Quand le diable rencontre la diablesse | Cael

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« Je me moque du diable ! Il reçoit les âmes, mais ce n'est pas lui qui les damne. »

Ce matin, les nuages semblaient lourds et leur couleur grise n'inspirait rien de bon. Je n'étais peut-être qu'une dame de l'aristocratie qui se devait seulement d'être belle, mais cela ne m'avait point empêché d'entendre les rumeurs qui circulaient en ville : une effroyable tempête se préparait. Je chasse cette idée noire de mon doux visage et me lève doucement pour marcher jusqu'aux rideaux rouges qui constituaient la décoration de ma large fenêtre. Je les repousse pour voir le ciel au grand complet. Malgré le ciel assombri, quelques rayons ici et là persistaient et j'avais bien l'intention d'en profiter. La tempête n'était pas encore à nos portes, alors je n'allais certes pas rester enfermer avec tous les Springbury. Cette famille me détestait et je devais avouer qu'il me plaisait bien de les mettre mal à l'aise, mais pas aujourd'hui. Alors que je me dirigeais vers ma salle de bain personnelle on toque à la porte, c'était ma gouvernante qui désirait m'annoncer que mon bain était prêt. Je la remercie et ouvre la porte de la salle d'eau pour trouver un bain rempli d'eau bouillante...

Moins d'une trentaine de minute plus tard, je me retrouve encerclée de trois femmes qui referment mon corsage et arrangent mes nombreux jupons, tandis qu'une autre applique quelques couleurs à mon visage et me peigne délicatement les cheveux. Cette routine dure une bonne vingtaine de minutes et je me retrouve finalement devant une glace à contempler les reflets violets de cette très jolie parure. Je remercie toutes ses femmes et jette un dernier coup d'œil à ma fenêtre.

Mesdames, si on me cherche, dîtes que je suis partie me promener.

Quelques soupires fusent chez les employés, mais elles s'étaient vite fait à mon tempérament, je n'en avais que faire des convenances. Je descends à la cuisine, m'empare d'une tranche de pain au miel sous le regard meurtrier de la cuisinière et m'enfuit par la porte principale sans plus de cérémonie. Une autre sortie qui me vaudrait les foudres des Springbury, rien de mieux, peut-être allaient-ils enfin me renvoyer chez moi !

C'est dans un était d'esprit joueur et malsain que je me retrouve bientôt dans les plaines de Meryton. Cet endroit qu'ils appelaient tous Highbury Plains. C'était plutôt calme, peu de gens se promenaient par ce mauvais temps qui s'annonçait. Je jetais des coups d'œil à gauche et à droite. On me souriait et on me saluait gentiment, tandis que je me contentais de quelques coups de têtes par ici et par là. Rien de très amusant pour l'instant. Je soupire, je n'avais guère envie d'une mâtinée ennuyante...

Mes pas s'arrêtent bientôt, alors que j'aperçois un homme qui ne m'est pas inconnu. Il était étendu dans l'herbe, seul et le visage fermée. Cael Vaughn. Je souris, cet homme avait une très mauvaise réputation, encore pire que la mienne et c'était ce qui m'attirait. Tout ce que je voulais, c'était m'approcher de lui, histoire qu'on me renvoi bien vite à Londres, mais c'était beaucoup plus difficile que prévu. Cet homme était inaccessible. Toutefois, cette fois, il était seul. Je jubile déjà à voir mon plan se concrétiser.

J'avance tranquillement vers lui, les mains dans le dos, sourire sur les lèvres et je m'arrête à quelques pas de lui, puis je m'assois, chose que personne n'aurait bien évidemment fait. Pourtant, moi je faisais fis des convenances, des politesses et de toutes ces choses inutiles, à quoi bon de faire partie des aristocrates si on ne pouvait même pas s'asseoir où l'on voulait ? Je souris face à ma propre bêtise. L'homme en question se relève, de façon à être toujours assis, mais à pouvoir me dévisager. Il m'observe de la tête au pied, muet et ne sachant probablement pas ce qu'une petite blondinette comme moi pouvait bien lui vouloir. Je me décide donc à prendre la parole, sans plus de cérémonie, remarquant que quelques regards s'étaient dirigés vers moi.

Nous n'avons jamais été présentés je crois bien.

Son mutisme m'amuse.

Je suis Lady Daisy Sprinbury,

Lord

♫ LA ROUX - Bulletproof.

