La beauté de la nature (pv Leonora)

Miss.

Cela se passait en aout 1814 par une belle journée ensoleillée ou pour être plus précis par une belle après midi. Le ciel était d'un bleu pur et sans la moindre imperfection. Il n'y avait pas un seul nuage dans l'immensité du ciel. Même pas un tout petit. Le soleil brillait et les quelques personnes qui levaient la tête étaient obligés de mettre la main devant leur yeux pour regarder le ciel. A Meryton, les habitants vaquaient à leurs occupations habituelles. Tout du moins c'était le cas pour certains comme par exemple les commerçants. Un peu à l'écart du village, ils y avaient d'autres personnes qui avaient une vie assez ordonnée et précise. Il s'agissait des élèves de Kingsley School, le pensionnat pour jeunes filles. Elles avaient des leçons du lundi au samedi tous les matins et parfois même en début d'après midi. Elle prenaient leur repas à une heure fixe matin et soir. Le reste du temps elles étaient libres de faire ce qu'elles voulaient comme par exemple lire, se promener ou aller au village. Or, en cette après midi d'aout, les cours étaient justement finis depuis environ une demi heure quand plusieurs jeunes filles quittèrent l'enceinte de l'établissement. Toutes ces jeunes filles se dirigèrent pour une raison ou pour une autre vers le village. Environ une trentaine de minutes après le départ de ses jeunes filles, une autre personne apparut à la grille de Kingsley School. C'était une jeune fille mince d'environ seize ans et qui était assez petite pour son âge. Elle avait de longs cheveux bruns qui descendaient en cascades bouclées le long de son dos et un regard doux. Cette douce jeune fille vétue d'une robe vert foncée et d'une cape s'apellait Gwendoline Evans. Elle était pensionnaire depuis à peine quelques semaines à Kingsley School. Comme elle était très timide elle avait du mal à se lier avec ses camarades. D'ailleurs, contrairement à ces dernières ce n'est pas vers le village qu'elle se dirigea. Si la jeune fille avait quitté l'enceinte de l'établissement c'était parce que sa ville natale lui manquait et qu'elle devenait mélancolique quand elle pensait trop à son passé et à ce qu'elle avait vécu. Gwendoline avait donc décidé d'aller se promener. Elle avait entendu dire qu'il y avait de beaux paysages dans les alentours du village et avait envie de les voir. C'est pourquoi elle tourna le dos à la ville et emprunta un petit sentier ombragé. Plus elle s'éloignait du village et de l'école, plus elle sentait que l'endroit par lequel elle passait était tranquille. Elle était toute seule. Enfin presque... Presque car il ne fallait pas oublier tous les petits animaux qui peuplent les arbres et les buissons. Comme Gwendoline avançait tranquillement et sans faire le moindre bruit, les animaux n'étaient pas vraiment troublés par sa présence. La douce demoiselle avançait depuis quelques minutes quand elle entendit comme un léger bruit au dessus d'elle. Elle leva la tête et eut le temps d'appercevoir un bel écureuil avec une noisette avant qu'il ne rentre dans un trou fait dans l'arbre. Gwendoline sourit à sa vue et continua son chemin. Au bout de quelques minutes de promenade, le sentier se termina et la jeune fille eut un magnifique spectacle devant les yeux. Devant elle s'étendait une grande étendue d'herbe avec des arbres en fleurs. Et au dela se trouvait un lac à l'eau pure et cristalline. Cet endroit était tout simplement merveilleux. Quelques instants plus tard, Gwendoline était assise dans l'herbe non loin du lac pour pouvoir mieux l'admirer.

