Remember Austen, RPG du XIXe
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Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE

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Elizabeth Forbes
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MessageSujet: Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE EmptyJeu 22 Juil - 4:54

Cela ne faisait que quelques jours qu’Elizabeht était arrivée, mais elle n’avait qu’une seule idée en tête. Une seule et unique idée en tête. QUITTER CET ENDROIT ! Oui quitter, partir, aller ailleurs, n’importe où, mais quelque part où la vie serait plus gaie. Elle maudissait d’ailleurs son père. A la belle affaire ! Elle n’y pouvait rien si le neveu de M. Smithson était beau comme un dieu contrairement à ce vieux crouton. Lui au moins, il n’était pas ridé, gros et dégoutant au regard. Eh oui, en plus de tout ça, elle aimait le raffinement et ce n’était pas dans le raffinement qu’elle se trouvait en ce moment, bien au contraire. A l’heure actuelle, elle tentait tant bien que mal de se frayer un chemin. Eh oui, la belle avait décidé de sortir, et cela malgré toutes les interdictions de son oncle. Et puis qu’il arrête de l’embêter celui la avec toute ces règles. Fais pas ci, fais pas ça. Après tout elle n’était plus une gamine à qui on devait dire comment se comporter, elle avait fait ses preuves. Mais, elle n’en faisait rien, son oncle lui avait dit de ne pas sortir à cause de la tempête. Certes, il pouvait pleuvoir, mais de là à avoir peur avec la tempête, on s’en fichait totalement, ou plutôt Elizabeth s’en fichait totalement.

Libre comme l’air, voilà qui elle était, une vraie petit fille de 5 ans aussi. Se comporter ainsi, beaucoup sur son passage la dévisageaient. Elle n’avait pas fait preuve de grande intelligence pour l’occasion, surtout avec les atours qu’elle se trainait. Mais sur le coup, ce n’était pas le plus primordial pour elle, le plus primordial était d’arriver à trouver un moyen d’envoyer cette fichue lettre incendiaire à son père. Il avait intérêt à faire quelque chose en sa faveur.

*Pourvu que j’y arrive, mais surtout que cette fichue lettre arrive entre les mains de mon père. A celui là, quand je l’aurais en face, il en aura de mes nouvelles et pas qu’un peu ! Comment a-t-il pu me traiter de la sorte ? Si mère était encore vivante, elle n’aurait jamais laissé mon père faire une telle chose. Les hommes sont faibles me disait-elle, incapable d’affronter eux même leurs propres problèmes. Elle avait bel et bien raison, je n’ai qu’à regarder père pour en avoir la preuve. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot !*

Alors qu’elle rechignait toute seule dans son coin, sans que personne ne puisse l’entendre. Elizabeth continuait d’avancer tant bien que mal. Elle arriva enfin au centre de ce village comme elle aimait dire. Elle avait remarqué que cela faisait enrager certaines personnes des environs. Pour eux Meryton était une ville à part entière. Elle fut tout de même contente d’arriver jusque là. Désormais, elle n’avait plus à marcher sur le bas côté et à craindre de se faire mal ou de s’étaler dans l’herbe, sûrement boueuse. Quelle idée d’habiter aussi loin également. Elle regarda la ville et eut une expression de dégout.

«Comment mon oncle et mes divers et multiples cousins font-ils pour habiter un endroit aussi triste ? Si seulement c’était la tempête qui était en cause, mais j’en ai même pas l’impression. On dirait plutôt que c’est folklorique, que cette tristesse vient des gens d’ici. »

Elle parlait à voix haute, tout le monde pouvait l’entendre et elle s’en fichait. Elle se voulait être une femme libre. Libre de toute règle, une femme égale à l’homme. Cette attitude, elle l’a tenait de sa mère. Pendant toute son enfance, sa mère l’avait bercée, au dépit de son père, de rêves de liberté, de rêves d’égalité. Oui, sa mère avait raison, la femme avait la même place que l’homme au sein de la société. Mais fallait-il encore que beaucoup s’en aperçoivent et ce n’était certainement pas le cas ici. Elle regrettait Paris.

*J’aurais du trouver un autre endroit que cette grange. Les bois ou les champs auraient sûrement pu faire l’affaire. Ainsi, je ne me serais pas retrouvée ici. Enfermée plutôt. En même temps, si on ne m’avait pas découvert à l’heure actuelle, ce vieux porc m’aurait enfilé la bague au doigt et m’aurait sûrement déjà apporté dans sa couche.*

Rien qu’à cette dernière idée, Elizabeth eut une nouvelle expression de dégout, non pas pour la ville, mais à la simple idée que ce vieux porc de Mr. Smitshon aurait pu l’avoir pour lui au lit. Dans un sens, son malheur n’était pas si malheureux que ça et heureusement. Tout en réflechissant, elle continuait d’avancer, afin de trouver l’endroit où elle pourrait poster sa lettre. Mais, c’était un peu en vain. L’idée de demander de l’aide la traversa, mais elle n’en fit rien. Elle ne voulait surtout pas s’abaisser à ce niveau là. Non, Mademoiselle était bien trop fière pour demander son chemin à un simple paysan. La dignité avant tout, le reste pouvait très bien aller à la poubelle !! Elle continua d’avancer, quand soudain une jeune femme la bouscula. Le choc fut assez déconcertant pour Elizabeth, qui ne s’attendait pas du tout à être bousculer de la sorte. Elle tenta de garder l’équilibre tant bien que mal, mais se retrouva tout de même le cul par terre. Quelle honte, tout le monde la regardait. Elle n’eut qu’une envie crier sur cette femme. Mais cette dernière semblait déjà partir. Afin de la stopper, Elizabeth attrapa le bas de sa robe, et tira violemment dessus !

« Non, mais attendez, vous croyez que vous allez pouvoir partir ainsi. Bousculer une grande dame telle que moi, sans que l’on vous dise quoique se soit ! »

Elizabeth se releva et défia la jeune femme du regard. Sa chute avait été telle qu’elle en avait la robe complètement sale, et sa lettre, n’en parlons pas. Complètement bousillée, mais pour l’heure, elle n’y pensait plus.


Dernière édition par Elizabeth Forbes le Mer 24 Nov - 18:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE EmptyVen 23 Juil - 23:25

Spoiler:

Quelle belle journée ensoleillée! Le soleil brille, les oiseaux chantent... Un temps idéal pour aller se promener, rencontrer des gens et...

