Remember Austen, RPG du XIXe
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Tombe la neige ; Elizabeth & Audric

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MessageSujet: Tombe la neige ; Elizabeth & Audric Tombe la neige ; Elizabeth & Audric EmptyLun 20 Déc - 19:19

La neige tombait depuis plusieurs jours, recouvrant Meryton d’un lourd manteau blanc. Le manoir Tiddler était désormais emmitouflé dans une épaisse couche de neige que l’on n’osait déranger, ou même braver. Il était aux environs de dix heures du matin lorsqu’Audric émergea d’un sommeil de plomb. D’ordinaire, le jeune médecin se levait aux aurores pour pouvoir profiter du calme de la maisonnée pour étudier, lire, ou simplement se promener dans les couloirs déserts. Ce fut un coup léger frappé à sa porte qui le sortit de ses rêves, mais il n’eut la force que d’émettre un vague gémissement. La porte s’entrouvrit et une domestique passa la tête par la porte.

« Excusez-moi, Monsieur Wesley, mais je m’inquiétais. Vous n’êtes pas descendu prendre votre petit-déjeuner ce matin. Est-ce que vous vous sentez bien ? »

L’inquiétude de la domestique, une jeune fille d’à peine dix-huit ans, amusa le jeune homme qui sentit ses joues rougir de tant d’attention. Il s’étonna seulement qu’on vienne le réveiller et il lui fallut jeter un œil à sa montre, déposée sur la table de chevet, pour réaliser l’heure. Et aussi l’état dans lequel il se trouvait. Sa chemise de nuit était trempée, de même que ses draps et lorsqu’il voulut répondre à la jeune fille, pour la rassurer, sa voix tremblotait légèrement et s’éteint complètement à la fin de sa phrase. Il toussota pour s’éclaircir la gorge, mais sa voix ne reprit pas d’assurance. Il congédia la domestique et se leva pour faire sa toilette. Ses mouvements étaient gauches, tant la fatigue l’assaillait et ses membres étaient courbaturés. Il ne lui fallut pas longtemps avant de se mettre à éternuer. Il contempla son visage dans le miroir pendu à côté de la fenêtre. Ses joues étaient rouges de fièvre et ses yeux brillaient. Il se remit à éternuer et fut forcé de s’emmitoufler dans une veste épaisse pour faire passer la sensation de froid qui vint s’emparer de lui malgré la chaleur de sa chambre. Le feu dans la cheminée commençait seulement à s’éteindre et, de toute évidence, avait brûlé toute la nuit. Il est vrai qu’il avait jeté quelques bûches avant d’aller se coucher.

Audric eut toutes les peines du monde à descendre le grand escalier qui menait au rez-de-chaussée afin d’aller grappiller quelque morceau de pain. Son estomac vide lui faisait mal. Lorsqu’il se glissa dans la cuisine, la cuisinière eut vite fait de l’éjecter : il allait contaminer toute la nourriture des Tiddlers. Elle eut bien peu d’égards lorsqu’elle lui ordonna d’aller au salon et qu’elle lui ferait porter quelque chose à manger. Le jeune homme, trop faible que pour la réprimander pour le ton qu’elle avait employé, obéit et alla prendre place près de la cheminée du salon, où les Miss étaient installées, l’une avec un livre, l’autre à regarder les flocons tomber par la fenêtre. Sarah Tiddler, remarquant l’état du médecin, s’en inquiéta et sortit du salon, prétextant qu’elle allait chercher une couverture pour l’envelopper. Mais elle ne reparut pas. Elizabeth Forbes, qui était plongée dans son livre, ne leva pas un sourcil, pourtant Audric eut la nette sensation qu’elle le fixait de ses yeux bleus. La jeune domestique qui était venu le sortir de ses draps parut, portant un plateau garni de pain et d’une tasse de lait fumant. Audric la remercia et dévora ce petit-déjeuner tardif avec un plaisir non dissimulé. Il alla ensuite se planter sur l’appui de fenêtre et contempla la neige tomber. Cet endroit était son poste favori chez les Tiddlers. Il aimait à s’y installer avec un livre ou simplement pour observer la campagne. Déjà enfant, chez ses parents, il se postait toujours sur les appuis de fenêtre garnis de coussins pour fixer le portail en attendant le retour de son père. Cette vieille habitude ne l’avait pas quittée, mais il ne guettait plus la voiture de son père. Les flocons tombaient lourdement, grosses boules de coton, et allaient s’écraser dans les quarante centimètres qui recouvraient déjà le domaine des Tiddlers.

