Remember Austen, RPG du XIXe
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Hilness makes aquaintances Audric&Mary

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Mary Springbury
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MessageSujet: Hilness makes aquaintances Audric&Mary Hilness makes aquaintances Audric&Mary EmptyVen 17 Déc - 20:51

    Un soleil pâle filtrait à travers les voilages azur de la chambre de Mary et effleurait son front pâle et emperlée de sueur. Comme avec amour, les rayons nimbait délicatement la jeune femme d'une lumière blanche, comme pour tenter de décrisper son corps tendu comme un arc. Une toux caverneuse agita la silhouette gracieuse de la jeune Lady, et lorsqu'elle fut passée, comme un vent de tempête, la jeune femme lâcha un soupir las et contenu. Elle entendait vaguement des murmures autour d'elle. Elle savait que son père n'était pas loin, dans l'angle de sa chambre, aux côtés de sa tante et de Charlotte, sa femme de chambre. Elle percevait avec peine ceux qu'ils disaient.

    "Est-il prudent de laisser la lumière entrer dans sa chambre ? Peut-être serait elle mieux dans le noir pour dormir ? Que faire, Elizabeth, que faire... Cette mauvaise toux semble la faire souffrir le martyr..."

    Mary fronça les sourcils. Elle n'aimait pas qu'on s'inquiète pour elle. C'était elle qui d'ordinaire s'occupait de tout le monde. Cette maladie passagère et bénigne finirait bien par passer, après tout, elle avait toujours été robuste. Comme pour la détromper, elle sentit une autre quinte de toux monter en elle, et elle eut incroyablement froid. Elle se mit à grelotter légèrement, bien qu'elle tentât de se contrôler. Elle n'avait pas peur de mourir, mais elle ne voulait surtout pas faire du souci aux autres. Elle aurait aimer le dire à voix haute, mais sa bouche était pâteuse et elle savait sa voix rauque et inquiétante.

    "Calmez vous, Charles, notre Mary est jeune et solide, il est certain que cela ne durera pas éternellement. Laissez là profiter un peu du jour qu'elle n'a pas vu depuis quelques temps." Voyant que ses paroles n'avaient aucun effet sur son frère, et que par ailleurs, elle n'y croyait pas elle-même, Elizabeth continua "Ne vous inquiétez pas, mon frère, j'ai fait appelé le médecin, il saura nous dire quel genre de mal a Mary et sans doute annoncera-t-il que tout cela n'est que passager."

    Mary se réfugia sous ses draps avec difficulté. Elle n'aimait pas cette idée. Elle avait horreur qu'on la voit désemparée, et en tenue légère de surcroit. Elle ne voulait pas qu'on l'approche alors que son teint était translucide, ses lèvres blanches, et son front trempé de sueur. Mais elle n'était pas stupide au point de refuser une main secourable. Ce fut sa dernière pensée presque lucide. Ensuite, elle sombra dans un monde à la fois cotonneux et inconfortable. Elle avait mal au coeur, chaud et froid à la fois. Elle en avait assez mais elle n'avait plus assez de forces pour combattre cette fièvre, pourtant sans doute sans gravité. Comme les gens qui ne sont jamais malade, elle ressentait avec une frayeur et une douleur supplémentaire les moindres maux qui l'assiégeaient. Elle entendit la porte claquer et le plancher craquer, ce qui la sortit de sa torpeur.
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MessageSujet: Re: Hilness makes aquaintances Audric&Mary Hilness makes aquaintances Audric&Mary EmptyLun 20 Déc - 16:55

C’était un messager envoyé à son adresse qui avait sortit le jeune médecin de son étude. Les sourcils froncés et le menton appuyé dans sa main droite, le jeune homme tentait de comprendre un ouvrage français particulièrement compliqué, mais intéressant, sur de nouvelles techniques de guérison. S’il parlait plutôt bien français, Audric avait pourtant bien des difficultés à comprendre le langage de la médecine, qu’il n’avait jamais pratiqué qu’en anglais. Un mal de tête pernicieux commençait à s’installer, et il fut presque soulagé qu’on l’ait fait appeler. Il plaça un signet à l’endroit où il avait arrêté sa lecture et suivit le domestique qui était venu le sortir de sa lecture. Dans le hall d’entrée se tenait un laquais droit comme un « i », visiblement mal à l’aise. Il sembla se détendre lorsqu’il aperçut la silhouette du médecin descendre les escaliers derrière le domestique des Tiddlers. Le messager expliqua brièvement la situation et tendit au médecin une enveloppe de Lord Springbury. Ce dernier y détaillait l’état plus que troublant de sa fille, maintenant alitée et prise d’une étrange fièvre. Il n’en fallut pas moins pour éveiller de l’intérêt chez le jeune Audric.