"Quel temps exécrable!" déplorait Georgiana. Le ciel était maussade, tout comme l’humeur de la jeune fille. L’orage menaçait toujours au loin, le vent soufflait fort et même on avait droit à une brève accalmie dans la tempête, les mines étaient inquiètes, les gestes nerveux et les pas précipités. Cependant mieux valait encore sortir et se dégourdir les jambes que de rester enfermée une journée de plus entre quatre murs. Georgiana ne le supportait plus. Et peu importe qu’elle ne soit pas accompagnée!
Elle s’était rendue sur la place du village avec le vague espoir d’y chasser son ennui. Elle commençait à bien connaître maintenant les étals du marché. En passant dans les allées, elle adressa quelques sourires timides aux commerçants qui avaient pris l’habitude de voir une jeune fille rousse se balader distraitement, observant par ci par là des produits qu’elle n’achetait jamais et écoutant parfois discrètement les commérages des domestiques.

Perdue dans ses pensées, elle n’avait pas remarqué la jeune femme qui traversait la foule d’un pas énergique en pestant contre tout et s’attirant les regards mauvais des passants. Aussi elle la percuta violemment, la projetant par terre. Georgiana elle, vacilla dangereusement, recula de plusieurs pas mais parvint miraculeusement à maintenir son postérieur éloigné du sol. Abominablement confuse, le rouge lui monta aux joues en un temps record et elle ne peut que balbutier un malheureux «Pa... pardon!» d’une voix inaudible. Mais la jeune femme renversée était furieuse et elle lui agrippa le bas de sa robe, si fort qu’elle se déchira légèrement.
Georgiana était en état de choc, les yeux écarquillés et la bouche ouverte de stupeur: sa magnifique robe déchirée! Elle avait toujours fait très attention à ses affaires et en particulier à ses robes qu’elle chérissait comme la prunelle de ses yeux. Encore plus rouge à présent, mais cette fois-ci de colère, elle entendit la profanatrice lui hurler dessus:

- Non, mais attendez, vous croyez que vous allez pouvoir partir ainsi. Bousculer une grande dame telle que moi, sans que l’on vous dise quoique se soit!

Elle se releva et la fixa dans les yeux. Georgiana bouillonnait : "Une grande dame? Cette scrogneugneuse? xD Et puis quoi encore?" Elle répondit d’une voix glaciale:

- Il semblerait que la modestie ne soit pas votre point fort. Mais je vous prie de bien vouloir accepter, ô ma reine, mes plus sincères excuses.

Et elle accompagna ces paroles d’une révérence exagérée et délibérément grotesque, ne se souciant aucunement des passants ou des marchands qui s’étaient figés et observaient attentivement le déroulement de la scène.
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MessageSujet: Re: Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE EmptyDim 25 Juil - 1:19

Spoiler:

Alors qu’Elizabeth s’était retrouvée par terre, elle avait décidé, d’un seul coup de tirer sur la robe de la coupable. En tirant dessus, un léger bruit se fit entendre. Celui du tissu qui se déchire. Cette dernière en fut tout ravie. Elles étaient désormais à égalité. Élizabeth avec une robe sale et l’inconnu avec une robe déchirée. Bien évidemment, Elizabeht n’aurait qu’à donner sa robe aux domestiques pour la laver, mais une robe déchirée était bien plus ennuyeux. Un éclair de vengeance illumina le regard d’Elizabeht, même si tout n’était pas fini, elle avait gagné une petite bataille et rien de tel pour regonfler le moral et recommencer de plus belle. Néanmoins, cette dernière se moqua d’elle, lorsqu’elle s’était énervée derechef.

(Georgiana : « Il semblerait que la modestie ne soit pas votre point fort. Mais je vous prie de bien vouloir accepter, ô ma reine, mes plus sincères excuses. » )

C’était une insulte à son rang, à sa dignité. Et rien que pour cela, cette petite blonde allait payer pour son impunité et pas qu’un peu. Elizabeth était toujours par terre et aucun des passants ne venait l’aider. Bien évidemment, tous des petits flemmards. Elle décida donc se relever sans l’aide de personne, comme une grande, si l’on peut dire ! Mais une idée traversa son esprit, et un grand sourire se dessina sur ses lèvres. Cette jeune femme allait apprendre à quel point elle aurait du lui montrer ses plus plates excuses. Comme elle était à terre, et que sa robe était assez encombrante, elle devait user de ses mains. Même si l’idée de les mettre par terre ne l’enchantait guère la suite, lui plaisait bien plus !

C’est avec grande joie, qu’elle appuya bien ses mains sur le sol, désormais elles étaient toutes crasseuses. Et quelle grande idée que de les essuyer sur la magnifique robe déjà quelque peu déchiré. Elizabeht se releva donc tout en s’agrippant à la robe de son « agresseur ». Et elle ne lésina pas sur sa force pour se relever, tant et si bien, que la robe, en plus maintenant d’être sale, se déchirait de nouveau.

« Toutes mes excuses, Milady ! Mais voyez vous, j’avais besoin d’aide pour me relever et également de quelque chose pour m’essuyer les mains. J’ai pris malencontreusement votre robe pour un vulgaire chiffon ! »

Ces mots furent prononcés avec ironie et un grand sourire de la part d’Elizabeth. Elle était toute fière de sa petite prouesse, maintenant, elles étaient deux à être sales et donc en aucun cas présentable. Mais surtout, elle avait sa robe en un seul morceau au contraire de cette dernière. Elizabeht savourait sa petite victoire et regardait sa victime d’un air triomphant. Tout le monde autour d’elles le regardait. Certains s’attardaient et d’autres passaient tout simplement leur chemin. Peut être que leur spectacle n’était pas à leur goût. Enfin, elle s’en fichait un peu. Elle espérait grandement que cette petite mijaurée aurait compris la leçon. Elle lui fit un signe de la tête et commença à prendre congé d’elle.
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MessageSujet: Re: Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE EmptyLun 2 Aoû - 23:33


Spoiler:

Lorsque la garce (nouveau surnom officiel d’Elizabeth par Georgie xD) se releva, Georgiana vit une lueur maléfique passer rapidement dans ses yeux. Le mal... c’était exactement ça. Seul le Diable pouvait abîmer sciemment une robe de qualité comme la sienne. Si une petite déchirure constituait un outrage pour elle (bien que dans sa tête, elle pensait déjà à la confier à une bonne couturière qu’elle espérait capable de rattraper cela), alors quelle ne fut pas sa tête quand la garce la salit en y posant ses mains de souillon en la déchira davantage encore.

- Toutes mes excuses, Milady! Mais voyez vous, j’avais besoin d’aide pour me relever et également de quelque chose pour m’essuyer les mains. J’ai pris malencontreusement votre robe pour un vulgaire chiffon!

