Remember Austen, RPG du XIXe
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Partagez|

A night to remember | Kenneth

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
InvitéInvité
A night to remember | Kenneth Empty
MessageSujet: A night to remember | Kenneth A night to remember | Kenneth EmptyJeu 3 Juin - 21:23

    A night to remember | Kenneth Icone210 A night to remember | Kenneth Icone13
    « Le voeu fait dans la tempête est oublié dans le calme. »

    La demeure au grand complet était plongée dans une noirceur effrayante et puisqu'on ne m'appréciait guère, je me retrouvais à errer seule entre ses murs qui ne me semblaient guère rassurant. L'entièreté des Springbury était cachée dans différentes pièces, je n'en savais pas plus et je ne désirais pas passer mon temps avec des gens qui ne m'appréciaient point. Bref, je marchais vers la cuisine, espérant trouver une quelconque confiserie qui apaiserait ma peur. Après tout, une femme demeurait une femme et je n'étais guère rassurée d'entendre le vent qui raflait à peu près tout sur son passage. La pluie s'abattait de sorte à ce que même les murs de cette mansion le ressentent. La chandelle de cire que je tenais fébrilement vacillait de sorte que je ralentissais mes pas, je ne connaissais pas assez cette demeure pour m'y retrouver en pleine noirceur. À ce moment précis, j'aurais tout donné pour être dans les bras de mon père, à Londres. D'ailleurs mes plans pour y retourner ne fonctionnaient pas exactement comme je le voulais, mais ça viendrait...

    C'est donc à coup de petits pas que je me rends dans la cuisine déserte. Même les employés s'étaient réfugiés ! Je soupire, je devrais donc me concocter moi-même quelque chose, évènement très rare. Je dépose ma seule source de lumière et arpente la grande pièce. Après quelques minutes, je mets enfin la main sur quelque chose de potable : un pâtisserie du dîner qui n'avait pas été mangée. Rien de mieux ! Je lève les jupons de ma robe aux teintes rosées et prend place sur un petit banc face à une fenêtre. Je croque à pleine dents dans ma collation et frissonne à la vue de la grande noirceur qui sévissait à l'extérieur. Je n'aurais pas aimé y être, c'était chose certaine. Je ne ressentais même pas l'envie d'être peste ou d'adopter une attitude joueuse avec quiconque se soir, chose extrêmement rare, sachant que j'étais manipulatrice et dragueuse comme il ne s'en fait plus. Une Don Juan au féminin. Je termine mon mini repas et me relève dans l'idée d'aller enfiler une nuisette pour tenter de dormir un peu.

    Alors que j'emprunte le couloir principal, quelques coups résonnent sur les deux portes massives qui constituent l'entrée. L'idée première qui me vient à l'esprit est de fuir, laissant même tomber ma petite chandelle, mais je reprends vite mon calme et ne fuit guère. Les coups s'intensifient, je ne pouvais point laisser toute âme qui vive à l'extérieur de ces murs, c'était la mort assurée, ou presque. Je me dirige donc vers les deux portes et soupire devant le fait que le valet ne s'y trouve pas, rien de surprenant, mais l'idée d'ouvrir ces portes me donnaient la nausée. Je dépose la chandelle sur une petite étagère non loin et avec toute la force dont je suis capable, j'entrouvre l'une des deux portes et une rafale de vent vient aussitôt déranger ma coiffure.

    Un homme, trempé, se tient devant moi. Il faisait beaucoup trop noir pour distinguer les traits de son visage, mais il semblait en piètre état et me semblait tout à fait inoffensif. Bref, mon cœur de femme ne pouvait tout simplement pas le laisser là et je n'avais aucune envie de le questionner sur le pas de la porte, j'étais en train de me faire tremper.

      - Entrez donc !


    À mon habitude, j'oublie les courtoisies de mon rang et ne fait qu'écouter ma tête, au grand déplaisir de tous. L'homme ne semble point remarquer mon manque de politesse puisqu'il entre aussitôt. Il referme lui même la porte et soupire. Le pauvre, il devait être bien heureux d'avoir trouvé refuge.

