The past always catches up with us - Matthew&Lyssandre
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Sujet: The past always catches up with us - Matthew&Lyssandre Jeu 12 Aoû - 12:34
La journée était déjà bien avancée lorsque Lyssandre ouvrit ses yeux. Le soleil filtrait à travers les volet, et quelques rais de lumière venaient caresser sa peau diaphane. Elle avait l’habitude de se lever bien plus tôt, cependant la nuit passée avait été longue, et ce ajouté à de nombreuses insomnies, la lady avait plusieurs heures de sommeil en retard. Néanmoins, c’est parfaitement reposée qu’elle se réveilla ce jour-là. Après un bain rapide, elle s’habilla d’une robe bleu nuit, et descendit pour déjeuner avec les autres habitants du manoir.
La jeune femme avait prévu de se rendre à la parfumerie, sentir toutes ces délicates odeurs, et surtout écouter les discussions des habitantes s’y trouvant, lui plaisait beaucoup. Cependant elle ne pouvait se résoudre à rester enfermée par un temps si radieux ; elle décida donc d’une ballade près du lac, et de passer au magasin le soir, ou le lendemain. Après tout, rien ne pressait.
Arrivée au bord du lac, Lyssandre se coucha quelques minutes dans l’herbe grasse, contente de ne pas avoir choisi une robe blanche qui ne lui aurait pas permis de s’allonger ainsi. Elle laissa le soleil réchauffer son visage, tout en observant les nuages éparses. La jeune femme continua ensuite sa promenade autour du lac, où quelques baigneurs se prélassaient dans l’eau transparente, tous cachés dans des parties isolées du lac.
Alors qu’elle pensait être dans un coin désert, lady Spencer entendit des pas rapides derrières elle, un nom hélé. Son coeur fit une ratée. Ce nom, elle ne l’avait pas entendu depuis presque quatre ans ; ce nom pour qui elle avait quitté son pays d’origine, afin de ne plus jamais l’entendre. Et pourtant, jusqu’ici à Meryton, village perdu dans l’Angleterre, au milieu du comté de Kent, ce nom l’avait poursuivie ; le nom de sa défunte soeur. Si celui qui avait appelé Eileen la connaissait, il n’était guère étonnant qu’il ait confondu l’aînée avec la cadette. Depuis qu’elle était toute petite, on lui répétait sans cesse qu’elle était semblable en tout point à sa grande soeur lorsque celle-ci avait son âge, et que lorsqu’elles seraient toutes deux des jeunes femmes, seuls leurs yeux pourraient les différencier : émeraudes pour Eileen, bleu-gris pour Lyssandre. Malheureusement, Eileen avait rejoint l’autre monde avant que cette ressemblance ait pu être constatée.
Lady Spencer reprit rapidement ses esprits, et avec eux ce visage dénué de tout sentiment qui trônait si souvent sur son visage, avant de se retourner pour voir si c’était bien elle que l’homme avait appelée. Néanmoins, dès que la jeune femme vit l’inconnu, la commissure de ses lèvres se releva en un sourire en coin, seul forme de sourire ayant sa place sur le visage de la lady ; l’homme était loin, disons même très loin d’être désagréable à regarder.
« Je veux bien être qui vous voudrez ... »
Cependant, derrière cette façade de calme et d’assurance, son coeur palpitait à une allure bien trop vive, et les questions se bousculaient dans sa tête, créant un bourdonnement l’empêchant de réfléchir correctement. Mais qui était donc cet homme ?!
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Sujet: Re: The past always catches up with us - Matthew&Lyssandre Dim 29 Aoû - 14:13
ONE BY ONE - UNKLE BOB
La journée était déjà plus qu’avancée, quand je me décidai enfin à sortir de la demeure des Leycester. La grande majorité de ses habitants étaient déjà partie voguer à leurs occupations habituelles. Il fallait dire, que depuis la fin de la tempête, ils avaient tous un grand retard à rattraper. Ce n’était pas mon cas. Car après tout, je n’étais pas chez moi dans cette ville. Je n’avais donc que peu de choses à faire pour passer le temps. Jouer au nouvel arrivant ou au voyageur de passage ne me ressemblait guère. Il fallait bien l’avouer après tout. Je n’avais pas vraiment le comportement de ces personnes. Pourtant aujourd’hui, je m’étais décidé à jouer ce rôle. J’avais pris un des montures disponibles au manoir des Leycester et j’étais parti en direction du lac se trouvant à la sortie du village et que j’avais eu l’occasion d’apercevoir quelques fois en me baladant. Le temps étant clément, le soleil au rendez-vous, c’était sûrement le bon moment pour y passer quelques heures. Le chemin jusque-là bas, n’avait pas été des plus désagréables, la vue était agréable dans les environs et les choses à découvrir étaient fortes nombreuses, apparemment. J’allais prendre le temps qu’il faudrait pour déceler tous les mystères que la nature avait l’air de dissimuler soigneusement dans ce paysage. Une fois le cheval attaché, je continuai à pied, les quelques mètres restant jusqu’au lac. Beaucoup de gens, ne comprenaient pas pourquoi j’avais ce besoin très fréquent, de passer une après-midi, une journée, seul sans parler à qui que ce soit. C’était pourtant bien simple. Il était nécessaire pour moi, de me retrouver avec ma solitude. Je n’étais pas en train de dire, que la compagnie des autres me gênait, elle m’était agréable parfois. Malgré tout, la nature l’était plus encore et lorsque j’étais près d’elle, je n’avais point besoin de jouer un rôle comme je le faisais au quotidien avec les autres. Je restais moi-même et je pouvais être qui je désirais. Tandis que parmi les Hommes, j’avais cette obligation continuelle d’être celui que je n’étais point. De devenir une nouvelle personne qui ne me correspondait guère. Je l’avais voulu après tout. C’était donc à moi d’assumer les conséquences de mes actes.