Un vulgaire chiffon? Georgiana était tellement choquée qu’elle fut incapable d’aligner deux pensées cohérentes durant un petit moment. Cependant les mots "abomination", "sacrilège" et "étrangler" revenaient assez régulièrement.
Lorsque la garce esquissa un geste pour prendre congé, Georgiana fut très tentée de la retenir avec une prise de catch. Mais son regard se posa alors sur un papier par terre : c’était la lettre que l’autre mécréante avait laissée derrière elle. Elle la parcourut rapidement des yeux, s’attardant un peu plus là où des taches d’encre s’étaient formées pour déchiffrer l’écriture. Apparemment, la garce exigeait que son père fasse dépêcher une voiture pour la ramener chez elle. Elle se plaignait de Meryton, de ses habitants, du manque d’occupations, du temps... de tout en fait.

"Alors comme ça, nous ne sommes pas assez bien pour elle? Madââââââme ne peut supporter la compagnie des vulgaires personnes de la campagne? Elle se doit d’être au centre de l’univers?" s’indigna Georgiana. Elle ne pouvait pas supporter l’égocentrisme et encore moins les attitudes dédaigneuses qui en découlaient, principalement parce qu’elle avait trop souvent été l’objet de ce dédain. Elle regarda autour d’elle. Les marchands avaient repris leurs activités, les passants s’étaient détournés, tous pensant probablement que l’altercation était terminée. Mais pour la jeune fille, l’affaire était loin d’être close. Au contraire, elle ne faisait que commencer: elle ne pouvait tout de même pas laisser passer ça! C’est décidé, elle allait lui dire ses quatre vérités en face.

'Fin au moins deux vérités.

A la réflexion, peut-être qu’une seule vérité suffirait.

Oh et puis zut, pourquoi est-ce qu’elle se tracasserait avec ça? Voilà, c’est simple, elle ne ferait rien du tout.

Cette résolution prise, un petit diable apparut alors à côté d’elle et lui murmura à l’oreille : « Non, non, non! Tu ne vas pas te dégonfler, t’écraser, avouer ta défaite! Allez du nerf! Botte-lui les fesses! » Sur ces bons conseils, il disparut avec un petit "Plop!". A nouveau pleine d’assurance, Georgiana releva le bas de sa robe pour ne pas trébucher et se lança à la poursuite de la garce qui était à présent à une centaine de mètres d’elle. Lorsqu’elle ne fut plus qu’à trois enjambées, elle l’interpella:

- Mademoiselle! Ma très chère amie, vous avez oublié ceci!

Au moment où la garce se retourna, Georgiana lui lança littéralement sa lettre à la figure. Pour une fois qu’elle avait visé juste! Et elle s’empressa d’ajouter d’une voix faussement chaleureuse:

- Si Meryton n’est pas à votre convenance, permettez-moi de vous signaler que rien ne vous empêche de partir. Je suis sûre certaine que personne ne pleurera votre départ. Vous pouvez quitter la ville quand bon vous semble. Pourquoi pas tout de suite? Je vais immédiatement faire venir une voiture. Inutile de me remercier.


Dernière édition par Georgiana Cleverley le Mer 11 Aoû - 23:57, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE EmptySam 7 Aoû - 20:54

Fière de ce qu’elle venait d’accomplir, Elizabeth tourna les talons et s’en alla. Elle laissait donc derrière elle cette inconnue. Une inconnue qu’elle ne voudrait même pas revoir. Il lui manquait certainement un peu de jugeote et beaucoup d’éducation. Quel genre de femme pouvait se conduire ainsi et qui plus est habillée comme telle. En effet, même si son agresseur l’avait bien mérité, Elizabeth savait pertinemment que cette dernière n’appartenait pas à la plèbe, mais à la petite noblesse sûrement. Elle n’était pas de taille pour rivaliser avec elle. En même temps, personne ne pouvait rivaliser avec elle.

En partant, elle oublia l’élément essentiel de sa venue sur la place. Sa fameuse lettre. Oui, la lettre qu’elle tenait fermement dans sa main en arrivant sur la place, la lettre dans laquelle elle sommait son père de la ramener à Paris. Lors de sa chute, elle l’avait lâché par méprise, totalement éberluée d’avoir était bousculer de la sorte. Mais, en se relevant, elle l’avait laissé dans la boue, ne se préoccupant plus que de son agresseur, de cette pimbêche. Mais même en partant, elle n’avait pas remarqué qu’elle laissait la lettre derrière elle. Non, au contraire, elle était plutôt préoccupée par son apparence. Sa robe étant couverte de boue, sa priorité était de se changer, et de mettre cette robe à laver. Encore heureux, qu’elle n’avait pas décidé de mettre une robe plus clinquante que celle qu’elle ne portait actuellement.

Derrière elle, la pimbêche avait mis la main sur sa lettre et la parcourait. Mais Elizabeth n’en savait rien et puis elle se fichait éperdument de ce que les autres pourraient bien dire d’elle ou penser d’elle. Elle faisait sa vie comme elle l’entendait, point de discordance avec son père. Néanmoins, elle entendit quelques minutes après quelqu’un l’interpellait. ET oh douceur merveilleuse, c’était encore elle. Elle et sa voix détestable, c’en était trop ! Elizabeht se retourna et n’eut même pas le temps d’articuler une malheureuse et unique syllabe, qu’elle se ramassa sa lettre dans la figure.

*Oh toi, ça ne va pas se passer comme ça* pensa-t-elle

Elle regarda avec colère et rage la pimbêche devant elle qui d’une voix totalement fausse, lui déclarait qu’elle pouvait quitter sur le pas Meryton. Et elle était même prête à lui appeler une voiture pour ça. Elle avait lu sa lettre !!! Le rouge lui monta au nez, la mayonnaise n’avait pas pris du tout. Elle était entrée dans une rage telle que la malheureuse allait s’en souvenir tout sa vie. On ne mettait pas impunément en colère Elizabeth Forbes. Oh que non. Elle s’approcha de la garce et la gifla, comme elle le faisait avec ses domestiques, dès que l’un d’eux osait la décevoir.

