Début d'une nouvelle vie (pv Liam O'Loughlin)

Peasant

Cela se passait au début de l'année 1815, dans la campagne anglaise. Sur une route caillouteuse et enneigée quatre chevaux tiraient une charrette. La direction de cette derniere? Un petite village du nom de Meryton. La charrette s'y arrêterait une heure ou deux avant de reprendre sa route. L'homme à l'avant était un paysan d'un certain âge, venu d'Irlande pour mener des bêtes chez leur nouveau propriétaire. A l'intérieur se trouvait huit moutons blanc tassés les uns contre les autres. Les pauvres bêtes ne pouvaient pas vraiment se déplacer mais en même temps le fait d'être serrés les uns contre les autres avait un avantage. Grâce à cela et également à leur épaisse laine, il n'avait pas froid. Heureusement il ne s'était pas mis à neiger une seule fois au cours de leur voyage. Si cela avait été le cas, cela aurait été plus délicat. Surtout que les moutons n'étaient pas seuls dans cette charrette. Installée entre deux moutons, une tache sombre tranchait dans tout ce blanc. Quand on regardait bien, on pouvait constater que cette tache sombre était en fait une jeune fille. Elle portait une robe bleu et avait un châle marron sur les épaules. Grâce aux moutons qui l'entourait elle était bien au chaud. Contrairement aux moutons dont la toison cotoneuse était clair, sa chevelure soyeuse était sombre. En effet, de très longs cheveux noirs descendaient en cascades bouclées le long de son dos. Ses yeux, eux, étaient bleus comme les bleuets. Son teint était clair et elle avait des traits délicats. Beaucoup de douceur se dégageait d'elle. Une personne qui l'aurait observé plus attentivement aurait sans doute trouvé un adjectif supplémentaire pour la décrire: fragile. Pourquoi ça? Vous le saurez bien assez tôt. A côté de la demoiselle, à portée de sa main se trouvait une canne. Vous devez sûrrement trouver cela étonnant. Pourquoi une canne? Cette mystérieuse jeune femme n'avait même pas vingt ans alors pourquoi avait-elle besoin d'une canne? Avait-elle du mal à se déplacer pour devoir en utiliser une? Oui c'est bien ça mais ce n'est probablement pas pour la raison que vous croyez. Ses jambes ne lui posent pas de problèmes. La cause des difficultés qu'elle a à se déplacer est ailleurs. Il s'agit plus précisément de ses yeux. En effet, bien que possédant de très jolis yeux, la demoiselle est aveugle. C'est pour qu'elle puisse marcher avec moins de difficulté qu'une canne lui a été donnée. C'est un cadeau que lui avait fait Mr O'Brian peu de temps après son arrivée dans sa famille? Mr O'Brian? Etait-ce le nom de l'homme avec qui elle voyageait? Non. C'était le nom de celui qui l'avait recueillit un peu plus de trois ans auparavant. Pour mieux comprendre, il faut retourner quelques années en arrière. Un jour, la jeune fille s'était réveillée sans le moindre souvenirs, dans la demeure des O'Brian, un couple d'irlandais. Mr O'Brian l'avait découverte inconsciente sur la plage. Elle devait probablement se trouver sur un bâteau qui avait fait naufrage. Les jours passèrent et comme elle ne se souvenait toujours de rien, les époux O'Brian lui donnèrent le nom de leur fille, Lucy, qui avait été emportée par la petite vérole quelques années auparavant. Lucy était restée avec eux environ trois ans. Trois ans pendant lesquels ils étaient devenus sa nouvelle famille. Malgré sa cécité, elle avait fait de son mieux pour prendre soin d'eux qui n'étaient plus tout jeunes. Hélas, leur vie paisible avait été troublée par la mort de Mrs O'Brian, emportée par la fatigue et une mauvaise grippe. Craignant que Lucy se retrouve un jour toute seule, Mr O'Brian écrivit à un vieil ami qui était partit s'installer en Angleterre avec sa famille. Ne sachant pas écrire et Lucy ne pouvant le faire à sa place, il avait fait appel au curé du village, qui avait écrit à sa place et sous sa dictée. La lettre avait été envoyé depuis à peine quelques jours quand un événement se produisit qui hâta le départ de Lucy. Un fermier du village devait se rendre en Angletterre. Un bourgeois anglais lui avait acheté des moutons et donné suffisament d'argent pour faire le voyage jusqu'à sa propriété. Ayant une grande confiance en cette homme qu'il connaissait depuis qu'il était petit et qu'il savait être d'une grande honnêteté, Mr O'Brian lui confia Lucy et lui indiqua où il devait l'enmener. Voilà pourquoi Lucy se trouvait, en ce début d'année, en Angleterre, dans une charrette pleine de moutons au lieu d'être en Irlande avec son père d'adoption. Depuis qu'elle avait quité ce pays, la jeune fille s'était souvent demandée comment serait sa nouvelle vie. Comment était la famille avec qui elle allait désormais vivre. Elle se posait toujours ces questions quand la charrette arriva finalement à Meryton. Une fois arrivé dans le village, le fermier chercha le clocher de l'église pour savoir où elle se trouvait. Quand il le sut, il se dirigea vers cette dernière et s'arrêta. Il descendit à terre et rejoignit Lucy qu'il aida à faire de même. Donnant son bras à la jeune fille d'un côté et portant sa petite malle de l'autre, il la conduisit jusqu'à l'église. Quand ils entrèrent à l'intérieur, la première personne qu'ils rencontrèrent fut un curé. Ne pouvant rester très longtemps dans le village, le paysan demanda au curé s'il pouvait guider la jeune fille jusque chez les O'Loughlin. Il ignorait où demeurait cette famille et même s'il était pressé il ne pouvait se résoudre à laisser Lucy toute seule, sans la moindre aide. En entendant cela, le curé le rassura. Il devait aller voir un malade qui vivait dans les collines et la ferme des O'Loughlins était sur son chemin. Il pourrait déposer Lucy en cours de route. Ayant désormais l'esprit tranquille, le paysan dit au revoir à Lucy. Cette dernière le remercia pour sa gentillesse et l'écouta partir avec une certaine apréhension. La dernière personne qui la rattachait encore à l'Irlande et à son père d'adoption venait de partir. Désormais elle n'avait vraiment plus le choix. Elle devait avoir le courage d'avancer et de croire en l'avenir. Elle quitta l'église avec le curé peu de temps après. Un peu plus d'une heure plus tard, après avoir affronté les collines enneigées, Lucy se tenait juste devant la porte de la ferme des O'Loughlin devant laquelle le curé l'avait déposé. Comme il avait un malade à voir, il ne pouvait pas resté et lui souhaita une bonne journée avant de partir. Bientôt Lucy fut seule. Seule face au silence qui l'environnait. Seule face à l'inconnu qui l'attendait. C'est avec une certaine apréhension que la jeune fille dirigea lentement sa main vers la porte et toqua deux petits coups.

