Remember Austen, RPG du XIXe
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Bonnes manières, quand vous nous tenez | Alexander Chesterfield

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MessageSujet: Bonnes manières, quand vous nous tenez | Alexander Chesterfield Bonnes manières, quand vous nous tenez | Alexander Chesterfield EmptyLun 5 Avr - 19:08

    La ville entière était excitée par l’arrivée du bal. Évidemment, ce genre d’évènements n’était que routine pour moi. Toutefois, j’avais bien envie de m’amuser et de commettre quelques stupidités qui me permettraient peut-être d’être renvoyée chez moi, chose que je voulais à tout prix. Je n’étais ici que depuis peu, et déjà, la campagne verdoyante me rendant maussade. Je désirais retrouver la ville et ses attraits particuliers. J’avais dans l’idée d’être la pire des pestes, ainsi mon père serait découragé et me rappelait à Londres. Pour le moment, je devais pourtant me faire à ce petit compté reculé de toute civilisation intéressante. J’avais bien l’intention d’être l’une des plus remarquées à cette soirée qui promettait. C’est donc dans cet esprit que je quitte, une fois de plus sans chaperon, la demeure des Springbury, dans l’idée de me trouver quelques éléments bien spéciaux pour me permettre d’être un peu plus coquette. J’avais des centaines de parures, mais je désirais me faire encore plus belle pour l’occasion.

    C’est ainsi que j’entre dans la petite parfumerie de Meryton. Évidemment, cela n’avait rien avoir avec les grandes boutiques mondaines que j’avais l’habitude de fréquenter à Londres, mais je n’avais guère le choix, puisqu’il m’était impossible de quitter la ville. Ce petit magasin avait un charme bien à lui. Le mélange de plusieurs effluves pouvait se sentir à chaque pas que je faisais. L’emplacement était empli de jeunes femmes et de mères qui venaient choisi l’odeur parfaite qui leur irait à ravir pour ce bal qui approchait à grands pas. Cela m’amusait beaucoup, certaines d’entre elles n’étaient que de simples paysannes, mais leur excitation battait celui de la plupart des Lady. Je ressentais moi-même la même excitation, mais pour une raison beaucoup plus malsaine que la leur.

    Je marchais donc tranquillement, à la recherche de mon parfum favori, mes mains placées galamment derrière mon dos, lorsque je l’aperçus. Une moue de surprise se dessine sur mon visage, mais je reprends bien vite contenance. Alexander Chesterfield. L’homme qui m’avait initié à la vie que je menais à présent. Que pouvait-il bien faire ici ? Quelques rumeurs voulaient qu’il ait quitté Londres, mais je ne savais guère qu’il résidait maintenant à Meryton. Était-il ici pour acheter un présent à une conquête ? J’avais bien vite compris qu’il ne s’attachait jamais à quiconque, mais je n’étais pas non plus le genre de dame qu’on ignore. Je m’approche donc posément, il contemplait quelques flacons de couleur et ne m’avait pas encore vu.

      - On ne m’avait point dit que vous habitiez ici Lord Chesterfield.


    Il aborde un sourire narquois, mais la vérité était qu’il y avait bien trop de gens ici pour qu’il puisse m’ignorer. Un homme de son rang ne pouvait commettre un tel acte en public. Il serait donc obligé de me répondre, pris au piège. Je doutais toutefois qu’il ne soit le genre d’hommes à répondre aux bonnes manières, j’étais moi-même peu convenable en public et c’est de lui que j’avais tout appris...
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MessageSujet: Re: Bonnes manières, quand vous nous tenez | Alexander Chesterfield Bonnes manières, quand vous nous tenez | Alexander Chesterfield EmptySam 10 Avr - 21:36

C'était par un beau jour du mois de Mars, que je me rendais au village. Le bal s'approchait à grand pas et je me devais donner un présent à ma cavalière. Lydia Shatterney était une jeune femme exigeante qui voulait qu'on lui prouve qu'on l'aime toutes les cinq minutes. Cela avait le don m'exaspérer, surtout que je ne tenais pas à elle, en réalité je ne tenais à personne.

