Remember Austen, RPG du XIXe
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Premiers achats mondains

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MessageSujet: Premiers achats mondains Premiers achats mondains EmptyMar 7 Sep - 20:46

Edme s’était levé avec le soleil. Dès les rideaux transpercés par la lumière du jour, il pouvait ôter le sommeil de ses projets. Tout comme, au contraire, il lui était impossible de se réveiller tant que ses yeux n’étaient pas chatouillés par une lueur suffisamment forte. Une fois ses habitudes matinales exécutées, il avait fait le tour du propriétaire de sa nouvelle habitation. Nouvelle, il ne s’agissait que d’une façon de parler. Il y avait vécu tellement longtemps auparavant qu’il se devait de se l’approprier de nouveau. Malheureusement pour lui, il avait eu la surprise, au fil de son emménagement, de découvrir que bon nombre de meubles étaient beaucoup trop usagés pour être de nouveau utilisés, qu’énormément de vitraux devaient être remplacés, car blessés par l’usage du temps (ou de personnes malveillantes ?) et qu’aucune pièce n’était assez accueillante pour y passer un moment agréable.

Les premiers jours, réhabiliter la demeure n’avait évidemment pas fait partie de ses priorités. Le retour à la réalité était dur, beaucoup trop dur. Il était redevenu sédentaire et il lui était très difficile de penser qu’il se passerait un long moment avant de repartir. D’autant que, s’il remplissait la mission donnée par sa mère, à savoir se trouver enfin une épouse qui pourrait le satisfaire, il y aurait très peu de chances que celle-ci accepte de partir au gré du vent et des flots. Il était donc de son devoir de rendre cette maison habitable et en faire un lieu de vie et de joie. Il avait reçu de nombreuses caisses au fil des jours. Ses achats effectués un peu partout viendraient remplir les pièces encore beaucoup trop vides. Mais il avait énormément d’achats à faire, et il s’était enfin décidé à en accomplir une partie ce jour même. Il devait également engager une gouvernante, mais cela primait encore moins parmi toutes les résolutions qu’il avait prises. Il pouvait très bien se débrouiller tout seul les premiers temps. Il ne vivait que dans une seule pièce, qui ne nécessitait donc pas énormément de soins.

C’est ainsi qu’à l’heure d’ouverture des boutiques, il était déjà au milieu des étalages. Il aimait faire des achats, comme tout le monde, mais était incapable de savoir par lui-même ce dont il avait besoin, et non envie. Il fit trois fois le tour du marchand de tissus avant de se dire qu’il acheterait des rideaux en dernier lieu, quand il saurait exactement de quoi il aurait besoin, quelle couleur choisir pour aller avec la décoration et quel tissu conviendrait le mieux. Autrement dit, quand il aurait effectivement embauché une gouvernante à tout faire pour l’aider à faire ses choix. Il passa devant les habituelles boutiques de tailleurs. Il aurait bien besoin d’une nouvelle tenue. Il n’était pas réellement habillé comme une personne de son rang. Il avait certes quelques tenues mondaines, mais pas vraiment anglaises. Il regarda rapidement à travers la vitre, mais remit aussi cela à plus tard. Il manquait cruellement de motivation. Il ne savait absolument pas par où commencer. Il retourna à la boutique de tissus et refit un tour. Regardant les clients autour de lui, il décida de les imiter. Peut-être savait-il mieux comment choisir ? Il attrapa une étoffe, fit mine de la palper, de la caresser. C’était doux, certes, mais qu’est-ce que cela lui apportait ? Il regarda de nouveau autour de lui. Une employée de maison payait plusieurs coupons de soie. De la soie comme rideau ? Cela faisait très tape-à-l’œil. Il fouilla des yeux, à la recherche d’une âme compatissante, mais il ne pouvait se permettre de demander de l’aide à quelqu’un. Cela ne se faisait pas dans les contrées anglaises. C’était chacun pour soi. Alors il refit le tour encore une fois. Le propriétaire le regardait désormais réellement bizarrement. Il lui fit un signe compatissant, un léger sourire, et replongea au milieu des tissus, faisant mine de savoir ce qu’il cherchait. Il accapara la première personne qui s’arrêta à ses côtés et qui ne semblait pas prête à agresser toute personne venue.