Il ne me fallut que peu de temps, avant de me perdre dans mes pensées, comme cela était courant chez moi, depuis longtemps déjà. Le chemin autour du lac n’étant point sinueux, je n’avais guère besoin de regarder où je posais mes pieds. Il était donc facile pour moi de me perdre dans des rêveries lointaines ou pas. Et s’il y avait bien un sujet de mes méditations qui revenait continuellement c’était bel et bien Eileen. Elle était partout, comme si son fantôme me suivait partout. Il était certain, que son fantôme me hantait encore. Que chaque pas que je faisais, c’était dans sa direction. Que chaque acte que je commettais c’était pour elle. Sa présence était ancrée en moi. Mon envie d’être au près d’elle j’y pensais à chaque instant. C’était comme ça et je n’arrivais pas à faire autrement. Je ne le désirais peu après tout. Je savais pertinemment que si j’arrêtais d’y penser chaque jour, les souvenirs que j’avais d’elle finirait par se voiler, et qu’un jour, je ne me souviendrais plus d’elle et c’était la dernière chose que je souhaitais. Elle était ancrée dans chaque pore de ma peau, dans chaque parcelle de mon esprit et je ne désirais en aucun cas que cela change un jour. Pourtant, je savais que je devais arrêter de me torturer avec le passé. Je sortis de mon sommeil, j’observai les alentours, puis je la vis. Elle était de dos, quelques mètres devant moi. J’avais l’impression de devenir fou. Mon cœur fit une ratée et commença à battre la chamade. C’était impossible. Les fantômes n’existaient pas et n’étaient que des croyances occultes. Je ne pouvais pas imaginer un instant ce qui pourtant se produisait devant mes yeux. Je clignai des yeux plusieurs fois, croyant à une vision de ma part, mais ce n’était pas le cas. Elle était toujours là devant moi. C’était inimaginable. Les mêmes cheveux roux flamboyants. La même démarche gracieuse. En quatre ans de temps, je n’avais vu personne avec une ressemblance aussi grande, même de dos. Pour la simple raison qu’Eileen était unique. Du moins c’est ce que je croyais jusqu’à il y a quelques secondes. Moi qui avais décidé de ne pas ressasser le passé et de me consacrer au présent, je n’étais point en train d’y parvenir. J’essayai de rassembler mon esprit, mais c’était impossible. Un tas de questions fulminaient dans mon esprit, et la seule parole que je réussis à prononcer n’était guère claire.
« Eileen…, dis-je doucement d’une voix peu assurée »
Je n’arrivais pas à dire autre chose. C’était le seul mot qui m’était venu. Plus rien n’était clair, dans mes pensées. Tout ce qui me semblait acquis était en train de se voiler. Pourtant je voulais y croire. Je ne savais même pas ce que je désirais, mais j’allais m’y attacher autant que je le pouvais. J’accélérai le pas, me retrouvant à quelques mètres de la jeune fille qui n’avait toujours pas réagi au prénom que j’avais prononcé. Ce n’était point normal. Elle continuait de regarder vers la direction opposée, ne s’occupant même pas de ma présence. Quand allait-elle comprendre qu’elle représentait le seul espoir auquel je me devais de m’accrocher ? Après des secondes qui me parurent une éternité, elle finit enfin par me faire face et c’était déconcertant. Elle avait ce visage de porcelaine, que je ne pouvais point oublier et que j’avais de nombreuses fois caresser avec mes doigts. Cette bouche, que j’avais passé des heures à embrasser et que j’avais convoité si longtemps. Je n’arrivais pas y croire. Je ne remarquais même pas tout de suite, la couleur de ses yeux qui était pourtant différente de celle d’Eileen. Je ne me concentrais que sur les ressemblances qui les animaient. Comment une chose pareille pouvait-elle être possible ? Elle ne se rendait même pas compte qu’elle était déjà tout ce que je voulais. Tout ce que j’avais attendu pendant plus de quatre ans. Tout ce que j’avais désiré pendant tout ce temps. Toutes ces choses se résumaient en un mot : Eileen. Et j’avais devant moi, la personne la plus ressemblante à elle, que je pouvais trouver sur cette Terre.
« Vous êtes..déjà tout ce que je désire, vous n’imaginez même pas. Mais…qui êtes-vous ? Demandai-je la voix toujours peu claire en la regardant »
The past always catches up with us - Matthew&Lyssandre