Rebels' leader

Spoiler:

Liam était dans la cuisine et il préparait le dîner pour son père, Danny et lui-même. A tous les coups, Danny ne rentrerait pas manger à la maison, comme souvent. A tous les coups, ce serait une soirée désespérément silencieuse de plus, passée seul à seul avec Frederick, qui n'oserait que trop peu lui adresser la parole. Liam se tairait, les idées ailleurs. On ne sait vraiment où. C'était le schéma habituel depuis qu'Emy n'habitait plus avec eux (une fois de plus). Le moral de Liam se dégradait de jour en jour, et bien qu'il ne laisse paraître ni rancoeur, ni douleur, son père n'ignorait pas qu'il était mal en point. Il l'avait toujours été, Emy loin de lui. Il ne s'en était peut-être pas rendu compte, mais les années qu'il avait vécues avant que Frederick ne la recueille dans la rue, avaient été elles aussi moroses. Moins car ses sentiments étaient moins assurés à l'époque, voilà tout.

On frappa soudain à la porte, chose à laquelle Liam ne s'attendait pas. Il laissa les ustensiles qu'il tenait sur le plan de travail de la cuisine et s'approcha de la porte d'entrée. A vrai dire, l'entrée, la cuisine et la pièce à vivre étaient regroupées dans une seule et même pièce à vivre de taille moyenne. Ils n'avaient pas les moyens de s'offrir plus, et, après la tempête qui avait frappé Meryton, les choses ne s'étaient pas améliorées.

Liam ouvrit la porte pour tomber nez à nez avec une jeune femme, totalement inconnue. Il fronça les sourcils d'incompréhension, sans même un petit sourire avenant. Ces temps-ci, il perdait son sens de la politesse et sa douceur de toujours.