      - Vous vous sentez bien, monsieur... ?
Revenir en haut Aller en bas
AdministrationMr.
Ton prénom : ...
© : ...
Messages : 5097
Date d'inscription : 11/03/2009

Reputation
Famille: Leycesters
Age du personnage: 26 ans
Relations :
A night to remember | Kenneth Empty
MessageSujet: Re: A night to remember | Kenneth A night to remember | Kenneth EmptyMer 23 Juin - 14:10



ELINOR : Mon frère, tu vas te tuer !

THOMAS : Oh laisse-le, il ne peut pas s'empêcher de faire son intéressant.

TIMOTHY : Je peux l'accompagner ?

Kenneth rétorqua à la tribu Leycester qu'au moins il aurait une aventure à leur raconter à son retour. Il ajouta qu'il reviendrait de toute manière, vivant ou sous la forme d'un fantôme hantant à tout jamais le manoir. Cette pensée funeste provoqua des réactions différentes chez les Leycesters, du désarroi, de l'inquiétude, des rires... En tout cas, il avait réussi une fois de plus à les provoquer. Le fils adoptif aimait se différencier des autres, comme s'il voulait se rappeler qu'il n'était pas vraiment... comme eux. C'est ainsi que Kenneth se retrouva sous la pluie, sur son cheval Tempest, qui portait étrangement bien son nom ce soir-là. La nuit tombait de plus en plus tôt ces derniers jours, depuis que le messager était venu annoncer au Bal la venue d'une tempête terrible sur le village de Meryton. Kenneth était bien trop occupé à flirter avec sa cousine Ambre pour s'en préoccuper. Mais même s'il avait été plus attentif à cette nouvelle, il aurait eu la même réaction nonchalante et impertinente. Les étoiles se cachaient derrière les nuages, et le ciel était plongé dans l'obscurité totale. Il n'y avait pas une seule lueur aux alentours. Kenneth ordonna à sa monture de se calmer, et Tempest se mit au pas. Le cavalier cherchait autour de lui, un moyen de retourner sur ses pas. Hélas, il s'était déjà trop éloigné du manoir. Où était-il au fait ? Il ne reconnaissait plus rien. Et pourtant il connaissait si bien cette terre ! Il avait toujours vécu à Meryton, et s'en lassait tous les jours. Malheureusement, sans lumière, il ne pouvait se repérer dans les Highbury plains. Il se mordit les lèvres, regrettant de s'être montré bêtement téméraire de la sorte.
Soudain, la foudre s'abattit sur un arbre juste derrière lui. Tempest hennit affolé, et faillit faire tomber son cavalier. Il fallut un moment pour que Kenneth le calme à nouveau. De la fumée se propagea au-dessus de l'arbre qui venait d'être foudroyé. Kenneth voyait toujours le bon côté des choses : il pouvait VOIR désormais, grâce à ce petit feu devant lui. Le vent sifflait dangereusement à ses oreilles. Kenneth sentait qu'un incendie ne devrait pas tarder à se propager, avec tous ses arbres meurtris autour de lui. Il eut une pensée pour la ferme des Wyatt, et les terres cultivés que son amie d'enfance Jane affectionnait plus que tout. Il secoua la tête. Ce n'était pas le moment de se préoccuper de la nature. Il fallait vite trouver un endroit où se mettre à l'abri. Il put ainsi percevoir au loin les contours d'une haute bâtisse, d'un château. Il plissa les yeux, et reconnut petit à petit les terres de son ami Henry Fieldway. Il n'était pas loin du château des Springsbury. Kenneth soupira, soulagé. Il murmura des mots pleins de douceur à l'oreille de Tempest, pour qu'il regagne ses dernières forces. Ils reprirent le chemin, au galop cette fois. Ils étaient arrivés à destination. Kenneth mit ensuite son cheval à l'abri dans une des écuries. Le château des Springsbury était d'une grandeur impressionnante, cependant, Kenneth ne se sentit nullement impressionné par sa richesse ou la froideur des lieux : il avait trouvé refuge. Il frappa contre les deux portes, d'une force désespérée. Oui, Kenneth était presque désespéré. Il ne voyait aucune lumière dans le château, et se demandait si les lieux n'avaient pas été abandonnés pour la soirée.
Heureusement, au bout d'un moment, des bruits de pas se firent entendre de l'autre côté, et Kenneth devina une présence humaine. Les portes s'ouvrirent devant lui, et Kenneth put voir devant lui... un ange ! Il était ravi. Sa sauveuse était loin d'être déplaisante, et il ajouterait sa description lorsqu'il rapporterait son aventure à ses compagnons de chasse. Par contre, il envisageait de modifier quelque peu sa propre description : la pluie avait complètement mouillé ses beaux vêtements, et dégoulinait dans ses cheveux qui avaient légèrement ondulé. Bah ! Après tout, il n'en restait pas moins charmant, voire mieux ! Il y avait ce quelque chose qui faisait qu'on pouvait facilement s'attacher à lui. Son regard presque mi-soulagé mi-reconnaissant vint transpercer celui de la jeune aristocrate devant lui.