« Pardonnez-moi... Hum… C’est… Du lin n’est-ce pas ? »
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MessageSujet: Re: Premiers achats mondains Premiers achats mondains EmptyMar 7 Sep - 22:51



Premiers achats mondains Kate-Beckinsale-kate-beckinsale-10072961-100-100 Premiers achats mondains OrlandoBloom-Challenge16-1
Edme & Purdey

Assisse dans l'immense demeure qui était mienne à présent, je restais assisse devant la fenêtre de ma chambre tout en regardant le soleil se lever sur un nouveau jour que j'espérais meilleur. Le regard dans le vague je laissais ma main caresser le rideau de velours qui pendait avec lourdeur sur l'armature de mon ouverture sur le monde. Un long soupir s'échappa de ma gorge alors que je me levais d'un bond tout en laissant le tissu de ma robe en coton tombait avec volupté sur mon corps fatigué. Malgré la pénombre qui inondait la chambre, je me dirigeais avec peine vers mon lit. Dans ma marche, mon pied heurta maladroitement ma coiffeuse alors que je serrais les lèvres pour qu'aucun son ni même de juron ne sortent de ma bouche délicate. Quelques secondes plus tard je fus heureuse de de me laisser tomber sur le matelas moelleux de mon antre. D'un geste démesurément lent je ramenais mes draps de satins sur mes épaules légèrement dénudées. Une bonne heure plus tard ce fut ma gouvernante qui me réveilla avec douceur tout en ouvrant légèrement mes rideaux pour laisser entrer quelques rayons de lumière. Ma gouvernante était une des rares personnes qui m'avait suivit depuis ma plus tendre enfance. Elle avait tout quitté pour me suivre même si mon comportement lui était le plus souvent incompréhensible. Pourtant elle ne disait que rarement le fond de ses pensées tout en acceptant mes caprices les plus exigeants sans rien dire. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres alors que je me levais pour rejoindre la salle juste à côté de ma chambre. Une salle des plus banale avec en son centre une baignoire en cuivre dans laquelle s'échappait de gros bouffées de chaleur. Je laissais alors ma robe glissait le long de mon corps pour finir sur le sol sous le regard débité de ma gouvernante qui s'empressa de ramasser ma robe alors que j'entrais par palier dans mon bain.
Je me laissais aller sans le moindre complexe alors que le petit tintillement de l'eau dès le moindre mouvement de ma part sonnait tel une douce mélodie dans mes oreilles. Levant mes mains vers mon visage j'eus la mauvaise surprise de voir sur ma peau si pâle des rides hideuses et épaisses se dessinait signe qu'il était tant pour ma personne de quitter mon bain. Arrivée dans ma chambre j'eus la mauvaise surprise de ne voir sur mon lit qu'une seule et unique robe, malheur ! Étant arrivée depuis peu dans la si belle et si grande maison de mon enfance, la plus grande partie de mes robes n'était bien sur pas encore arrivée à Meryton. Je n'allais quand même pas me montrer dans la ville tous les jours avec la même robe. Ah non je ne pouvais point le concevoir. Je n'avais plus d'autre choix que de partir en ville pour chercher du tissu pour mes futures robes ainsi qu'un tailleur qui serait de taille pour me concevoir de petites merveilles.