Rapidement, la fatigue s’empara du jeune homme et il ne put lutter contre le sommeil. Il sentit sa tête s’effondrer doucement contre la vitre et ses paupières se fermer. Il fut emporté dans un monde de rêves. Ce fut un frisson qui le réveilla et, lorsqu’il émergea de ce sommeil, sa tête tournait comme dans un manège. La lumière, le ciel gris et la blancheur de la neige l’éblouirent. Tout ce qu’il voyait n’étaient que c’est gros flocons qui tombaient des nuages. La fièvre s’était décidément bien emparée de lui. Dans son rêve à demi-éveillé, Audric souriait et leva une main vers la fenêtre. Il y déposa deux doigts et se mit à rire. Il ne put lutter contre ce sentiment étrange d’euphorie. Les flocons l’amusaient. Il se retourna, à moitié conscient de ce qu’il faisait pour vérifier si Elizabeth était toujours dans la pièce. Elle y était, et le regardait, intriguée par son attitude. Un sourire encore plus large vint fendre le visage du jeune homme.

« Elizabeth ! Venez voir ! Ces flocons sont si jolis ! Je n’en n’ai jamais vu de si gros ! Approchez, approchez ! Ils valent le détour, je vous assure. »

Il tenta de se redresser, mais un vertige s’empara de lui et il dut reprendre sa position, la tête appuyée contre la fenêtre. Un frisson remonta le long de son dos et le jeune homme se mit à éternuer. Il s’excusa mollement et reprit sa contemplation de ces si magnifiques flocons.
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Elizabeth Forbes
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MessageSujet: Re: Tombe la neige ; Elizabeth & Audric Tombe la neige ; Elizabeth & Audric EmptyJeu 23 Déc - 4:21

Décembre était arrivé bien plus tôt qu’Elizabeth l’aurait cru. Voilà quatre mois qu’elle était installée dans le manoir de son oncle, qu’elle avait découvert cette famille si, si mystérieuse à ses yeux. En effet, elle avait été de rebondissements en rebondissements, le plus gros morceau à avaler a été d’apprendre que sa meilleure amie n’était autre que sa cousine éloignée. Cette nouvelle avait été le pompon, la cerise sur le gâteau.

Comme chaque matin depuis quatre mois, Elizabeth effectuait les mêmes tâches pénibles et devenues ennuyantes à ses yeux. Lever, habiller, coiffer, descendre et prendre son petit déjeuner dans un salon si immense que vous deveniez automatiquement une petite puce. Ce jour là aurait pu être comme tous les autres jours, à la seule exception près. Audric Wesley, médecin particulier de William, son cousin, cousin fortement malade. La maladie gâchait cet homme pensait-elle. Enfin, le monde était ainsi, cruel et froid dans le moindre de ses recoins et n’épargnait personne, même pas un médecin qui aurait pu prédire à l’avance qu’il allait être malade et donc se soigner. Ce matin là, Elizabeth s’était installée dans le salon, près du feu, avec, comme à son habitude un livre. Habitude qui ne changerait pour rien au monde. Elle était donc entrain de lire quand Audric, le bel Audric, qu’elle aimerait bien manipuler fit son entrée dans le salon. Quelque chose clochait dans son attitude, il n’était pas comme d’habitude, quelque chose avait changé. Et pour cause ce dernier alla s’affalait contre la fenêtre du salon, regardant fixement les flocons tombés. Certes, c’était là un magnifique paysage, mais pas au point d’y rester des heures ! Une minute, deux minutes, bon cinq minutes maximum, c’était bien suffisant. Sauf pour lui ! Audric y resta environ quinze bonnes minutes. Que pouvait-il bien faire ainsi. Regarder la neige ? Elizabeth était certaine que ce n’était un paysage que l’on pouvait admirer autant. Aussi se leva-t-elle et s’avança discrètement vers lui. Il dormait contre la vitrine !! Oui, le bon docteur dormait debout ! Elizabeth dut se mettre les mains devant la bouche pour ne pas laisser entendre son rire. Pouffer de rire était la seule chose qu’elle fit, avant de reprendre gentiment sa place. Sauf que la lecture fut abandonnée, la scène était bien trop drôle pour se concentrer sur tout autre chose. Elle inspira et souffla un grand coup. Audric finirait bien pas se réveiller, tôt ou tard. A moins de tomber ! Oh oui tomber par terre alors qu’il dort debout, scène susceptible d’être bien drôle à vivre, voir, mais aussi à rappeler à ce cher docteur. N’empêche qu’il était beau quand il dormait, pensa-t-elle. Le rouge lui monta légèrement aux joues pour vite repartir.