... : Entrez donc !

Kenneth ne se fit pas prier et hocha de la tête. Au diable les conventions ! La vie d'abord, après tout ! Il se retenait presque de se jeter sur la demoiselle pour la remercier de le mettre à l'abri. Il regarda autour de lui. Mis à part la chandelle que la jeune femme tenait dans sa main droite, les lieux étaient aussi plongés dans l'obscurité. Il blêmit en imaginant qu'une pareille jeune fille sans défense ait pu rester ici seule ! Il soupira donc une nouvelle fois.

... : Vous vous sentez bien, monsieur... ?

KENNETH : Mieux que bien, mademoiselle ! Vous m'avez tiré d'une situation plus qu'embarrassante, si je n'avais pas vu votre château je ne serais peut-être pas sorti vivant de cette tempête, Dieu soit loué !

C'était la première fois qu'il remerciait Dieu depuis un long moment. La dernière fois qu'il était allé à l'église, c'était pour confesser ses pêchés à un apprenti pasteur, dont il s'était subtilement moqué. Kenneth retira son long manteau noir tout mouillé et le posa autour de son bras. Daisy lui offrit de le prendre et l'accrocha au porte-manteau. Kenneth en profita pour admirer les contours de la jeune fille, vue de derrière. Puis elle se retourna, d'un air légèrement inquiet. Kenneth fit une légère révérence, puis décrocha un petit sourire qui se voulait rassurant.

KENNETH : Mais quel malpoli je fais. Je suis Mr. Dawsey, mademoiselle ... Excusez-moi je crains de ne pas connaître votre nom. Vous êtes ?



Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
A night to remember | Kenneth Empty
MessageSujet: Re: A night to remember | Kenneth A night to remember | Kenneth EmptyVen 25 Juin - 6:53

    A night to remember | Kenneth Icone210 A night to remember | Kenneth Icone13
    « Le voeu fait dans la tempête est oublié dans le calme. »

    L’homme qui m’est toujours inconnu s’empresse de me spécifier qu’il va bien et il remercie Dieu, j’esquisse un léger sourire, comprenant que cet homme était en parfaite santé. Il retire son long manteau trempé que je m’empresse de poser sur un porte manteau, puis je me retourne. Je le dévisage quelques secondes, un peu inquiète. Il semblait indemne, mais avec la tempête qui rageait à l’extérieure, je trouvais que cet inconnu avait eu une chance inouïe de s’en sortir de la sorte.

      - Mais quel malpoli je fais. Je suis Mr. Dawsey, mademoiselle ... Excusez-moi je crains de ne pas connaître votre nom. Vous êtes ?

    Je souris, ce certain monsieur Dawsey avait tout de l’homme parfaitement gentleman qui s’excusait même de ne pas vous reconnaître. Intéressant, tout compte fait, peut-être que cette soirée serait un peu moins effrayante que prévue. Je fais à mon tour une légère révérence à peine perceptible, je n’avais guère beaucoup de pratique pour ce genre de courtoisie. D’une main je repousse les quelques mèches blondes qui s’étaient immiscées au sein de mon visage et je me présente à mon tour.