Invité

Léonora avait grandi à Meryton. Et même si elle était partie depuis plusieurs années, elle devait se rendre à l’évidence : Meryton n’avait presque pas changé. Certes, les têtes n’étaient plus les mêmes. Les petites filles qui avaient partagé ses jeux d’enfant étaient désormais mariées et élevaient leur propre rejeton, leur visage était marqué par le temps et le dur labeur qui s’appuyait sur leurs frêles épaules, elles n’avaient plus le temps ni l’envie de discuter avec Léonora. D’ailleurs, de son passé, tout le monde l’ignorait, parlait dans son dos.
Elle trouvait ces commérages compréhensibles, après tout, son comportement était la raison de tout. Elle ne leur en voulait pas, elle s’accommodait de cette solitude, de cette mise au pilori par les bonnes gens.
Elle s’était forgé une carapace au fil du temps. Imperméable au monde extérieur, elle s’avança dans les ruelles de Meryton, l’esprit embué.
Ce matin, sa vie avait pris un nouveau tournant, elle avait retrouvé celle qui lui avait tant manqué ces dernières années : sa chère Allyson, la prunelle de ses yeux.
L’enfant qu’elle avait laissé derrière elle avait bien grandi, mais Léonora l’avait reconnue au premier abord. Et ce, pour son plus grand soulagement, elle aurait très mal vécu le fait de ne pas reconnaître la chair de sa chair.
Les choses s’étaient même plutôt bien passées, contre toute attente : elle avait été heureuse de la revoir. Mais, cela n’avait pas réduit la culpabilité qui pesait sur Léonora. Cette dernière s’en voulait terriblement d’être partie si longtemps …
Aussi, après leur rencontre, elle avait décidé de ne pas rentrer directement au camp où se reposait la troupe, elle avait préféré se promener un peu, même si sa vue était tellement brouillée qu’elle ne voyait pas vraiment ce qui l’entourait.
Ses pas finirent par la mener au lac, où elle se laissa tomber à genoux sur la berge, sans se soucier de sa robe. Les larmes se mirent directement à couler le long de ses joues. Elle avait tellement besoin d’extérioriser ses sentiments, pour une fois…
Elle resta prostrée là quelques minutes seulement, mais cela lui parut une éternité. Pour quelqu’un qui était habitué à dissimuler tout ce qu’elle ressentait au monde extérieur, pleurer représentait une réelle délivrance.
Mais très vite, sa bonne humeur habituelle reprit le dessus. Elle n’avait pas le droit d’être triste : elle avait retrouvé Allyson et celle-ci allait à nouveau faire partie intégrante de sa vie, alors… que voulait-elle de plus ?!
Se redressant, elle lissa sa robe, qui était quelque peu tachée, et se mit à cueillir des fleurs, riant aux éclats comme une petite fille, heureuse de vivre.

Spoiler:

Miss.

Assise dans l'herbe, sa robe vert foncé recouvrant ses jambes, Gwendoline observait le lac qui se trouvait non loin d'elle. C'était la première fois depuis des semaines qu'elle pouvait voir une étendue d'eau plus grande qu'une simple flaque sur le sol. C'était également la première fois de sa vie qu'elle voyait un lac. L'endroit où elle avait toujours vécut depuis sa naissance était un petit village se trouvant non loin de la mer. Elle avait donc déjà eu l'occasion de voir celle-ci plusieurs fois au cours de sa vie. Pour certains la mer représentait leur travail, le moyen de se nourrir leur famille et eux. A d'autres cela donnait envie de voyager, de parcourir le monde, de partir à l'aventure. Pour Gwendoline c'était différent. Ses conditions de vie ne dépendaient pas du résultat de la péche et elle n'avait aucune envie d'évasion ou de voyage. Pour elle, la mer était un milieu naturel beau et dangereux à la fois. La jeune fille savait que la mer n'était pas toujours calme. Que les vagues dûes à la marée ne venaient pas toujours lécher tranquillement le sable et les pieds de promeneurs qui se seraient approchés trop près de la mer. Pour avoir lu et entendu beaucoup d'histoires, Gwendoline savait qu'il fallait se montrer prudent, attentif et même courageux parfois quand on naviguait. Quand il y avait une tempête cela pouvait vraiment être très dangeureux. Des bâteaux faisaient naufrage et un grand nombre de marins périssaient dans des flots déchaînés laissant derrière eux des familles en deuil. Le père de Gwendoline appartenait à la marine et était mort quand elle était petite. Elle n'avait jamais su quelle était la cause de ce drame. Si c'était à cause d'un naufrage ou d'un combat en pleine mer. Bien qu'elle ait peu de souvenirs de son père, la jeune fille lui adressait toujours une prière quand elle se trouvait face à la mer.

