Remember Austen, RPG du XIXe
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walk down the streets # Candice

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Emily Donovan
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MessageSujet: walk down the streets # Candice walk down the streets  # Candice EmptyVen 23 Sep - 2:29



Lentement, une ombre se déplaçait dans les rues sombres et froides de Bath. Si elle avait été autrefois une ville d'éternelle réjouissance, il ne faisait désormais plus bon se promener seule à une telle heure de la nuit. La cloche de l'église avait déjà sonné minuit, et le silence se faisait maintenant pesant. Ce silence lourd, qui se répandait à travers les ruelles sinueuses. il semblait que même la journée il s'étendait, inlassablement, sur toute la ville. Bath, ville de faste et de fêtes, n'était plus que l'ombre d'elle même. Tour à tour raillée, puis crainte et enfin délaissée. Partout, des feux éclataient, des gens disparaissaient. Non, il ne faisait pas bon se promener seule dans cette ville. Pourtant, l'ombre se déplaçait toujours, à pas rapides. Il fallait faire vite. Au bout de son bras pendait un panier noir, vide. Elle avait mis trop de temps cette nuit là, on remarquerait sûrement son absence. Un craquement se fit entendre, à proximité. Elle s'immobilisa.

****

Deux mois plus tôt.

- Toi ! Tu viens avec nous ! Tu es accusé d'agression sur la personne de Lady Emily Donovan, de tentative de meurtre de Lord Winston Ferrars, de vol et d'escroquerie, et donc condamné à la potence.

Emily était restée pétrifiée, avait pensé que tout cela n'était qu'une plaisanterie. Que ces hommes en noir n'étaient que des acteurs, engagés pour cette farce. Une seconde, le temps s'était suspendu. Et puis, elle les avait vus l'emmener loin d'elle, le brutaliser. Oubliant sa colère et sa tristesse, elle avait essayé de les retenir, avait tenté de leur expliquer que c'était un malentendu. Ils avaient fait la sourde oreille. Alors, elle avait arrêté l'un d'eux, l'agrippant avec une force insoupçonnée. Elle avait supplié, crié, menacé. Rien n'y avait fait. De loin, l'homme la retenant, elle les voyait le frapper, il était tombé à terre. Elle aussi. Mais il ne la voyait déjà plus. Jusqu'ici, tous les évènements passés n'avaient été qu'une simple brise face à ce qu'il venait de se passer. Derrière elle, Winston devait réagir, sûrement. Elle ne savait pas. Tout s'était brouillé, et lorsqu'elle avait rouvert les yeux, elle était chez elle, dans son lit. Condamné à la potence.

Des jours durant, Emy n'avait pas quitté son lit, prétextant une quelconque maladie. Il lui semblait que Winston n'avait pas raconté ce qu'il s'était passé, si ce n'était qu'elle s'était évanouie. C'était mieux ainsi, il n'aurait pas été bon que Caiterina apprenne la vérité. Pendant trois jours, ce fut le noir complet. Elle n'ouvrit pas ses rideaux. Ne se nourrit pas. Tout était de sa faute. Si elle ne l'avait pas poussé à bout, si elle avait été moins fière, rien ne serait arrivé. Elle était trop exigeante, trop capricieuse et imbue d'elle même. Elle n'avait reçu que ce qu'elle méritait. Mais lui ? Lui n'avait rien fait. Il avait toujours été gentil, aimant. Il n'avait jamais provoqué aucune des situations dans lesquelles ils s'étaient retrouvés, c'était toujours elle. Elle qui avait fait en sorte de se faire enlever. Elle qui avait menti pendant tant d'années. Elle qui était partie, qui l'avait quitté. Elle ne se trouvait plus d'excuses, désormais. Il avait toujours pensé qu'il ne la méritait pas, mais c'était le contraire. Elle avait passé plusieurs heures dans un délire total, la fièvre l'ayant saisie. Un instant, les médecins crurent même qu'elle était atteinte du mal qui touchait une partie du pays. Elle se fichait de savoir quelle image elle renvoyait, ou si elle causait du soucis aux autres. Elle se fichait de tout. Elle pensait à toutes les choses qu'elle n'avait jamais dites, et qu'il aurait fallu qu'elle dise. Condamné à la potence. Cette phrase tournait en boucle dans son esprit. Il ne pouvait pas mourir, il ne devait pas ! Elle sentait qu'une part d'elle même s'était arrachée alors qu'elle le voyait s'éloigner, et qu'un vide s'était emparé d'elle. Tout cela n'avait rien à voir avec ce qu'elle avait cru ressentir en voyant la femme qui vivait chez lui. C'était mille fois pire. Parce qu'alors, il devait sûrement être heureux, mener une bonne vie. Et maintenant, tout était fini.