      - Je suis Lady Daisy Springbury, en visite chez mes cousins.

    Je prends quelques secondes pour détailler l’homme que je rencontrais pour la toute première fois. Plus âgé que moi, séduisant, un sourire plutôt charmeur, des cheveux légèrement bouclés par la pluie, en somme, je préférais sa compagnie à celle du valet. Mes yeux se portent finalement sur ses vêtements, le pauvre était toujours trempé et devait même être frigorifié. Quelle piètre hôtesse je faisais !

      - Vous êtes trempé monsieur Dawsey ! Dirigeons-nous au salon, vous pourrez tenter de vous sécher près de la cheminée.


    Le monsieur en question ne se fait guère prier, je reprends la chandelle que j’avais posée toute à l’heure et nous marchons jusqu’à un couloir adjacent. Il faisait toujours aussi noir et je marchais plutôt lentement, jusqu’à retrouver la grande ouverture de la pièce maîtresse de cette demeure. Une immense cheminée encastrée dans le mur du fond grésillait doucement. Malheureusement, personne n’avait entretenu le feu depuis une bonne heure à en voir le brasier rouge qui s’étalait au fond du foyer. Je soupire, légèrement exaspérée de voir que tous avait décidé de s’enfermer et de laisser tomber leurs occupations habituelles. Devais-je donc tout faire moi-même ? Mon rescapé semblait beaucoup trop près d’un stade d’hypothermie pour soulever une simple bûche de bois. Je me retourne donc vers lui et l’invite gentiment à prendre place sur l’un des fauteuils qui se trouvait à peine à une trentaine de centimètres de la cheminée.

      - Veuillez-vous asseoir, je vais tenter de ranimer ce feu.


    Je vois bien qu’il trouve cela des plus improbables, une femme soulevant du bois, mais je ne lui laisse point le temps de dire un seul mot. Je n’avais guère envie que ce Mr. Dawsey tombe mort de froid, vide d’énergie en tentant de réanimer quelques braises. On dit souvent de moi que je suis une femme de feu, je pouvais bien en créer un !

      - Je vous assure que j’ai la situation en main Monsieur Dawsey.


    Je m’approche donc du foyer, me penchant pour attraper une bûche d’une main et de l’autre j’ouvre l’une des portes de vitre qui renferme le brasier. Les parures des dames n’aidaient guère à ce genre de tâches, je dois donc relever les pans de ma robe comme je le peux et je réussis finalement à déposer le morceau de bois à son emplacement. Mon éducation m’avait appris qu’un feu ne prenait de l’ampleur qu’avec un peu d’oxygène, je souffle donc quelques coups et aussitôt la bûche s’enflamme. Je referme le tout, assez fière de moi et me relève, avec le plus de grâce qu’il m’est donné d’avoir. Mon invité avait eu le droit à un fier spectacle, surtout que je n’étais qu’à quelques pas de lui, mais c’est avec un sourire que je me retourne vers lui, comme si cette situation était tout à fait normale.

      - Vous voudriez peut-être un peu de thé ?


    Si mon père entendait cette conversation, il serait très certainement au sol, en train de faire un infarctus devant cette vision de parfaite petite femme civilisée…
Revenir en haut Aller en bas
AdministrationMr.
Ton prénom : ...
© : ...
Messages : 5097
Date d'inscription : 11/03/2009

Reputation
Famille: Leycesters
Age du personnage: 26 ans
Relations :
A night to remember | Kenneth Empty
MessageSujet: Re: A night to remember | Kenneth A night to remember | Kenneth EmptyMer 14 Juil - 17:53

Spoiler:

La jeune femme fit une révérence à son tour, et daigna se présenter. Kenneth n'aurait jamais cru qu'elle n'était pas habituée à respecter le protocole, et par la suite des événements, il n'aurait jamais deviné qu'elle était loin d'être aussi courtoise d'ordinaire.

