Elle marchait plus ou moins droit dans les couloirs de cette demeure, où elle ne s'était jamais sentie chez elle. Malgré la grandeur des pièces, l'étendue des couleurs, la hauteur des portes et des fenêtres... elle se sentait enfermée en ces lieux sombres. Tout d'abord, elle ne se sentait jamais en sécurité. Elle ne croyait pas vraiment à ces histoires de fantômes, même si elle les recueillait dans son journal pour les transformer en récits, ... non ce n'était pas cela qui l'effrayait. C'était la peur constante de tomber sur l'un de ses parents. Au moindre grincement de porte, son coeur battait la chamade, et elle tremblait que Mr. ou Mrs. Tiddler ne surgisse, et ne la prive de son carnet à dessins ou pire d'un de ses compagnons de toujours: seuls ses animaux domestiques lui tenaient compagnie. Elle ne s'était jamais sentie seule en fait. Elle restait éloignée des gens qui remplissaient de plus en plus la maison, qu'elles trouvaient trop bruyants et peu intéressants. Elle préférait s'inventer son monde à elle, avec Monsieur Petit-Pois son rat ou Mademoiselle Désirée sa souris ou encore Master Peter son lapin... C'était dans cette bulle que Sarah se sentait sereine. Et elle l'était d'autant plus une fois que sa gouvernante Gabrielle lui permettait de sortir dans le jardin, et d'aller courir (en tâchant ses belles robes) vers les lacs à la recherche de grenouilles et de papillons. Une autre manière pour elle de s'échapper de cette triste morosité et ces lieux austères était ... la lecture. Et pas n'importe quelles lectures ! Sarah avait accès à la bibliothèque "secrète" de son père, là où il gardait précieusement les dernières parutions "interdites" du monde culturel. Entre autres, les romans gothiques, les nouvelles romantiques, les histoires fantastiques... ou bien des écrits bien plus érotiques ! Sarah choisit un couloir, puis un autre... avant de pénétrer dans une pièce qu'elle croyait déserte. Elle se posa à même le sol, cachée derrière un fauteuil qu'elle croyait vide, et entreprit sa lecture.

Spoiler:

Encore une douce après midi qu'il aurait pu passer dans le jardin des Tiddler, où a Meryton avec sa soeur. Mais migraines un jours, migraine toujours. Il devenait fou à chaque fois qu'un rayon de soleil touchait ces yeux. Non les balades n'allaient certainement pas êtres à l'ordre du jours. Où alors juste dans ces rêve. Il ce sentait comme prisonnier de cette demeure pourtant forte accueillante comme il ce sentait prisonnier de son propre corps. Il aurait tant voulu être un jeune homme normal et partir à la chasse où aller faire un tour au Salon pour homme. Au lieu de cela il était cols, comme un animal pour l'abattoir. Il tournait en rond et errait comme une âme en peine.
Alors il fit ce qu'il faisait à chaque fois qu'il ce sentait prisonnier; il allait s'évader. Il attrapa le roman gothique qui traînait sur son lit à moitié cacher par les oreillers duveteux et rebondis. Et la il partis explorer. Il connaissait une bonne partie du manoir, mais c'était grand, certaines parties étaient condamnés où interdites de passages. C'était sans penser à Rupert, son fidèle majordome qui pouvait le conduire de partout sans ce faire repéré. Quel génie ce Rupert, qu'aurait fait William sans lui... Sans doute pas grand chose. Mais inutile de parler de malheur, William héla le jeune homme qui accourut aussitôt. Oui il était libre pour emmener monsieur faire un tour dans le manoir, oui il connaissait un endroit sombre, oui le lieu était calme et hors des couloirs de passage. Il ne voulait surtout pas tomber sur la maîtresse de maison qui allait lui demander de ces nouvelles pendant la moitié de la journée, et l'orienter sur une demi-douzaine de médecins/charlatans situés dans les alentours immédiats.
Sa y est, ils étaient arriver. La pièce était fermée par de lourds rideaux en velours qui ne laissaient pas passer la lumière. Mais il faisait assez clair, grâce aux grandes fenêtres du salon à côté de la chambre. En laissant la porte entrouvert il pourrait lire.
Il s'installa donc confortablement dans un fauteuil, posa ces pieds sur un repose pieds (bah uii hein!) et congédia son majordome. La journée allait passer bien plus vite maintenant.
Mais pas comme il le pensait. Il ce fit réveiller (oui il s'était assoupis, lire allonger sa fatigue) par le pas souple de... on aurait dit sa cousine Sarah qui venait de ce laisser tomber contre le fauteuil. Il était pris au piège. Si il lui signalait sa présence elle allait hurler, parce qu'il allait surgir de nulle part. Et si il restait immobile et silencieux, il allait mourir d'ennuie. Il espérait que Sarah allait voir la bosse que son dos faisait dans le fauteuil, où ces pieds posés sur l'accoudoir. Sinon il allait lui flanquer la trouille de sa vie!