Vêtue de la seule robe qui me restait de propre qui était soit dit en passant tout de même assez jolie, je montais dans la diligence qui m'attendait avec à mes côtés ma gouvernante. En fin de compte j'aimais assez ma robe malgré l'amertume que je ressentais dès que mon regard se portait sur elle. Taillée dans un tissu précieux, de la soie, marron elle suivait avec simplicité les courbes de mon corps. Bien que je n'étais guère emballée par des couleurs sombres qui me donnaient des airs sévères à mon humble avis, cette robe allait convenir pour aujourd'hui … Le temps était assez beau sur Meryton à mon plus grand plaisir même si tenir mon ombrelle allait très vite devenir insupportable pour moi. Une lady doit avoir une peau la plus blanche possible … Mon dieu ! Je détestais tant la façon de penser de mes ancêtres qui stéréotypé tous les jeunes filles de notre époque pour qu'elles soient de bonnes épouses. En parlant de ça, je m'étonnais encore de ne pas avoir encore reçu une lettre de ma chère mère où elle se plaindrait encore et encore que sa tendre petite fille ne lui donne pas de descendance mais surtout qu'elle attendait avec impatience l'attente d'un mariage de ma part. Mariage ! Fallait il vraiment passer par cette étape pour trouver le bonheur … Malgré mon âge je ne pouvais me résigner à rester avec une personne qui me dégoûterait. Je voulais au moins ressentir pour lui un minimum d'amour. De toute façon j'avais encire la vie devant moi alors pourquoi me presser pour assouvir les devoirs de ma famille. La diligence s'arrêta en douceur devant soit disant la meilleure boutique de tissus de la ville. Je n'avais qu'une envie voir si la réputation de ce magasin était bien bel réel. Entrant dans la boutique je croissais aussitôt le regard de la gérante auquel je répondis par un léger sourire. Non pas un sourire large qui montrerait à tous mes dents aussi blanches soient elles surtout un sourire discret qui était digne de la classe de cette femme. Bien que je me moquais assez des différentes classes, il était hors de question que j'attire l'attention sur moi. J'avais une place bien définie et il était de mon devoir de ne pas dépasser ses limites. Je flânais alors dans les différents étalages de tissus lorsque mon regard se posa sur du lin blanc. Ce tissu bien que très modeste pourrait devenir une magnifique étoffe lors de mes moments solitaires dans ma demeure si grande et si vide. J'attrapais avec délicatesse le tissu que je fis rouler entre mes doigts alors qu'un homme venait à m'interpeller pour me demander si le tissu qu'il tenait était du lin. Me tournant vers lui alors qu'un léger sourire moqueur se dessinait sur mes lèvres je m'exclamais.

    PURDEY - « Cela m'en a tout l'air ! C'est bien rare de voir une personne de votre genre prendre la peine de flâner dans un magasin de tissu, pas que cela ne me dérange en aucunement. »


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MessageSujet: Re: Premiers achats mondains Premiers achats mondains EmptyMer 8 Sep - 0:39

Edme avait donc eu une bien mauvaise idée. A la vue du sourire moqueur que la femme lui adressa, il comprit qu’il aurait bien pu s’abstenir de demander conseil à qui que ce soit. Dans un premier temps, il s’en voulut de l’avoir interpellée. Nul n’aimait être dérangé à n’importe quel moment par une personne demandant des informations. D’autant plus une personne d’un rang important. A son apparence, la femme ne faisait evidemment pas partie des employés du magasin venus faire des emplettes pour leurs Maîtres. Cependant, la remarque qu’elle lui fit le rassura quelque peu. Elle ne l’avait pas envoyé promener au moins. Elle avait même eu la gentillesse de lui répondre. C’était bien du lin. Mais la situation dans laquelle se trouvait Edme lui faisait un peu oublié sa requête. Quelle importante avait ce tissu, désormais ? Il acquiesca sans s’attarder plus sur l’étoffe qu’il tenait.

« Je vous remercie » répondit-il simplement avec un léger salut de la tête.

Dans un deuxième temps, il s’offusqua de la fin de la réponse de la dame en face de lui. Une personne de son genre ? Et de quel avait-il l’air ? Il avait une tenue très peu noble, certes, mais il n’avait pas énormément d’affaires pour le moment. Tout était en transit jusque chez lui, et il avait une tenue de voyage très simple. Mais tout de même, il n’avait pas l’impression de donner une mauvaise image de lui. Ou alors au contraire voulait-elle dire qu’il était justement d’une catégorie trop élevée pour venir faire les magasins ? Encore plus de tissus ? Ou peut-être qu’un homme était peu courant dans ce genre de boutique ? Il jeta un bref coup d’œil autour de lui. Effectivement, ils n’étaient pas nombreux. Très rares même. Il n’en vit qu’un, et encore, accompagnant une damoiselle. Observant encore un peu mieux, il s’aperçut également que les clients étaient surtout des employés de maison agissant pour le compte de leur patrons. Il ne savait donc pas exactement ce que la femme voulait dire. Cela faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas eu à se soucier des réactions et opinions des autres, qu’il avait oublié les règles de l’art.