Cinq minutes plus tard, Audric bougea. Enfin ! A son grand dam, il ne tomba point par terre. Elizabeth soupira de déception, elle n’aurait pas été contre un petit divertissement. Enfin, elle fut déçue que l’espace d’un instant, car ce qui suivait fut fort drôle, enfin pour elle, pas pour lui ! Audric délirait ! Pour médecin, c’était paradoxal, délirer alors que l’on est censé aider les autres à ne pas le faire quand ils sont sous l’emprise de la fièvre. Elizabeth avait beaucoup de mal à se retenir, à retenir les moqueries, les petites phrases innocentes. D’un coup, Audric se retourna. A voir son visage, ce dernier avait pris des allures de fantômes. Le plus surprenant fut le délire dont il était pris. Les flocons ! En voilà une drôle d’idée, délirer sur les flocons. On pouvait parfaitement délirer sur tout autre chose, mais les flocons étaient une chose si soudaine, qu’Elizabeth écarquilla les yeux. Il l’invitait à venir les voir, à venir les contempler. Voulant se distraire et se moquer un peu, ce qui n’était pas méchant du tout, Elizabeth se leva, afin de le rejoindre.

« Oui, Audric, les flocons sont merveilleux, mais vous feriez mieux de vous asseoir au lieu de faire le pitre ainsi. Regardez vous, médecin et vous voilà en plein délire. Ce n’est pas raisonnable, surtout à votre égard ! »

Elizabeth l’attrapa par un bras et tenta difficilement de l’amener vers le fauteuil qu’elle lui destinait. Ce dernier semblait omnibulé par ces ridicules flocons, que par elle. Quelle catastrophe ! Alors qu’il était à sa merci, le voilà fasciné par un phénomène des plus banals ! Exaspération !

« « Suivez moi Audric, je vais offrir tous pleins de flocons si vous me suivez » lui dit-elle avec un sourire malicieux.
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MessageSujet: Re: Tombe la neige ; Elizabeth & Audric Tombe la neige ; Elizabeth & Audric EmptyVen 7 Jan - 19:33

En tant que médecin, Audric était souvent confronté aux microbes de ses patients, et il n'était pas rare qu'il doive prendre un traitement préventif afin de ne pas développer leurs maladies. Il connaissait les premiers symptômes des maladies et dès qu'il les ressentait, il s'empressait de préparer ses potions et autres décoctions afin de tuer la maladie dans l'oeuf. Il n'était donc que très rarement malade. Cette fièvre qui s'était emparée de lui le surprenait, à la fois par sa rapidité à s'être installée et par sa violence. Il regretta de s'être senti trop faible que pour se préparer une infusion d'herbes. La fièvre aurait certainement déjà baissé. Mais il était trop tard pour les regrets, et son esprit enfièvré gambadait dans d'autres prairies. La neige tombait toujours à gros flocons et ne semblait pas faiblir. Il devait faire bien froid dehors, se dit-il, en fixant un arbre au fond du jardin. La pièce était silencieuse, hormis le crépitement du feu dans la cheminée. Les flocons étaient si beau! Il fut surpris qu'Elizabeth quitte son livre pour venir le rejoindre, mais elle devait vraiment voir ces flocons! Et puis Miss Elizabeth s'intéressait toujours aux choses qu'il disait, comme s'il dispensait quelque bonne parole. Elle portait un intérêt tout particulier aux croyances du jeune médecin et semblait ne jamais se lasser lorsqu'il en parlait. Bien sûr, en public, elle se montrait plus réservée, car croire à la magie n'était pas respectable et le médecin en souffrait assez que pour qu'elle y risque également sa réputation. Néanmoins, lorsqu'ils étaient seuls, elle l'interrogeait souvent à propos des magiciens et des sorciers. Audric ne croyait pas qu'ils pussent exister, ou du moins devaient-ils se cacher. Néanmoins, il était certain que la magie pratiquée autrefois dans les contrées anglaises avait dû sauver des vies. C'est pour cette raison qu'il se plongeait inlassablement dans de vieux ouvrages poussiéreux traitant de potions et d'envoûtement. En grand cartésien qu'il était, il doutait fortement de l'existance des esprits et des démons, mais il accordait beaucoup de crédit aux élixirs en tout genre qui peuplaient ses livres. Maintes fois, il avait tenté de reproduire ces potions et brûlait de les expérimenter.

