessé et vulnérable ! Et même si elle n’aimait pas Pearl, qui avait trop approché son fil, elle lui serait éternellement reconnaissante.

    « A présent, et je pense que vous allez être d’accord, il est plus raisonnable que nos deux protégés ne se voient plus. Il serait navrant que nos deux familles se retrouvent dans une situation aussi gênante n’est-ce pas ? »

    William qui se sentait en dessous de tout, et très nauséeux, eut un réflexe très étrange quand il fit l’oncle de Pearl entré. Il se redressa d’un coup, trop vite, sa tête recommença à tourner comme jamais, et il se força pour se tenir correctement, il croisa les jambes, tourna la tête vers le mur, et posa son menton sa main sur sa main, pour se donner un air intelligent peut-être. Comme s’il songeait à des choses très abstraites, très nobles. Est-ce que ce petit manège était convaincant ? Cela reste à voir. Mais ce qui est vraiment étrange, c’est que tout ce manège, fut fait sans qu’il y pense, comme un réflexe, à croire que les sentiments pour Pearl étaient encore trop présents, comme si elle ne l’avait pas rejeté, comme s’il devait être parfait devant son oncle, pour qu’il l’apprécie, et qu’il lui donne sa bénédiction.

    Pourtant, tout ce cirque ne rimait à rien, avoir les bonnes grâces de l’oncle ne servait à rien, vu qu’il n’avait même plus celles de Pearl. A croire que sa mère avait raison, les mariages d’amour ne sont que des foutaises qu’on lit seulement dans les romans. La vraie vie n’est faite que d’arrangements, où les mariages ne riment pas avec amour. Il y avait tellement cru, il avait tellement voulu contredire sa mère, lui prouver qu’elle avait tort, mais maintenant que croire ? Fallait-il encore y croire, offrir son amour une troisième fois pour être encore brisé ? Le supporterait-il ? Rien n’en était moins certain, c’était si douloureux, être amoureux était si cruel au final. Finalement, le mariage arrangé n’était peut-être pas si mal, sa mère lui trouverait peut-être quelqu’un de gentil, qu’il pourrait finir par apprécier ?

    Mais paradoxalement, alors qu’il pensait à tout cela, qu’il était à moitié convaincu par les dires de sa mère, un coup de massue vint le frapper de nouveau. La dernière phrase de sa mère, fut comme l’ultime coup de couteau dans un corps déjà trop meurtri. Ne plus jamais la revoir … il n’y avait jamais songé ! Certes, elle lui avait dit non, mais il ne pensait pas que cela signifiait ne plus jamais la revoir… et pourtant, si sa mère avait cette idée en tête, c’est surement ce qui allait se produire. William entra dans une longue lutte intérieure où raison et sentiments combattaient avec rage. Sa tête soutenait cette idée, à quoi bon de continuer de voir Pearl, cela n’apporterait juste de la souffrance, le meilleur moyen de se protéger était de la sortir de sa tête, de sa vie, ainsi il pourrait avancer. Mais son cœur avait un tout autre discours, dans lequel il était impensable de quitter Pearl, il l’avait encore dans la peau, et il serait encore plus malheureux s’il ne la voyait plus. Même si elle n’était pas pour lui, la voir, la savoir en bonne santé, heureuse, était déjà un réconfort.
    L’alcool aidant, il trouva les mots pour réagir. L’alcool trancha, et les sentiments le submergèrent. Elle ne pouvait pas le séparer de Pearl, mais maintenant, il n’était pas prêt.

    - NON !, il fit un effort surhumain pour se lever aller rejoindre les trois autres protagonistes sans jeter un coup d’œil à Pearl, il n’en avait pas le courage. Je vous en prie Mère, restez en dehors de cela. Vous êtes injustes, *marmonne* mais cela ne m’étonne pas soit dit en passant…. Vous rejetez tous les torts sur Pearl, alors que c’est moi le fautif. J’ai été sot, trop naïf, trop pressé … C’était une erreur, je le vois bien. Mon jeune âge m’a joué des tours, cette demande était inopportune, je me suis fourvoyé. Je croyais être amoureux, mais miss Forbes a su arranger cela, alors ne la blâmez pas elle, mais blâmez moi plutôt. William se retourna vers l’oncle de Pearl. Je suis navré d’avoir importuné votre nièce, tout cela sans votre consentement, mais soyez rassuré je laisserai Pearl tranquille à présent, je vous le promets.



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MessageSujet: Re: Tell me how to win your heart... again. ~William L. Tell me how to win your heart... again. ~William L. EmptyLun 12 Sep - 5:14

Spoiler:


Muette, stupéfaite, pétrifiée. Pearl ne savait plus où elle en était, que faire ou que dire. Son coeur lui conseillait de se jeter aux pieds de William, le priant de se ressaisir et de la pardonner car jamais son coeur ne s'était montré inconstant, jamais son amour n'avait faibli, quand bien même elle est pris son baiser comme une trahison qu'elle lui pardonna difficilement. Elle se ficherait alors du regard outrée que lui lancerait sa mère ou du choc qu'elle causerait à son oncle car tout ce qui importerait serait le sourire que lui lancerait le beau Lord en voyant ses espérances comblées. Il la redresserait alors doucement et d'une nouvelle caresse sur la joue effacerait les si pénibles dernières semaines, derniers mois depuis Meryton même. Elle serait sa femme, plus rien d'autre ne compterait.

