Remember Austen, RPG du XIXe
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I'm just dying don't worry ~ Wiwi

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Pearl Forbes
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MessageSujet: I'm just dying don't worry ~ Wiwi I'm just dying don't worry ~ Wiwi EmptyLun 7 Nov - 8:51


Tout se passait pourtant à merveille pour une fois ! Alors comment se pouvait-il qu'elle soit malchanceuse à ce point ? Elle avait cru avoir déjà tout subit ! Une mère morte alors qu'elle était encore jeune, un père complice de meurtre, une sœur qui la détestait, un déménagement pour échapper au mariage forcé, le coeur brisé par le seul homme qu'elle ait jamais aimé, sa maison ainsi que presque tout ce qu'elle avait de plus cher partis en fumée... Rajoutez son oncle pour seul véritable ami, et imaginez que tout cela n'est qu'en plus qu'un simple échantillon de sa vie. Non, vraiment, n'y avait-il finalement qu'une seule chose ici bas qui aille bien pour elle ? Elle venait même de perdre sa plus proche cousine ! Fallait-il ajouter à tout cela un terrible accident qui lui coûterait peut-être la vie ? Si tout ne s'arrêtait pas bientôt, elle deviendrait folle ! Elle voulait bien garder le sourire, surmonter les épreuves les unes après les autres... Mais tout de même, il y aurait un jour où elle n'aurait plus la force de continuer, d'autant plus qu'elle n'avait aucun objectif, aucun rêve qui vaille vraiment la peine qu'elle se donne tant de mal pour garder la tête haute et ne pas se laisser submerger par cet enchaînement de catastrophes.

Enfin... Avant de vouloir surmonter quoi que ce soit, encore fallait-il qu'elle survive à cette nuit. Combien de chances avait-elle que cela lui arrive ? Leur arrive. A combien de personnes un tel accident était-il déjà arrivé ? Honnêtement ! Était-ce encore une attaque des rebelles ? Comment diable avaient-ils bien pu faire pour saboter ainsi le lustre ? Et pourquoi cela lui retombait-il dessus ? Littéralement ! Elle n'avait jamais rien eu contre eux après tout, elle avait même toujours trouvé ridicule cette lutte des classes... Il y avait des gens bien comme des gens mauvais autant chez les riches que les pauvres ! Quel intérêt de les "trier" suivant le montant de leurs revenus ? Mais visiblement, sa vision du monde, aussi peu critique soit-elle, n'avait pas suffit à faire remonter assez son karma pour qu'elle échappe à... Ca. Aussi fallait-il que pour avoir commis le seul crime de parler un peu trop longuement avec un inconnu, elle se retrouve coincée sous un lustre qui lui semblait peser des tonnes.

Avait-elle un jour commis une chose si horrible qu'elle se doive d'endurer tout cela ? Elle avait longtemps creusé dans sa mémoire pour essayer d'y trouver une réponse, sans jamais y parvenir. Elle ne prétendait pas avoir la plus affreuse des vies, non bien sûr, mais tout de même ! On pouvait bien jaser sur le fait qu'elle était après tout une Lady, qu'avec la fortune que possédait son père, rien ne pouvait réellement être si terrible au point de lui saper le morale plus d'une heure ou deux... Mais ses problèmes ne se limitaient clairement pas à un collier qu'elle ne saurait retrouver ou une robe trouée alors même qu'elle comptait la porter pour une réception tant attendue. Ses contrariétés s'étendaient de toute évidence à un tout autre niveau ! Mais cela personne ne le comprenait... Elle n'était qu'une demoiselle parfaitement accomplie à qui l'argent aurait fini par tourner la tête. Elle s'inventait simplement des problèmes pour attirer l'attention, oui ! Qu'elle retourne donc jouer à la poupée et arrête de pleurer, les grandes personnes ont des problèmes plus grave qu'un manque évident d'amour. Car après tout ce n'était que cela, sa famille, William... Ce n'était que des personnes qu'elle aimait de tout son coeur et qui n'avait jamais su, pu, le comprendre ou le lui rendre. Une agression, un incendie, quelques simples incidents qui peuvent bien arriver à tout le monde ! Non vraiment, de quoi se plaignait-elle donc cette gosse de riche?

Et le pire dans tout ça... C'était qu'Il croyait qu'elle adorait toutes ces mégères des salons de thé ! Celles-là même qui entretenaient sa dépression ! Ou du moins c'est ce qu'il laissait paraître... Bien sûr qu'elle les mentionnait de temps à autre, mais c'est parce que c'est ce qu'une demoiselle fait n'est-ce pas ? Elle se fiche des choses importantes et se contente de colporter les ragots ! Tout ce qu'elle a à faire, c'est sourire et parler avec ses amies pendant que les hommes s'occupent des choses vraiment importantes. Alors bon, elle était déjà bien assez mise à l'écart pour ne pas en plus essayer de s'exclure un peu plus en avouant qu'elle aussi détestait ce genre de lieu ! Elle détestait avoir à le reconnaître, mais elle voulait rentrer dans le moule des fois, rien qu'un instant, ne plus sentir qu'elle n'était pas du tout comme eux. Ne serait-ce que quelques minutes, croire qu'elle aussi appartenait à ce beau monde et que tous ces problèmes disparaitraient si seulement elle se contentait de prendre le thé et de sourire ! Était-ce donc cela son crime ? Essayer d'effacer un peu de sa véritable nature de temps en temps pour ne plus être le vilain petit canard ? Était-il si surréaliste pour elle d'imaginer que faire ainsi semblant serait peut-être la clé pour qu'enfin on l'accepte ? Mais pourquoi alors cela ne marchait-il pas avec lui ? Et pourquoi diable pensait-elle à cela alors qu'elle se mourrait ! Qu'avait donc de si importantes les apparences, ce qu'il pensait d'elle alors que lentement, elle se vidait de son sang ?

Tout se passa si vite... Elle était simplement là, avec le Lord Ferrars, riant. Elle en avait même oublié que si elle avait accepté de se lancer dans cette discussion, c'était avant tout parce qu'elle venait de voir le Lord Lefroy et espérait provoquer en lui ne serait-ce qu'une once de jalousie, pour lui faire regretter tout ce qu'il pouvait lui faire endurer sans même s'en rendre compte. Non, les heures avaient passé et finalement, elle n'était plus que là, discutant avec un nouvel ami alors que beaucoup dormaient déjà sans se soucier du reste. Il lui sembla se souvenir d'un craquement, et avant même qu'elle ne le réalise, elle était là, effondrée au sol et submergée par la douleur. Sa vision était floue et toute sa soirée s'effaça soudainement pour ne laisser place qu'à la souffrance. Qui était là couché près d'elle sous ce lustre ? Elle n'en avait plus la moindre idée, s'en fichait même. Elle savait juste qu'elle avait mal, très mal... Elle ne cria pas, ne s'agita pas. Elle n'avait même plus assez de forces pour ne serait-ce qu'essayer... Ses yeux étaient embrumés par les larmes et sa tête lui tournait autant qu'elle lui faisait mal... Elle tenta de regarder autour d'elle, ne capta que des silhouettes bien plus affolées qu'elle courir dans tous les sens... Puis ce fut le trou noir, et elle s'évanouit, gisant inanimée dans son propre sang.
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William Lefroy
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MessageSujet: Re: I'm just dying don't worry ~ Wiwi I'm just dying don't worry ~ Wiwi EmptyDim 13 Nov - 17:42

    Bien des choses s’étaient produites récemment à Bath, de plus en plus d’appartements prenaient feu, comme si les offensives rebelles se multipliaient de jour en jour. Cependant, William n’était pas affecté par ce remue-ménage. Depuis quelques temps, il n’était rallié plus à aucune cause. Depuis que les personnes de l’hôtel de ville, lui avait plus ou moins fait comprendre que sa présence n’était plus désirée, il ne s’occupait plus de ce qui pouvait arriver aux aristocrates, et autres bourgeois. Même si ne l’avouerait, cette mise à l’écart l’avait touché plus qu’il ne le pensait. Lui qui avait fait de son mieux pour apporter aide et soutient lors de l’exode vers Bath, se faire remercier de la sorte, ne lui avait pas vraiment fait plaisir. Surtout que le comble, il avait été remplacé par deux membres de sa famille : Cael et Charles… Au début il croyait à une mauvaise plaisanterie, mais il avait du se faire à l’idée que ce n’était pas seulement les rebelles qui étaient devenus fous, mais toute la ville l’était aussi. Alors cette lutte des classes, le faisait doucement rire… à quoi bon défendre une cause, quand dans les deux camps, il n’y a personne pour rattraper l’autre ? Voilà dans quelle vision très pessimiste William se trouvait quand son propre appartement brûla.

    Comme à sa récente habitude, William passait plus de temps hors de sa demeure, fuyant sa famille, ses amis, et tous ceux qui avaient fait partie de sa vie. Il se réfugiait dans les sheds, passant ses nuits à jouer, et à traîner avec la « racaille ». Mais cette vie sans pression, sans responsabilité, était exactement ce qu’il cherchait. Toute sa vie, il avait été une personne dévouée, aimante et irréprochable, alors il avait besoin de relâcher tout ça, et prendre du temps pour lui. Malheureusement, William gaspillait vraiment son temps, et toutes ces actions, nouvelles habitudes le rattraperaient un jour. Il était donc sur la route du retour, de bon matin, quand en approchant du Royal Crescent il remarqua une vive agitation. Quelque peu lassé, il se demanda pour lui-même, lequel des appartements avait brûlé. Cette lassitude s’effaça rapidement quand il comprit que cette fois, c’était bel et bien sa demeure qui avait littéralement pris feu. Les autorités essayaient au mieux d’éteindre les flammes pour éviter que le feu se propage. William resta immobile, bouche-bée, pendant de longues minutes. Même si dernièrement il fuyait cet endroit, cela lui faisait quand même quelque chose de voir son chez lui envolé. Et alors qu’il n’avait pas eu de telles pensées positives, depuis un moment, une panique s’empara de lui. Alice.

    Même s’il s’était juré de ne plus s’en soucier, de l’abandonner comme elle l’avait fait, il ne pouvait pas rester stoïque dans une telle situation. Sans perdre plus de temps à regretter son feu appartement, il s’élança vers la Pump Room, où créchaient les survivants. Tout essoufflé, les joues roses, il déboula dans la grande salle. A peine était-il arrivé qu’une personne lui sauta au cou. Avant de reprendre ses esprits, la voix qu’il l’entendit le renseigna toute de suite. Lady Catherine Lefroy avait bel et bien survécue… C’était dur pour un fils de dire ceci, mais il ne s’en réjouissait pas… Il mit vite fin à cet élan maternel exagéré. Il fit rapidement le tour de la pièce, jetant des coups d’œil un peu partout. Il ne faisait pas attention aux personnes qu’il voyait, il n’avait de penser seulement pour elle, Alice. Il faisait si peu attention, qu’il faillit percuter une jeune Lady… par n’importe quelle Lady, Pearl. Il choisit de faire comme si de rien n’était, et poursuivit sa quête. Alors qu’il la croyait déjà morte, il remarqua un regroupement de Lady sur des chaises, entrain de glousser. Il suivit la direction des regards qu’elles lançaient, et il la vit alors. Assise parterre, recroquevillée, le teint cadavérique, les joues creusées, les cheveux abîmées … Son cœur se serra. Il mourrait d’envie de fermer le clapet à ces foutues Lady moqueuses, ou sinon de prendre Alice et de la mettre à l’abri de ses regards dégradants. Mais il n’en fit rien. Alice ne remarquait même pas qu’elle était le centre de leur attention. Il n’était pas sur qu’elle ait remarqué qu’elle n’était plus dans sa chambre, ou que son frère n’était pas à la Pump Room jusqu’à maintenant. La mort dans l’âme, il sortit de la Pump Room à toute hâte.

    Depuis ce jour, William s’arrangeait pour passer le moins de temps là-bas. Heureusement pour lui, depuis quelques semaines ils s’étaient trouvé de nombreux points de chute hors des beaux quartiers ; mais il devait être prudent lors de ses expéditions, il n’avait aucune envie d’être fait prisonnier. Il s’arrangeait pour rentrer le soir, pas trop tard, pour ne pas risquer sa peau, mais assez tard pour savoir que la plupart des personnes à la Pump serait déjà endormie. Ce soir là, en entrant dans la grande salle, c’est donc une salle calme qu’il trouva. Il remarqua directement que la seule personne qu’il aurait voulu voir endormi était bel et bien réveillée. Il ne s’en formalisa pas, et continua son petit bonhomme de chemin. Seulement, ne résistant pas à le jeter un autre regard, il la surprit en grande conversation avec Monsieur Ferrars. Il détourna vite le regard, bizarrement cela ne lui plaisait pas vraiment, depuis quand ils se connaissaient si bien au point de parler en tête-à-tête. Presque un peu jaloux, il ne résista pas à l’envie de rejoindre Ambre qui était entrain de lire plus loin.
    « Ma chère Ambre, j’ai appris – il y a peu- votre mariage avec monsieur Ferrars, je vous prie d’accepter mes plus sincères félicitations. » William fit une pause, et eut un petit sourire en voyant le regard noir d’Ambre, mais cela ne le dissuada de continuer. « Cependant, que diront les autres, en voyant votre époux dévoué, dévorer ainsi des yeux Lady Forbes ? »
    Ambre ferma son livre sans délicatesse, pour marquer son agacement. Cependant, la phrase de William eut l’effet recherché, vu qu’Ambre se risqua à jeter un regard vers les deux autres pipelettes.
    « Ce n’est pas moi qu’il faut blâmer, si je suis mariée et vous pas. Peut-être mon époux dévoué, comme vous l’appelez, essaie de convaincre Lady Forbes d’enfin vous épousez ? »

    Œil pour œil, dent pour dent. En entendant cette réponse, William fit un sourire triste, il se souvenait exactement des raisons qui l’avaient poussé à se lier d’amitié avec la jeune femme, jamais sa langue dans sa poche. Mais le temps avait passé, et leur amitié s’était essoufflée. Alors qu’il s’apprêtait à répondre, un bruit étrange le freina. Il tourna la tête, et au ralentit, il observa ladite chute du lustre. Avec une rapidité surprenante, il se précipita vers le lieu de l’incident. Et c’est avec horreur qu’il découvrit Sa Pearl prisonnière de ce symbole de fortune. Une panique s’empara de lui, la même que celle qui l’avait alerté pour Alice lorsqu’il avait découvert que son appartement avait pris feu. Et alors que tout Bath était convaincu que William avait bel et bien changé, qu’il n’y avait plus grand-chose de bon à en tirer, William en état de choc, réveilla ses meilleurs réflexes. Déterminé à La libérer de cette emprise, William commença à donner des ordres, des directives pour que d’autres hommes l’aide à soulever le lustre. La tâche ne fut pas évidente, le lustre était bien trop grand, mais en persévérant, ils arrivèrent à le dégager. Sans plus attendre, il se précipita vers Pearl inconsciente, la porta délicatement et partit l’installer vers un lit d’appoint, situé dans une petite pièce annexe. Une fois Pearl installée, il profita d’être seul pour attraper sa main, et la baiser comme cela allait aider à la guérir. Il passa son pouce sur ses lèvres, où s’écoulait un minuscule filet de sang, et essuya ce maudit sang. Doucement, il s’approcha de ses lèvres et les baisa tendrement. A peine s’était-il écarté de ses lèvres, que foule de personnes paniquées arrivèrent dans la petite pièce. « Laissez-moi de la place pour lui faire ses bandages » s’écriait un médecin noyé dans la foule. William se recula.
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Pearl Forbes
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MessageSujet: Re: I'm just dying don't worry ~ Wiwi I'm just dying don't worry ~ Wiwi EmptyMer 16 Nov - 5:55


Avait-elle réellement cru que la libération serait si facile ? Qu'elle subirait une minute de douleur et que tout finirait ? Non, ce serait trop simple, et sa vie à elle ne l'était jamais, elle le savait bien ! Simplement tomber dans les pommes serait une échappatoire trop évidente ! Si le destin avait voulu qu'elle se prenne un lustre sur la tête, il n'allait pas s'arrêter là, elle allait souffrir un peu plus que ça ! Aussi, alors que ses paupières demeuraient closes, la douleur commença à s'emparer de nouveau de ses membres, la figeant sur place. C'était atroce, elle aurait voulu mourir. Elle était jusqu'à incapable de dire exactement où elle était blessée tant la souffrance se répandait dans chacun de ses membres. Le pire dans tout cela était certainement le fait que malgré tout, elle ne parvenait à hurler, à sortir de cet espèce de coma éveillé dans lequel elle était plongée. Pourquoi diable le sort s'acharnait-il donc à ce point sur elle ? Elle avait si mal et il lui était même interdit de hurler !

Ce qu'elle captait autour d'elle était encore plus flou qu'avant. Il lui sembla que le poids sur son corps s'allégea, sans que la souffrance n'en fut moins terrible pour autant, bien au contraire. Sentir le lustre bouger difficilement lui procurait la même sensation que si l'on avait remué le couteau dans sa plaie, des dizaines de couteaux dans chacune de ses plaies. Ils trouvaient difficile de soulever un lustre à plusieurs ? Et elle alors qui était dessous qu'aurait-elle dû dire ! Son cri et ses insultes moururent avant de s'échapper alors que sa mâchoire se crispait plus que jamais. Elle contractait chacun de ses muscles, comme si se relâcher un instant reviendrait à laisser échapper toute la douleur, la multiplier par mille et ne plus pouvoir jamais arrêter ses hurlements. Cela lui paraissait si vital qu'elle n'y réfléchissait même pas, c'était comme un automatisme... Mais de toute façon, était-elle encore réellement en état de réfléchir à quoi que ce soit ? Elle ne pouvait plus compter que sur son instinct car son cerveau n'attendait plus que le moment de se déconnecter et dire adieu à cet enfer.

Mais ce ne fut pas l'arrêt des battements de son coeur qui mit fin à tout cela. On la transportait, loin de cette abominable scène de crime. Ceci elle le capta très clairement car son corps endolori ne le supporta pas. Son bras qui pendait mollement dans le vide la lançait à chaque balancement et elle croyait sentir l'une de ses jambes pliée dans le mauvais sens... Pour ne parler que des problèmes d'articulation. Et puis elle fut finalement reposée, sans que cela n'amoindrisse finalement sa peine. Ce cauchemar ne prendrait donc jamais fin ? N'y avait-il donc rien au monde qui puisse lui faire oublier un instant qu'elle se mourrait dans une longue et atroce agonie ? Ses poings se resserrèrent au point que ses jointures en devinrent blanche, comme si toute la pression qu'elle mettait dans ses poignes était autant de douleur qui en serait déduit... En vain. Contracter un peu plus sa mâchoire, comme si c'était encore possible, ni changea pas grand chose non plus. Mis à part la lancer à la lèvre à présent. Avait-elle été si bête qu'en plus de tout cela, elle avait même réussi à se blesser seule ?

Mais au milieu de toute cette peine, elle crut ressentir quelque chose, sur sa main. Quelque chose qui cette fois-ci, ne la dévorait pas de l'intérieur. Quelque chose qui n'était pas non plus trop désagréable. Le soulèvement de son bras le fut, le contact sur sa main, moins. Elle ne comprenait plus rien, ce qui l'entourait ne comptait plus, mais quel que soit la manière dont on avait commencé à la guérir, elle ne voulait plus que cela s'arrête. Le mal ne s'arrêterait peut-être pas, mais la moindre sensation agréable, aussi infime soit-elle, ne pourrait que l'aider à y faire face. Pourtant sa main retomba sur le matelas comme si tout cela n'avait été qu'un beau rêve. Devenait-elle folle ? Ou était-ce qu'elle finissait par rejoindre les cieux, un doux paradis où sa peine n'avait plus de raison d'être ? Alors elle aurait tout gâché en s'accrochant ainsi à la vie pour espérait le ressentir encore ? Elle était bien stup... Ses lèvres. La sensation brûlante du sang coulant sur sa peau glacée s'évanouit de son visage en une douce caresse. Son cerveau se remettait lentement en marcha, restait aux aguets, prêt à détecter le moindre de ces touchés qui soulageaient sa peine par leur douceur. Cela lui permit de se rendre enfin compte du calme de la pièce, de l'effet apaisant que cela pouvait avoir sur elle. Loin de l'agitation, de la panique, elle se concentrait plus facilement pour gérer la douleur. Rêvait-elle ? Comment un rêve pouvait-il prétendre en être un s'il n'était que douleur entrecoupée de quelques minuscules instants de paix ?

Et pourtant... Une nouvelle sensation, qu'elle n'avait plus goûtée depuis lui semblait-il des siècles de cela. Comme un goût apprécié qui s'attarde dans la bouche, une odeur qui nous rappelle un souvenir agréable... Elle en aurait demandé tellement plus, mais tout s'évanouit soudain et le rêve redevint cauchemar. Elle le sentit, l'atmosphère autour d'elle changea, le bruit revint, la peur de tous qui ne faisait qu'accroître la sienne, et alors elle sut que son ange gardien avait disparu, qu'il n'y aurait plus que la douleur à présent. Ses yeux se rouvrirent brusquement alors qu'elle poussait un hurlement déchirant, venant du plus profond de ses tripes. Ca n'avait pas manqué, toute la douleur qu'elle avait tenté de contenir s'échappa en un cri terrifiant qui lui sembla durer plusieurs minutes. Les sensations, les mauvaises, s'accrurent à leur tour et elle commença à s'agiter comme une démente, à présent incapable de rester en place à attendre sagement que cela passe. Elle pouvait sentir des mains partout sur son corps, tentant difficilement de la maintenir en place, la faisant souffrir plus encore ! Tout le monde criait autour d'elle, tentant de couvrir sa voix, si seulement c'était possible.

Elle ne sut combien de temps cela dura. La douleur, si intense, lui supprima toute notion de temps. Seul le souvenir de la douceur des quelques secondes précédant l'arrivée des médecins lui permirent de s'accrocher. Ses membres étaient remis en place, des aiguilles piquaient son corps à tout endroit, de l'alcool était versé sur ses plaies sans cérémonie, sans que personne ne se soucie que l'on aurait pu lui verser du sel dessus sans qu'elle n'ait une autre réaction. Jamais dans sa vie elle n'avait rien connu d'aussi horrible, mais par chance, cela finit par prendre fin. Ses paupières finirent enfin par s'abaisser, doucement, d'épuisement, sur les paroles d'un homme près d'elle, assez fier de lui lui sembla-t-il. "Nous avons fini. C'était du bon travail messieurs, elle devrait s'en sortir. Les prochaines vingt-quatre heures seront décisives." Puis ce fut de nouveau le noir...

Spoiler:
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MessageSujet: Re: I'm just dying don't worry ~ Wiwi I'm just dying don't worry ~ Wiwi EmptyDim 11 Déc - 20:10

    Ils étaient à présent tellement nombreux dans la petite salle que William avait l’impression d’étouffer, de manquer d’air. Tout le monde se bousculait, se marchait sur les pieds, et s’agglutinait autour du lit où était allongée Pearl. William se sentait vraiment de trop, il allait devenir fou s’il restait une seconde de plus au milieu de cette foule. Il essayait de se frayer un passage vers la porte quand le cri de douleur de Pearl lui glaça le sang. Il s’arrêta net, comme si ce son l’avait complètement paralysé. Il ne bougeait plus, seule la mouvance de la foule le faisait vaciller de gauche à droite. Alors que Pearl s’agitait comme pas possible, William revint sur ses pas, donna des coups de coupe, écrasa des pieds, en poussa certain pour se retrouver près du lit. Il essayait avec d’autres messieurs de maintenir Pearl, le médecin n’arriverait à rien tant qu’elle était si agitée. Alors ils faisaient de leur mieux pour la maintenir la plus immobile que possible mais sans grand succès. William eut une idée étrange, et surement déplacée, mais personne ne lui tint rigueur vu cela s’avéra efficace. Il entoura les jambes de Pearl de ses bras, pour exercer une légère pression avec son torse. Il n’alla pas jusqu’à s’allonger sur ses jambes, mais ainsi il arriva à bloquer ses mouvements incessants et elle se calma légèrement.

    Le médecin remercia William et lui indiqua qu’il pouvait relâcher son emprise, ce que William fit, sans se soucier de certains regards peu agréables que certains lui lançaient. Cependant, quand un mouvement de foule faillit le faire tomber, un pic de colère s’empara de lui. Il regarda le médecin, et sans communiquer ils se mirent d’accord sur le fait que cette agitation ne pouvait durer, cela n’aiderait aucunement Pearl à guérir, il était impossible de se reposer dans un tel vacarme. « Que cela cesse maintenant ! Tout le monde dehors ! » L’intervention de William ne changea rien. Il était difficile de se faire entendre parmi toutes ses commères agglutinées qui jasaient sans cesse. Il commença à pousser littéralement les gens dehors : Lady, Miss, Duc, Milice, Lord… peu importe, il mettait tout le monde à la porte. Seulement certains hommes bien trop imbus de leur personne, n’apprécièrent pas du tout d’être traités de la sorte. Face à leur résistance, William perdit son sang froid et sans vraiment contrôler, des coups partirent.

    Pour sortir les derniers résistants William dut régler cela par la force. Du coup, quand il revint dans la salle déserte où il ne restait plus que le médecin et l’oncle de Pearl, le visage de William était en sang, ainsi que ces mains. Une vraie équipe de bras cassé, c’est le cas de le dire. Le médecin ne pouvant faire plus pour Pearl, se dépêcha de s’occuper de William. Malgré les objections et grognements de William, le médecin réussit à le faire s’allonger sur un deuxième lit d’appoint, juxtaposé à celui de Pearl. Il commença à appliquer de l’alcool sur les blessures de William, ce dernier dut se mordre les joues pour ne pas crier et ne pas réveiller la belle au bois dormant qui avait enfin sombré dans les bras de Morphée. Se sentant assez affaibli, William ne put résister à faire une petite sieste, et sans anticiper il tomba endormi comme une mouche. Il espérait juste se réveiller avant Pearl, pour partir avant qu’elle le voit ici.(ou pas I'm just dying don't worry ~ Wiwi 146947 xDxD)
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MessageSujet: Re: I'm just dying don't worry ~ Wiwi I'm just dying don't worry ~ Wiwi EmptyMar 20 Déc - 5:31


"... Pas un coup des rebelles apparemment. Avec des gaillards comme nous aux portes, ils auraient pas pu rentrer en douce quand bien même qu'ils auraient prévu leur coup depuis des mois ! T'imagines toi, une bande de malpropres rentrer comme ça pour aller s'accrocher au lustre en plein milieu d'tout le monde ? On aurait pas manqué ça, d'ailleurs j'demande à voir même ! Non si tu veux mon avis..." Dans son sommeil, Pearl s'agita et tenta de se tourner sur le côté. Grosse erreur qu'il lui valut une belle grimace alors même qu'elle grogna son mécontentement, la voix encore embrumée par les quelques heures bien trop peu reposantes qu'elle venait de passer dans une chambre où n'avait cessé un va-et-vient insupportable. A bout de force, elle n'avait trop prêté garde aux personnes qui n'avaient cessées d'entrer et de sortir, seul un profond malaise persistant, mais il lui sembla que cette voix, qui en l'entendant s'éveiller avait tenter de parler moins fort, ne faisait que rendre plus désagréable encore cet incessant chuchotis, durait depuis des heures ! D'ailleurs elle avait fini par avoir raison de ce repos qu'elle avait pourtant amplement mérité après une nuit si mouvementée ! Pourquoi avait-elle été si agitée d'ailleurs ? Tout restait embrumé, rien ne lui revenait. Elle était comme dans un rêve, un bien mauvais rêve car elle sentait la douleur plus vive que jamais dans chacun de ses membres, qui venait tout juste de naître et dont elle ne parvenait à s'échapper. C'était comme rêver d'une chute, la craindre tout en sachant que ce n'était pourtant qu'un rêve, et finir par enfin s'éveiller dans un violent sursaut. Exception faite que cette fois, elle avait l'impression de s'être déjà écrasée et d'être restée coincée dans ses songes, et qu'en plus de cela elle devait supporter ce chuchotement insupportable.

"... Des tonnes qu'il pesait en plus ! Pas étonnant que ça finisse par tomber, des trucs comme ça c'est pas censé être suspendu au-dessus de nos têtes ! Une épée de Damoplès qu'il disait le colonel, et il a bien raison que j'dis ! T'as bien eu d'la chance d'pas avoir à le porter toi ! D'autant que ces pas les snobs qui nous auraient filé un coup d'main tiens ! Ils criaient plus que ceux d'en dessous, parole ! Et j'te raconte même pas la panique quand on a vu l'état, c'était pas joli joli. Ils étaient comme morts tous les deux tiens." Rectification, il n'y avait pas qu'une voix mais deux ! Comme si une seule ne suffisait pas déjà amplement, voilà qu'en plus de la commère elle en captait à présent une autre qui commentait à tout va à coup de "olala" ou "c'pas vrai mon pauvre !". Elle en arrivait à se décevoir elle-même de constater comme son subconscient manquait d'imagination. Une histoire de lustre qui se décroche sur deux personnes les tuants presque, un colonel citant des références grecques en en écorchant la prononciation et un soldat plus bavard qu'une vieille pie en plein milieu d'un salon de thé ! Sérieusement, ne pouvait-elle simplement émerger une bonne fois pour toute et enfin oublier cette comédie grotesque comme cette affreuse douleur persistante ? De toute évidence non car ce brouillard dans sa tête ne semblait pas décider à disparaître. Insupportable ! Elle tenta de nouveau un petit grognement qui cette fois ne fut même pas remarqué tant ils étaient occupés à jacasser. De mieux en mieux !

"Ah tu l'aurais vu ! Il a porté la donzelle et l'a emportée dans une chambre qu'on avait même pas encore compris qu'elle était plus sous le lustre ! Sont même restés un moment tous les deux dans la chambre qu'on entendait pas un bruit. J'y suis pas rentrée tout de suite mais je parierai qu'elle avait les joues toutes roses et pas que pour le mal tiens ! Y a que quand on l'a séparé d'son joli coeur qu'elle s'est mise à crier comme une démente. Ah ça ! J'aurai jamais cru qu'une ptite dame dans le genre pouvait en avoir autant dans le ventre, elle en a effrayé plus d'un pour un bon moment tu peux me croire ! Mais pas lui ah ça ! T'aurais vu comme il s'est jeté sur ses jambes pour la maintenir. Même l'colonel qu'est pas bien vertueux m'a dit qu'ça l'a surpris, pour dire !" A défaut de pouvoir s'éveiller ni de les faire taire, autant tenter d'écouter ce qu'ils disaient alors... C'était couru d'avance de toute façon: avait-on déjà vu un rêve que l'on pouvait écourter ou contrôler ? Et puis, il avait fini par éveiller sa curiosité avec sa petite histoire. Tout cela avait pour elle comme un goût de... Déjà vu. Comme si elle aussi avait été présente lors de la scène et connaissait déjà tout cela, les remarques personnelles et de nombreux détails en moins cependant. D'où lui venait cette impression ? Une telle histoire, c'était pourtant totalement invraisemblable ! Peu à peu, le brouillard se dissipait alors qu'elle comprenait qu'elle pouvait prévoir la trame principale de l'histoire qu'il racontait. Alors qu'elle tenta de se redresser légèrement, pour tendre un peu plus l'oreille vers l'autre bout de la pièce dont venait les voix, sa jambe se mit à lui lancer autant que le bras sur lequel elle avait tenté de s'appuyer. Ne pouvait-on même la laisser s'intéresser au récit qu'on lui imposait ? Fichu subconscient !

