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C'était Blythe qui avait introduit Edward au jeune et apparemment innocent Willam Shatterney. Il avait rencontrer le colonel lors d'une de ces fréquente sortie nocturne. Le jeune homme et le colonel ce connaissaient déjà, mais sa Blythe l'ignorait. Ils avaient jouer une où deux fois aux cartes ensemble, et le colonel avait regarder William perdre avec consternation. Un regard de surprise et de hargne avait secouer le jeune homme qui au lieu de ce laisser dépérir avait repris la partie en main.
Sa maladie lui pesait de plus en plus, et il n'arrivait plus à ce concentrer sur rien, tout était superflu, même l'argent n'était pas une consolation. Ce soir la il avait bu plus que permis et avait mis des heures avant de rentrer chez lui. D'ailleurs c'était un véritable exploit. Heureusement que son majordome le guettait, il n'aurait jamais trouver la porte seul, encore moins grimper l'escalier et trouver son lit. Mais il n'avait pas oublier ce soldat et son regard ténébreux. D'après ce que son ami lui avait dit, ce soir ils allaient de nouveau jouer ensemble. Blythe avait d'autres choses à régler, une histoire de dette dans un pub, où de femme enceinte, comme d"habitude... Il ce sentait vraiment d'attaque ce soir, et sa tête bourdonnait comme à son habitude. Depuis quelques mois sa maladie était pire et lui donnait d'insupportables migraines. Heureusement l'alcool enlevait le mal même si elle détruisait son foie.

William secoua la tête. L'alcool lui obscurcissait l'esprit. Cette fois ci, Blythe n'était pas le responsable de cette soirée. Il était bien la, de son plein grès et de son propre chef, en train de jouer beaucoup d'argent avec ces militaires et quelques autres nobles d'un âge plus jeune qui expérimentait les interdits de la ville. Autour de cette table, un vieux colonel qui continuait à faire preuve d'une étonnante vivacité pour récolter ces gains, un jeune soldat qui misait surement de l'argent qu'il n'avait pas et qui ne pouvait semble-t-il pas contrôler les spasmes d'une de ces jambes, et il y avait un colonel, la trentaine, les yeux rouges, le visage fermer qui jouait avec délicatesse. C'était lui qui avait gagner le plus jusqu'à maintenant...
Il n'était pas vraiment fait du même bois que les autres militaires de la troupe qui venait d'arriver à Meyton. Non celui la avait quelque chose de plus et cela ce ressentait. Il dégageait quelque chose de dangereux qui repoussait les plus timide mais faisait mouche chez des gens comme William. Le colonel n'avait pas repousser sa tentative pour faire connaissance et à l'heure actuel ils continuaient à jouer ensemble à la même table. Les autres joueurs étaient partis mais avaient été remplacés par d'autre. Ici le temps semblait s'égrainer, on était loin du calme de la ville. L'ambiance n'était pas survolté, mais les joueurs n'étaient pas assez ivre non plus. William savait quand partir. Quand trop de joueurs venaient et partaient de la table. Il lança un regard au colonel et lui lança un:

"Aller, je mise aussi, j'espère que vous un bon feeling sur celle la parce que sa commence à faire un sacré paquet d'argent Colonel!"

Il lui lança un regard complice. La prochaine fois, ils pourraient tricher ensemble. William balaya cette idée de sa tête, il était quelqu'un d'intègre. Enfin en règle général. Mais la boisson qu'il ingurgitait rendait sa personnalité flou, comme si on gribouillait les bords. Oui, c'était bien ce qu'il était venu chercher ici, mettre son corps à feu et à sang pour changer. Au moins ce soir il n'aurait pas mal que à la tête. Demain oui, mais demain était un autre jours. Et il comptait bien profiter de la soirée qui s'offrait à lui.

" L'espoir fait vivre il parait. A ce train là, ni vous ni moi n'allons durer longtemps Shatterney." fit-il posément avant d'ingurgiter le liquide ambré.

"Je suis pas venu ici pour gagner. Mais pour me noyer dans la folie de la nuit. Et l'espoir est surfait pour nous Colonel."