Les plaines. Cael était venu ici pour se reposer, loin des autres, loin de tout le monde. Il leva une de ses mains vers son oeil gauche, la paume de celle-ci, caressant alors son cache-œil. Liam O'Loughlin ne l'avait pas raté... Cela faisait bien quelques jours qu'il devait cacher son œil pour ne pas qu'il puisse s'infecter car la cicatrice de la lame du couteux qui ornait dorénavant le haut de son sourcil descendant jusqu'à sa joue, n'était pas tout à fait guéri. En même temps, il fallait du temps pour que cela puisse cicatrisé, il le savait. Mais maintenant... ? Maintenant qu'il portait ce fardeau devant tout le monde, comment ils réagiront tous en sachant maintenant, précisément, qu'un Lord avec une cicatrice à l'œil gauche était tout bonnement un proxénète à ses heures perdues. La rumeur avait connu une fuite dans tout Meryton. La rumeur d'une bagarre qui avait eu lieu à la Cave entre un simple paysan et un Lord. Ce paysan d'ailleurs l'avait gravement blessé, lui faisant porter une lourde punition qui était dorénavant vu par les autres.

Enfin, Cael s'en fichait qu'on puisse penser du mal de lui. Ce n'était pas ce qu'il voulait après tout ? Que tout le monde puisse le fuir comme la peste ? Pour qu'il puisse enfin être seul... ? En faite, c'était tellement triste.

Il fit glissé cette main hors de son cache-œil. Il avait hâte qu'il puisse l'enlever, regarder tout ce qu'il y avait autour de lui avec une seule pupille, ne lui suffisait pas, il fallait juste attendre que sa cicatrice puisse cicatrisée. Il soupira. Toutes ces années il avait cherché à éviter les gens, qu'on puisse l'éviter et maintenant que c'était réussi, il ne connaissait toujours pas la paix intérieur. Se torturant toujours et encore sur ses façons d'agir et sur la retenue qu'il faisait preuve de ne point s'attacher aux personnes qu'ils rencontraient. Mais bien sûr, il ne pouvait pas tout de même contrôler, donc il refoulait en se protégeant contre les autres, faisant sortir cette apparence du Lord cruel et sans âme, ni cœur.

Personne ne le comprenait vraiment, d'ailleurs personne ne cherchait à le comprendre après tout. Ils avaient tellement en tête cette horrible image de lui qu'ils ne voulaient plus entendre parler de sa personne. D'ailleurs, ils ne croyaient pas que Cael puisse en faite être mal à l'intérieur de lui. Ils ne croyaient pas qu'il puisse ressentir une quelconque émotion. Ils ne croyaient pas qu'il était, lui aussi, humain.

Enfin, les portes fermées des salons pour homme ou bien les bals ne lui manqueraient pas vraiment -oui parce que dorénavant il n'aura plus accès aux activités des nobles puisque maintenant tout le monde sait qu'il était proxénète et qu'il trainait dans les bas fond avec le peuple-. Ce scandale là, il l'avait cherché après tout. Pourtant, depuis cet incident il n'avait pas revu Elinor Leycester... En faite, il appréhendait franchement sa rencontre avec elle... Oui, il craignait de la voir. Même s'il ne s'avouait pas encore qu'il était amoureux d'elle, et niait avec fermeté cette vérité qui le frappait de plein fouet, il savait qu'il n'allait pas tenir le coup si le regard d'Elinor reflétait du dégoût pour sa personne...

Il chassa cette idée en tête. Ne voulant plus se prendre la tête et profiter de ce silence des plaines, malgré ce temps légèrement orageux. Cependant, sa solitude ne durait pas éternellement puisqu'une jeune femme vint s'asseoir à côté de lui. Il fronça les sourcils puis se redressa et tourna son visage vers elle. Lady Daisy Springbury ? Hm, il en avait vaguement entendu parler, il y en a même qui disait qu'elle était l'effigie féminin de Cael, enfin en moins scandaleuse mais tout de même. Cependant, pour Cael cela l'importait peu à vrai dire.

-Vous pensez peut-être que cette rencontre va égayer ma journée ?

Dit-il avec beaucoup de froideur. Il n'était pas d'humeur à jouer, il avait juste envie qu'on le laisse tranquille aujourd'hui à vrai dire.

Spoiler:

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« Je me moque du diable ! Il reçoit les âmes, mais ce n'est pas lui qui les damne. »

Les mots qu’il prononce auraient sans doute poussé quiconque à partir au plus vite et à laisser ce cher monsieur seul. Or, je n’étais pas comme les autres et à vrai dire, il était encore plus amusant de taquiner celui qui ne voulait point l’être. Lorsque c’était facile, je ne m’amusais pas, de toute manière. Ce Lord était beaucoup plus compliqué que la plupart des hommes qui se trouvaient à Meryton ou même à Londres. Je souris donc face à la froideur de mon nouvel adversaire. Peut-être n’avait-il pas envie de faire la discussion, mais moi oui et j’obtenais toujours ce que je désirais.