Emily n'avait pas pleuré. Pas une fois. La moindre parcelle de force l'avait quittée, et elle ne pouvait que rester dans son lit, pétrifiée. Même ses yeux demeuraient immobiles, fixés sur un point invisible. Des heures durant, elle se déconnecta complètement de la réalité. Le premier jour passa finalement.

Dehors, il lui avait semblé que les oiseaux chantaient paisiblement. Ses paupières s'étaient ouvertes lentement, endolories d'être restées immobiles durant des heures. Sur le côté, Emily ne bougea pas, et ce pendant toute la journée. Pourtant, son esprit tournait à mille à l'heure, elle cherchait une solution pour le tirer de là. Vers midi, elle avait monté tout un plan pour aller le chercher, le sortir de là, et partir loin d'ici, loin de ce pays qui ne leur avait apporté que des malheurs. Vers quinze heures, elle avait abandonné son plan, et se blâmait toujours plus d'être une meurtrière. Cette pensée perdura jusqu'à tard dans la nuit. Et le second jour passa.

Le matin, tout s'était passé comme la veille. Elle avait ouvert les yeux. N'avait pas bougé. Un poids d'une infini lourdeur pesait sur son coeur, qui n'arrêtait pas de saigner. Cette journée fut la pire. Vers vingt trois heures elle s'était finalement levée, chancelante, et s'était dirigée vers la cuisine déserte. Elle savait ce qu'il fallait faire. Il allait mourir à cause d'elle, elle allait mourir pour lui. Peut être qu'une fois qu'ils ne seraient plus sur cette Terre, on leur permettrait d'être enfin ensemble. Il avait été tellement facile de prendre un grand couteau, et de sortir dans la cour intérieure. Elle s'était dissimulée dans l'ombre d'un petit arbre, et avait attendu. Elle avait attendu le lever du soleil, les yeux rivés sur la lame qui allait lui transpercer le coeur. Vers quatre heures du matin, elle avait serré cette lame contre elle, s'entaillant la main gauche. La blessure saignait abondamment mais cela n'aurait bientôt plus d'importance. Vers cing heures, un bruissement de feuilles s'était fait entendre, près d'elle. Elle avait détourné les yeux. Un écureuil.

-Tu as raison, ils sont trop agressifs, ces écureuils.
- Et s'ils sortaient soudainement tous ensemble et qu'ils se jetaient sur nous, et qu'ils nous plantaient leurs dents pour nous manger...
- Mais tu oublies que tu es avec Liam des Bois, ton fidèle défenseur, spécialiste en... contre-attaque d'écureuils !


Cela semblait si lointain, comme dans une autre époque. A un moment où certes la vie n'était pas facile, et il lui fallait jongler avec sa double vie mais au moins ils étaient ensemble et heureux. Oui, elle avait vécu une période de bonheur, et elle ne s'en était pas rendu compte, alors. Maintenant, tout ceci s'éclairait à elle comme si elle avait toujours eu cette évidence sous les yeux. Devant elle, l'écureuil l'avait fixée, longuement. A six heures, lorsque le soleil s'était levé, Emily avait pris une autre décision. Elle s'était redressée, faisant par la même occasion tomber le long de sa jambe le couteau. Un mince filet de sang coulait toujours de sa main. Elle avait fixé le soleil au loin, et son regard s'était obscurcit. C'était trop simple, de se donner la mort. Elle allait les venger, lui et tous ceux qui avaient subi le même sort injustement. Il lui avait fallu quatre jours pour lui ouvrir les yeux sur ce qu'elle était réellement. Quatre jours où elle était progressivement passé d'un état à l'autre. Quatre jours pour qu'elle sache qui elle était, et à quel monde elle appartenait.

Quelques heures plus tard, l'Hôtel de Ville avait pris feu, et elle n'entendit plus parler de Liam. Mais il n'était pas mort, non. Pour elle, il ne serait jamais mort.

****

Le bruit du craquement résonna dans la ruelle. On la suivait, elle en était certaine. Depuis quelques jours, il lui semblait voir constamment derrière elle une silhouette, qui disparaissait chaque fois qu'elle se retournait. Emy resserra sa cape sombre contre elle, et rajusta la capuche qui lui dissimulait entièrement le visage. Rapidement, elle se remit en marche. Elle avait fini sa tournée pour aujourd'hui, et il fallait qu'elle rentre rapidement. Mais un autre craquement se fit entendre, plus proche, celui ci. Elle ne pouvait pas attendre la maison, elle n'en avait pas le temps. Il fallait qu'elle sorte de là. Elle tourna dans une rue, sans vraiment savoir où elle allait. Soudain apparu devant elle des lumières, et un grand bruit se fit entendre. Elle ne savait pas vraiment comment, mais elle avait réussi à atteindre le Golden Dragon. Elle ne s'y était jamais rendue jusqu'ici, mais en avait entendu parler. Là, elle pourrait se fondre dans la masse. Elle marcha à grand pas jusqu'à l'échoppe, et poussa la porte en bois sans se retourner pour pénétrer dans l'établissement.