Elizabeth fut bien vite à ses côtés et tenta de le raisonner. Elle avait raison, ce n'était pas des manières pour un jeune homme de bonne famille de s'affaler ainsi à la fenêtre. Néanmoins, la contemplation des flocons ne pouvait se faire que de cet observatoire parfaitement adapté et confortable.

" Comme vous avez raison, Miss Elizabeth ! Je délire. Heureusement que vous êtes là pour me ramener à la réalité. "

Il se laissa faire lorsqu'elle le prit par le bras, cependant il fut un peu plus récalcitrant à quitter son poste d'observation pour flocons. Comme pour tenter de l'amadouer, elle lui promit de lui en offrir. Il éclata de rire.

" Ne soyez pas ridicule, Miss Elizabeth ! On ne peut offrir des flocons. Ce sont les nuages qui libèrent de l'eau et la température la fait geler. Personne ne peut offrir des flocons si ce n'est les nuages. Saviez-vous qu'un flocon ressemble à une étoile ? En avez-vous déjà vu sous l'oeil d'une lentille grossissante ? C'est magnifique et merveilleux. Voudriez-vous que je vous montre ? "

Tout distrait qu'il était par ses explications, il ne se rendit même pas compte qu'il avait laissé Elizabeth le mener dans un fauteuil. Il voulut se relever pour aller chercher son microscope dans sa chambre, mais ses jambes ne purent le porter et il décida de rester assis un instant. La chaleur du feu lui brûla les joues qu'il sentit rougir. Ou était-ce un autre accès de fièvre?

" Seriez-vous assez aimable que pour me faire porter un bac d'eau et un linge propre ? Je dois faire tomber cette satanée fièvre, sinon comment effectuerai-je mes visites aujourd'hui ? "

Il porta sa main à son front où perlaient de minuscules gouttes de sueur. Il serait probablement mieux dans son lit, mais il ne se sentait plus la force de remonter le grand escalier jusqu'au premier étage. Ni même de sortir de la demeure des Tiddlers pour visiter ses patients. Il leur ferait porter un message pour s'excuser et les visiterait dès qu'il se sentirait mieux.
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MessageSujet: Re: Tombe la neige ; Elizabeth & Audric Tombe la neige ; Elizabeth & Audric EmptyJeu 20 Jan - 22:50

Elizabeth avait rejoint Audric, pour une fois, elle n’avait pas joué les égoistes. Debout à ses côtés, elle avait tenté de le ramener jusqu’au fauteuil. Bien malheureusement, il était deux fois plus fort qu’elle, un petit gabarit de sa taille pouvait difficilement bouger la montagne qu’il était. C’était peut être exagéré de penser ainsi, depuis sa plus tendre enfance, Elizabeth avait vu passer un bon nombre d’hommes fort, mais, il n’en était pas moins qu’elle ne possédait aucune force surhumaine. Ainsi, elle usa de la ruse pour le faire bouger, ce qui marcha, mais pas comme elle l’espérait. Au contraire, ce dernier eut d’un seul coup, un éclair de génie, ou un instant de lucidité, allez savoir. Ce dernier s’élança dans un discours, lui expliquant d’où provenaient les flocons. Audric pouvait bien être charmant et séduisant, il devenait facilement ennuyeux lorsqu’il parlait de phénomènes météorologiques, alors qu’il délirait. Il fallait vraiment qu’elle arrive à le bouger de son poste d’observation.