Je me rendis donc à la parfumerie, pour ainsi choisir un parfum qui soit doux et surtout qui corresponde à la personnalité de Lydia. Un parfum que je détesterais. mais c'est ce que je faisais à chacune de mes conquêtes, je leurs offrais un parfum qui leur correspondait, comme cela je ne me retrouvais pas avec la même odeur partout.

J'étais le seul homme dans la boutique, ce qui attisait des curiosité chez les femmes j'entendis des "Mais fait Lord Chesterfield ici ? Il vient sans doute offrir à sa cavalière un parfum ! j'ai entendu qu'il avait choisi Lady Lydia Shatterney, je n=l'aurais bien mieux vu avec Miss Lily Price ! Mais non c'est un Lord, il devait choisir une Lady et non pas une Miss pour l'accompagner ! En tout cas il est très attentionné d'offrir un parfum à Lady Lydia, c'est un homme respectable un gentleman très beau & élégant !

Je ne pouvais le nier, cela me faisait très plaisirs car personne soupçonnait ma réelle nature et j'en été heureux. Un sourire s'afficha sur mes lèvres. Mais qui se dissipais peu à peu à la vue de Lady Daisy Springbury.

Lady Springbury était quelqu'un que j'avais connu à Londres, une jeune fille respectable qui avait des codes, un peu comme Lady Mary Springbury. Je l'avais inité dans le libertinage, en effet elle a perdue sa virginité avec moi. Je lui ai tout appris du libertinage, mais elle n'était pas discrète comme je l'étais et ce je ne voyais plus aucun intérêt de rester avec elle. Elle s'était avancée vers moi et me parlait, je faisais un léger signe de la main m'approchait d'un nouveau rayon, ou il y avait beaucoup moins de monde.
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MessageSujet: Re: Bonnes manières, quand vous nous tenez | Alexander Chesterfield Bonnes manières, quand vous nous tenez | Alexander Chesterfield EmptyJeu 22 Avr - 23:27

    Lord Alexander n’avait guère l’air heureux de me voir, il me fait signe et me prie silencieusement de me diriger vers un rayon beaucoup moins achalandé. Évidemment, je ne fais pas de scène et le suit discrètement. Un sourire moqueur se dessine sur mes douces lèvres. Il semblait presque mal à l’aise. Ce qui était tout à fait impossible, nous parlions tout de même du plus grand libertin que la terre ait porté après Dom Juan de Molière. Il jette quelques coups d’œil à gauche et à droite, probablement pour s’assurer que ses paroles ne seraient entendues de nul autre que moi.

      - Mon cher, auriez-vous peur qu’on vous voit en ma compagnie ?


    Son regard demeure inexpressif alors qu’il fixe quelques flacons sans détourner le regard. Il me semblait pensif. Quelle proie avait-il dans sa ligne de mire pour le moment ? Quelques souvenirs se glissent dans mon esprit. Une soirée mondaine, quelques danses et le tout qui s’était terminé de façon très… enfin bon. Mes manières venait peut-être de ce Lord, mais nous étions tout de même très différent l’un de l’autre. Lui abordait ce visage sérieux, un visage que l’âge avait dû sculpter, tandis que moi je ne me souciais point des regards, des avis ou des convenances. Je n’avais que faire de ne pas me comporter comme il se doit en public. De toute manière qui avait bien pu inventer ces règles. Les femmes ne seraient bonnes qu’à combler les besoins des hommes ? Pour moi, c’était tout le contraire.

    Comme l’homme qui était à quelques pas de moi ne me répondait toujours pas, je décide de continuer mon monologue, il finirait bien par dire quelque chose, après tout. Dans tous les cas, j’étais tenace et je n’accepterais sans doute jamais qu’on m’écarte ou qu’on m’ignore. J’adorais être le centre d’attention et je ne m’en cachais point.

      - Alors, qui est l’heureuse élue cette fois, Lord ? Et combien de nuit cette fois comptez-vous faire durer cette relation ?


    J’avais pris soin d’employer un ton tout à fait détacher et très doux, pour que personne ne puisse entendre mes paroles. Il n’y avait aucun doute, monsieur ne trouvait pas ma plaisanterie comique et semblait trouver que c’était de très mauvais goût. J’éclate de rire, un rire cristallin qui me seyait à perfection. Il devrait savoir qu’avec moi, tout n’est que jeu. Malheureusement pour lui, la partie n’était terminée que lorsque je le décidais. Impulsive ? Soit ! Je n’allais certes pas modifier mes habitudes.