Mais la vie n'est pas un roman. Alors son esprit prenait le pas sur son coeur et lui indiquait de saisir la main de son oncle, de le prier de partir dans l'immédiat car l'idée même de demeurer ici une seconde de plus lui était intolérable. Quelques questions gênantes suivraient très certainement mais rien qu'elle ne puisse surmonter avec quelques excuses légères. Les choses seraient en revanche bien différentes s'ils restaient plus longtemps dans cette pièce. Le comportement de Lady Lefroy qui commençait lentement à changer n'annonçait rien de plus rassurant que ce qui venait d'échapper des lèvres de son fils. Partir, oui partir et laisser derrière elle son amour. De toute façon, il avait détruit William, et l'anéantissait peu à peu aussi. De tels sentiments ne pouvaient conduire à une relation saine... Elle devait fuir et ne plus regarder en arrière ou le chagrin de cette perte la tuerait.

Mais du coeur ou de la raison, aucun ne prit le dessus car le corps ne se remettait pas. Immobile, elle restait la spectatrice muette du spectacle qu'elle avait tant redouté. Son oncle s'asseyait, ne comprenant pas bien ce qui lui arrivait et interrogeant sans arrêt sa nièce du regard. La réponse pourtant ne vint pas d'elle, et dépassa très certainement tout ce qu'il aurait pu en attendre. L'affreuse Lady ne s'arrêtait plus, elle parlait d'ailleurs au moins autant que tous restaient figés dans la pièce. C'en était d'autant plus difficile à supporter que ce silence pesant alourdissait plus encore l'atmosphère en faisant résonner la joie de la mère Lefroy. Chacune de ses paroles était comme une onde de choc qui traversait Pearl, lui faisant regretter un peu plus à chaque seconde de n'avoir su s'activer à temps. Le coup final fut même au-delà de ce qu'elle aurait cru.

Jamais elle ne le reverrait. Le pire dans tout ça était que son oncle, encore sous le choc, ne parvenait à faire autre chose que regarder tour à tour chaque personne présente, bouche bée. Et alors que Pearl, au bord de ces larmes qu'elle aurait préféré refouler, fixait la porte en tentant de se donner le courage de fuir, finit enfin par se retourner vers William. L'éclat de sa voix avait réveillé son coeur qui battait à présent la chamade et l'avait ramené à l'instant présent par la même occasion. Elle le suivit des yeux alors que pour la première fois depuis le début de cette affreuse conversation il venait tenir tête à sa mère, et pour quelle cause ! Mais tout cela prit une tournure bien fâcheuse pourtant... Déjà, il ne lui lança pas ce regard éperdu d'amour qu'il n'aurait pu retenir qu'elle espérait. Et puis... Bien qu'il ordonna à sa mère de ne pas s'en mêler, tout son discours ne sonnait pas vraiment comme une demande à la revoir au plus vite.

Alors, elle réagit. Hors de question de laisser la vieille mégère reprendre la parole, et tant pis si elle paraissait grossière ! Sa réputation pour la soirée était de toute façon déjà au plus bas, et puis elle avait son mot à dire aussi tout de même ! Il était bien joli de toujours prendre la fuite pour ne pas se laisser déborder par ses sentiments, mais il est tout de même de fois où il lui fallait défendre son opinion. Et cette fois-ci, quoi qu'il ne lui resta plus rien à défendre, elle dirait au moins ce qu'elle avait à dire avant de partir.

- C'est assez ! Elle avait parlé sèchement et bien assez fort pour attirer l'attention de tous sans qu'il ne vienne à l'esprit de quelqu'un de la couper. C'est assez, tout cela est allez bien trop loin. Milady, avec tout le respect que je vous dois, je crois que vous parlez depuis tout à l'heure de choses que vous comprenez aussi peu que vous ne maitrisez. Jugez moi tant que vous voulez mais si vous éprouvez un minimum d'amour, de respect pour votre fils, vous le laisserez faire ses choix, quand bien même cela rimerait à se faire briser le coeur encore et encore plutôt que le condamner à un de vos fameux "arrangements" car ce serait alors le condamner tout court. Mais je pourrais aussi bien raconter cela à un mur car demain jaseront dans tout Bath les critiques sur mon comportement outrageants alors que vous serez déjà en train d'établir une liste des prétendantes les plus avantageuses... Alors... Elle se retourna vers William et ne se souciant plus un instant des personnes, elle vint lui saisir les mains et planta son regard dans le sien. William... Comme vous devez me haïr à présent. Regardez vous alors que je n'ai jamais souhaité que votre totale félicité... Je regrette tant notre dernière rencontre, les raisons qui m'ont poussé au refus alors que tout mon être déjà me hurlait à quel point je pouvais me fourvoyer... Mais je vous en supplie, quand bien même il serait trop tard pour nous, ne renoncez pas à l'amour car votre coeur est trop bon pour ne pouvoir y goûter réellement un jour... Votre mère à sans doute raison sur une chose pourtant. Il serait préférable que jamais je ne vous revois. Notre relation vous a détruit, mieux vaut donc que nous nous séparions avant que les dégâts soient irréparables. Vous me manquerez... Baissant ses yeux remplis de larmes, elle lâcha doucement ces mains tant chéries et rejoignit son oncle. Je vous en prie mon oncle, sortons à présent...

Il n'en fallut pas plus au pauvre homme à qui la situation échappait totalement. Après une révérence maladroite que sa nièce ne fit pas, ils quittèrent tout deux la pièce, et bien vite, la demeure. Fuir et ne plus regarder en arrière ou le chagrin de cette perte la tuerait; fait...

FIN
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