"... Ah pour sûr que c'est lui ! C'est quand ils ont fini de s'occuper de la petite ça, tout le monde s'entassait par là pour voir pourquoi qu'elle criait plus comme si on l'égorgeait, pi voilà qu'il s'est mit en rogne et à commencer à cogner sur tous ceux qui voulaient pas bouger ! Même qu'il a la tête comme ça comme que ça a pas plu à certains. J'y étais tiens, alors la vérité vraie t'peux m'croire !... Bah, j'ai bien pensé à le calmer un peu à notre façon tu vois, mais j'suis un grand romantique alors je l'ai laissé aider sa donzelle comme qu'il voulait ! ...Et pi comme il faisait pile ce que je devais faire et prenait les coups pour moi, j'ai pas râlé non plus haha ! Ah, on leur aurait dit qu'il en avait autant dans le ventre le Lefroy, ils auraient pas été chercher les cousins pour s'occuper de la ville comme j'te dis !" Elle perdait le fil, l'histoire lui échappait, tout perdait son sens. Finalement elle n'avait jamais vu de scène semblable car cela ne lui disait rien. Et pourtant, cette impression quant à cette histoire de lustre persistait. C'était ridicule, on oublie pas pareil tragédie quand on y assiste ! On oublie pas... Lefroy ? Voilà que son esprit se mettait à user de noms connus maintenant. Bon, ce n'était pas le premier rêve qu'elle faisait de lui (=p), mais le fait que tout cela ait déjà un goût de réel ne fit qu'ajouter au sentiment étrange qui s'installait en elle. Elle se mit à s'agiter un peu plus, comme pour tenter de se faire remarquer pour être intégrée à la conversation, pour en savoir plus, mais alors qu'elle s'évertuait à ouvrir ses paupières closes, elle les entendit fuir en toute discrétion et refermer une porte, murmurant quelque chose à propos de second avertissement ou quelque chose comme ça. En voilà donc un rêve bien étrange ! C'est quand enfin elle s'y intéressait qu'il s'évanouissait. Enfin, persistait la douleur bien sûr...

Et puis, alors que ses yeux s'ouvrirent enfin sur un plafond aussi embrumé que l'avait été son cerveau un peu plus tôt, tout se lia et le songe disparut définitivement. L'histoire sur le lustre, la douleur, elle ne l'avait pas rêvé, n'y avait pas déjà assisté... Elle l'avait vécu. Elle tenta de regarder un peu autour d'elle mais la pièce avait été plongée dans l'obscurité pour qu'elle puisse se reposer sans doute donc elle n'y voyait pas grand chose. La seule source de lumière envisageable provenant surement de la porte que venait de refermer les soldats par crainte (mieux valait tard que jamais) de la réveiller, elle se retrouvait dans une semi-pénombre qui ne l'aidait pas à remettre ses idées au clair. Elle attendit donc patiemment, fixant un pot de fleur à côté d'elle jusqu'à ce qu'il lui apparaisse plus clair et se mit en devoir d'inspecter avec plus d'attention la pièce. Alors que son regard se portait sur un lit à ses côtés, elle comprit finalement ce dont elle n'avait pu se souvenir dans l'histoire du soldat. William. Les moments où elle avait été le moins consciente, ou plutôt les quelques instants où tout avait semblé si paisible qu'elle avait pu quelques minutes se sentir comme anesthésiée par le calme environnant, c'était donc lui ? Lui qui l'avait porté dans la chambre, qui lui avait permis de se reposer sans avoir à subir la curiosité de l'assemblée entière, tout cela c'était lui ? Il était l'ange qui avant la torture avait su atténuer sa peine.

William. Difficilement, elle se redressa dans son lit, sentant son corps s'endolorir plus que jamais, comme si s'asseoir était la position la moins naturelle au monde, mais elle n'y prêta pas garde, ou du moins passa outre. Elle serra les dents, découvrant au passage qu'elle avait du le faire assez souvent cette nuit là pour en garder une certaine douleur aussi, et réussit finalement à pivoter sur le côté de son lit pour poser les pieds au sol. La sensation de ses pieds nus sur la pierre froide fut étrange car elle n'avait jusque là pas songé qu'elle avait pu être dévêtue pour que l'on puisse la soigner convenablement. Tant de monde aurait donc vu... Vu... Et lui... Elle chassa cette pensée de sa tête, regrettant d'avoir secoué la tête pour le faire, et parvint finalement à se mettre debout. L'une de ses jambes la fit tout à coup souffrir le martyr, si bien qu'elle se rassit une seconde, surprise par la douleur. Enfin habituée à celle-ci, elle se redressa et s'aidant de la petite table qui séparait les lits, elle sautilla jusqu'à William. Il dormait paisiblement, le visage sans doute blessé des coups dont elle l'avait entendu être victime. Instinctivement, elle vint caresser sa joue, dans une geste d'une douceur infinie. Une douceur qui lui rappela celle-là même qu'elle avait ressenti quand on l'avait posée dans la chambre. Elle bascula légèrement en arrière, se retenant de justesse à la main du Lord. Ses yeux s'écarquillèrent alors même que l'une de ses mains vint, dans un geste vif, toucher ses lèvres, surprise.
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