« Pourtant, si vous me suivez, mon cher Audric, je vous prouverais que je vous donnerais des flocons. Je connais un moyen d’en conserver, sans même l’abîmer. Alors vous me suivez ? »

Alors qu’elle lui avait parlé de lui offrir des flocons, trainer Audric jusqu’au fauteuil devint un jeu d’enfant. Etait-ce son explication abracadabrante et ennuyeuse, ou son promesse de lui donner un fichu flocon ? Aucun idée, mais dans les deux cas, elle était parvenu à le tirer, non sans mal, cependant. Tombant comme une masse dans le fauteuil, il eut envie de se relever. Fort heureusement, il ne le put, ce qui allait permettre à Elizabeth de profiter de la vulnérabilité d’Audric. Ce dernier lui demanda de lui chercher un gant d’eau froide. Elizabeth le dévisagea, Audric avait-il réellement pensé qu’Elizabeth se lèverait et qu’elle le lui apporterait. Il délirait et pas qu’un peu. Si jamais, il avait été un tant soi peu conscient de ce qu’il venait de lui demander, il aurait de suite eut envie de partir et de s’éloigner le plus loin possible d’elle. Heureusement pour lui, et dans sa plus grande gentillesse, Elizabeth n’en tenu aucunement rigueur. Elle ne s’énerva point UN GRAND HOURRA POUR LIZZIE !!!. Par contre, elle ne se leva pas non plus, elle préféra quérir un domestique qui, quelques instants plus tard lui apporta une petite bassine d’eau froide avec un gant. Elizabeth s’empara du gant avant que la domestique ne le fasse elle-même. Qu’elle s’en aille, c’était bien mieux ainsi. A l’amour comme à la guerre, tous les coups étaient permis, et plus précisément ceux pour se retrouver en tête à tête avec le séduisant médecin. Peut être se souviendra-t-il de l’immense gentillesse d’Elizabeth ? Espérant toutefois, que personne n’ait vent de ce qu’elle était entrain d’accomplir. Si quelqu’un venait à le savoir, alors plus personne ne la craindrait, et c’était quelque chose d’impensable. Elizabeth mouilla abondamment le gant, puis l’essora, avant le passer sur le visage d’Audric. Effectivement, ce dernier était bouillant, à cause de la fièvre. Elle replongea de nouveau le gant, afin de le repasser sur son visage puis de le laisser froid et humide sur son front.

« Voilà qui est fait mon cher. Mais, je crains fort que vous ne sortirez point aujourd’hui. Vous allez rester ici. De toute manière, je vous empêcherais de sortir d’ici avec un tel froid, vous riqueriez d’attraper bien pire qu’une petite fièvre comme celle-ci. Je vais quérir un domestique qui se chargera de porter message à vos patients. Ils comprendront certainement. Quant à moi, je resterai à votre chevet. »

En espérant que vous ne raconterez rien à personne …. pensa-t-elle. En effet, elle espérait que ce moment resterait entre eux. Faire taire un domestique était aisée pour elle, mais concernant Audric c’était une autre histoire. Elle avait d’autres projets le concernant, des projets un peu plus intimes, si l’on puisse dire. Elizabeth se leva et alla quérir deux domestiques, leur demandant de prendre la liste de tous les patients chez qui le docteur Wesley devait se rendre et leur faire part qu’il était souffrant. Une fois fait, elle revint auprès de lui, si vulnérable, mais si … séduisant. Elizabeth prit place auprès de lui, et humidifia de nouveau le gant. Ces simples gestes lui rappelèrent quand elle s’était retrouvée au chevet de sa mère, alors qu’elle était mourante, ou également au chevet de sa jeune sœur, alors qu’elle restait avec sa mère pour l’aider. Elizabeth pouvait être ce qu’elle était, au fin fond de son âme sommeillait un ange, un ange dont la peine était si profonde que seule la haine y trouvait sa place.

« Reposez-vous mon cher Audric, du repos et quelque chose de chaud vous feront le plus grand bien »
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