« Laissez-moi quelques minutes. Je vais chercher mes affaires. Avez-vous une voiture ou dois-je faire atteler celle des Tiddlers ? »

Le laquais répondit qu’il était venu à pied. Audric intima donc à son domestique qu’on attèle les chevaux dans la plus grande hâte. Il se précipita à l’étage et rassembla quelques affaires, fioles et élixirs, dans son sac de cuir usé jusqu’à la corde. Il attrapa un livre sur l’étagère de sa chambre, il pourrait s’avérer nécessaire. Il allait sortir de sa chambre lorsqu’il se heurta à une des demoiselles qui vivaient sous le même toit. C’était Elizabeth Forbes. Elle avait un sourire intrigué sur le visage. Audric s’excusa brièvement de l’avoir bousculée et, pensant s’être débarrassé d’elle, il fit un pas vers les escaliers. Mais la jeune femme n’avait pas dit son dernier mot et insista pour savoir ce qui mettait le médecin dans une telle hâte. Il esquiva la réponse, prétextant qu’un cas urgent l’attendait, qu’il n’avait pas une minute à perdre.

« Je vous raconterai tout à mon retour, mais s’il vous plaît, écartez-vous de mon chemin, Miss Forbes. »

Au plus grand étonnement de Wesley, la jeune femme obtempéra, sans doute appâtée par la promesse de découvrir quelque mystère au retour du médecin.

Le trajet jusque chez les Springbury se passa en silence, le laquais ne desserrant pas les mâchoires, certainement préoccupé par l’état de sa maîtresse. Audric, quant à lui, s’était plongé dans la lecture du livre qu’il avait emporté avec lui et comparait les écrits du Lord avec sa lecture pour tenter d’éliminer quelques maladies de la liste des microbes possiblement responsables de l’état de Lady Springbury. Mais, alors que la demeure de sa nouvelle patiente se dessinait au bout de la route, le médecin ferma son ouvrage, convaincu que seule une auscultation lui permettrait de poser un diagnostic. Lorsque la voiture s’immobilisa en bas des marches, Audric vit accourir Lord Springbury en personne, visiblement soulagé que le médecin ait pu se libérer pour venir au chevet de sa pauvre Mary. Il fut introduit dans la maisonnée et immédiatement dirigé vers la chambre de la malade.

Les rideaux avaient été tirés afin de prodiguer un peu d’obscurité et un feu brûlait dans la cheminée. L’air était chargé de l’odeur de fumée et de transpiration. L’atmosphère était lourde, étouffante. La première chose que le médecin fit après avoir déposé son sac fut d’aller ouvrir les rideaux et d’entrebâiller la fenêtre afin que de l’air frais entre dans la chambre. Audric avait demandé à rester seul avec la malade et à ce que l’on ferme la porte. Mary n’avait certainement pas besoin d’agitation. Il entendit que la demoiselle bougeait dans son lit et posa son regard sur elle, maintenant visible entre les draps qui la recouvraient. Elle était pâle et son visage luisait de transpiration. Sans aucun doute, sa fièvre était forte. « Qu’on m’apporte une bassine d’eau et un linge propre ! » demanda-t-il par la porte et il se dirigea au chevet de la jeune femme. Il prit son poignet dans sa main et mesura le pouls. Il était faible. Soudain, alors qu’un domestique entrait avec la bassine et le linge, Mary fut agitée d’une quinte de toux impressionnante et rauque. Elle eut beaucoup de mal à reprendre son souffle. Audric tapa les oreillers afin de leur rendre un peu de volume et aida la demoiselle à se redresser.