      - Auriez-vous perdu le don de la parole, Lord ?


    J’avais mis un accent sur le dernier mot, ironiquement, puisque je n’avais normalement que faire des titres de la société. J’étais importante, après tout, alors je pouvais bien adresser la parole à qui je le désirais. Enfin, ce n’était pas toutes les bonnes gens qui étaient de mon avis, mais encore une fois, qu’en avais-je à faire de l’opinion des autres ?
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MessageSujet: Re: Bonnes manières, quand vous nous tenez | Alexander Chesterfield Bonnes manières, quand vous nous tenez | Alexander Chesterfield EmptyVen 23 Avr - 22:45

Avant qu'elle ne vienne me suivre dans ce rayon, je réfléchissais à la manière dont je pourrais me débarrasser d'elle. En effet, Daisy était encore nouvelle dans le village mais tout de même, les gens commençaient à parler d'elle, certain la qualifiait du lord Vaughn en féminin, Cael je pouvais rester avec lui en public car après tout il faisait partie de la famille mais Daisy ?

Je savais qu'elle m'avait mise sur un piédestal et qu'elle cherchait ce que nous avons laissé à Londres elle et moi, mais moi j'étais passé à autre chose. je pouvais comprendre qu'elle ait du mal à m'oublier, j'étais le premier après tout , mais je souhaitais qu'elle parte aussi vite qu'elle était venue.

Je savais aussi qu'elle détestait d'être ignoré, c'était pourquoi j'agissais de cette manière, je fixais les flacons avec un visage sans aucune expressions, vide. Cela faisait peur aux gens et me laissait tranquille, mais Daisy était plus coriace.

Lorsqu'elle me demandait qui était l'heureuse élue, un sourire apparu que j'effaçais instinctivement, elle avait bien dit l'heureuse, comme si il y en avait qu'UNE SEULE, c'était vraiment mal me connaitre. Ensuite elle éclata de rire, moi je retrouvais mon visage figé. C'était encore une enfant après tout. Puis elle me demanda si j'avais perdu la paroleet là je la fixais d'un regard noir

- Que me voulez vous Lady ?

J'avais accentué sur le Lady comme elle l'avait fait pour le Lord, sauf que mon ton était sévère.

- Un parfum peut-être ?

Je pris le premier parfum qui m'était sous la main et lui tendait, et je commençait à partir

- Dites que c'est de ma part
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MessageSujet: Re: Bonnes manières, quand vous nous tenez | Alexander Chesterfield Bonnes manières, quand vous nous tenez | Alexander Chesterfield EmptyDim 25 Avr - 22:36

    La première phrase qui s’échappa de lui était dite sur un ton sérieux, dur. Ce que je voulais, c’était une très bonne question, tout, rien, qui sait ! La manière qu’il avait eu de prononcer le Lady se voulait sévère, au contraire de la mienne qui avait voulu être provocante. Je souris, lorsqu’il me lance un parfum et tente de s’éloigner de moi. Le rejet, je ne connaissais pas. Je n’avais rien à perdre et je commençais à prendre goût à ce petit jeu. C’est justement parce qu’il me rejetait qu’il avait un intérêt pour moi, autrement cela ne me procurerait aucun plaisir. Je repose la petite bouteille à son emplacement initial et j’aborde mon sourire le plus niais.

      - Lors, vous devriez savoir que ce n’est guère mon genre d’odeur.


    Quelques têtes se tournent vers nous, ayant tôt fait de mettre Lord Chesterfield dans un état colérique. Je souriais, mesquine comme je savais l’être. J’avais la ténacité de ma jeunesse et ça, c’était incomparable. Je le rejoins et continue mon manège qui, je le voyais bien, commençait sérieusement à l’irriter. C’est que ça commençait presque à me divertir.

      - Ai-je parlé trop fort pour vous, mon cher, dis-je en murmurant.