DAISY : Je suis Lady Daisy Springbury, en visite chez mes cousins.

KENNETH : Oh ! Je suis un ami de Captain Henry Fieldway, c'est ainsi que j'ai reconnu le château et que j'ai cru bon de me mettre à l'abri ici... Mais la demeure semble déserte, dites-moi, vous êtes toute seule cette nuit ?

Daisy confirma ses doutes : elle était seule dans ce vaste château, avec un ou deux domestiques cachés quelque part, et était peu rassurée de l'être par ce temps cauchemardesque. Kenneth fronça des sourcils, il n'aimait pas particulièrement dénoncer les valets et servantes des uns et des autres, mais il trouvait cela inacceptable qu'une lady ne soit pas secondée de domestiques dans de pareilles circonstances. Et s'il avait été un être vil aux mauvaises intentions ? Elle aurait pu ouvrir la porte à un meurtrier, qui sait ?! Kenneth se promit d'en toucher un mot à Henry le lendemain. Pour le moment, Daisy lui rappela pourquoi il était là.

DAISY : Vous êtes trempé monsieur Dawsey ! Dirigeons-nous au salon, vous pourrez tenter de vous sécher près de la cheminée.

Kenneth hocha de la tête, et la suivit docilement. L'idée de se réchauffer près d'une cheminée le réconfortait intérieurement. Il prenait petit à petit conscience qu'il avait attrapé froid, et que ses vêtements mouillés ne l'aidaient pas à retrouver une chaleur temporelle normale. Ils arrivèrent donc dans le salon, silencieux.

DAISY : Veuillez-vous asseoir, je vais tenter de ranimer ce feu.

Kenneth protesta, il s'avança vers elle pour l'aider. Il ne pensait pas du tout que c'était "inconvenant" pour une femme d'allumer le feu (... Cette phrase est ambigue xD), mais il ne voulait pas qu'elle se fasse mal ou se brûle par sa faute. Il regarda à droite et à gauche, dans l'espoir d'entendre une servante pour les aider, mais la jeune aristocrate était têtue.

DAISY : Je vous assure que j’ai la situation en main Monsieur Dawsey.

Kenneth sourit, il aimait les femmes fortes d'esprit. Il haussa des épaules et chercha donc une chaise où s'installer. Puis il se rappela que ses vêtements trempés allaient laisser des traces sur le mobilier, et il connaissait la famille des Springsbury, assez maniaque sur les bords. Alors que Daisy avait le dos tourné, il se déchaussa discrètement, puis enleva le haut de ses vêtements. C'était donc un Mr. Dawsey torse nu que Daisy trouva en se retournant pour proposer une tasse de thé. Kenneth trouva la situation amusante, et constata la réaction de la jeune fille, qui était encore un peu trop poli à son goût. Il ne la quitta pas des yeux, avec cette petite lueur amusée.

DAISY : Vous voudriez peut-être un peu de thé ?

KENNETH : Volontiers, j'ai grand besoin de me réchauffer. Je vous suis redevable pour le feu de cheminée, je me sens déjà beaucoup mieux.
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
A night to remember | Kenneth Empty
MessageSujet: Re: A night to remember | Kenneth A night to remember | Kenneth EmptyMar 20 Juil - 8:02

    A night to remember | Kenneth Icone210 A night to remember | Kenneth Icone13
    « Le voeu fait dans la tempête est oublié dans le calme. »

    J’étais tellement occupée à bien paraître que j’avais omis un détail important : il était à présent torse nu. Ma proposition me semblait à présent saugrenue. Quel genre d’homme se dénudait ainsi en présence d’une jeune femme ? En y repensant à deux fois, beaucoup d’hommes se retrouvaient nus en ma présence, mais habituellement avec mon accord et connaissant ma réputation. Cet homme ignorait qui j’étais, il ne connaissait rien de moi et je n’avais guère laissé transparaître quelconque désir, j’en déduisais donc que c’était sa nature. Intéressant, il existait donc quelqu’un de moins pudique que moi dans ce village. Cette tempête m’aurait au moins appris quelque chose. Je reste figée plusieurs secondes et je reviens finalement à moi. Étrangement, je me sentais maintenant tout à fait normale, le malice avait repris sa place dans mon regard et sur mes lèvres.