Il n'avait aucun espoir pour lui même. Il ce contentait de combattre chaque jours son propre corps, sa propre vie. Il construisait toujours plus haut cette carapace d'une telle solidité que rare étaient les personnes à la percer. Il enfermait dedans toute sa souffrance et ce qu'il était de pire. Tous ces cris, ces larmes, cette haine contre lui même et les autres, contre son mensonge et sa famille, ces vices et ces défauts. Il ne montrait que le meilleur de lui. Toujours. Seul ces rêves étaient les miroirs de sa peine intérieur. Mais depuis qu'il avait rencontrer Crystal sa vie était meilleur et le pire de lui semblait peser moins lourd sur les épaules du jeune homme.

"Je compte bien consumer ma vie avant que ce ne soit elle qui me consume. Mais doucement quand même, je compte vivre un peu." lança William à son compagnon.

Il avait l'impression de vivre une période où le sort s'acharnait contre lui. Il était malheureux d'êtres malheureux. Comme la victime de son propre jeu, comme la victime du destin. D'habitude il avait un déclic... quelque chose qui le faisait revenir à la raison, qui l'empêchait de ce noyer dans la noirceur qui embrumait son esprit.
Ces nuits la étaient envoûtantes. Il était le seul maître de son esprit. Et pour une fois il partageait cette douce torture avec quelqu'un. Le colonel et lui étaient un peu comme des amis, mais pas au sens propre du terme. Eux ne ce tiraient pas réciproquement vers le haut, ils s’entraînaient dans les noirceurs de Meryton. Encore quelques jours comme celui ci et son oncle enverait Blythe le chercher. Mais pour le moment il préférait profiter de cet instant.

Il capta le regard de Edward à la réflexion du vieux militaire. Les gens étaient parfois aveugles. Il était si facile de les dupés. Même dans ce vieux gourbis, plein comme des barriques, entourés de prostitués et jouant de l'argent cet homme ne voyait que leur bon côté. Merci à ce corps, merci à ce visage qui donne l'illusion. Malheureux en amour... non lui était plutôt heureux. Où heureux d'être malheureux, enfin bref, le colonel allait bien trouver quelque chose de cinglant à lui répondre.

Le militaire buvait encore. Il n'aimait pas vraiment ces jeux d'argent mais c'était l'endroit où il fallait être ce soir et cet homme le savait bien. L'argent circulait en masse et lu les cris à l'extérieur, certains pariaient de l'argent qu'il n'avait pas. Mais William secoua ces beau cheveux corbeaux et reporta son attention sur le jeux, c'était à lui de jouer. Il n'avait pas suivis le tour de table. Merde. Il était con parfois, et son papillonnage mental le perdrait un de ces quatre. Il attrapa donc une carte au hasard dans son jeu et s'apprêta à la lancer sur la table.
Mais il reçu un coup de godasse tellement bien placer sur sa cheville que cela lui fit venir les larmes aux yeux. Il repris contenance en deux secondes et lança un regard de gauche à droite.
C'était aucun des jeunes militaires placés trop loin de lui, ni son voisin de gauche qui semblait sur le point de s'endormir sur son wisky. Ce qui ne laissait plus qu'une seule possibilité. Edward lui disait de ne pas jouer sa. Il l'aidait. Ce prenait il pour un bon samaritain, pour un grand sauveur? William était tout à fait capable de jouer seul. Mais bon il ravala toute son estime et plaça sa main sur une autre carte de son jeu.
Un second coup de pieds et regard noir plus loin William augmenta la mise et le jeu ce poursuivit.

Mais il avait maintenant un petit sourire au coins des lèvres. Il allait tricher avec le Colonel. Le message ne pouvait être plus clair. Une formidable bouffée d'adrénaline parcouru son système nerveux. Il secoua ces épaules, s'avachit sur sa chaise, gueula qu'il voulait deux autres verres à la serveuse et reporta sa vue sur le jeu.

Un jours, son côté influençable le perdrait.

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