    Je savais bien qu’il était un personnage influent et que je pourrais très vite regretter mes paroles, mais c’était justement ce que je trouvais divertissant. Après tout, peut-être allait-il me fournir un aller simple vers Londres ? Cela ne me serait pas déplaisant. Son mutisme commençait vraiment à m’ennuyer. Le temps l’avait-il ramolli ? Impossible, était-ce une attitude qui était supposée me repousser ? Impossible, je pouvais jouer indéfiniment, jusqu’à avoir obtenu ce que je désirais, c’était tout de même de lui que j’avais appris cela. En l’observant, je trouvais que quelque chose avait changé, était-ce l’âge ? Il semblait plus amer, plus acide, beaucoup moins … amusant.

      - Vous étiez beaucoup plus intéressant dans mes souvenirs, dis-je moqueusement.


    Je recule de quelques pas et observe les flacons, à la recherche de quelque chose qui m’irait très bien. De la lavande ? Une odeur de rose peut-être ? Le bel homme avait peut-être envie de se débarrasser de moi, mais je venais de l’insulter subtilement et j’étais persuadée qu’il ne se laisserait point faire. D’ailleurs, peut-être que ça pourrait commencer à être amusant.
    Comme je l’avais prédit, sa mâchoire se resserre devant ce qu’il appellerait sans doute mon « impertinence ». Il se rapproche de moi, histoire que je sois la seule qui entende ses paroles. Il se trouve à une distance convenable, mais de sorte que je ne puisse guère faire un pas vers l’arrière sans le heurter. Je savais qu’il ne pouvait guère s’emporter, mais je pariais que ses paroles ne seraient pas roses du tout.

      - Vous avez quelque chose à me reprocher peut-être ?


    Cette fois, j’avais volontairement omis le titre d’usage…
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MessageSujet: Re: Bonnes manières, quand vous nous tenez | Alexander Chesterfield Bonnes manières, quand vous nous tenez | Alexander Chesterfield EmptySam 26 Juin - 21:33

Daisy Springbury commençait à devenir ce que j'appelais une erreur de parcours. a ce moment précis je me demandais pourquoi je l'avais défloré, pourquoi ? Les Springbury avait un intérêt pour moi, j'avais réussi à pervertir Daisy et là c'était au tour de Mary. Une Sringbury me suffisait, même si la tactique avait changé : je ne voulais pas déflorer Mary. La bouteille que j'avais presque jeté sur Daisy ne l'avais pas repousé. Et c'était à ce moment-là que j'avais compris : plus je la rejettait et plus elle me désirait. Un sourire apparaissait sur mon visage.

Bien sur que je connais votre odeur Lady, mais le changement a parfois du bon.

Les têtes commençaient à se tourner vers nous et là la colère montait d'un cran, je tenais à ma réputation, cette petite Daisy n'allait pas la saboter. Je réfléchissais, je voulais l'expédier à Londres, puis là était le piège, non elle ne retournera pas à Londres grâce à moi, l'élève voulait dépasser le maître mais lorsqu'il s'agissait de Lord Alexander Chesterfield, cela n'existait pas. Je ne disais rien puis la colère remontait d'un cran lorsqu'elle m'insulta, non j'étais le même que dans ses souvenirs, je n'avais pas changé.

je me rapprochais d'elle car je voulais qu'elle soit la seule à entendre ses paroles, mon ton était ferme, dur, il pouvait faire peur à n'importe qui car je n'haussais pas la voix.

Daisy,je suis toujours le même que dans vos souvenirs, je n'ai pas changé, mais par contre, vous si, à l'époque ce qui était attirant était votre pureté, mais là cette pureté vous l'avez bel et bien perdu, vous avez perdu de mon intérêt. Donc ne prenez plus vos fantasmes pour de la réalité car plus rien ne se passera entre nous. Vous devriez prendre exemple de votre famille comme Mary Springbury qui elle est une Lady respectable. mais vous n'êtes plus rien pour moi, et vous ne l'avez jamais été, donc vous et votre impertinence sortez de ce magasin tout de suite.

Je regardais autour de moi et tout le monde nous regardait, je soupirais pour me calmer car je savais que personne ne pouvait entendre mes paroles mais j'avais parler assez fort pour que tout le monde m'entende :

"Oh ça va ! Il n'y a rien à voir pour alimenter vos ragots quotidien, circulez !"