« Est-ce si étonnant ? N’est-on jamais mieux servi que par soi-même ? »

Il avait essayé de prendre un ton agréable, mais il n’avait pu s’empêcher d’être sec. Il soupira en posant le bout de tissu avant de se retourner de nouveau vers la jeune femme.

« Veuillez m’excuser… Je ne suis malheureusement pas en train de flâner. »

Avec un sourire qu’il voulait charmant, il espérait s’excuser de ses paroles maladroites. Après tout, elle l’avait dit elle-même, cela ne la dérangeait pas de le voir dans un tel magasin. Et puis, une telle situation ne devait pas être courante.

« Et ce n’est pas véritablement un mal de venir faire mes achats moi-même. On y rencontre des personnes fort agréables. »



[Désolé, c'est un peu pourri, mais vu l'heure... Et comme je suis pas là demain, j'ai voulu te répondre quand même]
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MessageSujet: Re: Premiers achats mondains Premiers achats mondains EmptyMer 8 Sep - 1:55

Distraite par le lieu, je tournais la tête à droite et à gauche pour regarder les clients vagabondaient tout comme moi dans les rayons. Mon regard se posa sur une jeune fille à la longue chevelure blonde et bouclée. Dans un sens je lui enviais sa beauté juvénile et innocente qui avait été mienne par le passé. A présent certes mon corps avait gagné des formes mais les traits de mon visage s'étaient durcis et quelques rides commençaient à se dessiner en toute discrétion à mon plus grand désarroi. J'avais perdu toutes traces d'innocence en quittant la ville mais aussi mon amour de jeunesse. Le seul et unique qui me hantait encore et toujours mais surtout qui était la cause de ma venue ici. Je devais continuer à avancer … Si seulement remonter le temps était une chose accessible, je reviendrais au temps où j'étais encore fraîche et innocente. Cette époque où je jouais en compagnie de David en toute insouciance sans penser à notre séparation future. Si seulement à cette époque j'avais su comment nos vies allaient tourner à cause d'une mort j'aurais pris les choses en main. Je soupirais en silence alors que la voix du jeune homme se faisait entendre. J'hochais légèrement la tête en signe d'approbation comme toute dame de ma classe l'aurait fait pourtant je me sentais mal à l'aise dans ce lieu. Ce n'était en rien la présence de l'inconnu qui m'indisposait car j'étais avant tout une femme et être en charmante compagnie n'était en rien désagréable au contraire même. Mais en ce jour radieux je venais à faire mon grand retour en ville et même si je savais très bien que les mauvaises langues finiraient par dires de mauvaises paroles à mon sujet je n'arrivais point à le supporter. Avais je fais la plus grande erreur de toute ma vie en revenant ici ? J'espérais que non même si au fond une petite voix me criait sans cesse que ma décision même murement réfléchie n'était au fond qu'un sursaut de ma jeunesse gâchée. Je tournais la tête dans la direction du jeune homme qui venait de dire des paroles des plus censées. Pour une fois qu'une personne et surtout un homme venait à parler de cette façon à une femme sans la prendre de haut je ne pouvais qu'appréciais ses efforts. Un sourire se dessina sur mes lèvres à présent moins moqueur que le précèdent. Car comme toutes femmes le sourire et mes yeux de biches étaient ma meilleure protection envers les autres et surtout envers les hommes.