« Sachez, petite truie que je n’ai pas besoin de votre aide pour partir. »

Petite truie, quand elle y repensa deux secondes après, elle se dit qu’elle avait mal choisie le terme pour la désigner. Quoique … La jeune femme ressemblait désormais à un laideron dans sa robe pleine de boue et complètement déchirée sur le bas. Mais était-ce une robe ou des haillons qu’elle portait ? A l’heure actuelle, on ne pouvait plus réellement l’affirmer. Elizabeth la fixa du regard et déclara :

« Si vous saviez qui je suis réellement, vous n’aurez jamais osé faire un tel geste envers ma personne. Mais, il est trop tard pour vous, et vous ne venez d’en découvrir que le début. Vous allez regretter à vie votre geste. Et se sera chose faite, croyez moi ! »
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MessageSujet: Re: Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE EmptyMer 11 Aoû - 23:51


Toute fière d’avoir fait preuve de tant d’adresse en jetant à la garce sa lettre à la figure, Georgiana l’était encore plus de son invitation à quitter Meryton. C’était certain, la garce allait s’incliner et reconnaître sa défaite. Dans le meilleur des cas, elle partirait effectivement de la ville pour ne plus jamais y revenir et Georgie pourrait alors se vanter d’avoir fait fuir la pire mégère de tous les temps (façon de parler car elle était trop modeste s’envoyer elle-même des fleurs) et dans le pire des cas, la garce resterait à Meryton mais s’efforcerait de l’éviter autant que faire se peut.

Seulement voilà, ces hypothèses volèrent en éclat en même temps que la main de la garce s’abattait sur la joue de Georgiana. Celle-ci resta longtemps après la tête tournée sur le côté, profondément choquée. Elle avait du mal à réaliser ce qui lui arrivait. Personne n’avait jamais levé la main sur elle. Personne n’avait jamais pensé à lever la main sur elle. Elle avait peine à croire qu’elle venait de subir le même traitement que les domestiques désobéissants et les enfants resquilleurs. Jamais elle n’avait été autant rabaissée, humiliée et déshonorée. Elle se sentait sale, souillée. Là où elle avait été frappée, elle ne ressentait pas la chaleur qu’on ressent habituellement suite à un soufflet. Au contraire, elle était glacée. Une glace qui se répandait à toute vitesse dans son corps et lui arracha un frisson de dégoût. Spontanément, elle contre toute attente, sa vue se brouilla. Les larmes emplirent petit à petit ses yeux, comme un enfant pleure après une bonne correction. Cependant elle avait encore assez de dignité pour savoir qu’elle devait les retenir. Il lui fallut toute la volonté du monde pour y parvenir et elle serra les dents afin de les faire refluer, de garder les joues sèches. Sa vision redevint peu à peu normale et elle tourna lentement la tête vers la garce. Personne n’avait vu cet instant de faiblesse, pas même cette dernière (encore heureux !) qui lui lança :

- Sachez, petite truie que je n’ai pas besoin de votre aide pour partir.

L’insulte parvint jusqu’au aux oreilles de Georgiana mais pas jusqu’à son cerveau. Plus rien ne pouvait l’atteindre maintenant après cette gifle. Plus rien sauf peut-être…

- Si vous saviez qui je suis réellement, vous n’aurez jamais osé faire un tel geste envers ma personne. Mais, il est trop tard pour vous, et vous ne venez d’en découvrir que le début. Vous allez regretter à vie votre geste. Et se sera chose faite, croyez moi !

Georgiana eut un moment d’égarement auquel succéda une vive inquiétude : était-il possible que la garce eût dit la vérité ? Venait-elle d’une grande et puissante famille aristocrate ? Non, ce n’était pas envisageable, juste un coup de bluff pour l’effrayer. Tout à fait, elle voulait la faire reculer, l’impressionner, lui faire lâcher prise. Malheureusement pour elle, cela ne prenait pas. Elle était allée trop loin, plus rien ne pourrait faire reculer. Ce n’était qu’un mensonge de plus proféré par ce diable en robe et jupons crasseux. Et quand bien même c’eût été la vérité, que risquait-elle ? Des ennuis dans le futur ? A quoi bon penser au futur ? Georgiana ne pouvait imaginer pire sort que le sien en cet instant. Cette dernière pensée l’autorisait donc à perdre le contrôle de ses nerfs. C’est ce qui se passa quand, sans un mot, sans une hésitation, sans se rappeler qu'elle ne savait même pas se battre, sans conscience du monde qui l'entourait, elle se jeta sur la garce.

Elle ne connaissait plus qu’un seul mot, deux syllabes, huit lettres : bouillie.

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MessageSujet: Re: Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE EmptyDim 22 Aoû - 22:35

Toujours aussi fière d’elle, Elizabeth regardait avec triomphe son ennemi, qui semblait choquée d’avoir reçu une telle gifle. A croire que ses maîtres ne la giflaient pas de temps à autre pour son arrogance, comme elle en avait fait preuve avec elle, quelques instants plutôt. Rien ne pouvait la changeait, Elizabeth détestait l’arrogance, et surtout la moquerie envers elle. Une bonne gifle ne pouvait pas faire de mal, surtout à une souillon. Mais maintenant, elle se devait de savoir quelle famille celle-ci servait. Oh oui, elle avait promis des représailles, et chose promise chose due. Personne ne s’attaquait à elle impunément. Jamais, elle ne bluffait lorsqu’elle envoyait ce genre de menace. Et cela pour n’importe quelle personne, que se soit quelqu’un de l’aristocratie ou non. Elle s’en fichait totalement, elle avait un esprit mesquin lorsqu’elle se sentait blessée, touchée. Mais un tel comportement ne pouvait se laisser faire, elle se devait de lui donner une leçon et ce fut chose faite avec cette magistrale gifle. Une marque restée sur la joue de son interlocutrice.

Voyant que son agresseur ne la regardait plus en face, elle commença à tourner les talons et prit un air hautain. Grossière erreur pour elle, elle n’avait pas envisagée que cette dernière pouvait se rebeller. Alors qu’elle se retournait, Elizabeth vit que la souillon relevait enfin la tête, mais un regard de haine s’affichait également sur ce visage. Jamais au grand jamais, elle n’aurait pensé qu’une gifle pouvait provoquer telle réaction chez une dame, et cela même si elle n’appartenait qu’au petit peuple. Elizabeth fut effrayée de voir une telle réaction, mais son interlocutrice ne sembla pas le voir, lorsqu’elle se jeta sur elle.

« Aaaaaaaaaaaahhhh » hurla-t-elle à cet instant précis

C’est sous l’élan de cette dernière qu’Elizabeth se retrouva une fois de plus, et à son grand dam, dans la boue. Décidemment, ce n’est pas un seul lavage qu’il faudrait pour enlever toute cette mélasse, mais bien plusieurs, elle en aurait pour des heures et des heures entières à s’enlever toute cette crasse. Son agresseur avait a présent une lueur de folie, oui c’était cela, elle était tombée sur une dérangée, jamais une gifle avait provoqué ce genre de chose. Alors pourquoi réagissait-elle ainsi ? Elle n’aurait tout de même pas du ! Elizabeth n’avait pas dit son dernier mot et n’allait pas s’arrêter en si bon chemin. Salir la robe, la déchirer et lui envoyer une gifle n’avait pas suffit pour corriger cette dernière, Elizabeth allait devoir sortir l’artillerie lourde cette fois-ci.