- Bonsoir... Je peux vous aider ?

Peasant

Après avoir toqué, Lucy recula un peu par mesure de précaution. Ignorant de quelle manière la porte s'ouvrirait elle ne voulait pas risquer de la recevoir dans la figure. Cela aurait été assez douloureux. Les minutes passaient silencieusement et la la jeune se demandait avec apréhension comment cela allait se passer. Elle ne savait pas si la lettre que Mr O'Brian avait envoyé était bien arrivée. Finalement le silence fut troublé par le bruit de la porte qui s'ouvrait. Peu de temps après une voix masculine se fit entendre. A la voix, Lucy devinait que la personne en face d'elle n'était ni un enfant ni un homme âgé. C'était plutôt un jeune homme. Un jeune homme qui devait être un peu plus âgé qu'elle. C'était sans doute un des fils de Frederick O'Loughlin. Dans la voix du jeune homme on pouvait sentir l'incompréhension qui l'habitait. La brunette était intimidée et gênée de se retrouver face à un inconnu qu'elle avait l'impression d'avoir déranger même s'il lui avait demandé s'il pouvait l'aider. D'une voix douce et peu assurée elle répondit:
"Bonsoir. Pardonnez moi de vous déranger. C'est grand..euh...Mr O'Brian qui m'envoit. Il a envoyé un message à... votre père à mon sujet."
Tandis qu'elle parlait, elle avait le regard penché vers le sol et s'appuyait sur sa canne. Elle ne pouvait se permettre de lacher cette dernière même si elle avait envie de réchauffer ses pauvres mains gelées. Si elle n'avait pas eu trop froid durant le voyage jusqu'à Meryton c'était grâce à la proximité des moutons et leur laine. Hélas, après plus d'une heure à marcher dans la neige, les choses avaient changé et ce n'était pas le châle qu'elle avait sur les épaules qui pouvait y remédier. Silencieuse, Lucy espérait de tout son coeur que la lettre était parenue à destination car l'idée d'être arrivée à l'improviste la mettait très mal à l'aise. Ce n'était pas la meilleure des façons pour commencer une nouvelle vie. Arriverait-elle à s'intégrer dans cette nouvelle famille? A ne pas être considérée comme une gêne? Considérerait-elle un jour les O'Loughlin comme des membres de sa famille comme cela c'était passé avec les O'Brian? En vivant avec ces derniers, elle en était venu, elle qui était sans mémoire de son passé, à les voir comme ses grands parents. C'est pourquoi elle avait faillit dire "grand-père" en s'adressant à l'inconnu.

Spoiler:

Rebels' leader

Spoiler:

Le regard de Liam s'illumina lorsqu'il se rappela de la conversation qu'il avait eu avec son père, il y a de ça quelques semaines, à propos d'une lettre qui annonçait l'arrivée dans la famille d'une jeune fille aveugle, qu'un vieil ami de la famille avait recueilli chez lui et feu-son épouse. C'était Mr Leycester, l'ancien employeur de Liam et qui employait toujours Danny et Frederick, qui avait lu la lettre à ce dernier. La fameuse conversation aurait pu rester des plus neutres si le tout n'avait pas fini par toucher au sujet le plus sensible du moment : Emy. Sa chambre était la seule inoccupée de la maisonnette. Liam sortit de ses pensées et se dégagea machinalement de l'entrée pour laisser passer la jeune femme.

- Bien sûr, nous avons reçu votre lettre. Entrez, je vous en prie, vous devez avoir froid... Liam, avec gêne, réalisa ensuite sa maladresse : étant aveugle, elle ne pouvait pas savoir comment s'orienter convenablement dans la maison. Vous... Vous voulez peut-être que je vous aide ? Ce-disant, il tendit son bras à la hauteur des mains de Lucy. Ma main est juste là, si vous voulez que je vous guide.

Liam n'était peut-être pas le doux et gentil jeune homme qu'il avait toujours été, il n'en devenait pas méchant pour autant, et savait rester serviable lorsque c'était nécessaire. Il était juste malheureux, et sa douleur le faisait se renfermer sur lui-même.