    PURDEY - « Je ne vous contredirez guère sur ce point. »

Je le quittais un instant du regard pour croiser celui de ma gouvernante qui s'empressa de me donner toute son attention. Dans un sens j'aimais cette sensation de pouvoir que j'avais sur elle même si d'un autre côté je me dégoutais intérieurement d'infliger de telle chose à une personne aussi mortelle que moi. Je lui montrais d'un geste rapide du regard que le lin juste devant fera parti de ma note. Pas la peine que je viennes à m'encombrer de ce tissu alors que ma domestique était là pour ça. Quelle personne pathétique étais je ! J'avais été sèche dans mes paroles en réponse au jeune homme qui ne semblait guère avoir aimé ma première phrase. Certes il venait de s'adresser à la plus personne la moins courante du magasin. Mais bon au moins ça me faisait de la conversation et vu que son visage m'était totalement inconnu cela me soulager assez. Les grandes retrouvailles n'étaient pas pour maintenant, dieu merci ! Je n'étais pas encore prête pour ça du moins pas aujourd'hui. Demain sera surement plus propice à cela. Ne jamais remettre ce que l'on doit faire … voilà une expression qui me correspondait guère. J'avais mit huit longues années pour me décider de revenir à Meryton alors imaginez le temps que j'allais mettre pour reprendre ma place dans l'aristocratie de la ville … Face au excuse du jeune homme je gardais le silence qui était bien plus malsain que d'acquiescer comme je savais si bien le faire. Après tout je n'allais pas accepter aussi facilement ses excuses après des paroles aussi sèches à mon sujet alors que je lui venais en aide. Je n'étais pas n'importe qui ! Juste une Lady qui essayait de se faire bien avoir par ses compatriote et cela passait en ce moment par le choix des tissus de sa nouvelle garde robe. Mais vu les nouvelles paroles du jeune homme je fixais toute mon attention sur lui tout en arquant un sourcil. J'avoue qu'à propos des changements d'humeurs j'étais sans aucune prétention de ma part la reine mais le jeune homme semblait être à ma hauteur. Attrapant un nouveau morceau de lin dans les ton crème qui pourrait aussi faire pour une étoffe et qui serait sans contexte mon salissant que la blanche, je pris mon temps avant de me retourner vers lui pour lui faire part de ma réponse.

    PURDEY - « Je peux vous retourner sans contexte le compliment … Mais pour être honnête je vous déconseille le lin pour tout ce qui est habillement »

Vu que le jeune homme n'arrivait pas à savoir sans le moindre doute si le tissu qu'il tenait dans ses mains étaient du lin, je me permettais une simple remarque anodine.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Premiers achats mondains Premiers achats mondains EmptyJeu 9 Sep - 12:23

    La réaction de la jeune femme ne fut pas si hostile que ce à quoi il s’attendait. Elle-même avoua qu’elle ne le contredirai pas. Et le sourire qu’elle lui adressa en même temps parvint à lui faire regretter son mauvais comportement. Elle avait un très joli sourire, effectivement, mais il ne put s’empêcher de penser malgré tout qu’il devait être travaillé et répété. Même le regard qu’elle lui lança, qu’il trouva fort charmeur, devait être une parade habituelle pour une femme de son rang, visiblement élevé. Il lui faudrait un peu de temps pour discerner les honnêtes des hypocrites. Mais après tout, celle-ci ne devait pas faire partie de la deuxième catégorie. Elle avait répondu à sa question sans même l’envoyer promener comme un vulgaire vagabond, c’est que cela ne la dérangeait pas plus que cela. Il avait déjà été renvoyé bien plus sèchement par des demoiselles, il savait désormais qu’elles ne s’empêchaient pas d’envoyer promener ceux qui dérangeaient l’air ambiant.

    Quand celle-ci détourna la tête un court instant, il ne put s’empêcher de suivre son regard. Qui regardait-elle ? Etait-elle venue seule ? Peut-être son époux n’était pas loin, à épier leur discussion ? Ou avait-elle un domestique chargé de la surveiller ? Mais une femme sembla répondre à son appel, discrètement. Du moins, elle semblait se sentir concerné par le fait qu’elle tournait les yeux dans sa direction. La dame fit d’ailleurs un bref signe vers le tissu qu’elle tenait peu auparavant. Une employée, donc. Si elle allait faire ses achats avec une domestique prête à accomplir toutes les tâches ennuyeuses (porter, payer, donner les ordres aux vendeurs), c’est qu’elle n’était pas n’importe qui. Les employés de maison étaient choses courantes, mais la plupart du temps restaient dans les demeures à s’occuper des tâches quotidiennes. Celle-ci suivait sa maîtresse partout. Il s’imagina un instant dans la même situation. Que penserait-il s’il se promenait sans cesse avec une jeune femme prête à accomplir tout ce dont il n’avait pas envie. A réagir au moindre hochement de sourcil, à deviner ce dont il avait envie en permanence. Oh, non, il n’apprécierait pas. Il aimait beaucoup trop être « indépendant », et avait surtout été habitué à accomplir ses corvées légères seul. Il n’était pas chargé des tâches salissantes, mais n’envoyait pas une personne effectuer le moindre de ses actes. Que cela devait être ennuyeux. Malheureusement, sa mère lui avait bien dit qu’il devrait sans doute faire cela à son retour en ville. Mais pour le moment, il préférait retarder l’échéance. Déjà qu’il aurait dû se trouver au moins une cuisinière depuis les quelques semaines qu’il était rentré. Ou une personne pour l’aider à remettre la demeure en ordre. Il verrait cela plus tard.