Un sourire toujours collé sur mon visage, je ris comme je sais si bien le faire et je secoue ma crinière blonde. Il allait devoir trouver un autre moyen de se débarrasser de moi, c’était chose certaine. Ce n’était pas son ton sérieux, monotone et sans équivoque qui allait me pousser à fuir. Je n’étais pas de ceux qui abandonnaient, j’étais de ceux qui gagnaient, à tout coup. Mon tempérament m’avait déjà amené plusieurs problèmes à Londres, alors un de plus à Meryton n’allait pas bouleverser ma vie, au contraire.

Effectivement, Lord Vaughn, je ne vois pas comment il pourrait en être autrement,

Son visage demeure froid et sans aucun sentiment apparent. Je pose mon regard sur ce qui lui couvre l’œil, j’avais entendu parler, par les gouvernantes, de cette altercation qu’il avait eu avec un soit disant paysan. Pour moi, ça ne changeait rien. À vrai dire, qu’il puisse s’amuser avec des filles de joie ne faisait qu’altérer sa réputation, il m’était donc profitable d’être vue en sa compagnie. Si tous le trouvait ingrat et tout autre chose, moi je voyais en lui une porte de sortie intéressante, la clé pour quitter Meryton. Il était tout de même dommage qu’on lui ait infligé cette blessure, parfois les gens manquaient de demi-mesure, moi la première. Puisqu’il n’entretient point la conversation, je me lance, une fois de plus dans un de mes discours qui a souvent tôt faire d’énerver les hommes comme lui, d’où l’intérêt.

Vous n’allez tout de même pas renvoyer une dame de mon nom,

De son seul œil libre, je peux apercevoir une lueur qui ne dure l’instant de quelques secondes. L’avais-je énervé ? J’espérais bien que oui, sinon cette rencontre ne serait guère divertissante. Puisqu’il garde toujours le silence, j’hésite à continuer mon manège. Devais-je me tourner vers la flatterie ? Cela n’était pas vraiment coutumier de la part de ma petite personne. On me flattait, je n’avais guère à le faire. Bref, je voyais bien qu’avec cet homme, la tactique habituelle ne fonctionnerait pas. À vrai dire, j’avais bien peur de ne pas réussir une quelconque approche, ce qui était peu désirable. Je ne m’avouais toutefois jamais vaincu et j’avais toujours plus qu’un tour en ma possession, il suffisait de trouver quelque chose, n’importe quoi, qui le ferait réagir. Une petite idée s’insinuait doucement au sein de mon esprit, idée que je décide de mettre directement en pratique, sans y penser davantage…

Si vous n’engagez point la conversation, je devrai croire que vous avez honte de vous tenir en ma compagnie.

Évidemment, j’avais une fois de plus utilisé un ton sournois et j’attendais patiemment que l’homme en question trouve de quoi à redire.

Spoiler:

Lord

Il savait qu'il n'avait pas du sortir aujourd'hui. Il le sentait mais dans le manoir, sa tante ne le lâchait plus. Il l'appréciait -enfin apprécier était un grand mot pour lui- car elle était une femme sans scrupule qui était tout bonnement cruelle. Oui, il tolérait sa présence parce que la dame Lefroy ne cachait pas sa vraie nature. En faite pour lui, tout le monde était une mauvaise personne sauf qu'il y en a qui était persuadé du contraire. Bien sûr, il ne voyait qu'avec les yeux de la haine qu'il pouvait éprouver pour eux. Son jugement n'était nullement objectif. Enfin, il voulait être tranquille et bien sûr il fallait qu'une certaine personne vienne troubler le silence qu'il avait retrouvé quelques minutes plus tôt. Elle n'arrêtait pas de parler xD. Et Cael sentit un début de mal de tête à force d'entendre sa voix. Il soupira.

-Je suis désolée de vous décevoir Lady Springbury, mais...

Il tourna de nouveau sa tête vers elle.

-Je m'en contre fiche de votre rang et de votre importance dans la hiérarchie de notre société. *souriant mais de son eternel sourire moqueur et agaçant qu'il pouvait avoir lorsqu'il parlait à une personne ou lorsqu'il se moquait sans vergogne de celle-ci* Donc vous pouvez disposer, je n'ai nullement l'envie et l'humeur de converser avec vous. Votre voix m'est insupportable !