Alors qu’elle était de nouveau et tentait d’éloigner cette furie, Elizabeth arriva tant bien que mal à la jeter sur le côté. Ce n’était pas qu’elle avait été soufflée d’avoir été projeté ainsi, mais tout de même, ce n’était pas non plus un poids plume qu’elle avait reçu sur elle. Jamais, elle aurait cru que cette femme avait autant de force que ça, mais elle ne devait pas non plus oublier la boue qui alourdissait sa robe et la sienne. Une fois dégagée de son agresseur, Elizabeth prit une poignée de boue qu’elle lui jeta au niveau du cou, mais rien ne fit. C’est alors, qu’elle lui saisit les cheveux et la décoiffa, tout en éparpillant de la boue dessus. Il fallait la calmer. Mais comment faire ? Autour d’elles, les passants riaient, et s’arrêtaient même pour les observer se débattre dans la boue.

*Et dire que père m’avait envoyé ici à cause d’un scandale sur ma virginité faisant capoté le mariage. Que pensera-t-il lorsque Mr Tiddler lui informera de ce fait….*

Elizabeth n’eut pas le temps de terminer sa pensée.


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MessageSujet: Re: Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE EmptyMer 8 Sep - 19:37

Georgiana n’était plus consciente. Elle ne savait pas ce qu’elle faisait, ce qu’elle avait fait, ce qu’elle ferait. Elle ne contrôlait plus son corps, elle ne contrôlait plus son esprit, elle ne contrôlait plus rien. Elle ne savait pas non plus où elle était, avec qui elle était, ni même qui elle était. Elle agissait juste par automatisme, guidée par des instincts primaires. Elle était une marionnette possédée par une Furie. Elle était un chasseur (sachant chasser car elle chassait sans son chien) et l’autre était la proie.
Elle n’avait rien remarqué de la terreur qui s’était dessinée sur le visage de la garce, qui poussa alors un hurlement inaudible pour Georgiana. Cette dernière se rua sur elle et la renversa à nouveau par terre, mais volontairement cette fois-ci. Avec ses ongles acérés, elle entreprit de lacérer le visage de la garce mais elle n’en eut pas l’occasion car la garce ne comptait pas se laisser faire sans réagir. Elle commença par la pousser sur le côté avant de lui jeter une poignée de boue répugnante. Ainsi donc, ce n’était plus un simple combat dans la boue mais un combat de boue. Très exotique tout ça. Qu’à cela ne tienne, Georgiana prit elle aussi une large poignée visqueuse et la lança sur le visage de la garce, comme pour tartiner de beurre et de confiture ses tartines de pain du matin. Elle dit ensuite d’une voix chantante :

- Il paraît que les bains de boue sont excellents pour la peau ! Laissez-moi vous en faire profiter car à l’évidence, vous en avez grand besoin !

Après la boue, les cheveux. La garce s’était attaquée aux boucles rousses de Georgiana et la décoiffait. Moins gentille qu’elle, cette dernière avait attrapé plusieurs longues mèches blondes de son adversaire et tirait dessus de toutes ses forces, comme si elle voulait lui enlever une perruque bien accrochée, en ignorant totalement les gémissements de douleur que l’autre poussait. A ce moment-là, les deux mains de la garce étaient occupées à essayer de faire lâcher prise celle de Georgiana emprisonnant les cheveux. Celle-ci saisit alors l’occasion, et de sa main libre, elle gifla Elizabeth. Ça y est, elles étaient à égalité. Ou presque, car la garce lui devait encore les intérêts et Georgiana s’appliquait à les récupérer immédiatement.

Un large cercle de passants s’était formé autour d’elles, certains riant aux éclats, d’autres consternés, et les derniers commentant passionnément le déroulement du match et pariant entre eux sur la femme victorieuse. Finalement, un homme se précipita pour séparer les deux belligérantes. Il avait une carrure imposante et n’eut donc aucun mal à retenir le frêle corps de Georgiana qui continuait pourtant de se débattre pour tenter d’échapper à sa prise. Mais l’étreinte était trop forte et ses mouvements lui coupaient le souffle et au bout de quelques instants, elle reconnut sa défaite. Elle laissa retomber ses deux bras le long du corps et demeura immobile, éberluée.

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MessageSujet: Re: Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE EmptyVen 10 Sep - 23:43

Depuis combien de temps, Elizabeth était-elle dans la boue ? Aucune idée, elle n’en savait rien. Elle savait juste qu’elle devait se battre, qu’elle devait tout faire pour mettre K.O son adversaire. Tout était de sa faute ! Exactement, si cette dernière n’avait pas poussé Elizabeth rien de tout cela ne serait arrivé. Dans quel état était-elle ? Pareil, elle n’en avait aucune idée, de la boue, rien que de la boue. En face d’elle, ce n’était plus une femme qu’elle apercevait mais une bête sauvage qui ne cessait de lui faire manger de la boue, de le lui envoyer, de lui arracher les cheveux, de la griffer sur n’importe quelle parcelle de peau visible. Parfois, un cri s’échappait. Etait-ce Elizabeth ou son adversaire ? Nul n’aurait pu le dire. Tout n’était que confusion, tout n’était que boue. Alors qu’elle se retrouvait tartiner de boue telle une biscotte que l’om mange le matin, elle entendit comme une voix fluette, mais ne prêta nullement attention. Au contraire, elle prit une plus grosse poignée de boue pour en faire de même sur la furie. D’ailleurs, elle en tartina tellement, qu’elle en mit également à l’intérieur de la robe de cette dernière. Cela devait faire une éternité qu’elles se trainaient toutes les deux dans la boue. Personne n’agissait autour d’elle. Ils étaient tous bien trop préoccupé à faire de stupides paris entre eux ou à commenter leur match de catch.