Je lançais un regard noir à Daisy et je rajoutais aussitôt :

"Tu restera ici, je ne te ferais pas exiler à Londres "!
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MessageSujet: Re: Bonnes manières, quand vous nous tenez | Alexander Chesterfield Bonnes manières, quand vous nous tenez | Alexander Chesterfield EmptyJeu 1 Juil - 7:07

    Je voyais bien qu’il perdait patience, son petit monologue n’en était qu’une preuve supplémentaire. Son ton était si dure que j’en étais même bouleversée, chose rare, car rien n’y personne n’arrivait à me mettre dans un tel état. J’imagine que le seul homme pouvant y arriver était celui qui m’avait rendu telle que j’étais aujourd’hui. Ironique, n’est-ce pas ! Je l’entends vaguement parler de fantasmes et de Mary Springbury. Cette dame était peut-être tout ce qu’il y a de plus pure, mais elle ne m’appréciait point et je dois dire que je trouvais amusant d’être l’une des seules personnes pouvant la mettre hors d’elle. La dernière phrase du Lord résonne quelques secondes en moi. Sortir de ce magasin ? Moi et mon impertinence ? Décidément, ma mémoire avait oublié à quel point cet homme pouvait être vicieux, volontairement mesquin. Je relève le menton, posant mes yeux dans les siens, alors qu’il grogne haut et fort qu’il n’y a point lieu de s’attarder sur nous deux. Il s’empresse aussitôt de rajouter qu’il ne me renverrait point chez moi. Il n’était pas dupe, dommage. Pour l’une des rares fois de ma vie, j’adopte un visage fermé, sans joie, l’envie de jouer s’était tout à coup dissipé. Je ne me rappelais même plus la dernière fois que cela s’était produit. Rien, mais vraiment rien, n’arrivait à chasser ma joie de vivre, pourtant Monsieur Chesterfield venait de réussir cet exploit. Je tente tant bien que mal de garder contenance devant toutes ces personnes qui nous jetaient des coups d’œil, mais j’y arrive péniblement.

      - Pourtant, ça règlerait bien des problèmes. Tu ne m’aurais plus dans les pattes. Après tout, c’est comme ça que tu fonctionnes. Un peu de plaisir, tu disparais, puis tu choisis une autre proie. C’est maintenant au tour de Lady Mary Springbury. Peut-être devrais-je lui dire comment tu fonctionnes avec les femmes.


    Mon ton de voix était calme, mais dure. J’avais même omis le vouvoiement tellement le Lord en question avait réussi à me mettre dans tous mes états. J’aurais pu sortir du magasin, ce n’était guère l’envie qui me manquait, mais au fond de moi, l’orgueil était toujours présent. Il avait déjà gagné une bonne partie de la bataille et je ne pouvais me résoudre à me soumettre complètement à lui. Le visage fermé, je me retourne, dos à lui et contemple les flacons, c’était bien pour cela que j’étais venue à prime abord, après tout. Je me racle la gorge et tente de retrouver un ton joyeux, celui qui m’allait si bien, ce n’est guère fructueux.

      - Lord, si ma présence vous désespère autant, rien ne vous empêche de quitter les lieux, en ce qui me concerne, jamais personne n’est arrivé à me dicter ma conduite, ce n’est pas vous qui aller y parvenir.


    Je secoue ma crinière blonde et tente de me concentrer sur une odeur qui pourrait me plaire. Cette rencontre avait été beaucoup moins plaisante que prévu. À vrai dire, j’avais même un nœud dans l’estomac. J’allais parfois beaucoup trop loin dans mes petites manigances, mais jamais je ne me permettais d’être vicieuse. En vérité, je n’avais pas cette facilité que lui, il avait de repousser les gens avec un ton aussi abject. Je me surprenais moi-même à être ébranlée par ce qu’il avait pu dire, cela ne me ressemblait point. Un homme autre que lui aurait sans doute repris son calme et demandé pardon, mais je me demandais sincèrement si cet homme avait un semblant de cœur. J’entendais sa respiration derrière moi et j’avais l’impression que cette conversation n’en était pas encore à sa fin…
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MessageSujet: Re: Bonnes manières, quand vous nous tenez | Alexander Chesterfield Bonnes manières, quand vous nous tenez | Alexander Chesterfield EmptySam 3 Juil - 16:23