« Etre allongée obstrue vos voies respiratoires et rend votre respiration plus difficile. Restez ainsi redressée tant que vos forces vous le permettent. » En disant cela, il avait attrapé le linge et l’avait trempé dans la bassine et épongea le front de la jeune femme. Il la sentit frissonner au contact du tissu mouillé. « Cela fera baisser votre fièvre. » Tout comme il l’avait pensé en lisant le message de Lord Springbury, Audric suspecta une sorte de tuberculose ou de pneumonie.

« Depuis combien de temps toussez-vous, Miss ? Il est très important que vous vous rappeliez quand vous vous êtes mise à tousser. »

Il lui parlait sur un ton doux, ne désirant pas la brusquer. Par ailleurs, il n’était pas naturel pour Audric de s’exprimer sur un ton sec et impérieux. Il continua d’éponger le visage de la jeune fille avec le linge, qu’il rinçait dans l’eau de temps en temps pour le rafraîchir, en attendant sa réponse.
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MessageSujet: Re: Hilness makes aquaintances Audric&Mary Hilness makes aquaintances Audric&Mary EmptyLun 20 Déc - 23:24

    Mary n'entendait les mots qu'une voix inconnue prononçait que comme si elles venaient de très loin. Sa tête tournait et brûlait. Elle sentit qu'on prenait son poignet, qu'on en tâtait les veines, mais elle ne broncha pas. Sa seule réaction fut une nouvelle quinte de toux qui souleva sa poitrine et sa tête violemment. Sa gorge la faisait horriblement souffrir et comme un gout de sang envahi sa bouche. On la redressa sur ses oreillers et on -le médecin sans doute- lui disait des mots qui n'avaient plus aucun sens pour sa jolie tête enfiévrée. Elle sentit un contact froid, très froid sur son front. Elle ne put que frisonner, mais en même temps, cela lui faisait un bien fou. Le coin de sa lèvre eut comme un léger spasme, comme pour sourire. Elle se força à inspirer profondément et soupira.

    Elle ouvrit légèrement les yeux, et vit de manière confuse, à travers ses cils blonds, un visage jeune, complètement inconnu. Cela la gênait un peu. Elle n'aimait pas montrer ses faiblesses, et surtout pas à des gens qu'elle ne connaissait pas, même s'il s'agissait d'un docteur. Elle referma les paupières et posa une main tremblante et brûlante sur la serviette humide qui humectait agréablement son visage. Le médecin lui posa une question et elle dut se concentrer pour le comprendre, puis pour lui répondre. Elle abaissa sa main, et il en profita pour reprendre le linge. Elle entrouvrit les lèvres et tenta de parler. Sa voix était rauque et frêle, mais audible.

    "Je ne sais... deux semaines, sans doute un peu moins."

    L'effort lui irritait la gorge et des larmes lui montèrent aux yeux. Oui, cela devait bien faire au moins une ou deux semaines, quand le temps avait commencé à refroidir et que l'air s'était fait plus sec. Au départ ça n'avait été qu'une toux par-ci par-là, pas vraiment douloureuse. Et puis peu à peu, la fièvre avait monté et sa gorge semblait avoir enflée. Elle aurait aimé pouvoir exprimer cet historique au médecin, mais dans sa tête, tout était très confus et parler lui faisait mal. Elle n'eut que la force de demander à boire :

    "Monsieur, s'il vous plait... de l'eau..."


    Elle ne se départirait jamais de sa politesse, puisse-t-elle être mourante, elle ne parlerait jamais brusquement ou vulgairement. Chez elle, c'était devenu un automatisme quasiment naturel et constant. Elle laissa retomber sa tête sur l'oreiller, après qu'une toux, moins violente cette fois, l'eut reprise. De sa main elle remonta les couvertures sur sa poitrine. Elle avait froid, même si la serviette humide était toujours d'un agréable secours.
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MessageSujet: Re: Hilness makes aquaintances Audric&Mary Hilness makes aquaintances Audric&Mary EmptyMar 28 Déc - 19:44

L'état de Miss Springbury était inquiétant, Audric n'avait pas besoin d'y regarder à plusieurs fois pour l'affirmer. Le moindre effort semblait l'affaiblir, même parler lui était pénible. Malgré sa fièvre et ses douleurs, elle parvint à se souvenir que sa toux datait de deux semaines. Sans doute n'avait-elle rien dit à l'époque, pensant que c'était un rhume banal qui passerait avec un peu de repos et quelques tasses de tisane. Malheureusement pour elle, la maladie s'était emparée d'elle et la mettait aujourd'hui au pied du mur: elle était réellement mal en point. Audric se demanda pourquoi aucun membre de sa famille ne l'avait fait appeler plus tôt. Si elle était si gravement malade aujourd'hui, c'était sans doute aucun à cause de leur négligence. Il se prit d'une colère à leur égard qu'il dut dissimuler à la jeune femme. Celle-ci lui réclama un peu d'eau et, surpris de n'y avoir pensé plus tôt, Audric se leva et lui servit un verre d'eau qu'il lui apporta délicatement. Elle était incapable de tenir le verre elle-même, le peu de forces qui lui restaient suffisaient à peine à la faire tenir en position assise, appuyée contre ses oreillers. Le médecin porta donc le verre aux lèvres de la jeune femme. Ce faisant, il remarqua qu'elles étaient gercées. Sans doute laissait-on la jeune femme seule dans sa chambre toute la journée et ne lui rendait-on que rarement visite. Personne ne semblait se soucier de l'hydrater. Pourtant, l'agitation qui régnait autour de sa chambre et l'inquiétude qui perçait chaque mots du message porté par son père montraient bien qu'ils se souciaient de l'état de leur fille. Pourquoi avaient-ils donc attendu si longtemps ?

" Miss, je ne vous cacherai rien: votre état est inquiétant. A en juger par votre fièvre, votre toux caverneuse et votre état de faiblesse, vous avez dû contracter une pneumonie. "

Son ton était sérieux et ne devait pas être fort rassurant pour la demoiselle. Aussi lui adressa-t-il un sourire rassurant.

" Mais ne vous inquiétez pas, votre vie n'est plus en danger maintenant que la maladie est diagnostiquée. Je vais vous administrer un traitement imparable découvert par un grand médecin français. Vous devrez en prendre chaque jour pendant au moins deux semaines. Je viendrai vous visiter souvent, pour voir comment évolue votre état. "

Il approcha encore une fois le verre de la bouche de la jeune femme.

" Il est possible que vous vous sentiez mal pendant encore quelques temps. Mais je vais faire en sorte de diminuer vos souffrances et vos difficultés respiratoires. "

Il disposait en effet de quelques remèdes permettant de dégager les voies respiratoires et d'ainsi faciliter la respiration de la jeune fille, qui semblait mobiliser tous ses efforts pour aspirer un peu d'air. Il n'avait pas besoin de l'ausculter pour entendre le râle émis par ses poumons à chaque inspiration. Il se leva et déposa le verre d'eau sur la table de chevet de la demoiselle et sortit après lui avoir affirmé qu'il revenait très vite. Dans le couloir, Lord et Lady Springbury se jetèrent sur lui, avides de renseignements. Il ne leur cacha pas l'état dramatique de leur fille et les sermonna pour avoir attendu si longtemps avant de faire appeler un médecin. Il en rajouta un peu, disant que s'ils avaient attendu deux ou trois jours de plus, Mary serait incurable, ce qui était faux, mais pas tout à fait loin de la vérité. Il demanda que l'on apporte de l'eau bouillante et une tasse, l'ordre fut transmis à une domestique qui revint très rapidement, porteuse d'un plateau en argent garnie d'une théière et d'une tasse en porcelaine décorées de fines fleurs bleues. Le médecin s'empara du plateau et revint dans la chambre de Mary. Celle-ci ne sembla pas faire attention à lui. Il déposa le plateau sur une petite table et sortit de sa sacoche de quoi préparer une infusion d'herbes médicinales qui, certes, ne soigneraient pas la jeune femme, mais amélioreraient un peu son état et faisant tomber la fièvre. Sa préparation terminée, il filtra les morceaux d'herbes qui flottaient dans l'eau et apporta la tasse fumante à sa patiente.

" Cette infusion devrait faire tomber votre fièvre, vous vous sentirez moins accablée. Je vais laisser ces herbes à votre femme de chambre, à qui je donnerai des ordres très précis en cas de nouvel accès de fièvre. "

Il déposa la tasse et sa coupelle à côté du verre d'eau, sur la table de chevet, en attendant que le breuvage d'un jaune proche de celui du thé refroidisse. Il reprit le linge du front de la jeune femme et le rinça dans la bassine avant de recommencer à éponger le visage de sa patiente.