Peasant

Une fois que Lucy eut parlé le silence se réinstalla. Plus les minutes passaient, plus la jeune fille devenait stressée. Ainsi qu'elle le craignait la lettre n'était sans doute pas encore arrivée. Heureusement, elle était dans l'erreur en pensant ainsi. En effet, quand le jeune homme parla à nouveau ce fut pour dire qu'ils avaient reçu la lettre. Ces paroles provoquèrent un grand soulagement chez la jeune fille. Les O'Loughlins étaient au courant de sa venue et elle n'arrivait donc pas à l'improviste. Elle était en train de penser à cela quand l'inconnu l'invita à entrer. Elle devait avoir froid selon lui. Il avait tout à fait raison. La petite brune était complétement gelée à cause du vent qui soufflait dehors. Cependant elle était bien trop polie et timide pour en faire la remarque. Elle était en train de se pencher pour prendre sa malle quand le jeune homme se remit à parler. Il désirait savoir si elle voulait de l'aide. La brunette venait de se redresser en tenant sa malle, quand sans attendre de réponses il lui indiqua où se trouvait sa main si elle voulait qu'il la guide. Timide, la jeune fille resta un moment silencieuse et ne sachant pas quoi faire. Elle n'avait pas l'habitude de cotoyer des inconnus et de se faire guider par eux. Elle était d'une nature trop craintive pour cela. Cependant elle avait bien conscience que si elle voulait se déplacer sans trop de soucis à l'intérieur de la demeure des O'Loughlins, il valait mieux qu'elle accepte. Surtout que l'inconnu était très gentil de l'avoir proposé. Lucy fit passer sa canne dans la main qui tenait la malle et quand elle fut sûre de pouvoir tenir les deux d'une seule main, elle tendit timidement sa main libre devant elle. Il ne fallut pas longtemps avant que sa main ne rentre légérement en contact avec ce qui semblait être le bras du jeune homme. Une fois que sa main se fut posée avec beaucoup de douceur sur le bras de ce dernier, elle dit:
"Je vous remercie pour votre gentillesse."
Maintenant qu'elle avait un guide, plus sûr qu'une canne, pour la conduire, elle était prête à rentrer. Après tout elle ne pouvait pas rester indéfiniment sur le pas de la porte. Surtout en cette saison. Le temps qu'il faisait devait provoquer des courants d'air dans la maison et quant à elle, elle était gelée. Quand elle était en Irlande, elle ne restait pas aussi longtemps dehors durant l'hiver. Elle avait donc bien besoin de se réchauffer un peu. Elle ne pouvait pas se permettre de tomber malade peu de temps après son arrivée chez les O'Loughlins. Si cela arrivait ils risquaient de la considérer comme un poids et elle ne le voulait pas.

Spoiler:

Rebels' leader

Liam, une fois que Lucy eut saisi son bras, la guida à l'intérieur avec une grande précaution. C'était, en réalité, la première fois qu'une personne mal-voyante se trouvait face à lui, et se retrouver confronté à un tel handicap lui paraissait étrange. Il finit par prendre délicatement la malle de la jeune fille de ses mains pour la poser sur la modeste table en bois qui se tenait au centre de la pièce principale, et autour de laquelle étaient installées quatre chaises, de bois également. Il laissa Lucy un court instant face à cette table pour aller fermer la porte d'entrée derrière eux, puis revint à ses côtés. Une douce odeur flottait dans la pièce, signe que la soupe qui servirait de dîner était bientôt prête.

- Pardon, j'ai oublié de vous le dire : je m'appelle Liam. Je suis le plus jeune fils de Frederick O'Loughlin. Vous êtes Lucy, n'est-ce pas ? C'était indiqué dans la lettre. Après un court moment, Liam reprit. Vous arrivez juste à temps, en tout cas, nous allons bientôt dîner. Vous devez sûrement avoir faim ? Comme elle était aveugle, il était singulier de plonger ses yeux dans les siens, de se dire qu'elle ne pouvait pas rendre les regards. Liam était un peu mal à l'aise. Je vais vous conduire vers votre chambre, si vous voulez.