Cependant, elle venait de dire une chose qui frappa Cael. Avoir honte lui ? Bien sûr, comme si la honte ne faisait pas partie intégrante de ses tortures qu'il se faisait subir à lui-même. Et pourtant, Daisy s'était peut-être convaincue que son mutisme était dû à elle. Qu'il prêtait attention peut-être aux regards des personnes qui se baladaient devant eux. Qu'il affectionnait l'image qu'il avait auprès de ses personnes. N'importe quoi. Elle était complètement à côté de la plaque si elle pensait ne serait-ce qu'une seconde qu'il pouvait avoir honte car elle était avec lui et parce qu'elle n'avait pas une très bonne réputation non plus dans le village de Meryton d'après certaines rumeurs.

-Oh bien sûr, c'est vrai qu'une jeune aristocrate comme vous va encore plus m'enfoncer dans ma réputation. Mon dieu, je suis réellement perdu cette fois-ci !!!

Il secoua la tête et se releva.

-Je ne daigne nullement d'être bavard avec vous car vous m'êtes complètement futile.

Une phrase crue, et pourtant tout le monde en avait l'habitude. Il se retourna et plaça ses mains derrière son dos, commençant à marcher et à s'éloigner d'elle. Et bien sûr, aucune galanterie dans sa façon de congédier les rencontres qu'il se faisait. Il ne s'était même pas incliné pour la saluer, montrant grandement son non respect envers les personnes qui le croisaient.

Invité

« Je me moque du diable ! Il reçoit les âmes, mais ce n'est pas lui qui les damne. »

Il me répond enfin, tout n’était donc pas perdu, du moins, c’est ce que je croyais. Je souris face à sa première réplique. Mon rang, il n’en avait que faire. Et bien, nous étions deux à ne pas trouver d’importance dans nos titres, ce n’est pas ça qui allait me repousser. Je tente de répliquer quelque chose, mais son visage ce tord en un sourire plutôt moqueur et il tente de m’insulter en insistant sur le fait que ma voix lui était insupportable. Ce commentaire me laisse de marbre, jusqu’à ce qu’il en rajoute sur sa réputation et ma futilité.

Je tressaille quelques secondes et retrouve aussitôt mon attitude habituelle. Celle-là, je ne mis attendais point. J’étais parfois insupportable, mais jamais désagréable à ce point. Moi qui croyais que nos attitudes se ressemblaient, j’étais loin du compte en vérité. Peut-être avions-nous tous deux mauvaises réputations, mais ce n’était certes point pour le même genre de raison, je commençais à le comprendre à présent. J’étais volage, moqueuse, sournoise, joueuse, mais lui, je commençais à comprendre qu’il avait une âme totalement torturé. Je soupire, ce serait beaucoup moins agréable que prévue.

Pour couronner le tout, il est à présent debout et débute quelques pas de marche, sans plus de politesse. Ce n’est point le manque de respect qui me laisse perplexe, mais simplement le fait que dans toute mon histoire, c’était la première fois qu’on me rejetait. Pendant un instant, je remets mon charme en question, puis laisse cette idée s’envoler loin de moi, c’était impossible que ce soit la raison de son départ. Je me lève d’un bond gracieux et trottine jusqu’au Lord qui s’éloigne à présent. Il était désagréable et peut-être même infecte, mais un petit quelque chose en moi m’empêchait d’abandonner. Mon tempérament victorieux ne pouvait avouer la défaite. Un sourire, c’était tout ce que je demandais. Qui dans ce bas monde pouvait bien n’être jamais heureux ? C’était impossible ! Nous étions ici pour vivre bon sang ! Je sentais que j’allais devoir aller au-delà de mes limites pour n’avoir qu’une mince chance d’obtenir ce que je voulais. J’étais peut-être aussi un peu suicidaire, le risque avait un goût particulièrement délicieux, j’étais peut-être un peu folle. Au fond, c’était peut-être aussi lui qui était fou. Quel homme refuserait la compagnie d’une femme comme moi ? Aucun.

Vous savez que vos insultes me sont aussi insignifiantes que je le suis pour vous Lord.

Lord Vaughn semblait à présent exaspéré. Je m’esclaffe sournoisement. Je n’allais point m’avouer vaincu aussi facilement. Bien qu’il était le seul homme à avoir ainsi réagi à ma présence, ce n’est point cela qui allait m’arrêter. Je ne pouvais nier que j’appréhendais les paroles qui allaient suivre. Mon ton mielleux et mes manières gracieuses ne pourraient survivre bien longtemps à plus d’animosité. Quelques passants jettent des regards malveillants au Lord et ma perplexité grandit peu à peu. Réfléchir, ce n’était peut-être pas seulement pour les femmes sans attributs au final…

} désolé, plutôt court et pas fameux, je me rattrape au prochain post promis XD

» who are you ? #Cael» The Tiddlers - "La vie est une grande désillusion." (7/11)» Let me think about it. •Lucy&Cael•» What are you doing with her ? •Ambre&Cael•» [FINI]because of you #Cael

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