Dernière édition par Audric Wesley le Lun 3 Jan - 23:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hilness makes aquaintances Audric&Mary Hilness makes aquaintances Audric&Mary EmptyLun 3 Jan - 21:39

Mary se laissa manipuler comme une poupée de chiffon. Elle avait de la fièvre, et les murs de la pudeur n'avait plus lieu d'être, elle n'y pensait même pas. Elle but avec avidité, elle sentit avec délice, une fois passé le barrage douloureux de sa gorge, l'eau couler dans son corps, comme une brise fraîche un soir lourd d'été. Elle lança un regard reconnaissant au jeune médecin. Elle appréciait le fait que cela soit un médecin qui s'occupe d'elle et non une personne qui lui aurait été plus proche et à laquelle elle aurait eu scrupule de lui faire du souci. Cela rendait sa maladie moins dérangeante qu'elle ne la ressentait entre la sollicitude anxieuse de sa tante et la nervosité manifeste de son père.

Mary faisait faisait tous les efforts du monde pour tenter d'écouter avec attention ce que le médecin disait et pour le comprendre. Elle y parvint à moitié. Elle comprit que ce qu'elle avait était grave mais pas mortel. Elle relâcha son attention et un soupir profond monta à ses lèvres. La jeune convalescente se sentait plus tranquille, bien plus apaisée. Pas forcément pour elle-même. Elle ne craignait pas la mort car elle aimait Dieu. Mais elle avait une peur justifiée de la douleur. Elle apprenait que ses souffrances allaient cesser. Qu'elle en survive, c'était encore mieux. Il sortit, et elle laissa sa tête retomber sur l'oreiller, comme si elle était trop lourde au bout de son cou. Ses paupières lourdes se fermèrent à demi, et elle sentit qu'elle glissait dans un état second. Elle entendit que le médecin revenait, mais elle ne bougea pas. Elle sentait qu'il s'agitait près d'elle, mais elle resta toujours immobile. Une odeur suave monta jusqu'à son nez, une odeur dont elle ne parvenait pas à savoir si elle lui était agréable ou non.

Il lui parla à nouveau et elle ouvrit grand les yeux, ou du moins autant qu'elle le put. Un nuage d'inquiétude passa dans son regard clair et luisant. Elle posa une main enfiévrée sur son bras, alors qu'il posait à nouveau sur son front la serviette salvatrice. Elle avala difficilement sa salive et dut laisser sa dignité de côté pour parvenir à dire ce qu'elle voulait :

"Mais vous reviendrez n'est-ce pas ? Je ne tiens pas à ce que mon père ou ma tante s'occupe trop de moi " elle marqua une pause et toussa bruyamment avant de finir "ils s'inquiéteraient trop pour quelque chose qui n'en vaut pas la peine, alors que sans doute vous, vous vous inquièteriez dans une juste mesure."

Elle se sentait stupide et égoïste de formuler une telle requête quand en ces périodes de grand froid, un grand nombre de personne devait avoir besoin des soins du médecin. C'est aussi pourquoi elle s'attendait à une réponse négative, qui ne l'aurait ni vexée ni indignée, simplement ravisée. Peut-être une domestique pourrait elle s'occuper d'elle suffisamment, même si elle craignait même l'inquiétude de n'importe qui dans la demeure des Springbury. Mary était aimée par les domestiques car elle était toujours juste, jamais trop indulgente, jamais pas assez, et elle donnait ses ordres avec une grande douceur, ce qui changeait de Lord Fieldway. Aussi Mary, par respect et réciprocité, était attachée aux gens de sa maison (dans la mesure où pouvait l'être une aristocrate) et ne tenait à inquiéter personne qu'elle aimât. Elle ne connaissait pas le médecin, et c'était un professionnel, il ne ferait sans doute pas grand cas de son état en dehors de son statut de patiente. Mary relâcha son étreinte sur le bras du docteur et se laissa aller contre ses oreillers. Elle clignait régulièrement les yeux, gênée et enfiévrée.

"Ne m'en veuillez pas d'être si égoïste, je ne vous en voudrais pas de me refuser ce privilège, Mr..."
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