Il était bien rempli ce soir là, et on pouvait voir des hommes jouer aux cartes avec véhémence à une table, tandis que d'autres dégustaient ce qu'il lui sembla être du ragout. Lançant des regards autour d'elle et tenant sa capuche de sa main gauche, qui portait un gant, Emy se dirigea rapidement vers une table vide, installée dans l'un des recoins de la taverne. Elle s'y assit, et regarda fixement devant elle. Seule la patience la sortirait de là.
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Candice Walker
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MessageSujet: Re: walk down the streets # Candice walk down the streets  # Candice EmptyVen 23 Sep - 3:56

A l'intérieur de l'auberge, l'air était moite. La ferveur avec laquelle les clients du Golden Dragon descendaient leurs pintes de bière n'impressionnait plus Candice depuis longtemps ; mais il lui fallait toujours un petit temps d'adaptation pour passer de ses activités souterraines -calmes et mystérieuses- à l'animation bruyante de son établissement. Hébétée pendant les quelques minutes après l'arrivée de ses premiers clients, elle semblait se détendre ensuite au fil de la soirée, sans que l'alcool qu'elle servait en quantités impressionnantes n'y soit pour rien à l'affaire, puisqu'elle ne buvait que très rarement, et jamais lorsqu'elle servait. Mais, progressivement libérée du stress qui lui tendait les épaules lorsqu'elle se trouvait dans la plus grande illégalité, son corps retrouvait peu à peu la souplesse que seules les années d'expérience peuvent offrir, et ce dès qu'elle avait servi une bonne dizaine de clients. Bien sûr, il lui arrivait chaque soir d'avoir une petite maladresse, mais il n'y avait au contraire rien d'anormal à cela. Renverser un verre ou trébucher à l'entrée de sa cuisine avait toujours fait partie intégrante de ses habitudes d'hôte.

Le visage de Candice était toujours le même. On l'avait toujours vue souriante et fraîche, en dépit des petites cernes violettes qui lui courraient en permanence sous les yeux, à cause de ses journées trop longues et de ses nuits trop courtes. Que ces cernes se soient accentuées dernièrement ne se remarqua donc pas, ou presque. Coiffée simplement, ses cheveux fins et blonds rehaussés en un chignon dont s'échappaient quelques mèches rebelles, elle portait une robe de toile légère et de couleur bleu clair, ainsi qu'un petit tablier beige. Ses joues étaient rendues roses par ses nombreux allers-retours entre la cuisine et la salle principale. Elle avait arrêté de servir à manger quelques heures auparavant, car il était déjà tard dans la nuit. A présent, elle circulait entre les tables, une lourde cruche de bière à la main, et au fur et à mesure qu'elle s'avançait à travers la salle, le niveau d'alcool dans la cruche baissait, lui promettant de devoir partir la remplir à nouveau en cuisine d'ici peu. Candice adressait des sourires polis à ses clients, riches pour la plupart. Certainement pas aristocrates, mais bourgeois. Il était rare de croiser quelqu'un issu des bas quartiers dans son établissement, désormais. En fait, sa clientèle avait radicalement changé dans ce sens au cours de l'été. A un tel point que la localisation de son auberge - au beau milieu des bas fonds de Bath - jurait aujourd'hui complètement avec le style de ceux qui la fréquentaient. Bien entendu, il n'était pas question que le Golden Dragon se transforme en une sorte de salon de thé de substitution, et chacun savait en passant la porte d'entrée qu'il venait ici pour boire un bon verre sans qu'on attende de lui une tenue impeccable ou une grande élocution. L'ambiance restait simple et chaleureuse au Golden Dragon parce que Candice se refusait à le laisser se transformer en réplique étrange de la Pump Room. Par ailleurs, le fait de ne pas compter parmi ses clients la plus haute société de Bath arrangeait bien les choses de ce point de vue-là.

Mais quelque chose avait tout de même changé. Il ne régnait plus la même ambiance qu'auparavant dans cette salle qui pourtant ne désemplissait pas. Il manquait ici la touche de vie que Candice associait directement dans son esprit au tempérament de feu des gens de son statut social. Aujourd'hui, la vie se trouvait ailleurs. Une époque était révolue.