Je savais très bien que je pouvais être très dur et blesser les gens autour de moi, j'avais l'art d'apporter que malheur. Si mon père avait été à Meryton au lieu de Londres, il aurait été tellement fier de moi, ma mère cette lâcheuse, je ne préférais pas en parler, je la détestais, si elle n'avait pas succombé à la mort à ma naissance peut-être que j'aurais été différent. Mais, je suis détestable aujourd'hui, un libertin qui profite de la faiblesse de la femme pour ainsi assouvir ses besoins sexuels, voilà à quoi me servaient les femmes désormais, j'ai été trop déçu par elles, elles m'ont abandonné, ma mère dès ma naissance, Louise Wardauer ensuite, que j'ai préféré tuer plutôt que la voir dans les bras d'un autre. Je regardais Lady Springbury avec un certain dédain, elle n'était plus aussi appétissante qu'avant, plus aussi belle, plus aussi naïve. Du moins, si elle l'était quelque peu, car croire me retrouver était une grande erreur de débutante.

Je la voyais désemparé, je l'avais détruite, elle était bouleversée, et je restais de marbre ce n'était pas la première fois que je voyais une femme blessée à cause de moi, j'avais l'habitude. J'attendais qu'elle se reprenait pour ainsi l'achever. Un homme qui avait une once de coeur se serait excusé, je savais que c'était ce que Lady Daisy attendait de moi, mais je n'avais pas de coeur, mon humanité était partie lorsque j'ai ôté pour la première fois une vie, celle de Louise Wardauer.

Elle voulait me provoquer en ôtant le vouvoiement, mais mon visage restait inexpressif, elle m'indifférait. Elle me menaçait de dire à Mary Springbury, et là je riais, un rire bien mesquin.

    - Ecoutez Lady Daisy Springbury, aujourd'hui est ma dernière leçon de libertinage, je fonctionne comme cela et vous devriez en faire autant. Je vous ai pris avec plaisirs et je vous ai quitté sans regrets. Les sentiments sont bannis dans le libertinage, je ne vous ai jamais aimé, tout ce que j'aimais été votre virginité. Vous pouvez me détester, je saurais vivre avec. Puis quatt à Lady Mary Springbury,elle connait déjà ma vraie nature et à vraie dire j'ai changé de fonctionnement, je ne vais pas la mettre dans mon lit j'aurais l'impression d'avoir une Daisy Springbury bis.


Je regardais les gens autour de nous, après les avoir criés dessus ils n'osaient plus venir voir ce qu'il se passait, pour eux c'était quelque chose de nouveau, Lord Chesterfield qui s'était mis en colère à cause la nouvelle arrivante de Meryton Lady Springbury. Mais je savais que j'étais impressionnant et j'en jouais beaucoup cela m'évitait beaucoup de choses, Daisy ne voulait pas partir, ses répliques étaient drôles car c'était pathétique, elle ne réalisait pas encore ?

    - Mais si justement Daisy, je suis le seul être humain à avoir dicté votre conduite, vous m'avez suivie, vous m'avez écoutez et vous appliquez à la lettre ce que je vous ai appris. En réalité je suis quelque chose pour vous, vous...m'aimez ? (ce mot avais du mal à sortir de ma bouche) Non, je suis juste un symbole, le premier.


Elle s'était retournée pour sentir les odeurs de plusieurs parfums, je regardais le rayon et je pris un flacon de lavande car je savais qu'elle aimait la lavande. Je lui lançais pour qu'elle attrape.

    - Tenez, le voici votre odeur, je connais encore vos goûts. C'était ma dernière leçon, j'espère maintenant que vous allez passer à autre chose .
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MessageSujet: Re: Bonnes manières, quand vous nous tenez | Alexander Chesterfield Bonnes manières, quand vous nous tenez | Alexander Chesterfield EmptyMar 20 Juil - 7:30