Spoiler:

La petite Sarah était très émotive, et pouvait sursauter au moindre bruit réussissant à la faire sortir de sa bulle solitaire. Mais elle était tellement concentrée dans sa lecture qu'il n'en fut rien. Son attention était captivée par une scène d'action qui se déroulait au moment même de sa lecture. Son coeur s'affolait, prenant la place de l'héroïne qui cherchait à s'enfuir dans la forêt loin des monstres qui la guettaient. Sarah sentit derrière elle comme un mouvement, mais ce mouvement se confondait avec sa propre respiration, donc elle ne s'en inquiéta pas. Jusqu'au moment où elle se rendit compte que les deux mouvements ne respiraient pas EN MEME temps xD. Elle s'arrêta, et inspira profondément. ... La "chose" derrière elle fit de même mais un temps après. Sarah se mordit les lèvres. Qu'est-ce que c'était ? Elle serra son livre contre elle. Elle ne croyait pas aux histoires de fantômes du manoir, elle y avait vécu trop longtemps pour adhérer à de telles sornettes. Mais par contre, elle avait peur de tomber sur son père, qui n'apprécierait pas de la voir avec entre les mains un des livres "volés" de sa bibliothèque personnelle. Sarah se mit à quatre pattes, et commença à se trainer vers la porte. Elle pensait être discrète de la sorte, mais William tourna la tête vers sa direction, sûrement étonné par ce genre de réaction xD, et elle se fit donc encore plus remarquée xD. D'un raclement de gorge, William se fit entendre, et Sarah fut rassurée de ne pas reconnaître le timbre de voix de son paternel. Elle tourna la tête derrière elle, toujours à quatre pattes, et le livre... dans sa bouche xD xD <3. Elle s'apprêtait à s'excuser, lorsqu'elle remarqua que son cousin tenait entre ses mains le même roman gothique qu'elle avait à la "gueule"...

C'était comme revivre son enfance avec sa petite soeur. Quoi que Sarah n'était plus vraiment du genre petite maintenant. Elle était plus du genre à fureter de partout, à ce cacher dans les placards et à laisser trainer ces oreilles de partout. Mais il l'aimait bien, elle était du genre attachante, sauvage, à rester loin des hommes. Et qui plus est elle s'assumait. William comprenait ça, et une part de lui ce sentait proche de sa cousine Sarah l'indomptable.
Du coup, il ne savait plus quoi faire. Vu que Sarah semblait respirer bien trop vite, elle avait surement sentis qu'il y avait quelqu'un dans ce fauteuil. Mais il avait peur de lui foutre la trouille de sa vie. Il préférait ce réserver pour Halloween. Il saisit donc sa chance quand il l'entendit ce diriger vers la porte par il ne savait quel moyen vu qu'il ne l'entendait pas marcher. Il passa sa tête sur le coté du siège et tomba nez à nez avec... le postérieur de son étrange cousine! Oui des fesses! Elle ressemblait à un chien ainsi positionnée à quatre pattes! Peut être qu'elle n'avait pas le droit cde ce trouver ici et qu'elle espérait s'enfuir avant d'être prise la main dans le sac. Heureusement ce n'était que lui.

"Huuuuum" fit-il en ce raclent la gorge pour attirer l'attention de ce drôle de petit chiot.

"Vous ne devriez pas ramper comme cela sur le sol petite cousine, vous allez abîmer vos vêtements, et votre nourrisse va encore faire trembler le plafond en jurant tous les dieu que ce n'est pas de son travail que de recoudre tous vos vêtements! "
Et il était bien entendu que c'était sa chambre à LUI qui ce trouvait au dessus de celle de Sarah. Elle avait de la voix cette gouvernante, sa pour sur!

Ca tombait bien, le Bal de Halloween était d'actualité ! En même temps, dans le manoir des Tiddlers régnait constamment une ambiance lugubre. Le moindre petit bruit était signe que la demeure était peut-être hantée. On sursauté aux grincements de portes, aux échos que l'on entendait au loin, aux grognements d'animaux imaginaires... Personne ne dormait tranquille chez les Tiddlers. Cela expliquait peut-être pourquoi les Tiddlers étaient des gens si tendus et si méfiants des gens. Ils avaient même transmis la pâleur de leur visage à leur fille. C'était d'ailleurs la seule chose que Sarah avait hérité d'eux. Elle ne se tenait jamais droite, et parvenait à peine à garder son équilibre lorsqu'elle marchait. Elle croyait bêtement à ce que les gens pouvaient lui raconter, tellement elle était naïve.
Non, Sarah ne ressemblait pas à une petite fille à l'instant, mais bel et bien à un chiot, un animal. Elle n'était pas humaine ! Comment une jeune fille de bonne famille à cet époque pouvait se comporter de la sorte ? Ce n'était pas réel.

WILLIAM : Hum...