Sa cruche de bière était vide lorsque quelqu'un passa le seuil de l'auberge. Candice avait pour habitude de croire que les clients qui arrivaient après tous les autres, alors que la nuit battait déjà son plein depuis plusieurs heures, étaient les plus intéressants d'entre tous. Leur comportement différait sans cesse, mais ils avaient tous quelque chose en commun, une sorte d'aura mystérieuse et intrigante, qui la poussait dans leur direction sans qu'elle puisse rien y faire. En les voyant entrer, elle les observait toujours avec une attention particulière, et essayait d'imaginer ce à quoi avaient pu ressembler les premières heures de leur nuit, et comment ils se retrouvaient là, soudainement, face à elle dans sa petite auberge. Elle inventait ainsi des tas d'aventures extraordinaires à de pauvres hommes insignifiants, qui s'étaient contentés d'arriver à minuit plutôt qu'à neuf heures, et c'était sans le moindre doute une pratique idiote ; mais cela la distrayait, un peu. Mais cette fois-ci, l'intérêt de Candice pour le nouvel arrivant fut plus grand encore que d'habitude. Car, sous la cape qui dissimulait son client, Candice reconnut tout de même qu'il s'agissait d'une femme. Et une femme ici était quelque chose de très rare. Du moins, par les temps qui courraient. Tout de suite, un milliers de scénarios se bousculèrent dans l'esprit de Candice. Mais, dans un petit geste de la tête, elle se contenta de saluer sa cliente, avant que celle-ci ne s'engouffre vers un coin plus reculé de la pièce. Candice partit ensuite dans le sens opposé, vers sa cuisine, dans laquelle elle rentra pour remplir la cruche qu'elle tenait entre les mains à un tonneau de bière. Elle s'empara d'un verre, et traversa la salle jusqu'à la table où s'était installée la mystérieuse nouvelle venue, sans prêter attention aux remarques joyeuses des hommes trop alcoolisés sur son passage.

Candice posa le verre face à la femme, et, tout en tendant légèrement sa cruche de bière en l'air pour la lui indiquer, elle s'adressa à elle d'une voix accueillante.

- Je peux vous servir quelque chose ?

Son regard glissait sur les traits fins du visage de la jeune femme, ou du moins sur les parties de son visage que l'ombre de sa capuche ne dissimulait pas. Ce n'était pas la première fois que quelqu'un voulait paraître incognito dans son auberge, mais Candice n'avait jamais vu une femme le faire, et cela l'intimida une seconde. Ses yeux glissèrent ensuite sur la main gantée de l'inconnue. Cela n'avait rien d'une grande parure, et cette femme aurait aussi bien pu venir d'un milieu modeste que d'une famille beaucoup plus aisée.

- Avez-vous dîné ? Il me reste de quoi vous servir à manger, si vous le souhaitez.

D'un coup, Candice se rendit compte qu'elle n'avait pas envie d'échanger ces banalités avec cette femme qu'elle ne connaissait pas. Non, elle aurait voulu s'asseoir à sa table, se pencher un peu vers elle pour être sûre d'être la seule à pouvoir l'entendre, et qu'elle lui raconte les mystères dont regorgeait certainement sa vie. Un peu à la manière de deux clandestines, passionnées et saisies aux tripes par le côté toujours trépidant de leurs vies. La petite main de Candice se resserra sur la anse de la cruche : son existence ici était trop morose, à un point qu'elle ressentait ce besoin constant de s'inventer des histoires ridicules pour se sentir vivre. Oui, la vie était définitivement ailleurs...
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Emily Donovan
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MessageSujet: Re: walk down the streets # Candice walk down the streets  # Candice EmptyDim 25 Sep - 3:12

Emy se sentait étrangement à l'aise à l'intérieur du Golden Dragon, bien qu'elle sache qu'à l'extérieur, rien n'était sur. Elle qui avait été habituée dès l'adolescence à passer des heures dans des bordels, ce n'était pas de voir quelques bourgeois saouls qui allait l'impressionner. Discrètement, et en prenant toujours bien soin de garder son visage dissimulé, elle observait autour d'elle. Elle avait toujours eu le réflexe de scruter tout ce qui l'entourait, comment les personnes interagissaient entre elles, selon les contextes. Il lui semblait que la bonne humeur était ambiante dans la taverne. Certains hommes riaient forts, d'autres cuvaient leurs vins en ronflant même pour quelques uns d'entre eux. Ils ne semblaient pas se soucier de ce qui les entourait, au dehors. La misère, la désolation... Tout cela leur paraissait être étranger, et cela lui donnait envie de vomir, que de tels hommes, bien sous tous rapports le jour, agissent d'une telle façon la nuit. Elle ne savait pas d'illusions, la plupart d'entre eux, une fois qu'ils sortiraient d'ici, iraient vomir dans une ruelle déjà sale, ou se dirigeraient dans les catacombes, oublier leur triste existence dans les bras d'une prostituée. Elle en avait connu beaucoup, des hommes comme il y en avait ici. Ils n'étaient tous que plaintes et mécontentement. Une femme trop dépensière, un majordome fainéant... Tout était prétexte à aller prendre du plaisir ailleurs. Parfois, trop saouls, ils ne faisaient que parler, puis s'endormaient. Et puis parfois, ils projetaient tout le dégoût qu'ils avaient d'eux mêmes sur de pauvres jeunes filles, qui avaient été trop faibles et s'étaient retrouvées là sans même s'en rendre compte. Tout cela la dégoûtait. Pourtant, à peine deux ans auparavant, elle n'en aurait pas été choquée. Même si elle savait que c'était affreux, terriblement affreux, Emy s'était faite à cette réalité, la trouvant presque normale. Mais depuis, tout avait changé, elle avait changé. Ce qui lui avait semblé être une fatalité auparavant lui paraissait être aujourd'hui une maladie qui rongeait les hommes. Mais après tout, ils n'étaient que des Hommes.