    Je tente de reprendre mon calme, moi qui ne le perdait jamais. Les mots que j’entends n’aident toutefois pas. Il utilisait ce ton si dure, si franc, je ne comprenais tout simplement pas comment un être pouvait être aussi odieux. Je savais bien que la nuit que nous avions passé ensemble jadis n’étais pas un prétexte à l’amour, mais était-ce une raison pour avoir une vie hargneuse. Le libertinage était pour lui une manière de s’amuser en faisant fi de ce que les gens pouvaient ressentir. Pour moi, c’était aussi un amusement, mais dans le respect des mœurs. Je me rendais à présent compte que tout ce qui avait pu m’attacher à cet homme était l’idée de la nouveauté et maintenant, il n’avait plus aucun attrait. Surtout après les mots qu’il venait de prononcer. Je connaissais le libertinage, je connaissais les règles du jeu, mais j’y jouais d’une autre manière. J’étais amusante, j’étais pleine d’énergie, malicieuse, souriante. Lui, il ne désirait qu’un peu de plaisir, il ne voulait satisfaire que ses propres besoins sans partager le plaisir. J’avais de la peine pour Mary Springbury, à la seule idée que les plans de Lord Chesterfield puissent être devenus encore pires.

    Comme si je ne me sentais pas assez pitoyable, il ne peut se décider à s’arrêter et continue sur sa lancée, clamant haut et fort qu’il avait été important, qu’il avait dicté ma conduite cette nuit-là, à Londres. Je laisse échapper un léger rire. Il m’avait peut-être initié aux plaisirs de la luxure, mais bien parce que je l’avais voulu, bons nombre d’hommes m’avaient fait des propositions avant lui et j’avais refusé. Pourquoi avoir dit oui à ce Lord, j’imagine que jadis, il m’avait paru intéressant. S’il croyait sérieusement que j’éprouvais de l’amour pour lui, il avait un sérieux problème, l’amour du jeu, c’est tout ce que j’avais pu ressentir à l’époque. Un symbole, certes, il était le premier, mais ça ne voulait plus dire grand-chose après la conversation que nous venions d’avoir. Il ignorait qui j’étais réellement. Il me croyait être une petite blonde naïve qu’il avait ensorcelée le temps d’une nuit, mais peut-être se trompait-il. Si je m’étais retrouvée entre ses draps, ce n’était que par ma volonté et certainement pas par la sienne.

    Je garde toujours le silence, tentant de replacer chaque idée à la bonne place. Il me tend alors un petit flacon contenant un liquide mauve. C’était à la lavande. Je souris, peut-être était-il hargneux, mais on ne pouvait nier qu’il avait une mémoire exemplaire. Je m’en empare, bien décidé à passer à autre chose, comme il l’avait lui-même mentionné. Je me retourne, retrouve mon sourire habituel, jamais je ne me laissais abattre et sa leçon, il pouvait bien la garder.

      - Lord, sachez une chose, vous m’avez certes appris les ficèles du métier, mais cette nuit-là, il y a déjà fort longtemps, si je vous ai suivi, c’était de mon plein gré. Vous n’étiez pas sur un piédestal pour moi, vous m’avez choisi, mais je vous ai aussi choisi, autrement croyez-moi que j’aurais pu perdre ma virginité avec n’importe qui d’autre, si je ne vous avais pas trouvé intéressant.


    Je reprends doucement mon souffle, je ne voulais surtout pas qu’il s’imagine qu’il puisse avoir un quelconque pouvoir sur moi. S’il avait pu l’avoir durant une nuit, c’était maintenant une époque révolue.

      - Et je vous rassure, je ne vous aime point et vous avez perdu tout intérêt pour moi, un homme qui n’est pas amusant me serait aussi utile qu’une serpillère et autant spécifier que quelqu’un comme moi, n’a nul besoin de serpillère. Merci, Lord, pour cette dernière leçon, les hommes comme vous ne méritent nullement une femme comme moi ou comme Mary Springbury. Vous qui croyez être le centre du monde, un jour, vous verrez, vous finirez seul et peut-être que votre seul ami sera votre reflet dans la glace. Surtout, gardez espoir, les serpillères et les chiffons se feront un plaisir de partager un placard avec vous.


    Pour la première fois de ma vie, je vois Lord Chesterfield incapable de répliquer. Avant qu’il ne trouve quelque chose à redire, j’émets un dernier rire cristallin et m’éloigne vers le gentilhomme qui possède cette boutique pour mettre ce flacon sur la notre du Lord Chesterfield, il fallait bien lui faire payer son manque de respect d’une manière ou d’une autre…
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