    De retour à la réalité, il remarqua que la jeune femme prit de bien moins bonne augure ses excuses. Elle arqua un sourcil presque effrayant, avant de se détourner littéralement de lui. Ainsi c’était comme ça, ici ? Quand quelque chose nous énervait, il fallait juste l’ignorer et passer à autre chose ? Il espéra que son compliment allait aider à faire passer la chose. Il haussa les sourcils un quart de seconde mais se reprit bien vite quand elle se tourna de nouveau vers lui. Elle avait eu le mérite d’accepter sa flatterie. C’était une bonne chose. Edme ne s’était en rien forcé. C’était effectivement une très jolie jeune femme, d’ailleurs très bien mise en valeur par ses vêtements, même peu extravagants. La simplicité était toujours tellement plus jolie. Elle lui retourna même le compliment ! Il savait au moins beaucoup mieux réagir à cela. Il fit un bref signe de tête en arguant son plus joli sourire.

    Elle lui prodigua même un dernier conseil. Pas de lin pour l’habillement. Compris. De toute façon, en réalité, il n’avait aucune idée de ce dont il en ferait. Il ne savait pas du tout par où commencer pour réhabiliter sa demeure. Il lui fallait réellement embaucher quelqu’un.

    « Je saurais me souvenir de votre précieux conseil. Mais en réalité je viens de reprendre possession de mes lieux, et je cherche à les égayer. Ils sont beaucoup trop peu accueillants. Malheureusement, je me rends compte que je ne m’en sortirai jamais seul. Je vais sans doute remettre la tâche à un moment plus propice. »

    Il fit un bref regard autour de lui, faisant mine d’être perdu au milieu de tant de couleurs et de matières. Comment les demoiselles faisaient pour tous les connaître ? Il se tourna de nouveau vers son interlocutrice, quand il réalisa qu’ils ne s’étaient en réalité même pas présentés. Il ignorait toujours à qui il s’adressait, qui il avait « osé » interpellé ainsi. Il fit une brève révérence en suivant les conseils dont lui avait fait part Allyson, tout en déclamant son identité.

    « Veuillez me pardonner, je suis vraiment rustre. Je ne me suis pas présenté ! Lord Phitt. » déclara-t-il sur un ton qu’il voulait très solennel.



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MessageSujet: Re: Premiers achats mondains Premiers achats mondains EmptyVen 10 Sep - 1:13