Ce serait sûrement un moment désagréable, Liam n'en doutait pas. Cela faisait un moment que la porte qui conduisait à la chambre d'Emy était fermée, qu'elle n'avait pas été réouverte. Maintenant, une inconnue allait l'occuper. Il n'aimait pas cette idée. C'était comme effacer toute trace de la présence d'Emy entre ses murs. Liam, dans sa peine silencieuse de tous les jours, se rattachait à ce genre de souvenirs, purement matériels. Quand Lucy passera la porte de cette chambre, l'époque où Emily demeurait ici, l'époque où elle était Emy, tout cela se brisera d'un coup, dans un silence étrange, et seul Liam sera capable de s'en rendre compte. Il voudra sans doute crier, au fond de lui, mais restera muet, le visage fermé.
Liam tendit à nouveau son bras dans la direction de Lucy pour la guider, et prit sa malle dans son autre main.

Peasant

Peu de temps après que Lucy eut déposé sa main sur le bras du jeune homme, celui-ci se mit à avancer et la fit peu à peu rentrer dans la maison. Heureusement il n'allait pas trop vite. Au contraire il se déplacait d'un pas tranquille ce qui permettait à la jeune fille de le suivre sans trop de difficulté. Pour ne pas le déranger plus qu'elle ne le faisait déjà et pour ne pas risquer dès le début d'être considérée comme un poids, la main de Lucy sur le bras du jeune O'Loughlin était très légère. Elle ne s'accrochait pas à son bras et ne s'y appuyait pas fortement non plus. Sa blanche et petite main était juste en contact avec le bras du jeune homme et ne faisait que le suivre pour savoir où aller. Les deux jeunes gens étaient rentrés dans la maison depuis à peine quelques instants quand tout à coup Lucy sentit successivement deux choses. Tout d'abord, le contact de sa main avec le bras de celui qui l'avait aidé à rentrer se rompit. Sa main droite ne rencontrait plus que le vide. Elle se demandait ce qu'il se passait quand elle sentit quelque chose au niveau de sa main gauche, celle qui tenait sa malle et sa canne. Une main dont elle ignorait qui était le propriétaire venait de lui prendre gentiment sa malle des mains. Ne s'y attendant pas et sa prise n'étant plus aussi ferme sur ce qu'elle tenait sa canne lui échappa. Cette maladresse obligea Lucy à s'agenouiller lentement sur le sol avant de se mettre à chercher autour d'elle avec sa main. Heureusement elle ne mit pas trop lontemps à retrouver sa canne et put se relever sans se faire mal. Tandis qu'elle faisait cela, elle entendit le bruit d'une porte qu'on ferme. Comme le jeune homme avait aidé Lucy à entrer, il n'avait pas pu fermer la porte et avait donc dû retourner s'en occuper après avoir abandonné quelques temps la jeune demoiselle. Peu de temps après il était de retour près d'elle et lui dit quelques mots. Il commença par s'excuser car il avait oublié de se présenter. Il s'appelait Liam et était le plus jeune fils de Frederick O'Loughlin. Quand il lui demanda si elle était Lucy, elle hocha doucement la tête. C'était bien elle en effet. Liam lui fit remarquer qu'elle était arrivée juste à temps car il allait bientôt dîner. Il semblait penser qu'elle devait avoir faim et il n'avait pas tort. Lucy avait bien besoin de manger quelque chose. Elle n'avait rien bu ou manger depuis plusieurs heures et cette marche dans les collines enneigées lui avait donné faim. Seulement elle n'était pas du genre à se plaindre. C'est pourquoi c'est avec une certaine gêne qu'elle avoua d'un hochement de tête qu'elle avait faim. Elle venait à peine de faire cela quand Liam lui proposa de la conduire à sa chambre si elle le voulait. Sa chambre? Il lui en avait préparé une? Après plusieurs semaines à passer une grande partie de ses nuits à dormir avec les moutons dans la charrette, elle ne s'attendait pas à avoir une chambre à elle. Elle espérait qu'elle ne prenait la chambre de personne. Bien que timide, elle préférait partager la chambre d'une autre jeune fille plutôt que d'en avoir une pour elle tout seule et ce faisant prendre celle de quelqu'un d'autre. C'est en pensant à tout cela que Lucy tendit doucement la main devant elle et entra de nouveau en contact avec le bras de Liam. Il voulait apparemment la guider vers sa chambre. Appréciant sa gentillesse, la jeune fille inclina légérement la tête et lui dit:
"Merci"

» Est-ce la fin Liam?» Les retrouvaaaailles ! & Liam» there you'll be ➧ Liam» it's just the way we are ➧ Liam» just tonight # Liam

Début d'une nouvelle vie (pv Liam O'Loughlin)

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