Discrètement, elle se mit à écouter la conversation de deux hommes, plus calmes que les autres, ce qui attira son attention. Ils lançaient des regards autour d'eux, et il semblait clairement qu'ils ne voulaient pas être entendus, ce qui poussa Emy à tendre l'oreille. Elle n'avait pas encore connaissances des Rumeurs, à ce moment là. Elle était trop occupée à parcourir le plus rapidement possible les rues sombres de Bath pour y faire ce qu'elle avait à faire, et ne prenait pas le temps de converser. Peut être en apprendrait elle plus ce soir.

- Tu as entendu les dernières nouvelles ?
- Oui, il semble qu'ils soient de plus en plus nombreux chaque jour.
Ils ? Qui était ce "ils" ? Elle n'était donc jamais au courant des choses importantes.
- Tu crois que ce qu'on raconte est vrai ? Qu'ils vont nous attaquer, nous et ceux d'en haut ? La voix de l'homme était teinté d'une angoisse palpable. Son ami se mit à rire, mais d'un rire qui ne sonnait pas vraiment sincère.
- Balivernes ! S'ils arrivent, ils verront à qui se frotter ! La Milice saura mater ces soit disant "rebelles" !

Les poils d'Emy s'étaient hérissés au seul son qu'avait eu le mot "milice", mais n'avait pas eu le temps de plus s'en préoccuper. Des rebelles ? Quelle était cette histoire de rebelles ? Elle fronça les sourcils, un millier de questions se bousculant dans son esprit. Elles étaient toutes sans réponse. Mais, alors qu'elle était dans une grande réflexion, une voix, plus proche, la fit sursauter.

Je peux vous servir quelque chose ?
Elle releva les yeux, sans détourner la tête, pour voir une jeune femme, une cruche à la main, la regarder. Elle semblait bien trop douce pour appartenir à un tel endroit. Mais après tout, il fallait se méfier des apparences.

- Je... Elle était prise au dépourvu, ne s'attendant pas à ce que quelqu'un vienne la voir, elle ne s'était même pas dit qu'elle était dans une taverne, et qu'il y aurait forcément quelqu'un pour lui demander si elle souhaitait quelque chose. Oui, un verre de bière, s'il vous plait. Elle n'allait probablement pas le boire, mais il fallait bien qu'elle demande quelque chose.

Avez-vous dîné ? Il me reste de quoi vous servir à manger, si vous le souhaitez.
Une fois de plus, elle fut surprise, sans comprendre pourquoi. Elle n'était peut être pas si à l'aise que cela.

- Non, ça ira, je vous remercie. Sa voix était grave et rocailleuse. Emy avait toujours une tonalité plus grave que la moyenne des jeunes femmes de son âge, mais depuis quelques temps, sa voix démasquait ce qu'elle parvenait si bien à cacher.
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MessageSujet: Re: walk down the streets # Candice walk down the streets  # Candice EmptyDim 25 Sep - 4:20

Pendant ses soirées de travail à l'auberge, Candice souffrait d'un cruel manque d'action. Pas qu'elle n'ait rien à faire, au contraire, elle croulait sous le travail. Pourtant, dans cette salle qui était autrefois pour elle comme un sanctuaire, elle se sentait aujourd'hui désespérément vide et esseulée. Elle ne reconnaissait plus l'endroit : elle n'y voyait plus les visages qu'elle chérissait ; et il était hors de question d'offrir gratuitement l'hospitalité à quelqu'un dans le besoin, à présent. Tout cela était ailleurs. Les personnes à qui elle tenait, elle les voyait dans l'obscurité de souterrains secrets, plus jamais à la lumière du jour. Les rares fois où ils sortaient, il n'était pas dans son rôle de se tenir à leurs côtés. Et c'était si tôt le matin, que, la plupart du temps, cela correspondait aux seules heures de la journée où elle pouvait espérer dormir tranquillement. Alors, lors de ses soirées interminables de service, le moindre détail devenait excitant, la moindre petite histoire devenait une grande aventure. Tout cela, elle le gardait pour elle, bien entendu. Ce n'était que des fantasmes qu'elle s'inventait pour espérer faire passer le temps plus vite. Pour oublier qu'elle prenait des risques considérables et qu'elle n'était jamais sûre de vivre jusqu'au lendemain, aussi.