Pour une femme de son rang, se donnait en spectacle telle qu’elle le faisait était déshonorant. Un évènement à marquer tous les esprits de Meryton et cela pour un bon bout de temps. Lorsque son oncle, mais pire, son père l’apprendrait, elle aurait le droit à un sermon des plus phénoménales de l’histoire. Quoique ce ne serait pas le premier. Mais à vrai dire, ce n’était pas ce qui préoccupait le plus Elizabeth à cet instant. Bien sûr qu’elle devrait faire face aux conséquences, après tout, elle était à Meryton, dans le seul but que cela lui mette du plomb dans la cervelle. Est ce que combattre dans la boue faisait parti de l’éducation qu’elle devait recevoir à Meryton. Est-ce que cela la remettrait sur le droit chemin ? Quel drôle d’idée, aucun combat que se soit dans la boue ou non ne la remettrait dans le droit chemin. Alors qu’elle tentait tant bien que mal de faire lâcher prise à son adversaire –oui cette dernière n’avait pas l’air d’avoir envie de lâcher prise, elle avait plutôt l’intention de lui arracher les cheveux, comme on arracherait une perruque – Elizabeth sentit la gifle passée sur sa joue. Elle n’en revenait pas, la garce avait osé le faire. En aucun cas, elle allait laisser passer sans répliquer cette gifle magistrale. Derechef, elle allait riposter. Alors qu’elle se préparait à lui envoyer une jolie droite bien pensée et visée, - elle avait vu plus d’une fois des hommes des bas quartiers se battent ainsi, à coups de poing- Elizabeth se sentit tirée vers le haut. Personne n’avait osé les séparer jusqu’à présent, et voilà qu’un homme le faisait. Mais ce n’était pas lui qui allait l’empêcher de donner une bonne correction à la garce qui l’avait attaquée. Oh que non, Elizabeth n’allait pas se laisser faire. Elle eut cependant beaucoup de mal. Plus elle se débattait et plus il resserrait l’étreinte. Alors qu’elle aperçut que son adversaire laissait tomber l’affaire, Elizabeth redoubla d’effort. Elle avait un honneur et une dignité à sauver et à préserver. Elle se balançait vers l’avant et arriva tant bien que mal à lui attraper les cheveux.

« Viens par ici sale garce, j’en ai pas fini avec toi » hurla-t-elle.

A ces mots, l’étreinte se resserra encore, ce qui lui arracha un cri de douleur. Elle était bonne pour avoir des bleus. Elle relâcha les cheveux qu’elle tenait fermement et jeta un regard noir à l’homme qui tentait de l’arrêter. Rien n’y faisait, elle était têtue et tout ce qu’elle désirait avoir, elle l’avait. Ni une, ni deux, elle mordit à pleine dent dans les côtes de l’homme qui la retenait. Ce dernier lâcha prise, la laissant tomber, elle et son adversaire. Elle ne prit même pas le temps de reprendre ses esprits qu’elle sauta immédiatement sur la garce qui n’avait pas dû encore réalisé qu’elle était de nouveau –oui une fois encore – dans la boue ! Elizabeth lui arracha quelques cheveux, mais s’assura également d’avoir une bonne prise afin de lui envoyer le coup de grâce. Cinq minutes auparavant, elle avait été interrompue par ce malotru ! Mais rien n’y faisait, quand elle avait une idée derrière la tête, elle ne l’avait pas ailleurs, et elle comptait bien en finir et la mettre K.O. Alors qu’elle s’apprêtait pour la deuxième fois consécutive à envoyer une droite bien précise et bien pensée, elle fut de nouveau arrêtée par cet homme, qui décidément n’avait pas l’intention de la laisser faire. Mais au lieu, cette fois-ci de l’attraper uniquement d’un bras, il l’encercla de ses deux bras musclés collant son torse au dos recouvert de boue d’Elizabeth. N’avait-il pas compris qu’elle aurait ce qu’elle voulait ? Ne pouvant plus attraper son adversaire, Elizabeth tenta de lui envoyer un coup de pied, malheureusement, elle se trouvait trop loin. A part frapper l’air, elle ne faisait rien d’autre. Il l’avait suffisamment éloignée pour qu’elle ne puisse plus faire de mal. Elle se débattit encore cinq bonnes minutes, mais la fatigue eut raison d’elle. Elle abandonna.


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MessageSujet: Re: Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE EmptySam 25 Sep - 22:58

Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE Annalynnemccord2k Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE Thumbljannie2082

Qu’avait-il bien pu se passer ? Un cataclysme avait-il à nouveau secoué Meryton ? Georgiana avait du mal à se situer, dans le temps et dans l’espace. Etait-elle réellement sur la place du village ? Que faisait-elle ici ? Comment était-elle arrivée là ? Depuis combien de temps s’y trouvait-elle ? Et surtout, nom de nom, pourquoi toutes les personnes présentes la fixaient des yeux ? Elle les dévisageait une à une, essayant de trouver dans leurs yeux un quelconque indice sur sa situation. C’est alors qu’elle prit conscience que ses mains étaient toutes poisseuses et collantes. Sa robe de soie semblait s’être changée en robe de plomb et sa tête s’était alourdie, lui pesant fortement sur la nuque. Elle n’avait pas souvenir d’avoir pris la grosse tête pourtant ! Et que dire que cette sensation de compression, d’enfermement ? Toutes ces impressions bizarres nécessitaient une confirmation visuelle. Ainsi lorsque ses yeux se posèrent sur sa robe maculée de boue, elle étouffa à moitié un cri d’effarement. Elle leva lentement ses mains pour les contempler, horrifiée d’y retrouver tant de boue, de terre et de saletés. Enfin, elle ne put que trop bien imaginer à quoi son visage ressemblait, une sorte de tartine de pralinoise, mais en moins bon sûrement.
Tout à coup, elle se sentit un peu plus légère, moins opprimée mais toujours aussi boueuse. Elle vit un bras qui était enroulé autour de son buste se tendre dans la direction opposée d’où provenaient des petits bruits difficilement indentifiables. Cela ressemblait une plainte étouffée, des essoufflements d’effort, quelque chose dans le genre. Georgiana se retourna et eut un mouvement instinctif de recul lorsqu’elle vit le visage défiguré par la fureur de la garce. Si elle n’avait eu jusque là aucun souvenir de ce qui s’était passé, ce visage lui rappela instantanément les événements. Elle ne l’avait pas oubliée celle-là ! Elle se rappelait très exactement de leur altercation, de la bousculade aux menaces proférées par la garce. Et après ? Elle ne savait plus mais elle crut deviner ce qui était arrivé : pour prouver que ce n’étaient pas des paroles en l’air, la garce avait ramassé de la boue au sol pour la jeter sur elle. L’homme s’était alors interposé pour protéger Georgiana et arrêter la garce. Pauvre d’elle ! Pauvre victime attaquée par une détraquée ! La garce, en plus d’être garce, était complètement folle, hystérique, inconsciente. Il y avait de quoi terroriser la jeune femme. Sa théorie se alors trouva confirmée par un cri:

- Viens par ici sale garce, j’en ai pas fini avec toi !