En comparaison le lac semblait un lieu différent. Quand on regardait la mer, on ne pouvait voir que de l'eau à perte de vue et parfois des bateaux plus ou moins grands qui servaient pour pécher ou voyager. Quand on regardait le lac attentivement, par un jour de beau temps, on pouvait distinguer au loin l'autre côté et les arbres qui le bordait. Ce n'était pas des bateaux qui traversaient le lac mais plutôt des barques. Peu de temps après son arrivée, Gwendoline en avait apperçu deux reposant dans l'herbe sur la berge. Il n'y avait personne que ce soit sur lac ou près de celui-ci. Gwendoline était toute seule. Toute seule? Vraiment? Non c'est vrai. Ce n'était pas tout à fait le cas. La jeune fille était en train d'admirer l'eau pure et cristalline du lac, quand tout à coup elle crut entendre quelque chose. Cependant elle eut beau regarder autour d'elle, elle ne vit personne. Elle s'apprêtait à regarder de nouveau le lac, quand le bruit se fit de nouveau entendre. Cette fois-ci il sembla trouver d'où cela provenait. Cela venait d'en haut si elle ne se trompait pas. La jeune demoiselle leva donc la tête et regarda d'en l'air autour d'elle. Au bout de quelques minutes elle finit par trouver ce qu'elle cherchait. Perché sur la branche d'un arbre non loin d'elle, il y avait un oiseau. Sa tête, son dos, ses ailes et sa queue étaient noir bleu tandis que le reste de son corps était blanc. Quand elle vit cet oiseau, Gwendoline eut l'impression de l'avoir déjà vu quelques part. Dans un livre ou ailleurs. En cherchant dans ses souvenirs elle finit par s'en rappeler. Dans le village où elle avait vécut, il y avait un viel homme qui aimait beaucoup les oiseaux et qui lui avait appris à en reconnaitre certains. Or cet oiseau dans l'arbre faisait partie de ceux là. Si elle ne faisait pas d'erreur c'était une hirondelle. Une hirondelle de fenêtre. Oui c'était bien ça. Il suffisait d'écouter son chant pour en être sûr. Ce que Gwendoline avait entendu c'était l'hirondelle qui faisait "tchirp tchirp...". C'était un chant lent et calme. Il était vraiment agréable à écouter. La petite brune était heureuse. Sortir se promener pour voir les alentours du village avait vraiment été une bonne idée. Elle avait fait une promenade tranquille, vu un écureuil, découvert un lieu magnifique et à ce moment là elle pouvait entendre le doux chant d'un oiseau. Tout cela montrait à quel point la nature pouvait être remplie de merveilles. La douce demoiselle se sentait si bien là où elle se trouvait qu'elle décida d'y revenir quotidiennement à chaque fois qu'elle en aurait l'occasion. Soudain, couvrant le chant de l'hirondelle, un rire se fit entendre. Surprise, Gwendoline regarda autour d'elle et remarqua qu'elle n'était plus seule. Elle était si absorbée par la beauté de la nature environante qu'elle ne s'en était pas rendue compte. Un peu plus loin, il y avait une jeune femme qui riait tout en cueillant des fleurs. Elle devait être un peu plus âgée de quelques années par rapport à Gwendoline, mais elle riait comme l'aurait fait une petite fille. Cette femme semblait vraiment heureuse.

» Comment pourrais je résister à votre beauté .... (ft Pearl F.)» Journée pluvieuse, journée heureuse ? [Léonora]» Un bouseux reste un bouseux, la nature a tôt fait de le lui rappeler..PV Lynn Cornwell

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