Je jetais un coup d'œil à ma gouvernante, Gillian, une personne que je traitais en public comme une moins que rien du moins comme une simple servante. Hors elle était bien plus pour moi malgré mon comportement qui pouvait paraitre odieux. Elle m'avait suivit partout même lors de mon escapade qui devient permanente à Londres lors de la naissance du fils de David. Et surtout malgré tous les choix mauvais que j'avais pu faire, elle ne m'avait jamais juger et pire elle me comprenait. Malgré son âge bien plus avancé que moi elle m'avait toujours privilégiée à une vie de famille et à présent elle se retrouvait seule sans aucune famille et sans aucuns enfants. Dans un sens je m'en voulais de l'avoir privé de la vie que toutes femmes sur cette terre souhaiteraient avoir. Et malgré tout mes efforts pour la faire fuir, elle ne me lâcha jamais. Une chance ! Mais la n'était pas la question. Pour une fois il était temps que je mette de côté mes états d'âmes. J'étais en compagnie d'un jeune homme des plus charmant même si son identité m'était encore inconnu même si au fond cela ne me gênait guère au contraire même. J'étais pour lui, une femme banale et normale ce que j'avais toujours voulu être. Certes vu mon attitude et ma robe ce n'était guère difficile de se tromper sur ma classe sociale. Entendant les nouvelles paroles du jeune homme j'eus du mal à cacher la surprise qui voilà mon regard. Même si cela faisait six ans que j'avais quitté la ville je reconnaissais la plupart des personnes que j'avais croisé lors de cette journée. Certes la plupart avait prient en maturité , laissant les joues des jeunes enfants disparaître pour laisser à la place de magnifiques jeunes fille et de charmants jeunes hommes. Quand au personne bien plus âgées que moi, les rides commençaient à marquer leur territoire, quelle horreur ! Les rides … rien que ce mot me donnait la migraine tout en me laissant un arrière goût malsain lorsque le jour se couchait pour en laisser un autre naitre. Le temps coulait entre mes mains sans que je ne puisses le saisir à mon plus grand malheur. Sans même que je puisses réagir j'étais passée de la jeune fille innocente et une femme d'âge mure seule et remplie de regrets. Toujours le même refrain ce qui avait le don de m'agacer ! Mais revenons au jeune homme qui semblait être dans la même situation que moi. Certes l'intérieur de ma demeure était en tout point charmant vu que ma mère mettait un point d'honneur à garder toutes nos demeures dans un bel état. Mais ce qui me choqua dans ses paroles furent la fin.

    PURDEY - « Il ne faut jamais remettre les choses que l'on doit faire aujourd'hui à demain. »

J'étais tellement douée pour faire la morale aux autres sans pour autant que je les appliques dans mon existence. Personnellement je trouvais que mon costume de donneuse de morale m'allais à ravir. Un costume qui me rendait aussi insupportable aux yeux de certains … Mais je me moquais, du moins en apparence, des paroles que les autres pouvaient avoir à mon égard. J'étais une femme entière derrière mon masque d'intouchable … Certes peu de personnes avaient la chance de me voir sans ce masque. Enfin je venais de connaître le nom du jeune homme devant moi. Lord Phitt ! Vu sa tenue quelque peu banale je fus légèrement surprise de son titre mais au moins cela signifiait qu'il se moquait des apparences. J'appréciais grandement ceci. Enfin une personne qui avait bien plus de courage de moi !

    PURDEY - « Enchantée de faire votre connaissance Lord Phitt, Lady Pickhill pour vous servir. »

Ce jeune homme m'était des plus sympathique par son comportement et son attitude désinvolte pour son rang. Il avait besoin d'aide pour redonner du prestige pour sa demeure et sans être prétentieuse j'étais une des personnes les mieux placées de la boutique pour lui venir en aide. Posant un doigt sur mon menton tout en faisant mine je parcourus rapidement les nombreux étalage à la recherche des tissus parfaits tout en regardant tout de même pour moi au passage. Mon regard se posa alors sur du velours, la valeur sure pour les chambre. Car en plus d'être opaque par son épaisseur il était un isolant parfait. Certes il n'était en rien comparable aux murs cependant il donnait un petit plus au demeure pour les rendre encore plus chaude.

    PURDEY - « Pour les chambres, le velours reste une valeur sure que ce soit au niveau de son opacité et de son épaisseur. »
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MessageSujet: Re: Premiers achats mondains Premiers achats mondains EmptySam 11 Sep - 14:47

    Edme ne put s’empêcher de sourire à sa phrase toute faite. Effectivement, c’était sûrement un des conseils les plus donnés au monde. Ne jamais remettre à plus tard. Ce n’était pas dans ses habitudes, bien loin de là. Au contraire, il préférait finir ses tâches au plus vite. Généralement, il trouvait cela beaucoup plus pratique. D’autant plus que, dans son passé, une opportunité laissée passée par flegme ne revenait jamais, leur itinéraire étant totalement spontané. S’il n’accomplissait pas de suite une chose dont il avait envie (ou besoin), il était quasiment certain que l’occasion ne se représenterait pas, ou du moins pas avant de revenir au même endroit (il se passait bien des mois ou des années avant de revenir une deuxième fois au même lieu).