      - Et bien, mettez-vous à l’aise monsieur Dawsey, bien que je craigne que ça ne soit déjà fait. Je suis heureuse de savoir que vous vous sentez bien.


    J’ajoute un clin d’œil à cette remarque et m’empare une fois de plus de la chandelle que j’avais déposée quelques minutes plus tôt. Je me dirige vers la cuisine et tente de réunir tout ce qui est nécessaire pour faire du thé. De l’eau, une bouilloire, des allumettes, j’avais tous…sauf le thé. Une fois l’eau sur le feu, je recherche l’élément clé de ce breuvage et après quelques minutes de recherche je trouve enfin. Je me demandais quel serait la prochaine étape de cette soirée, ce Kenneth semblait assez excentrique, j’avais un peu peur de revenir au salon et de le retrouver complètement nu, autant l’avouer que ce serait bien la première fois de ma vie que j’aurais des réticences à retrouver un homme nu. Je secoue la tête de gauche à droite, je semblais si prude que ça me surprenait moi-même. Décidément, cet orage avait une influence sur mon tempérament habituel. Mes muscles étaient crispés, mes pensées occupés et comble du malheur : j’étais en train de préparer du thé ! Alertez les autorités, une exorcisation est de mise !

    Un sifflement me sort finalement de ma folie mentale, l’eau était chaude et le thé avait amplement eu le temps d’infuser. Je pose la théière sur un plateau, ainsi que deux tasses et je tente d’apporter le tout au salon, sans ne rien renverser, ce qui constitue un miracle en soit. Dieu devait toutefois être à quelque part là-haut, puisque j’en arrive à poser le tout sur une table basse du salon. Dieu merci, Monsieur Dawsey ne s’était pas dénudé d’avantage. Je prends place sur un fauteuil, alors qu’il se sert lui-même le breuvage chaud, une bonne initiative, parce que mes bonnes manières n’allaient pas aller plus loin ce soir. J’étais exténuée : un feu, du thé, il ne fallait pas trop m’en demander ! Le silence commence à peser, chose plutôt surprenante, j’étais rarement indisposée. Pourtant, cet homme avait quelque chose d’étrange ou plutôt d’inhabituel. J’avais l’impression qu’il tenait les dés, et autant spécifier que je n’aimais pas cette sensation. Il adoptait ce regard de meneur, comme si la situation était en sa pleine possession. C’était mon regard habituel qu’il adoptait, je n’aimais pas être remisée au rôle de celle qui subissait les lubies d’un homme, un étranger qui plus est. Je croise les jambes, réfléchissant à la manière de reprendre le contrôle. Malheureusement, rien ne me vient à l’esprit, le bruit incessant des rafales de vents m’empêchait de réfléchir. Il y avait aussi le fait qu’un homme torse nu et à l’aise se trouvait à moins de quelques mètres de moi… Je me racle doucement la gorge, j’aurais sans doute dû lui demander ce qu’il faisait à l’extérieur par un temps pareil, mais ce n’est pas cette question qui traverse ma mâchoire…

      - Dîtes-moi, Monsieur Dawsey, c’est dans votre habitude de retirer quelques vêtements lorsque vous occupez le statut d’invité ? Je présume, avec respect, que c’est votre manière de vous sentir comme chez vous … Nous avons tous nos petits rituels…
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
A night to remember | Kenneth Empty
MessageSujet: Re: A night to remember | Kenneth A night to remember | Kenneth Empty

Revenir en haut Aller en bas

A night to remember | Kenneth

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

Sujets similaires

-
» « on ne choisit pas ce que l'on est. » [Kenneth]» Apaisement... ## Kenneth» Brotherhood is a Joke &&Kenneth» Remember this day ... (ft Eaden C.)» Remember Austen sur le net !
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Remember Austen, RPG du XIXe ::  :: Archives - Meryton :: Les Habitations-
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit