Timothy Leycester est un nom qu’il ne risque pas d’oublier sous peu. Plus jeune fils de l’un de ses professeurs, il fut à l’origine de tout le trouble qui bouleversa son adolescence. A l’heure où les enfants grandissent et apprennent à se connaître, l’attrait du jeune garçon pour lui à cause de ce déguisement que son père lui imposait lui fit douter d’absolument tout ce qu’il pensait savoir. Qui était-il, qui aimait-il ? Le doute perdura plusieurs années, car comment un garçon peut-il s’affirmer en tant que tel alors que toute sa vie tourne autour de la féminité qu’il doit se forcer à constamment dégager ? Son nouveau départ sans robe ou perruque grotesque à porter, le soulagement à ne plus sentir les avances poussées du jeune homme à son égard lui remirent la tête sur les épaules et lui permirent de ne plus douter de ses « goûts », mais il garde de cette époque un trouble sans nom.

Bethany a toujours été sa seule amie, la seule à le comprendre. Elle est la sœur qu’il n’a jamais eut. Depuis tous petits, il n’y a qu’avec elle qu’il a accepté de partager ses poupées, si chères à son cœur. Maintenant qu’il vit seul pourtant, qu’il regarde en arrière, il est un regret dont il ne parvient à se défaire, le mensonge. De toutes les personnes à qui il a toujours du mentir sur son identité, elle reste celle face à qui être Patricia avait été le plus dur. Alors qu’elle lui confiait tout, il n’a jamais pu se résoudre à lui avouer que sa vie entière était une mascarade… Le plus douloureux étant sans doute la candeur et la naïve confiance qu’elle lui a toujours accordé, sans jamais douter une seconde de lui. Mais maintenant que Patricia n’est plus et que tous deux se retrouvent à Bath, que va-t-il advenir de leur amitié si elle en vient à la recroiser et le reconnaître ?

Durant toute sa jeunesse à Kingsley’s School, personne n’a jamais découvert son terrible secret… Personne, exceptée Britanny. A l’heure tardive où personne n’allait normalement plus se laver, l’unique moment de la journée où il pouvait redevenir un garçon, il a fallut qu’elle vienne et le découvre… Pourtant, l’affaire ne s’est jamais ébruitée. Il y eut du chantage, des tensions entre eux, mais jamais aucun mot ne fut soufflé à qui que ce soit. Il a beau n’avoir jamais apprécié la petite peste blonde, il doit au moins reconnaître qu’il lui est reconnaissant de cela. Quand bien même ce secret le tuait, lui fit douter de longues années de sa propre personnalité et de son orientation sexuelle, s’il avait dut être révélé, il n’aurait pas aimé que cela soit fait de cette façon. Il ne se sont jamais revus depuis qu’ils ont quitté le pensionnat.