Aussi, quand cette mystérieuse cliente était rentrée dans son établissement, cela avait été l'occasion inespérée pour Candice de s'arracher quelques instants à son triste jeu de faux sourires avec l'ensemble de ses clients. Juste une minute, elle pouvait regarder cette femme, et essayer de voir à travers le tissu de sa capuche, peut-être pour découvrir que -Ô miracle !- la femme du Roi elle-même avait parcouru tout le pays pour boire une bière dans son auberge, à elle. Pas étonnant qu'elle veuille paraître incognito. Candice sourit intérieurement à cette pensée, pour le moins ridicule. Elle ne riait plus suffisamment, ces derniers temps. Elle avait toujours eu pour habitude de plaisanter sur tout et rien, mais les occasions s'étaient faites plus rares, et avec elles, les sourires joyeux s'étaient peu à peu envolés.

Elle décida de laisser son petit jeu de devinettes de côté pour se concentrer réellement sur les attentes de sa cliente. Ce fut alors qu'elle remarqua qu'elle semblait prêter attention à la conversation de deux hommes, attablés plus loin. Candice tendit l'oreille à son tour, et son sang ne fit qu'un tour dans ses veines. Elle n'avait pas eu besoin d'en entendre beaucoup : les mots-clés y étaient. Et alors, tout se précipita dans son esprit. Elle observa la jeune femme devant elle sous un jour nouveau. Son intérêt pour cette conversation. Le soin qu'elle portait à ne pas dévoiler son visage.

- Je... La légère hésitation dans sa voix, signe que Candice l'avait sortie de ses pensées. Oui, un verre de bière, s'il vous plait. Machinalement, Candice la servit. Elle la fixait toujours, alors qu'elle se mettait à réfléchir à toute allure.

Le comportement de cette femme n'était pas anodin. Tout chez elle prêtait à croire qu'elle cachait quelque chose, ou fuyait quelque chose. Etait-elle là pour reccueillir des informations ? Non, ici ne s'échangeaient que des rumeurs, parfois fondées, mais rien de vraiment intéressant. Les yeux de Candice glissaient sur l'étoffe souple de la cape de la jeune femme, sur le cuir détaillé de ses gants. Forcément une personne aisée. Elle ne pouvait pas faire partie des rebelles, Candice le saurait. Mais l'intérêt qu'elle semblait porter aux rumeurs n'était pas une bonne chose. Elle n'avait pas ri, ne s'était pas indignée. Elle était restée plongée dans ses pensées, neutre et intelligente. Et, par dessus tout, c'était même sans doute le plus important, c'était une femme seule la nuit dans une auberge. Une femme riche, sans escorte, la nuit dans une taverne où on servait de l'alcool. Incognito. Une sueur froide coula sur la nuque de Candice, alors qu'elle tentait de garder sa douceur de toujours. Elle réfléchissait trop, les garçons le lui disaient tout le temps, en riant.

- Non, ça ira, je vous remercie. Et là, elle l'entendit. Cette très légère pointe de douleur dans la voix. Ou serait-ce de la tristesse ? De la colère ? Quelque chose de brisé. Candice n'arrivait pas à la déchiffrer tout à fait, mais cela lui fit froid dans le dos, car d'un coup, les morceaux du puzzle géant qui se formait dans son cerveau se recollèrent d'un coup.

Et si cette femme avait eu vent de l'existence des rebelles, et s'était rendue ici, précisément à la source de ces rumeurs, pour essayer d'en apprendre plus ? Et si elle n'avait pas de chaperon, d'accompagnateur ou de mari, tout simplement parce que c'était la perte de celui--ci qui la poussait à de tels agissements ? Une vengeance ? L'épouse d'un officier de la Milice décédé dans l'incendie ? Tué à mains nues par l'un des rebelles ? Quelles informations avait-elle en sa possession ? Toutes ces questions se bousculèrent dans l'esprit de Candice. D'un coup, le jeu avait pris une autre dimension, beaucoup plus réelle. Elle sentait peser le danger d'être démasquée sur ses épaules. Ainsi que celui, beaucoup plus important à ses yeux, de pouvoir vendre malgré elle toute la résistance. Il fallait qu'elle garde son calme. Son sourire, sa douceur. Et qu'elle en apprenne plus sur cette femme.