Sarah s'arrêta net. Elle avait une patte, euh une main levée, prête à être déposée sur le sol pour avancer. Elle baissa les yeux. Il l'avait repéré. Et d'un ton profondément moralisateur, William lui adressa ensuite un discours, comme pour certifier qu'il s'était raclé la gorge bien pour lui signaler sa présence, et non pas pour enlever un quelconque chat de sa gorge. Sarah avait toujours pensé que son cousin était un brin fier et prétentieux, mais c'était peut-être dû à leur différence d'âge, ils n'avaient pas la même maturité. Mais en même temps, il ne s'adressait jamais de manière méchante vis a vis d'elle. Elle était tout de même sa cousine, et c'était sa famille qui l'hébergeait pour qu'il puisse profiter de l'air de la campagne merytonienne. Sarah ne s'était jamais vraiment interrogée sur les circonstances de l'arrivée des Shatterney à Meryton. Et Lydia semblait ne pas vouloir s'en préoccuper non plus, elle avait préféré profiter à fond de ce nouveau mode de vie, sans se soucier des véritables ennuis de santé que rencontraient petit à petit son frère...

WILLIAM : Vous ne devriez pas ramper comme cela sur le sol petite cousine, vous allez abîmer vos vêtements, et votre nourrice va encore faire trembler le plafond en jurant tous les dieux que ce n'est pas de son travail que de recoudre tous vos vêtements!

SARAH : Mon cher cousin... Gabrielle.. Hum Miss Brawne ne jurerait jamais aussi fort ><.

Sarah avait répondu à son cousin d'une petite voix, en tentant de défendre le sérieux et le calme de sa gouvernante. Elle ne pensait pas que William exagérait exprès ses propos, elle le prenait au mot (L). Pour elle Gabrielle était une femme tellement religieuse et tellement stricte, qu'elle ne s'était même pas énervée lorsque Lydia avait orchestré une soirée "spiritualité" au lieu d'un cours de religion. Sarah se releva doucement, puis émit un soupir. Sa robe était en effet toute froissée. Elle tenta tant bien que mal de remettre de l'ordre, puis se retourna pour faire face à son cousin. Elle fit une légère révérence, comme il se devait de faire, puis avança vers lui, son livre caché derrière sa robe. Une jeune fille ne devrait pas être surprise avec ce genre de lecture trop fantaisiste ! Sarah garda une certaine distance de "sécurité" avec son cousin, elle se tenait à.. un mètre voire deux, prudente.

SARAH : Je.. ne voulais pas vous déranger. Vous sembliez tellement passionné par votre livre. De.. quoi parle-t-il au juste ?

Sarah se mordit les lèvres. Elle savait TRES bien de quoi il s'agissait vu qu'elle lisait le même xD. Elle maugréa intérieurement. Elle détestait faire de la conversation. C'était tellement plus facile de rester silencieuse et de se contenter de hocher la tête en écoutant d'autres parler.

Quelle adorable gamine tout de même. D'un côté il adorait les Tiddlers, tous les Tiddlers de cette maison. Ils les avaient accueillis sans poser de questions et sans même prendre le temps de la réflexion. Et pour ça il leur serait à jamais reconnaissant.

En regardant Sarah, il était tellement facile d'oublier qu'elle avait déjà dix-sept ans. Comme le temps passait vite, la dernière fois qu'ils s'étaient vu elle était encore une toute petite fille. Il l'avait pris par la main et emmener faire un tour autour du manoir pour trouver des animaux. C'était semblait il une passion qu'elle avait garder. Lui aussi, il était passionné de chevaux, de chiens et d'animaux exotiques.

Là, il aperçu le livre que tenait la jeune Sarah dans ces mains. Le même que lui. A croire qu'ils avaient plus d'un seul point commun. Cela lui fit chaud au coeur, il était quelqu'un de très concerné par la famille. Sans doute une volonté de profiter de chaque moment pour s'assurer que tout le monde vivait en harmonie. Projet partiellement réussi, sa famille comptait quelques membres rebelles à l'idée de former un ensemble cohérent. A son grand désespoir. Il ne pensait pas pouvoir ce marier un jours où avoir des enfants, il ne croyait pas faire partie un jours d'une famille, de ça famille. Et il en était emplis de chagrin à chaque fois qu'il y pensait. C'était pour ça qu'il était tant attacher aux bonnes relations qu'il avait avec ces proches.

Dit donc, elle était pas du genre bavarde ça cousine, en faite, au moins aussi peu que lui. Tant mieux le bruit le rendait fou.

"Venez vous asseoir à côté de moi Sarah, nous pouvons très bien lire côte à côte nos livres. Qui parlent de la même chose vu qu'ils sont identiques... Et pressez vous, j'ai très envie de savoir ce qu'il va arriver à ce braconnier"

Cela dit, il tourna la tête et ce re-concentra sur le bouquin. Si elle voulait lui parler, elle en était libre. Sinon, au moins elle serait assise dans un fauteuil et pas sur le sol glaçé.