Mais en ce moment même, Georgiana ne se préoccupait pas de savoir qu’elle avait raison. Non, ce qui l’inquiétait le plus, ce qui occupait toutes ses pensées, c’était la douleur intense qu’elle éprouvait au sommet du crâne. La garce avait réussi à lui attraper une mèche de cheveux et ce n’était pas pour lui faire un brushing. Elle hurla, hurlement qui était synonyme d’appel au secours. Heureusement que le pacificateur, le protecteur, le superhéros de Georgiana était là pour sauver sa mèche. Car lorsqu’il resserra son étreinte autour de la garce, celle-ci fut bien forcée de lâcher prise. Cela ne voulait pas pour autant dire qu’elle abandonnait la partie. En effet quelques secondes plus tard, elle le mordit cruellement, ce qui laissa Georgiana ahurie. La garce était-elle un vampire ? En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, elle se retrouva plaquée au sol et vit son dernier souffle se rapprocher à la vitesse d’un Edward Cullen qui se précipite pour sauver sa Bella une fusée. Il fallait vite trouver une dernière pensée avant de quitter la terre, comme les condamnés à mort prononçaient une dernière phrase avant d’être exécutés. Une pensée symbolique, majestueuse, le genre de réflexion qui passe à la postérité.
Et NON, elle ne pensait pas à son cher William Lefroy (ce qui était très surprenant). Elle ne pensait à personne d’ailleurs, elle ne pouvait plus réfléchir correctement. Rien ne venait à part l’espoir que sa mort soit la moins douloureuse possible.

Etait-ce ce qu’on appelle un miracle ? Georgiana vit la garce s’éloigner d’elle, ligotée par les bras de l’homme de tout à l’heure. Elle n’allait pas mourir, elle était sauvée. La folle s’agita encore un peu mais la force de l’homme était nettement supérieure et elle laissa tomber. Georgiana en profita pour regarder autour d’elle. Plus personne ne disait mot et elle perçut sur sa droite les hochements de tête dépités des parieurs contrariés de voir leur match interrompu. Son regard se porta à nouveau sur la garce que l’homme venait à l’instant de relâcher puis sur ce dernier. Il observait toujours la folle d’un air méfiant comme s’il craignait qu’elle attaque une nouvelle fois. Georgiana s’adressa à lui, comme si la garce n’était plus là.

- Merci infiniment de votre aide. Cette femme est une folle furieuse, il faudrait songer à l’interner.

Et comme si de rien n’était, elle commença à retirer le maximum de boue possible. Sur ses bras, ses épaules, sa robe, son visage… et elle arrangea sa coiffure. Il faut dire qu’elle était très décoiffée.
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MessageSujet: Re: Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE EmptyVen 8 Oct - 0:43

Elizabeth n'avait pas dit sont dernier mot. Elle avait beau arrêté de se débattre dans les bras de ce géant, que sa colère était toujours aussi vivante. L'éclair, la lueur qui l'habitait n'était nullement parti. Et cette petite rousse n'avait qu'à bien se tenir. Mais surtout, elle devrait apprendre à se taire, au lieu de dire de telles bêtises. Ce n'était là que le fruit de l'ignorance, pensa Elizabeth. Lui dire qu'elle était folle s'était mal à la connaitre. Mais si c'était une folle qu'elle voulait avoir en fasse d'elle, c'est une folle qu'elle aurait. Elle allait être servi la petite dame.

Un violent rire de gorge explosa. Fait exprès, mais d'un naturel indécelable. Ah quelle grande comédienne cette petite Elizabeth. Le nombre de fois où elle avait joué ce tour à son père ou à des prétendants., et cela, dans l'unique but d'obtenir ce qu'elle voulait. Certains des badauds la regardèrent d'un air surpris. Qui aurait pu se douter qu'elle rirait ainsi, alors que l'on venait tout juste de suggérer de l'envoyer chez les fous. Personne apparemment. Personne à tel point, que l'homme qui la serrait si violemment relâcha quelque peu l'étreinte.

Moi, folle !!! Si vous le dites ma chère ! Mais demandez vous, qui de nous deux mérite plus sa place chez les fous ? Qui donc à commencer les hostilités. Il me semble que c'est vous, maladroite que vous êtes !!! "

C'était sur ces derniers mots que son rire s'amplifia. Oui oui, elle était folle, folle à en mourir de rire !!On pouvait bien la plaindre, elle s'en fichait. On voulait une folle, elle leur donnait, et surtout elle se régalait. D'ailleurs le sauveur de la maladroite avait l'air de se poser des questions, à se demander s'il avait bien fait d'intervenir. Oh bien sûr, il avait du croire que sa petite victime était en danger, qu'Elizabeth allait la tuer. Vous avez bien regardé Elizabeth, elle a beau être dure en affaire, et surtout fière d'elle, qu'elle ne pourrait pas tuer. Juste donner une bonne correction, comme celle que l'on donne aux petits enfants ! Une correction que l'on ne peut que se souvenir. L'étreinte finit par se relâcher entièrement. De sorte qu'elle put enfin se dégager de sa "prison". Devant elle, son adversaire, cette femme qu'elle haïssait se débarrassait tranquillement de la boue. Continuant toujours son petit jeu, Elizabeth attrapa une bonne petite poignée de boue qu'elle lui envoya.

" Vous m'en voyez navré ma chère, je suis maladroite ... Ah non, je suis folle, excusez moi"

Elle n'avait plus rien à perdre, alors un peu plus ou un peu moins, qu'est ce que cela changerait ? Pas grand chose, à mon avis. Elizabeth s'amusait comme une petite folle, c'était le cas de le dire. Elle commença également à enlever la boue de sa robe et de ses cheveux, tout en prenant soin de l'éclabousser.
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MessageSujet: Re: Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE EmptyVen 12 Nov - 23:59

Si Georgiana avait eu jusqu’à présent quelques doutes sur la santé mentale de la garce, ceux-ci s’étaient désormais envolés comme un vulgaire prospectus le jour d’un tsunami. Seul l’écho de ce rire machiavélique résonnait encore à ses oreilles, de son pavillon jusqu’à ses cellules ciliées internes, encore pire qu’un acouphène (blague perso, cf mon cours du moment sur l’audition xD).
Un rire machiavélique, qui s’ajoutait à la morsure qu’avait infligée tout à l’heure la garce au malheureux bonhomme. Il n’en fallait pas plus pour que Georgiana se représente la garce comme une femme possédée par un esprit diabolique.

