 William LefroyLordTon prénom : Juliette © : orchestralm & tumblr Messages : 2579 Date d'inscription : 24/02/2010 ReputationFamille: LefroysAge du personnage: 23 yo.Relations :  |  Sujet: London calling. Lun 2 Aoû - 6:57 | |
| La nuit gagnait peu à peu sa lutte contre le jour, et sous peu la campagne britannique serait plongée dans le noir. William effleura de son talon le flanc de sa monture, ce qui suffit pour accélérer encore plus l'allure de son cheval. Une vraie course contre le temps, il y était presque, il ne voudrait pas s'arrêter si près du but pour une question de sécurité. En effet, voyager seul à cheval, même en étant un homme convenablement taillé et qui pourrait se défendre, n'est pas une très bonne idée, qui peut savoir ce qui rôde dans les environs. Alors il brusquait sa monture, il se devait d'arriver à Meryton avant que la nuit noire se soit installée. Retardé son retour encore et toujours, n'est pas une bonne chose.
La fatigue commençait à se faire sentir, ses muscles qui travaillaient, étaient à la limite de l'épuisement, mais tant que la tête suivait, le corps suivrait. Il entrevit enfin les contours de Meryton, et c'est une foule de sentiments qui assiégea son coeur et son âme. Quel plaisir de retrouver son antre, son chez soi. Un plaisir balayé par cette vague d'émotions si contradictoires: du soulagement, de la joie, de la tristesse... peut-être un peu d'amertume, et surtout de l'appréhension. Partir sans vraiment réfléchir, mettre toutes ses affaires entre parenthèse, avait été si facile, si agréable et surtout si vitale... que son retour signifiait bien des choses. Il allait passer à travers d'étapes peu stimulante, peu motivante, mais il était nécessaire d'y passer par ses choses déconvenues pour trouver une certaine paix intérieure.
Séjour sabbatique, fuite.... appelez ça comme vous le souhaitez. Quoiqu'il en soit, William a pris du recul, il en avait besoin, pour ne pas faire de choses stupides, pour ne pas détruire certaines bases qui lui sont chères. Quelques jours après le bal, alors que la femme qu'il aimait, lui avait transpercé le coeur avec ses mots... ou l'absence d'un mot plutôt, il ne pouvait plus rester à Meryton, où les habitants le noyaient sous des regards de pitié, de compassion ou tout autre qui le rendait fou. Sa mère, et la tension au sein du manoir, était encore là, et cet atmosphère n'était pas propice à une reprise en main. Car il devait se reprendre en main, pour ne pas sombrer. Peut-être penser vous, que ces mots employés sont trop forts... mais il avait été véritablement surpris, déçu, accablé par ce refus... ou cette absence de réponse. Le jeu entre eux avait été périlleux à un moment donné, mais l'amour qui les liait était plus fort que tout. C'est ce qu'il croyait en tout cas, et c'est ce qu'Elle laissait penser, mais apparemment il n'était pas assez fort pour les lier ..."jusqu'à ce que la mort les sépare". Il aurait pu le prendre pour lui : qu'avait-il fait de mal pour subir outrageusement et honteusement ce cruel refus? Au début William souffrait de ne pas savoir ses fautes. Et il aurait pu cherché longtemps.
Son voyage à Londres, lui a permis un renouveau. Ne pensez pas , que William, tel un cliché, soit devenu un homme répugnant, qui en veut à la terre entière à cause de son coeur brisé, écrasé, piétiné ... Non, il était revenu le même, peut-être même un peu plus sage. Il avait compris que le refus n'était pas de sa faute, il n'était pas coupable au final, mais victime. Il lui donnait corps&âme si elle l'avait voulu, et pour une raison qu'il ignore et qu'il ne veut pas savoir, elle l'avait accablé sans ménagement. Il n'en voulait pas à la terre entière, mais peut-être juste à Elle. Bien sur, Lord Lefroy, restait Lord Lefroy: attentionné, généreux, protecteur, aimant. Sauf vis à vis d'Elle, bien sur il ne s'amusera pas à la tourmenter -même si armé d'intentions malhonnêtes il l'aurait pu-, non Elle sera juste à présent inexistante. Il ne cherchera pas à avoir à faire à Elle, à lui avoir confier trop d'amour, il ne peut à présent que lui jeter tout son mépris.
Il était donc parti à Londres, peu longtemps après le bal, pour aller se réfugier chez son oncle. Bien sur, ne croyez pas que son moral eut été rétabli rapidement. Le processus de guérison, fut lent et pénible, mais de jour en jour, ça allait mieux, pour un jour être guéri. Il n'avait pas chaumé, il avait profité de la vie citadine pour reprendre gout en la vie, reprendre confiance en les femmes et peut-être même en l'Amour? Il avait eu son diplôme de juge et pouvait maintenant mener de soi-même des affaires de justice à Meryton. Solution pour recevoir de l'argent de façon régulière, et ainsi petit à petit épongé la dette du Père défunt. Bien sur cette situation inconfortable ne se réglera pas toute suite, mais après tout : Rome ne s'est pas construite en un jour.
Il traversa le centre de Meryton, la nuit été à présent bel et bien installée, il ne perdit pas de temps à observer, à se familiariser de nouveau avec ces lieux chéris. Après tout, il aura tout le temps pour se balader le lendemain et tous les jours qui le suivraient. Il arriva devant la propriété de Lefroy, devant sa propriété en fait. Il avait peur qu'elle ait subi un quelconque dommage durant la tempête -tempête qui l'avait empêché de rentrer plus tôt que prévu-, mais apparemment la vieille de pierre tenait toujours debout. C'est avec un pincement au coeur qui remonta l'aller, il alla installer sa monture dans l'écurie et gagna le manoir. Il était enfin de retour. |
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