- Je vous en prie. Fit-elle poliment, avant d'ajouter d'une voix plus discrète, presque comme une confidence soufflée dans un sourire amical : Je serais à votre place, je ferais attention. Certains voient d'un mauvais oeil qu'on écoute aux portes, ces temps-ci.
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MessageSujet: Re: walk down the streets # Candice walk down the streets  # Candice EmptyDim 25 Sep - 20:29

Même si l'attention d'Emy avait été détournée par l'arrivée de Candice, elle continuait à réfléchir à tout allure. Des rebelles, des rebelles... Elle n'en avait vraiment jamais entendu parler ! Elle doutait même que sa soeur ou son beau frère soient au courant. A moins qu'ils ne l'aient été, et qu'ils ne lui aient pas dit ? Non, ça serait ridicule, pourquoi la laisser éloignée de ce genre d'informations ? Elle avait passé de nombreuses heures à déambuler dans les rues des bas quartiers de Bath et pourtant, aucun des gens à qui elle avait parlé ne lui avait dit la moindre chose au sujet de rebelles. Peut être parce qu'elle ne posait pas de question, aussi. Elle en avait assez d'être toujours la dernière au courant, il fallait décidément qu'elle sorte de sa bulle. Mais ces derniers temps, elle n'avait pas réellement eu le temps de penser, trop occupée à ses affaires et à faire en sorte que sa famille ne découvre rien de ses activités particulières. Si cela se savait, elle serait surement dans une mauvaise situation. Le plus dans tout cela, c'était de ne pas se faire reconnaitre. Il y était arrivé de croiser des gens qu'elle connaissait aux limites des beaux quartiers, s'ils la reconnaissaient allant vers les Docks, elle ne donnait pas cher de sa tête.

Je serais à votre place, je ferais attention. Certains voient d'un mauvais oeil qu'on écoute aux portes, ces temps-ci.

Emy esquissa un léger sourire sous sa capuche. Décidément, elle n'arriverait jamais à être complètement discrète, même si elle avait fait des progrès considérables, ces derniers temps. Cela ne la dérangea pas que Candice ait remarqué qu'elle avait écouté, après tout, ce n'était pas une honte non plus.

- C'est une mauvaise habitude que j'ai beaucoup de mal à perdre. Ses yeux se rebaissèrent sur ses mains, entre lesquelles elle tenait la choppe de bière, la faisant tourner sur elle même. Cependant, je me demande si ce qu'ils racontent est vrai, s'il y a vraiment des rebelles, comme il les appelle. Emy, bien loin de se douter de la psychose qui avait saisie Candice, avait surtout pensé à voix haute, formulant les interrogations qui lui tournaient en boucle dans la tête depuis plusieurs minutes.
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MessageSujet: Re: walk down the streets # Candice walk down the streets  # Candice EmptyDim 25 Sep - 21:18

Ces derniers temps, il avait fallu que Candice s'améliore dans l'art du mensonge. Il avait fallu apprendre à ne pas trahir ses réelles pensées à travers ses gestes ou ses regards. Cela ne lui était pas facile, mais elle faisait d'énormes efforts. Il était primordial que tout ce qu'elle savait reste secret. Pour elle, mais aussi pour tous les autres. Il n'était plus question de ne penser qu'à soi, aujourd'hui. On pensait au groupe tout entier. Lorsqu'il s'agissait d'effrayer gentiment ses clients en leur racontant l'histoire des rebelles, elle était très à l'aise. Et pour cause : tout ce qu'elle racontait n'était que la pure vérité ! Elle se contentait d'y mettre la forme, et ça, c'était tout simple.

Candice tâcha de ne rien laisser transparaître de la panique monstre qui s'emparait d'elle, face à cette femme qui s'était contentée de lui demander un verre de bière et d'avoir l'oreille qui traine un peu. Il fallait qu'elle se reprenne. Trop réfléchir ne servait à rien. Si elle continuait sur cette voie, elle risquer de tout ficher parterre alors que, pour l'instant, elle ne courait strictement aucun danger. Allez Candice, reprends-toi. Respire un grand coup, souris et fait lui le grand jeu des Rumeurs.

Cependant, je me demande si ce qu'ils racontent est vrai, s'il y a vraiment des rebelles, comme il les appelle.


Candice ferma les yeux une seconde, tâchant de faire le vide dans sa tête. Puis elle rouvrit les paupières, posa la cruche de bière sur la table et rabattit son poing serré contre sa hanche. Elle avait un petit sourire aux lèvres, parfaitement aimable, comme à son habitude. Sourire à toute épreuve, lorsqu'on est aubergiste, cela fait partie du métier.