    Il examina la jeune femme en face de lui sans savoir s’il pouvait se permettre de parler librement. Certes, elle lui avait répondu un peu sèchement au début, mais ne l’avait pas rabroué, même quand il devait sûrement la déranger. Elle avait l’air attachée aux formalités mondaines, au respect (ou hypocrisie, au choix) dont chacun devait faire preuve envers les autres. Mais il se permit tout de même une petite réflexion.

    « Que voici une jolie recommandation, à laquel je devrais faire attention. Mais connaissez-vous une seule personne capable de respecter cet avis ? Je crains personnellement que non. »

    Lors de sa présentation, il eut l’impression de voir une réaction qu’il ne sut interpréter. Etait-elle surprise de le savoir Lord ? Ou au contraire semblait-elle réjouie ? Il ne pouvait se décider. Il lui semblait qu’il devait sans doute y avoir un peu des deux. Mais il ne s’y attarda pas plus que ça. Qu’est-ce que cela pouvait bien lui faire ? Certes, il ne présentait pas encore très bien, de par ses habits, ses habitudes, toute l’image qu’il renvoyait qui ne faisait aucunement deviner sa caste. Mais cela n’était que temporaire. Même les plus aisées des personnes qu’il avait rencontré loin de ses terres, parmi ceux qui voyageaient depuis bien des années, n’étaient pas très « propres » sur eux, dans le sens où on ne pouvait aucunement se douter de leur rang. Cependant, d’ici quelques semaines, quand il aurait complètement réinvesti ses lieux, fait tailler des tenues beaucoup plus dignes et appris les rudiments des anglais, il se fondrait totalement dans la masse. Mais il était beaucoup trop nonchalant, et avait surtout appris beaucoup trop de manières de pays différentes pour arriver à savoir laquelle s’appliquait dans quelle circonstance.

    Lady Pickhill ? Ce nom lui disait quelque chose, mais il ne savait guère plus quoi. Mais sa mère connaissait bien du monde à Meryton, et c’est fort possible qu’il ait entendu ce nom durant une des nombreuses discussions qu’elle avait avec ses amies. Elle n’était pas douée ni intéressée par les commérages, mais était bien obligée d’en être au courant, tant ce sujet était primordial dans leur ville. Cependant, Edme n’en était pas sûr. Tant de noms étaient passés dans ses oreilles qu’il ne pouvait se souvenir d’eux tous.

    Il regarda ensuite avec plaisir la Lady se déplacer au milieu des étalages en regardant avec curiosité les tissus présents sous ses yeux. Comme à son attente, celle-ci lui fit de nouveau part de son expérience. Le velours était une valeur sûre ? Il savait rapidement à quoi s’attendre mais sans connaître exactement les caractéristiques de cette matière. Il connaissait rapidement les tissus les plus courants et en avaient découverts des inattendus dans certaines contrées, mais ne restait pas un expert. Ainsi donc le velours convenait pour une chambre. Il était vrai que cela devait bien couvrir la lumière. Il s’agissait d’un critère très important pour Edme, qui se réveillait dès le premier rayon de soleil passé dans sa chambre. Apparemment,la jeune femme s’y connaissait. Après tout, comme toutes les jeunes femmes.

    « Il faut évidemment qu’il soit assez sombre pour empêcher le jour de rentrer… »

    Il se rapprocha d’elle pour mieux examiner les tissus dont elle lui parlait. Il en tâta deux ou trois, faisant mine de s’y intéresser, mais sans trop exactement savoir lequel il touchait.

    « Je serais bien perdu sans vos précieux renseignements. Peut-être devrais-je me faire aider d’une personne qui s’y connaît mieux que moi » lança-t-il avec un léger sourire. Evidemment, il ne pouvait se permettre de proposer quoi que ce soit, mais deux-trois remarques intelligement dirigées lui ferait peut-être lui donner deux trois conseils de plus.
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Premiers achats mondains

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