- Moi, folle !!! Si vous le dites ma chère ! Mais demandez vous, qui de nous deux mérite plus sa place chez les fous ? Qui donc à commencer les hostilités. Il me semble que c'est vous, maladroite que vous êtes !!!

« Qui a commencé les hostilités ? Mais c’est vous, ’spèce de scrogneugneuse ! >< »
songea la jeune femme, piquée au vif. Et elle répliqua immédiatement :

- Alors il vous semble mal, car la maladresse n’est en aucun cas un signe d’hostilité. C’est vous qui vous en êtes prise à ma robe ! Par ailleurs, tout ceci ne serait jamais arrivé si vous aviez regardé où vous mettez les pieds. Que faisiez-vous sur mon chemin ?

D’accord, tout ceci ne serait jamais arrivé si Georgiana aussi avait regardé où elle mettait les pieds, mais il était pour l’instant hors de question pour elle de se remettre en cause.
Le pauvre homme, décontenancé par une nouvelle vague de rires démoniaques, relâcha la forcenée qui en profita pour relancer l’assaut. Mais cette fois-ci, Georgiana ne répliqua pas à la fois lassée de ce jeu stupide et surtout décidée à s’en sortir le plus dignement possible. Très inquiète à l’idée de la réaction de son oncle lorsqu’il apprendrait toute l’histoire et celle de son père à qui le pasteur ne manquerait pas d’envoyer une lettre à ce sujet, elle était maintenant déterminée à se mettre les spectateurs présents dans la poche. Oui, elle voulait passer pour la victime afin qu’ils rejettent entièrement la faute sur la garce lorsque chacun rapporterait l’affaire aux quatre coins de Meryton.

- Vous m'en voyez navré ma chère, je suis maladroite ... Ah non, je suis folle, excusez moi.


Résolue de se comporter en personne civilisée, elle se força à sourire et répondit avec toute la politesse feinte dont elle était capable :

- Mais vous êtes toute excusée très chère !


Et pour parfaire le tableau, elle s’adressa à toute l’assistance d’un petit air timide, pourtant accompagné d’une voix suffisamment forte pour que tout le monde l’entende bien :

- Mesdames, messieurs, je vous prie de bien vouloir accepter toutes mes excuses pour ce regrettable incident. Vous pouvez rentrer chez vous tranquillement, c’est d’ailleurs ce que je compte faire dans l’instant.

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MessageSujet: Re: Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE Sur la place (feat Georgiana Cleverley) TERMINE EmptyMer 24 Nov - 18:02

Riant de plus bel, Elizabeth se contrefichait de tout ce que cette jeune femme pouvait dire. Elle était folle, bon d'accord, elle avait un esprit très vicié, très tordu et quelque peu pervers, voire même beaucoup. Mais que voulez vous Dame Nature l'avait dessiné ainsi. Belle, séduisante, mais machiavélique. elle ne pouvait se montrer sage, et gentille que si elle le voulait réellement, que si la personne en face d'elle en valait la peine, mais cette femme, non jamais de la vie. Ce n'était qu'une pauvre étourdie qui tentait de prendre le dessus sur elle. Malheureusement pour elle, ce genre de chose n'arriverait jamais. Elle était du genre à ne pas se laisser faire et écraser sans aucune honte tous adversaires. Cette jeune femme tentait de prouver Elizabeth, cette charmante et douce Lady, avait entamé les hostilités de son propre fait. La maladresse d'une personne n'est pas à retenir dans ces cas.Mais non, ce n'était pas de son avis, ni de son jugement. Elle voyait les choses différement. Etre maladroit vient de son propre fait, être maladroit est une chose que l'on veut bien. C'est un défaut que l'on peut toujours corriger avec de la ldiscipline. Mais à voire cette pauvre femme éberluée, perdre ses moyens en essayant de trouver une solution était une scène plaisante aux yeux de la Lady.

"Petite sotte que vous êtes ! La maladresse se corrige, un peu d'éducation tout de même. A moins que vous en ayez aucune et vivez parmi les cochons"

Elizabeth lui coula un regard noir qui en disait long. cette sotte voulait lui faire croire que la maladresse était la cause de tout ceci. Eh bien, quelle demande le pardon et s'en excuse de l'être. Elizabeth ne lui avait rien demander, elle était sur son chemin, un chemin où elle, n’avait aucun intérêt à s'y trouver. Maladresse pour maladresse, Elizabeth allait lui donner une petit leçon. Elle était debout et enlevé la boue de ses vêtements, et malencontreusement elle en jeta sur cette dernière. Elle s'en excuse avec un large sourire, démontrant ses dents, sous un air diabolique (comme Chester le chat d'Alice aux pays des merveilles xD). A son tour, elle invoqua la maladresse, oui elle aussi d'un coup était devenue maladroite. elle rigola quand cette dernière l'en excusa. Ainsi elle voulait jouait aux pauvres petites filles pensa Elizabeth, eh ben soit. En lus d'être sotte, elle l'a trouvé profondément naïve.

"Continuez très chère, vous me faites rire. Voilà comment je vous qualifie, sotte, idiote, naïve, en somme, je vous vois comme une pauvre jeune fille sans réelle éducation"

Elizabeth l'observa. Elle demandait à tous les badauds qui se trouvaient encore là, qui n'avaient pas perdu une seule miette de leur combat. Rien, ils avaient tout vu, tout entendu, et ils seraient sûrement très fier de tout raconter à qui voudrait l'entendre. Ce n'était pas tous les jours que l'on pouvait voir une jeune LAdy traînée dans la boue ainsi. Mais une chose était sûre, elle ne l'emporterait pas au paradis. Elizabeth s'en fit la promesse, elle allait connaitre l'identité de cette jeune femme, et là, toute sa vie en serait changé.

Elizabeth n'allait ppas non plus trainer. Elle vit à quelque pas un cocher libre autant en profiter. Elle se dirigea donc vers lui et lui somma de la ramener au manoir de son oncle. Une fois installée, elle interpella la souillon avec qui elle avait eu le droit à un vrai combat, au cors à corps et lui rappela.

"Aujourd'hui, vous avez commis une grossière erreur, jeune fille. Une erreur qui va vous coûtez cher. Si jamais, j'ai le mépris de vous croiser de nouveau, dans n'importe quel endroit de cette ville, vous le regretterez. Rappelez vous ceci dans votre cervelle. Ceci est une promesse mais également une menace envers vous, et sachez que lorsque je promet une chose, je tâche de la mettre à exécution. Alors retenez bien cette dernière phrase: Ne croisez plus le chemin de Lady Elizabeth Forbes !"

Sur ces derniers mots, elle indiqua au cocher de partir.

[FIN]
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