- Oh vous savez, on entend toutes sortes de choses, ces jours-ci, parfois vraies, parfois non. Elle laissa passer une petite seconde, puis fit mine de se pencher vers l'inconnue. Mais il est vrai que le sujet "rebelles" fait beaucoup d'adeptes. Certains pensent qu'ils se sont regroupés, qu'ils se préparent dans leur coin. Il se dit que tout aurait commencé avec l'incendie de l'Hôtel de Ville... Puis Candice se redressa, et fit une moue désolée, tout en prenant une voix confuse. Oh, mais je m'égare, ce ne sont certainement pas des choses qu'une Dame veut entendre... N'est-ce pas ?

Candice espérait de tout coeur que l'inconnue ne verrait pas à travers son jeu, et qu'elle demanderait à en savoir plus.
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Emily Donovan
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MessageSujet: Re: walk down the streets # Candice walk down the streets  # Candice EmptyLun 26 Sep - 20:13

Emily décelait quelque chose dans l'attitude de l'aubergiste, un elle-ne-savait-quoi qui lui disait qu'elle n'était pas à l'aise. Ou alors, elle se faisait des idées. Oui, ce devait être cela, pourquoi est ce qu'elle serait mal à l'aise ? C'était tout simplement ridicule. Il fallait qu'elle arrête de se faire des idées sur les gens, cette mauvaise attitude ne lui apportait toujours que des ennuis. Et puis après tout, elle était parfaitement normale, souriante, mais c'était normal pour une aubergiste, non ? Oui, surement. N'importe quoi, Emy. Il faut dire qu'elle commençait à sérieusement fatiguer. Elle avait perdu l'habitude de mener une "double vie", et le peu d'heures de sommeil qu'elle s'accordait désormais ne lui suffisait absolument pas. Mais elle s'était fait une raison, après tout, si elle agissait ainsi, c'était pour une bonne raison, pour quelqu'un. Quelqu'un qui n'était plus, certes, mais elle avait l'impression constante qu'il était toujours près d'elle, elle ne savait pas pourquoi. Elle avait conscience de se replier encore plus qu'avant sur elle même, ne voyant plus du tout les semblants d'amis qu'elle s'était fait depuis son arrivée à Bath, mais tant pis. Après tout, tous ses vrais amis, et même son propre frère, appartenaient à un monde auquel elle n'avait plus droit d'accéder librement, aujourd'hui. Mieux valait occuper son temps avec quelque chose d'utile et qui lui tenait à coeur.

Les yeux rivés sur la choppe, Emy ne s'était même pas attendu à ce que Candice lui répondre, ayant plus parlé pour elle même que pour l'aubergiste. Elle devait avoir l'air d'une curieuse, à écouter les conversations des autres et à poser des questions, mais tant pis. Maintenant que sa curiosité avait été piquée au vif, elle voulait tout savoir. Absolument tout.

Oh vous savez, on entend toutes sortes de choses, ces jours-ci, parfois vraies, parfois non. Mais il est vrai que le sujet "rebelles" fait beaucoup d'adeptes. Certains pensent qu'ils se sont regroupés, qu'ils se préparent dans leur coin. Il se dit que tout aurait commencé avec l'incendie de l'Hôtel de Ville...
Emy avait relevé les yeux, ce que Candice n'aurait presque pas pu remarquer, d'ailleurs. Elle avait déjà plus d'informations qu'avant de rentrer dans cette taverne, et cela ne fit qu'accroitre sa volonté de connaitre le pourquoi du comment. L'incendie de l'Hôtel de Ville... Quel était le rapport ? Pourquoi ces deux faits seraient ils liés ? L'incendie était accidentel, non ? Alors pourquoi était il mis en corrélation avec les rebelles ? Tant de questions sans réponses... Cela ne lui plaisait pas du tout. Elle ne répondit rien à l'aubergiste, la laissant continuer.

Oh, mais je m'égare, ce ne sont certainement pas des choses qu'une Dame veut entendre... N'est-ce pas ?

Emy eut un petit sourire en coin. Elle se leva, posa quelques livres sur la table pour payer sa bière, qu'elle n'avait pas touchée, puis se tourna vers Candice, qui put cette fois voir distinctement son visage.

- Oui, vous avez raison. Et puis après tout, qui suis je pour poser de telles questions ? Elle avait gardé son sourire, moqueur et énigmatique à la fois. Elle n'en resterait pas là, sûrement pas.

- Il me semble que quelqu'un vous appelle. Effectivement, on pouvait voir derrière le bar un jeune homme gesticuler avec beaucoup d'entrain et regarder fixement Candice, un sourire aux lèvres. Je vous souhaite une bonne fin de soirée.

Sur ces mots, elle se détourna pour marcher vers la porte de l'établissement, prenant bien soin de ne pas être vue. Elle ouvrit la porte, puis s'enfonça dans les profondeurs de la nuit.
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